Rencontre gelée [FANFIC COLLECTIVE] [CONCOURS NOËL 2010] de Vivinana

Au beau milieu d'un champs enneigé se trouvait une belle et chaleureuse maison. Dans cette maison vivait une vieille dame. Le temps ne l'avait certes pas gâtée, sa peau était ridé, ses cheveux blancs n'étaient plus aussi blonds et jolis qu'avant. Cependant, cette vieille dame possédait quelque chose que peu de gens ont à son âge, le sourire. Jamais personne ne l'avait vu en train de se plaindre ou de pleurer. Sauf le jour où elle avait perdu son mari. Malgré tout, elle gardait cet éternel sourire car elle n'avait peut-être plus de mari, mais celui-ci lui avait offert une grande famille.

Un jour, elle avait invité ses petits-enfants à venir chez elle. Ce jour-ci était un jour mémorable pour elle comme chaque année à cette date précise, cette vieille dame racontait son aventure passée.

La vieille dame s'avança vers ses six petits-enfants. Chacun d'eux possédait une pokéball qu'ils s'empressèrent d'ouvrir. La plus vieille sortit un magnifique Mentali, suivi par le second qui laissa s'échapper un Noctali. Deux jumeaux sortirent à leur tour un Pyroli et un Aquali. Le cinquième envoya son Voltali alors que la petite dernière de la famille sortit un petit Evoli. Quant à la vieille dame, un Givrali qui semblait bien plus vieux que les autres pokémons vint se coucher près d'elle. De l'autre côté de celle-ci se trouvait un Phyllali, la femme souriante prit un cadre orné d'une photo de son défunt mari et la posa près du pokémon. Elle prit alors la parole.

-Mes petits trésors... Merci d'être venus, vous savez que c'est un jour très spécial aujourd'hui !
-Oui Mamie ! Dirent en chœur cinq d'entre eux.
-Non Mamie, c'est quoi aujourd'hui ? Demanda la plus jeune.
-Eh bien, ma chérie. Il y a exactement cinquante ans, dans cette même ville, j'ai rencontré cet adorable Givrali et ton grand-papy, répondit-elle en souriant.
-Oh, alors c'est le jour où le Papy de mon Evoli, elle t'a rencontrée, Mamie ?
-Oui oui, tu as bien compris ma puce. Donc, il y a cinquante ans, j'avais seize ans et je vivais chez mon Papa et ma Maman.

…

Ma Maman et mon Papa étaient des Topdresseurs. Ils adoraient par dessus tout avoir des pokémons forts et pour cela, ils voyageaient beaucoup. J'étais triste car ils me laissaient seule à la maison et qu'ils ne me ramenaient jamais rien en cadeau... Ils me faisaient des promesses, mais jamais ils ne les tenaient. Comme ils partaient pour un long voyage, je m'étais dite : « Moi aussi, je veux voyager ! ». J'avais donc décidé de les suivre. J'avais attendu qu'ils partent pour les suivre discrètement. Hélas ! Au bout d'une demi-heure de marche, j'avais perdu leur trace...

J'avais continué de marcher et je m'étais perdue dans une vaste forêt glacée, la neige recouvrait chacun des arbres et on ne pouvait marcher sans s'enfoncer dans cette mer gelée. Je ne savais pas à ce moment qu'il s'agissait de la grande forêt de Frimapic ! J'étais arrivée au cœur de la forêt quand je m'étais prise quelque chose qui m'avait renversée. Je m'étais retrouvée par terre dans la neige avec une petite boule de poils marron juste à côté. J'avais voulu la prendre dans mes bras, mais le pokémon s'était enfui. Je m'étais relevée et j'étais partie en courant à sa recherche. Je m'étais demandée pourquoi ce petit pokémon avait foncé comme un fou.

Une tempête de neige s'était déclenchée et je ne voyais plus très bien ce qu'il y avait autour de moi. Je courrais donc sans savoir où j'allais, le froid me donnant des frissons horribles. La seule chose que j'avais vu, c'était cette petite teinte marron dans ce décor blanc qui se dirigeait vers la droite. Je l'avais suivi et sans rien voir venir, j'étais tombée dans un trou pas très grand mais en pente. J'avais fait du toboggan pendant un moment avant d'atterrir dans un endroit magnifique. Celui-ci était souterrain, donc je n'avais plus rien à craindre de la neige et de son froid glacial. L'endroit était très bien éclairé même s'il était situé sous la terre. En effet, il y avait de magnifiques cristaux blancs et bleus qui, renvoyant leur lumière les un sur les autres, donnaient un effet lumineux splendide. Le mélange des couleurs faisait qu'on avait l'impression de marcher sur un ciel étoilé.

Au milieu de cette mère de cristaux, sur une surface lisse, se trouvait le petit pokémon que j'avais vu. C'était un petit Evoli. Il respirait rapidement et regardait avec un regard intéressé cette belle et grande pierre bleuâtre qui se trouvait au centre de l'endroit. Celle-ci reflétait bien plus que de la lumière, en son centre, on pouvait voir une magnifique aura. Magnifique, splendide, tellement de mots magnifiques qu'on ne pouvait la décrire autrement !

Le petit pokémon qui semblait bien curieux s'était rapproché de ce cristal jusqu'à le toucher. A ce moment-là, j'avais failli sursauter ! Le petit bébé pokémon avait commencé à briller d'une lumière pure. La lumière du pokémon se reflêtait dans chacun des cristaux, les rendant encore plus beaux et plus lumineux. Les oreilles du petit pokémon s'étaient un peu allongées et son corps s'était agrandi. A la place du petit Evoli, il y avait un Givrali. Ce Givrali qui allait être et qui est en ce moment même mon fidèle compagnon.

J'avais voulu m'approcher de lui doucement. Une fois à un mètre de lui, je lui avais dit :

-Bonjour Givrali !
-Gi ?

Il s'était retourné et il s'était reculé rapidement en arrière avec un regard haineux sur moi. On pouvait lire dans ce regard une énorme frayeur et une crainte indescriptible. J'avais voulu me rapprocher pour comprendre ce qui arrivait à ce pauvre petit renard !

-N'est pas peur... Je ne vais pas te faire de mal..., lui avais-je dis.
-Givra !

Au moment où il avait crié, un laser congelé me fonçait dessus. J'avais eu très peur et mes jambes s'étaient congelées. J'avais vraiment très mal, je souffrais beaucoup ! Mais bon, cela en valait la peine...

…

Le Givrali cacha son visage.

-Oh mon chéri... Je t'ai pardonné depuis le temps ! Rit la vieille dame en lui caressant la tête.
-Gi...Givra ! Ronronna le pokémon.
-Mamie ! Raconte-nous la suite ! Quémanda la plus jeune en serrant son Evoli dans ses bras.
-Oh, oui mais d'abord. Qui veut un de mes cookies préparés ce matin ?
-Moi ! Crièrent les jumeaux en se battant.
-Non moi ! Rétorqua l'avant-dernier.
-Merci Mamie, répondit poliment la plus vieille après avoir pris un cookie.
-Hum... Les bons cookies de Mamie ! Bava le second.

Après cette bonne dégustation de cookies, le récit de la vieille dame reprit.

-Alors...

…

Le pauvre pokémon, toujours autant apeuré par moi avait voulu s'enfuir, je lui avais fait peur... J'avais crié pour obtenir de l'aide car je ne voulais pas finir congelée ! Soudain, un bruit s'était fait entendre par l'entrée de la caverne de glace. Une silhouette se distinguait, celle d'un homme assez grand. Il m'avait regardé, ses yeux étaient horribles, il me faisait penser à ceux que seul un diable pourrait avoir ! L'homme avait tourné son regard vers le pauvre Givrali qui sanglotait. Un sourire était apparu sur son visage horrible, ce monstre souriait de la situation, cet homme était vraiment odieu et cruel ! Il s'était approché du pokémon et l'avait attrapé par l'oreille puisl'avait levé en l'air. Givrali avait poussé des cris horribles, sa peine, sa douleur, ses sanglots. Le tout était mélangé et donné une sorte de cri perçant et dur à supporter.

-Lachez-le ! Sale monstre ! Avais-je hurlé.
-Tss... La ferme, gamine ! Avait-il répliqué.

L'homme s'était approché de moi et m'avait portée par la taille. Je n'étais pas d'accord, j'avais poussé des cris, je l'avais insulté de tout les noms ! Alors c être inhumain m'avait frappé et je m'étais évanouie sur le coup.

A mon réveil, j'avais très mal à la tête et une violente étreinte m'empêchait presque de respirer. Un Seviper... Ce sale pokémon serpent que je n'avais jamais apprécié ! Alors, je m'étais débattue en vain. C'est alors que j'avais eu une idée. La force n'est pas toujours la meilleure solution ! J'avais utilisé mes mains pour chatouiller le pokémon ! Le Seviper rigolait très fort et son étreinte se faisait de moins en moins serrer. Je m'étais levée et avais pris le premier objet que j'avais trouvé. Dans un grand fracas, j'avais frappé le pokémon qui s'était retrouvé assommé par terre. Voyant une porte, je l'avais prise en vitesse pour enfin sortir de cette pièce.

L'endroit où j'avais atterri n'était pas banal. Des cages, partout. A l'intérieur de ses cages se trouvaient des pokémons qui pleuraient. Sur ces cages était marqué : "Sans valeur - à abattre". J'avais été choquée par ces mots, abattre des pokémons sans défense ! Personne n'avait le droit de faire ça ! Les cages étaient munies d'un simple bouton pour les ouvrir, alors je ne m'en étais pas privée ! Un petit coup sur chaque bouton et chacune des boites s'étaient ouvertes pour libérer les pauvres petites bêtes. Je m'étais dirigée vers une autre porte pour voir s'il n'y avait pas d'autres pokémons à délivrer quand j'avais aperçu des cages un peu plus difficiles à ouvrir. Elles étaient en fer. Dans ces boites se trouvaient le Givrali de la dernière fois. A côté de lui, un Phylalli fatigué. Les pauvres pokémons étaient exténués, chacun d'eux sanglotait et attendait la fin de leur supplice. Pour ouvrir ces cages, il fallait se munir d'une clé qu'hélas, je n'avais pas en ma possession. J'avais essayé de l'ouvrir en forçant, mais une décharge électrique m'avait électrocutée.

A ce moment-là, j'avais pleuré... Mais je n'avais pas pleuré pour moi, j'avais pleuré pour ces pokémons que j'étais incapable de sauver ! J'avais retenté d'ouvrir la cage en tirant dessus. Le Givrali m'avait regardée avec un regard interloqué, il devait se demander pourquoi je m'acharnais à vouloir le sauver. J'avais une fois de plus échoué. J'ai quand même essayé une troisième fois, me prenant de l'électricité à foison. Le pokémon s'était alors mis à pleurer, glissant ses pattes pour me demander d'arrêter. Je m'étais mise à frapper, à secouer cette grille qui séparait le pokémon de sa liberté. On ne pouvait pas faire cela ! Personne ne devait juger de la vie d'un pokémon ! A un moment, j'avais serré fortement cette cage, j'avais l'impression que mes mains brûlaient. J'avais tiré de toutes mes forces... Si fort et avec l'envie de les sauver, j'avais pu finalement détruire la grille en retombant sur mes fesses. Givrali m'avait sautée dessus et était parti pour me faire une vague de léchouilles. J'avais caressé sa tête affectueusement et je m'étais relevée, voulant sauver les autres pokémons.

-Je suis contente que tu ailles bien... Avais-je soufflé.
-Givra ! Gi ! Avait-il répondu.
-Bon... Givrali... Tu veux bien lancer Laser Glace sur les cages, s'il te plait ?

Il s'était exécuté et avait congelé les grilles des cages. Dans un élan de fureur et avec le plus de forces possible, j'avais frappé chaque grille de mon poing pour libérer chacun des pokémons. Ils s'étaient tous enfui sauf deux. Le Givrali et le Phyllali se tenaient devant moi avec un grand sourire. Givrali avait des larmes aux yeux !

Le Phyllali avait poussé un petit cri pour me remercier et il était parti !

...

-Dis Mamie ? Interrompit la plus jeune en caressant son Evoli.
-Oui, ma puce ?
-Le Phyllali, c'est la Mamie d'Evoli ?
-Oh, tu as raison, ma chérie ! Répondit la vieille dame. Donc je reprends, alors...

...

Le monstre de la dernière fois, ce vil braconnier était revenu. Il s'était approché de Phyllali rapidement et l'avais attrapée par les oreilles.

-Tu vas morfler, petite ! Avait-il crié.
-Lachez-la ! Avais-je supplié.
-Jamais ! Je vais te faire payer petite ! Tu viens de me faire perdre environ vingt-quatre millions de pokédollars !
-Vous ne vous intéressez qu'à l'argent et vous tuez des pokémons ! Je vous en empêcherai !
-Tss... Gamine... La ferme ! C'est moi qui commande !

Le monstre s'était approché de moi et il m'avait attrappé les cheveux qu'il avait tirés très fort. Il avait alors affichait un grand sourire et m'avait frappé une fois puis deux et encore une troisième fois.

-Givra... Li... Argh...
-Tais-toi ! M'avait-il ordonné.
-Laser glace !

Je me souviens que j'avais crié très fort, trop fort... Le pokémon s'était exécuté au moment où une violente secousse débutait. Le monstre avait les jambes congelées et Phyllali était libre. Je m'étais réjouie intérieurement et j'avais attrapé les deux pokémons dans mes brasJ'avais couru rapidement vers la sortie, je ne voulais pas avoir sauvé tout ces pokémons pour mourir bêtement ! Les secousses se faisaient de plus en plus fortes.

-Reviens... Sale...

Je m'étais agrippée en haut d'un arbre, les pokémons étaient grimpés facilement mais moi, j'avais eu du mal ! Quand j'avais vu l'avalanche, mon sang n'avait fait qu'un tour. La maison du braconnier avait été détruite violemment par l'avalanche. J'avais alors entendu un énorme cri de souffrances et puis plus rien. Une fois que j'étais sûre que tout allait bien, j'étais descendue et j'avais commencé à marcher avec les pokémons. J'avais regardé Givrali qui m'avait regardé et je savais dorénavant que nous n'allions plus nous quitter !

...

-Qu'est-ce qu'il a eu le monsieur, Mamie ? Questionna une fois de plus la plus jeune.
-Il a été... puni... Voilà, il a été puni !
-Ah comme moi, quand je réponds à Maman ?
-Oui, voilà... Donc...

...

J'étais fatiguée... Très fatiguée, mais je devais retourner au village alors j'avais fait un effort et enfin, grâce à cet effort, j'avais réussi, j'étais arrivée à Frimapic. La Phyllali m'avait conduite jusqu'à une maison simple et de taille moyenne, je n'avais pas compris pourquoi avant de voir une affiche de Phyllali sur la porte. Le pokémon m'avait fait signe de taper à la porte en mettant sa patte avant sur celle-ci. Je m'étais exécutée, puis j'avais attendu un moment avant qu'une vieille dame soit venue m'ouvrir la porte. Elle s'était mise à crier de joie en voyant la Phyllali, sa joie avait fait place à des sanglots et des larmes de bonheur.

-Mon chéri ! Viens, moin chéri ! Avait crié la dame vers un escalier.
-Quoi... Oh, Phyllali ! PHYLLALI ! Ma petite Phyllali ! Avait-il pleuré de joie.

Il s'était levé et avait fait un énorme calin à son pokémon puis il m'avait serré dans ses bras. Tellement heureux et moi, tellement fatiguée, je m'étais laissée faire, après tout, un peu d'affection après les évênements qui venaient de se passer, cela faisait du bien. Il m'avait lâchée et ils m'avaient demandé des explications. J'avais alors raconté ce que je vous ai raconté, mes chéris. Ils avaient décidé de me garder le temps que mes parents reviennent. Mes parents n'avaient rien fait pour me retrouver et deux années s'étaient écoulées finalement j'avais habité chez eux... Givrali ne m'avait jamais plus quittée depuis ce jour et il est encore et maintenant, jusqu'à la fin avec moi ! Et cela est l'une des choses les plus merveilleuses qui me soit arrivée, avec vous bien sûr !

...

-Voilà, mon histoire est finie...

La vieille dame prit alors la photographie de son mari et elle la montra à ses petits-enfants.

-Voici le garçon qui avait un Phyllali et c'est aussi votre grand-père.

Elle versa une petite larme et laissa les enfants partirent jouer dans le jardin. Elle regarda Phyllali et Givrali avec un énorme sourire, cependant quelques larmes perlaient sur son visage vieilli.

-Je suis heureuse de vous avoir rencontrés... C'est étrange comme ce jour me fait étrangement pleurer de joie et de tristesse...
-Givra...
-Phylla...
-Ne vous en faites pas... Vous avoir avec moi m'aide beaucoup... Et maintenant...

La vieille dame regarda ses petits-enfants jouant et ses pokémons.

-Maintenant, j'ai une grande famille !

Elle fit un de ses éternelles sourires et commença à faire le dîner pour le soir... Elle repensa à toute cette histoire et regarda la photo de son défunt mari... Elle sourit, rigola et continua sa cuisine....