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L'équilibre de leurs pensées de SéraStral



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Informations

» Auteur : SéraStral - Voir le profil
» Créé le 02/04/2011 à 13:30
» Dernière mise à jour le 02/04/2011 à 13:30

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La petite bourgeoise en deuil
Il y a bien longtemps, dans un monde jadis érigé par des marchands... Une association qui se faisait appelé "Les Démons de l'esprit" perturba la région de Jyatha. Une région si loin et si proche à la fois, laissez-moi donc vous raconter son histoire.


Une jeune fille était perdue dans les rues de Trichard, une ville bourgeoise et le coeur de la région de Jyatha. Les yeux embués de larmes, elle fonçait dans la foule sans se soucier des "qu'en dira-t-on?". Ses cheveux blancs et bouclés s'entrelaçaient parfaitement à ses nombreux rubans noirs et rouge. Les gens la regardait passer à toute vitesse, déconcertés, et aussi éblouis par cette fille. Elle n'était sans doute pas moche, mais qui pouvait le savoir? Elle portait un masque... Elle continua sa lancée en passant devant chez elle. Elle atteignit un cimetière, près d'une église noire se dressant au loin, dans la nuit. A peine arrivée devant la porte, elle s'affala sur la poignée, visiblement soulagée d'être arrivée à temps... Mais, elle avait une bonne heure de retard.

<< Désolée de mon retard, père, lança-t-elle au milieu de la foule, qui s'écartait.
- C'est à cette heure si que tu arrives alors que ce sont les obsèques de ton Pokémon? S'indigna-t-il.
- J-je me suis perdue. Je suis désolée.>>

Le père se retint de lui mettre une bonne trempe. Reprenant son sang froid, il s'avança jusqu'à la tombe du défunt Rozbouton. Le cercueil du mort était parsemé de rubis ici et là, et le bois était de première qualité, sûrement.
La jeune fille, occupée à parler dans un coin avec ses amies, n'aperçut son père que trop tard:

<< Tu me feras le plaisir de veiller ce pauvre Rozbouton que j'avais fait venir de Sinnoh pour toi. J'en ai marre de toi. Eline, tu es infecte depuis que ta mère est...
- Taisez-vous,père. Vous croyez que ça m'amuse, de jouer les fifilles modèles? Je n'en peux plus. Je tire ma révérence. Ah et puis, tenez. Je n'en aurai plus besoin.>>

Elle lui rendit sa broche royale. L'homme resta chamboulé sur place, en tirant une tête de trois mètres de long. Il avait dû se rendre compte de sa bêtise. Sa femme s'était sacrifiée pour la sauver... Et peut-être que, sans le savoir, il venait de condamné sa propre fille.

Eline sortit de l'église en titubant légèrement: Elle avait grand besoin de repos. Quelques heures durant, elle erra dans la ville en heurtant les gens violemment et leur lança des injures. Il devait être plus de minuit passé, quand soudain, elle cru voir une faible lumière sortir de l'immeuble en face. Bien sûr, elle tentit de la suivre, pour sentir sa chaleur sur son pauvre corps meurti par le froid. Elle faillit l'attraper, mais... c'était bien trop tard.

La lumière avait disparu à la seconde où Eline allait l'avoir. La jeune fille se retourna en regardant une foule de gens qui entrait dans un building géant.
Le temps avait coulé si vite. Le jour avançait à grands pas, et sa volonté commençait à s'enflammer de plus en plus. Rassemblant son courage, elle rentra chez elle, dans son petit loft: il était hors de question pour elle d'habiter dans le manoir de son père. Elle gravit l'escalier avec grand-peine, toujours en titubant dangereusement. Eline essaya de reprendre ses esprits et inserra la clef dans la serrure.
La porte s'ouvrit, laissant place à un magnifique loft: tout les meubles étaient noirs avec des bordures dorées. Sur la table, une lettre, une pokéball et une carte lui était adressé.
Elle commença à lire la lettre, du bout des lèvres :

<< Ma tendre fille, j'ai été dur hier. Jamais nous n'aurions eu de différents si ta mère était encore parmi nous. Elle me manque, tout comme toi. Je sais que tu ne vas pas tarder à aller à Haya pour commencer ta nouvelle vie. Prends donc ces 5.000 Pokédollards en guise de remerciement. Bisou, je t'aime. P.S: Fais-en bon usage. >>

La carte posée en évidence sur la table... Elle indiquait la position des villes connues : Trichard, Haya, Olyu, Célésa et Pama. Eline prit la petite pokéball et la lança sur le sol...
Un Funécire envoyé par son père, sans doute. Elle aurait voulu mieux, mais je pense qu'elle l'aimait quand même. Telle était sa façon de penser : La bourgeoisie, ce n'est pas pour les petits... Surtout quand on ne la supporte pas.