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Chat des rues de Dracaufeu2828



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Informations

» Auteur : Dracaufeu2828 - Voir le profil
» Créé le 03/03/2011 à 11:29
» Dernière mise à jour le 03/03/2011 à 13:31

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Chapitre 1 : Gouttière
Bonjour à vous ! Je suis un jeune Miaouss Shiny, j'habite les rues d'Unionpolis. On me surnomme Gouttière. J'ai le poil dur et si sale que shiny ou pas, ça ne fait aucune différence. J'ai aussi des cicatrices plein le visage, une queue tordue, le ventre aussi vide qu'un supermarché le dimanche et je suis désespérément seul.

Il neige. Je frissonne quand un flocon vient se poser sur mon pelage. J'ai presque le statut gelé ! Nous sommes en décembre, le soir de la veille de Noël. Les maisons sont remplies de cadeaux, soigneusement déposés sous les sapins. Les enfants font du patin à glace sur le ruisseau gelé en riant aux éclats. Une bonne odeur de pain d'épices, de miel et de chocolat chaud parfume les rues. Une femme en robe violette, la championne de la ville, discute avec une coordinatrice de renom, en sirotant un jus de Baie Oran au miel d'Apitrini. Dans quelques minutes, ce sera le moment que j'ai tant attendu, depuis le début de l'année : le magasin de biscuits va ouvrir, et comme chaque année, je vais dévorer la moitié des gâteaux au nez et à la barbe des clients médusés ! Et le plus drôle dans l'histoire, c'est que les marchands de biscuits reviennent chaque année ! Ne me demandez pas pourquoi ils s'obstinent ainsi, pas la moindre idée ! Mais ça me profite tout particulièrement. Mon meilleur repas de toute l'année. J'en ai assez de fouiller les déchets en quête de miettes de nourriture. On a beau dire que nous, les Miaouss, nous adorons faire les poubelles, c'est uniquement histoire de trouver de quoi se nourrir. Si j'avais le choix, moi, je ne mangerais que du caviar ! Le maire arrive. Le nez rougi par le froid (ou peut-être par les gobelets de vin chaud à répétition ?), il est toujours aussi rondouillard et joyeux.

Il m'aperçoit au coin de la rue, et son visage se durcit. Bien évidemment, il a deviné ce que j'avais derrière la tête. Ce bonhomme me déteste. Pour tout dire, je ne l'aime pas non plus. Il me crée toujours des ennuis. Il chuchote quelques mots, et envoie vers moi le nouvel employé de la fourrière, qui tient fermement un filet. Il ignore encore qu'il va bientôt subir le traitement auquel ont droit, chaque année, les nouvelles recrues fraichement embauchées. Je l'observe plus attentivement. Il a les cheveux bruns, les yeux verts et le teint pâle. Il arbore un air peu sympathique. Je suis bien content de lui infliger mon traitement. De toute manière, j'ai une excuse : s'il restait là, je pourrais dire adieu à mon rêve de toute l'année. Je le laisse venir, puis j'esquive son épuisette avec agilité, avant de le pousser la tête la première dans un carton vide sur le bord de la route. Il arrache la boîte de sa tête avec une expression rageuse, et lâche un juron. Je m'élance sur la rampe de métal à côté de moi, et il me suit en glissant dessus, sans lâcher son filet. Des étincelles jaillissent de toutes parts lorsque je sors mes griffes et que je les plante dans la rambarde pour freiner. Je saute sur le sol, griffes dehors, et les plante dans la plaque de glace sous mes pattes. Puis je l'attends, l'air innocent, bien que cela ne m'aille pas du tout. Il ne s'est rendu compte de rien. Pour moi, c'est bien, pour lui, moins. Il saute au sol.

Vous voyez le tableau : sauter sur une plaque de verglas, c'est moyen, niveau équilibre. Il dérape et glisse en direction du ruisseau. Apeurés, les enfants détalent de toute la vitesse que leurs patins à glace leur permettent, en tentant de garder l'équilibre. Ils sont tous sortis du cours d'eau à temps, ouf. Mais ?! Non, pas tous ! Un pauvre garçon d'une dizaine d'années environ, visiblement peu adroit avec ce genre de souliers, essaye désespérément d'atteindre l'herbe couverte de neige. Peine perdue ! Il tombe à chaque pas. Le sale bonhomme que j'ai envoyé vers la patinoire improvisée tombe tête première. La glace, ne supportant pas le choc, se fend, craque et part en morceaux. Employé et gamin sont à l'eau. Tous se précipitent au secours de ma nouvelle victime. Le pauvre gosse, lui, gesticule, mais personne ne vient l'aider, comme s'il était un déchet à éliminer, et que c'en était l'occasion parfaite. Comme moi. Je prends mon courage à deux pattes… Et je bondis.

Je suis à l'eau. Elle est glacée, et de plus, comme tous les Miaouss, je déteste la sensation du liquide qui colle ma fourrure à mon corps. Je mets mes pensées en sourdine : ce n'est pas moi qui vais le plus mal. Je nage vers le pauvre enfant qui gesticule en pleurant à chaudes larmes. Je rattrape le garçon au moment ou sa tête disparaissait dans les profondeurs. Il est lourd. Trop lourd pour moi, en tout cas. Je le hisse péniblement sur la berge, mais moi, je coule.

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MAINTENANT, LECTEUR, LIS BIEN ATTENTIVEMENT.

Il y a trois fins possibles à cette histoire. Rien ne t'empêche de lire les trois, ce serait même une très bonne idée (tu me dirais laquelle tu préfères), cependant, je voudrais que tu saches ceci.
La première fin est triste, sûrement la seule que j'aie jamais écrite, étant donné que les fins tristes me dépriment. Elle risque donc de ne pas être très réussie, vu que c'est mon premier essai. Mais il y a une première fois à tout ^^

La deuxième, elle, n'a rien de bien particulier. C'est sûrement la moins intéressante, mais pour ceux qui n'aiment pas le changement, elle est bien.

La troisième est une fin heureuse, et accessoirement ma préférée. Cela dit, lis les trois, bipien égaré dans ces pages ! Et donne-moi ton avis, s'il te plaît !