Décembre, le 23, 2010.
Décembre,le 23, 2010.
18h34.
Lieu : Tanière de mon spécimen humain.
Aujourd'hui, j'ai eu l'occasion d'explorer la tanière de ces créatures plus en détail, ainsi que les espaces qu'ils y ont aménagé et les objets qu'on y trouve.
Mon humaine était occupée ailleurs, j'ai donc effectué une mission d'observation dans le cadre de mon IDIOTIE.
Note : les humains semblent avoir plusieurs catégories d'objet :
-Catégorie 1 : les objets conventionnels, touchables.
-Catégorie 2 : ceux auxquels on ne peut pas toucher,
-Catégorie 3 : ceux auxquels on peut toucher et qui les font hurler. Cf ci-dessous.
Voici donc les différents lieux, leurs caractéristiques, ainsi que les objets s'y trouvant. Leur étude me permettra sans doute d'en savoir plus sur leur mode de vie.
-Le nid de la petite femelle. Essentiellement rose. Objets touchables, sauf ses petits ponyta pour se faire les dents. J'imagine que c'est plus hygiénique de ne pas les partager.
-L'espace abreuvoir. Fait de glace, blanche, lisse, mais pas froide. Beaucoup trop grand pour sa fonction. Objets touchables, ce ne sont que des récipients à produits chimiques et parfumés. J'ai essayé d'en goûter un. Même dilué dans de l'eau, ça reste insipide. Les humains ne se nourrissent vraiment que de trucs infâmes ! Pas étonnant qu'ils soient sous-développés, avec une telle nutrition !
-Le nid du petit mâle. Essentiellement bleu foncé. Espace poussiéreux. Il a probablement dû étaler la poussière accumulée par ses pieds afin de réchauffer son espace et le rendre plus confortable.
D'ailleurs, il va vraiment falloir que j'examine en profondeur cet humain-là. Il m'a l'air d'être bien déficient par rapport aux autres. Il n'arrête pas de s'étouffer en me voyant. J'ai cru qu'il allait y rester quand je suis allé examiner son nid.
Les objets là-bas sont tous de la catégorie 2, sauf un, qui rentre dans la 3éme catégorie : un genre de livre mou, lisse, représentant des humaines et leur anatomie, et des illustrations précises et détaillées sur la reproduction. Je voulus l'étudier de plus près, afin d'en savoir plus sur la morphologie des femelles, mais l'humain a hurlé et me l'a retiré.
Note : les humains ne veulent pas partager leurs connaissances. Ceci expliquerait aussi leur infériorité intellectuelle.
Note : Il faudra que je lui emprunte discrètement ce livre scientifique. Je pourrais tenter d'éduquer la petite femelle avec, ce serait une expérience intéressante, de tester les limites de leurs capacités d'apprentissage.
-Le nid des parents. Comme les deux précédents, ils accumulent préventivement la poussière sous leurs couchettes. Objet de catégorie un, sauf un que je dénichai sur l'étagère où ils stockent les tissus qu'ils mettent pour ne plus craindre le froid. Il s'agissait d'un tissu assez petit, triangulaire, avec trois trous : un gros et deux petits.
Mais contrairement aux autres, la décoration était assez sophistiquée de motifs géométriques et arrondis. J'avais déjà vu ce genre de chose : les humains se les mettaient sur la tête pour sortir. Je décidai donc de tester par moi même celui-ci, qui était le seul a ma taille, et l'enfilai sur ma tête. Les deux trous sur les côtés n'étaient pas pratiques pour garder le chaud, mais ils devaient sûrement servir pour les oreilles. Ou pour laisser passer les cheveux ?
Je décidai de le garder un peu le temps d'analyser les sensations que procurait le fait de porter cette chose. Puis j'allais examiner la salle suivante.
-Le nid commun. Objet touchables, sauf l'écran, de catégorie deux. Un écran comme ceux qu'on croisait dans les rues de la ville, mais en plus petit. Il y a des objets comme des couchettes, mais faits pour s'asseoir. C'est pas mal. J'ai testé. C'est assez confortable, mais moins malléable que la neige.
Et puis, il s'est passé quelque chose d'étrange. Le petit mâle est arrivé et a recommencé à s'étouffer. Puis mon humaine est arrivée et elle a commencé elle aussi à s'étrangler en hurlant un truc qui ressemblait à : « mamaaaaaan ! Celsiusataculotesurlatete ! »
La mère a alors débarqué de l'espace nourricier en paniquant. Le petit a émit un truc comme « maintenan onsékiportlaculote! » et s'est étranglé de plus belle. Mais contrairement à ce que je pensais, elle ne s'inquiétait pas de l'état de ses petits qui s'étouffaient tout seuls.
Elle s'est jetée sur moi.
Je ne savais pas que les humains pouvaient être aussi agressifs. Elle devait sûrement penser que c'est moi qui mettais ses petits dans cet état de danger. Je ne me suis pas laissé faire, et j'ai couru. Elle m'a poursuivi, mais je n'avais aucune échappatoire, les deux petits me bloquant l'accès aux autres pièces. Malheureusement, le mâle géniteur est arrivé, s'est étranglé lui aussi, mais il avait assez d'expérience pour s'en remettre tout seul, et il s'est mis à me courir après lui aussi. Et en plus, mon couvre-chef avait glissé et me tombait sur les yeux, je me prenais les pattes dans tout ce qui trainait.
Finalement, ils m'ont attrapé et m'ont retiré ce que j'avais sur la tête. Dommage, c'était une sensation intéressante, que de se mettre dans la peau d'un humain... Et ils s'étaient bien trompés, ce n'est pas moi qui causais l'étouffement des petits, car même après ça, ils ont continué à tousser bizarrement un moment.
Conclusion : la journée fut riche en expériences et observations. J'analyserai tout ceci à froid.
Note : Je n'ai pas examiné l'espace garde-manger. Mais j'en ai vu assez la dernière fois. Il n'y a que des « placar » et des trucs infects là bas.
Professeur Celsius Boréal.