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Victime de l'inconnu. de ghost_grahyena



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» Auteur : ghost_grahyena - Voir le profil
» Créé le 14/03/2011 à 01:59
» Dernière mise à jour le 14/03/2011 à 01:59

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Chapitre troisième : Uranai, Pokémon à tout faire
J'avais maintenant de la difficulté à respirer, la fumée asphyxiante m'entourant de plus en plus près. Les flammes étaient trop hautes pour être traversés et il n'y avait aucune brèche dans le cercle autour de moi. J'entendis alors un Requiem au loin, visiblement dirigé vers l'endroit où j'étais. Le bruit assourdissant me força à m'accroupir tandis que la puissante douleur résonnait dans mon crâne. J'avais encore plus de misère à respirer qu'avant, je ne pouvais pas gaspiller l'oxygène en criant.

La dernière chose que je vis fut le cercle de feu s'évanouir en même temps que moi…


***


À mon réveil, je sentis une truffe humide poussant doucement ma joue, sans doute pour me ranimer. En ouvrant les yeux, je reconnus mon fidèle Uranai. Naoki était à côté de nous. Je fis un câlin à Uranai et fixa Naoki, qui avait de toute évidence quelque chose à me communiquer.

«J'ai sentis ta détresse, et j'ai vu la scène dans ma méditation. Je l'ai dit à Uranai, qui a aussitôt fait un Requiem pour mettre KO ton agresseur. Et ça a marché. Nous sommes alors venus le plus vite possible. Ne t'approche plus d'un Pokémon du genre, nous ne serons pas toujours auprès de toi.»

«Je ne vous remercierai jamais assez.»

Je me levai, un peu étourdi, et, guidé par mes Pokémons, marcha jusqu'à la sortie de la forêt.

«J'imagine que je dois continuer seul…»

Naoki me répondit qu'il ne voulait pas se montrer aux humains et qu'il pouvait aisément s'en aller en volant. Uranai, quant à lui, était tout excité de connaître l'endroit où Asaka et moi allions chaque jour. De plus, la maison était trop loin pour refaire tout le trajet une deuxième fois. Je remerciai donc Naoki une dernière fois avant d'aller vers l'école accompagné d'Uranai.

Quinze minutes plus tard, nous arrivâmes à l'école. Les jeunes mangeaient pour la plupart accompagnés de leur Pokémon. Les gens me regardaient arriver comme si j'étais un extraterrestre, et ils dévisageaient encore plus le pauvre Uranai. Je pénétrai dans l'école et me fis interpeller par la secrétaire :

«Kevin! Va voir l'infirmière, puis va dans le bureau du principal régler quelques petites choses avec lui.»

«D'accord, madame.»

Je me dirigeai donc vers l'infirmerie, espérant voir Asaka. Elle y était, mais mal en point. Elle était couchée sur un comptoir, endormie sous une couverture. Elle avait des points de sutures dans le dos et respirait faiblement. Uranai sembla attristé quand il vit son état. Je ne voulus pas la déranger et me dirigea plutôt vers l'infirmière.

«Vous vouliez me voir?»

«Oui. Asaka devra se reposer pendant un mois. Il faudra que tu l'amène chez toi dans sa Pokéball ou que tu la transportes dans tes bras. Il faut aussi que tu inscrives un Pokémon de remplacement pour le mois prochain.»

J'interrogeai Uranai du regard, et il me fit signe qu'il aimerait bien remplacer Asaka, mais seulement pour un mois.

«Uranai prendra sa place.»

«Règle ça avec M. Lavoie quand tu iras le voir.»

«D'accord. Je peux m'en aller?»

«Bien sûr. Tu peux revenir prendre Asaka entre seize et dix-huit heures.»

Je quittai donc l'infirmerie pour me rendre au bureau de M. Lavoie, le principal. Je le redoutais un peu plus que d'habitude, car je me suis battu, j'ai indirectement blessé Waru et j'ai manqué l'école tout l'avant-midi. Il va sûrement me suspendre. J'ouvrai la porte du petit local et entrai, M. Lavoie m'invitant à m'asseoir. Uranai s'assit au sol à côté de moi.

«Je veux que tu m'expliques ce qui s'est passé ce matin dans ta version.»

«Dès qu'Asaka et moi entrâmes dans l'autobus ce matin, Waru commença à la provoquer. En sortant de l'autobus, elle était vraiment sur les nerfs et je ne pus plus la retenir. Elle a sauté sur Waru, ça a dégénéré encore plus et les deux furent gravement blessés. Ça s'est passé tellement vite que ni Maxime ni moi avons eu le temps de réagir…»

«Et ensuite?»

«Quoi ensuite?»

«On m'a rapporté que Maxime et toi vous vous êtes battus.»

«Ouais…En résumé, il m'a provoqué et je lui ai balancé un coup de poing avant de le jeter par terre.»

«Je vois…Pour la première partie, Maxime et toi avez répondus la même chose mais pas pour la deuxième.»

«C'est tout ce dont vous vouliez parler?»

«Non. As-tu un autre Pokémon pour remplacer temporairement Asaka?»

«Oui. Uranai.»

Je caressai la tête de mon fidèle compagnon en passant à deux doigts de me couper.

«J'ai besoin de quelques informations pour l'inscrire. Remplis ce formulaire, s'il te plaît.»

Il me glissa une feuille ou était inscrits plusieurs champs dont, entre autres, le nom, l'espèce, l'âge, le niveau et les attaques. Il fallut que je demande, pour plusieurs champs comme le niveau, les attaques et l'âge à mon Pokémon. M. Lavoie fut réellement impressionné par la façon dont nous communiquions. Je découvris donc que, à ma grande surprise, mon Absol était âgé de vingt-deux ans, qu'il était de niveau soixante-quinze et qu'il connaissait Requiem, Coupe Psycho, Tranche-Nuit et Morsure.

J'ai rencontré Uranai lorsqu'il était sauvage, alors je ne savais même pas ses informations reliées au combat. Contrairement à Asaka, Uranai avait l'air d'aimer combattre et de bien se débrouiller. Et, en plus, qui sait ce qu'il fait de ses journées? Il pourrait très bien s'entraîner en chassant ou avec un autre Pokémon. Je ne contrôle pas sa vie privée, après tout!

Je remis le formulaire à M. Lavoie, qui fut extrêmement surpris à la lecture des informations.

«C'est une blague? Un Pokémon d'une telle puissance ne peut pas t'appartenir. Il n'est pas à un de tes parents?»

«Non. Il se reconnait comme faisant partie de mes Pokémons au même niveau qu'Asaka.»

«On verra si ces informations sont vraies au cours de combat. Et pour ton absence ce matin, tu as une excuse?»

«Non, monsieur.»

«Retenue à seize heures au local S-907. Et ne soit pas en retard. Ce sera tout.»

Je m'en étais sorti avec une retenue, ce n'était pas trop mal. Mais je ne savais quand même pas comment je retournerai chez moi. À cette heure, il n'y avait pas d'autobus, et je ne connaissais personne qui accepterait de me reconduire à dos de Pokémon. Il va falloir que je marche jusque chez moi avec Asaka dans les bras puisque je n'ai pas sa Pokéball. Ça va me prendre au moins trois heures. Ce sera un miracle si je réussis.

La première cloche résonna dans les corridors et des Pokémons allant du Rattata au Dracaufeu se déplacèrent dans les couloirs derrière leurs maîtres. Je m'en allai donc au laboratoire de physique afin de suivre mon si passionnant cours de physique avec Uranai. Les gens regardaient Uranai légèrement de travers car la plupart sont superstitieux et croient à tort que quelque chose de mal va arriver à cause de sa venue dans l'école. C'est n'importe quoi.

La deuxième cloche sonna alors que nous étions assis dans le local. La professeure portait un sarrau blanc et avait l'air encore plus antipathique qu'à l'habitude. Elle exécuta les interminables présences et nous parla du contenu du cours.

«Aujourd'hui, nous étudierons et expérimenterons les attaques sonores comme Hurlement, Brouhaha ou Grincement. Je voudrais que tous ceux qui ont un Pokémon possédant au moins une attaque sonore lèvent la main.»

Cinq élèves levèrent la main et Uranai du me rappeler de lever la main, car j'avais déjà oublié son Requiem. La professeure dont je ne me souvenais même pas le nom demanda à tous ceux qui avaient la main levée le nom de leurs attaques. Il y avait Hurlement, Grincement, encore Hurlement, Mégaphone, Brouhaha et bien sûr Requiem. La professeure distribua des bouchons aux étudiants et à leurs Pokémons.

Elle demanda à un Grahyena d'aller en avant et d'exécuter Hurlement. Il le fit, et si l'on n'avait pas eu les bouchons, plusieurs auraient réellement pris leurs jambes à leur cou. La professeure, par crainte de blesser quelqu'un, n'a pas fait exécuter d'autres attaques. Elle se concentra plutôt sur la théorie.

«Les attaques sonores ont plusieurs effets, comme effrayer l'ennemi ou le blesser. Certains Pokémons ont des facultés auditives dites 'antibruit'. Ceux-ci ont la capacité spéciale antibruit qui peut contrer la majorité des attaques sonores. Les attaques sonores sont parmi les attaques les plus dangereuses affectant les humains, alors soyez prudent lorsque vous combattez avec une de ces attaques.»

Et elle continua ainsi jusqu'à ce que la majorité de la classe soit endormie. Uranai s'était même assoupi. La cloche sonna enfin et tous coururent en éducation physique, un des cours favoris des élèves, mais pas des miens. Nous nous changèrent de vêtements et, arrivés dans le gymnase, le coach nous ordonna dix tours de gymnase en joggant en guise d'échauffement. Ensuite, les Pokémons et les humains furent divisés en quatre groupes pour jouer à Balle au But, le jeu du Pokéathlon. Uranai et moi furent dans deux équipes différentes, mais, par chance, Uranai connaissait le principe du jeu.

J'enfilai mon dossard jaune et Uranai se fit mettre un bandana rouge au cou. Le coach siffla le début de la partie, alors que tout le monde se précipitait déjà pour avoir le ballon. Notre équipe avait un excellent gardien de but; c'était un gigantesque Bastiodon. En fait, il était tellement grand qu'il couvrait le but en entier. Les autres équipes avaient de petits gardiens de but comparés au nôtre : un Raichu, un Ossatueur et un Herbizarre.

Sinon, au niveau des autres joueurs, l'équipe des rouges, celle d'Uranai, était très forte. Ils ont dû marquer au moins cinq buts tandis que personne n'a marqué dans le leur. J'avoue qu'Uranai m'épate vraiment et je n'avais pas réalisé à quel point je le connaissais peu. Mais je n'avais beau pas le connaître sous cet angle, ce ne sont que des chiffres et des données.

Tandis que j'étais encore dans la lune, Uranai, le ballon entre les pattes, me fila entre les jambes pour aller compter le but gagnant. Il réussit donc à faire gagner son équipe, et je fus blâmé pour cette minute d'inattention puisque nous ne sommes que quatre par équipe. Uranai, qui est de nature très modeste, était gêné de se faire autant féliciter par le reste de la classe. Je sens que malgré la réputation de son espèce, il va vite être aimé par le reste du groupe.

Nous jouâmes une autre partie où l'équipe des verts gagna puis le professeur d'éducation physique ordonna au groupe d'aller aux vestiaires. Ensuite, je félicitai Uranai puis, après que je me sois changé, j'allai au local S-907 pour ma passionnante retenue. Et on ne peut pas dire que ce soit la première fois que j'en subisse une; je savais ce que j'y ferai. Composer une réflexion sur ce que j'ai fait pendant que je n'étais pas à l'école et expliquer que c'est mal et tout le tralala. Rendu au local, Uranai s'en alla avec les Pokémons des autres élèves en retenue pour suivre un cours de combat autonome.

Le combat autonome est, comme vous vous en doutez sûrement, un combat où le Pokémon n'obéit à personne et décide de ses gestes. Habituellement, les Pokémons et les dresseurs détestent ça. Pas moi ni Uranai, par chance. Tandis qu'Uranai devrait être en train de battre quelques Pokémons novices, je me retrouvai devant une feuille blanche : la pire ennemie de l'élève. Et j'allais avoir besoin de beaucoup d'imagination pour m'inventer un avant-midi crédible aux yeux des professeurs. Après une heure et demie de souffrance à m'inventer le pire avant-midi qui soit, vous savez, celui où j'ai rencontré un vieux clochard qui m'a raconté toute l'histoire de sa vie, Uranai, le grand sourire aux lèvres, revenait de sa retenue. Il avait aimé sa retenue, de toute évidence.
Et le pire était qu'il avait du sang plein la gueule.

Se pourrait-il que je me sois trompé sur Uranai?
Qu'il soit plus agressif et puissant qu'il ne veuille le laisser croire?
Ou même dangereux?