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Le royaume de CocoZaco



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Informations

» Auteur : CocoZaco - Voir le profil
» Créé le 02/03/2011 à 22:28
» Dernière mise à jour le 02/03/2011 à 22:28

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Un combat...
La Mélodie était allongée sur la table d'auscultation dans la salle A-2, au cabinet du Docteur Martel, au 3Bis de la rue des écoles. On ne pouvait voir d'elle que ses cheveux blonds qui formaient une auréole autour de sa tête dont la partie haute était caché par le sac de glace que lui avait posé le Docteur Martel. Ce sac était sensé lui faire désenfler son œil au beurre noir que lui avait fait le petit dernier de la famille De Sancoeur après que la Mélodie est refusé de lui donner son goutter. A côté de la table et du Docteur qui apposé quelques points de contention au niveau du menton de la jeune fille se trouvait la Mère de la pauvre petite fille qui tenait la main de cette dernière en lui soufflant des mots réconfortants comme le ferai n'importe quel mère. Derrière eux, assis sur les chaises d'attentes se tenaient la Mandarine, sœur jumelle de la Mélodie, et Tristin, l'ainé de cette petite fratrie. Tout trois étaient fins et grands et possédaient les yeux bleus et les cheveux blonds de leur père, le fameux Vautrin ,qui s'était enfuit de la maison à l'annonce de l'arriver des deux jeunes filles.
Trente minutes passèrent avant que tout les soins et tests médicaux de la Mélodie soit fait, la famille sortit ainsi du cabinet débouchant sur une petite cour de gravier dont l'air glacé suffisait à maintenir indemne les glaçons que la jeune fille gardait collé à son œil gauche. Ils passèrent le portail en fer de couleur vert s'émiettant à divers endroits et débouchèrent sur la rue des écoles, juste devant le petit bar de René. Le groupe tourna alors à droite vers le monospace blanc qui était leur seul moyen de locomotion pour les longs trajets mais Tristin se stoppa et, avec le regard froid d'un tueur, il dit à sa mère :

« J'ai quelque chose à faire, sa ne prendra pas trop de temps mais partez devant. J'arriverais vers dix huit heure tout au plus. »

Le jeune homme se retourna et partit en direction de l'école primaire Le Micocoulier tandis que le reste de la famille se hissa dans la vielle voiture crantée. Ils démarrèrent et tournèrent sur leurs gauche et remontèrent la rue du jeu de Tambourin qui passait devant l'ancienne cave coopérative maintenant transformée en hospice. Dans la cour se trainaient les carcasses des vieux et de leurs pokémons, se remémorant les actions qui les avaient mené à se retrouver bloquer dans ce village pommé au milieu de la garrigue. La Mélodie, en voyant cette étrange scène qui se répétait chaque jour ou elle passait devant, demanda à sa mère ou était partie son frère. Cette dernière ne répondit pas tout de suite mais , après avoir passé le croisement de la Vierge, s'arrêta sur le bas côté de la route, se retourna pour pouvoir plonger ses trous noirs dans le ciel infini de sa jeune fille et dit, du même ton que son fils le lui avait dit :

« Écoute moi bien jeune fille, ton frère est allé laver l'honneur que se petit con de De Sancoeur a bafouillé en te défonçant le visage ! Tu devrais prendre exemple sur Tristin. D'ailleurs, tu vas apprendre à te battre au prés de lui. Compris ? »

La petite blonde hocha la tête et sa mère se remit en position de conduite, tourna la clé de la voiture et attendit quelque seconde que cette dernière est fini de toussoter puis repartie en direction des Clavoux.
A moins de quatre cents mètres de là, devant la façade en béton fissuré de l'ancienne gare qui maintenant était l'école primaire du village, Tristin venait d'arriver par derrière le mini-marché Chez Annie qui, comme la plus part des enseignes, ne tarderait pas à fermé au profil du Supermarché qui s'était ouvert dans le village voisin. Comme si il allait chercher ses sœurs, Tristin s'appuya sur le mur à gauche de la porte principal dont le bois moisie commençait à partir en charpie. L'horloge placée sur l'unique tour de l'église qui était visible depuis le bas du village indiqua dix sept heure moins cinq, la sonnerie stridente qui indiquait la fin des cours retentit et un flot incessant de nains de jardin à cartable à roulette Migale-man ou Princesse Quiche se déversa sur la rue des écoles, courant en tout sens pour parvenir jusqu'à leurs parents regroupés de telle manière à former deux troupeaux séparés par une barrière invisible : d'un coté se trouvait la grande famille De sancoeur ainsi que toute les autres familles bourgeoises tandis que de l'autre se trouvait les familles des ouvriers de l'entreprise agricole des De Sancoeur.
Une fois les hordes de lutins braillards aux mains de leurs maternels sortit de l'école une seconde vague, bien plus calme que la précédente, se démarquant physiquement de cette dernière par leurs pantalons de satin noir et leurs chemises d'un blanc immaculé. Parmi tout ces enfants se trouvait le petit Arnaud De Sancoeur, dernier gosse de la branche secondaire de cette famille bourgeoise, facilement reconnaissable car il dépassait d'une tête tous les autres gamins se trouvant à côté de lui. D'un geste rapide, Tristin attrapa le petit au col et le plaqua contre le mur totalement ruiné de l'école, le soulevant d'une seul main au niveau de son visage toujours aussi froid qu'après être sortit de chez le docteur Martel. Sa deuxième main sortit de sa poche arrière gauche un cran d'arrêt qui s'ouvrit et s'arrêta à quelques centimètres de l'œil du gamin. Tristin afficha un petit sourire sadique, se délectant de la peur qui dévisageait le visage du garçon :

« Œil pour œil... Tu comprend n'es-ce pas ? »

La lame argentée se rapprocha dangereusement de la pupille du petit enfant apeuré mais, avant que l'impardonnable se produisit, Tristin fut projeté à terre quelque mètre plus loin. En temps que petit combattant de la rue, le jeune homme se remit sur ses pieds assez rapidement pour ne permettre aucune nouvelle attaque. Devant lui se tenait un garçon de seize ans : un visage fin, une chevelure d'un noir d'ébène descendant jusqu'au bas de sa nuque, des yeux verts olives aux reflets dorés mais il avait une peau blafarde digne d'un aryen. Il possédait comme tout les enfants De Sancoeur une chemise blanche entrouverte de telle façon à montrer ses pectoraux ainsi qu'un pantalon noir à bandes gris-argentée verticales pailletées.

« Encore un consanguin dit Tristin d'un ton emplit d'ironie, tu dois être le frère de ce petit con, hein ?
- Oui, je m'appelle Ortadelle De Sancoeur répondit le jeune homme. Et toi, tu es ?
- Je suis Tristin Sorriotraente.
- Tu es Tristin !? La bête noire de Cournonsec ! Ha ha ! Ne me fais pas marcher, tu n'es pas le démon de ce patelin.
- Si hurla une petite voie dans la foule qui s'était agglutiné autours d'eux, c'est bien lui. C'est mon voisin, c'est lui qui protège notre quartier de vous ! »

Juste à droite du De Sancoeur se tenait une toute petite fille rousse aux taches de rousseurs poussant à foison sur son petit minois, cette petiote se nommait Élisa et, comme elle l'avait précédemment déclaré, était la voisine de celui qui s'autoproclamait le défenseur des Clavoux. Car oui, Tristin n'était pas juste une simple racaille amateur de combat de rue mais était bel et bien celui qui repoussait tout les bourgeois hors du quartier des Clavoux et qui protégeait tout les gosses de fermiers et d'ouvriers qui y logeait.

« Alors, es-ce que le super-héros veux se battre avec moi ? Demanda Ortadelle sur un ton sarcastique. Mais se sera un combat pokémon, d'accord ?
- Désolé mais, je trouve qu'il est totalement inhumain que de laisser des animaux à notre place. Mais si tu insiste, on peut toujours se battre avec et en même temps que nos pokémons. »

Et joignant le geste à la parole, Tristin fit apparaître devant lui un mastouffe. Le gigantesque chien se dressait de toute sa hauteur face à Ortadelle qui ne broncha tout de même pas. Ce dernier fit sortir d'une des pokéballs accrochées à sa ceinture un polagriffe et, alors même que l'ours blanc venait d'apparaitre, ce dernier utilisa l'attaque blizzard sans que son dresseur est eu à lui ordonner. Le courant d'air glacé enveloppa Tristin et son mastouffe ,ce qui fit reculer l'attroupement qui les encerclait. Lorsque les particules de glace retombèrent à terre, seul le gigantesque chien se trouvait sur le terrain, Tristin ayant visiblement disparu mais ce dernier réapparu de derrière une des touffes de poils de son compagnon.

« Bien joué mais... commença le jeune homme. Forest, attaque Crocs de Feu ! »

Le chien sauta en avant, la gueule ouverte débordant de flammes et mordit l'ours blanc au niveau de la jugulaire. Dans le même temps Tristin s'était précipité en direction du De Sancoeur avec l'intention de lui asséner un uppercut dans le ventre mais le bourgeois esquiva et contre-attaqua par un coup de poing au niveau de tempe, se qui fit reculer le fils Sorriotraente de quelques pas. Ce dernier, bien que sonné, se remit en position de d'attaque et attrapa le bourgeois par le col de sa chemise, le ramena violemment vers lui et asséna un violent coup de tête dans le nez. Ortadelle recula tout en se tenant la partie de son visage qui avait subit l'assaut, Tristin en profita pour rouer de coup le reste du visage du jeune homme.
Après quelques minutes à avoir littéralement défonçait la tête du bourgeois, Tristin laissa le pauvre jeune homme s'étaler devant lui, sur le sol fissuré recouvert de moisissure de l'école primaire. Le public, qui était resté sans rien faire pendant le combat, fient des éloges au vainqueur du duel qui maintenant se pavanait au milieu de l'attroupement d'employés sous-payés mais, alors que Tristin se baissait pour pouvoir entendre les paroles de la petite Élisa, un coup de matraque électrique l'atteignit au sommé du crane. Sa vision se brouilla, ses muscles ne le soutenant plus, Tristin s'effondra au sol. Derrière lui, et le contemplant de toute sa carrure, se tenait Doriot, le chef de la milice du village. Ce dernier mit un genoux à terre, se pencha jusqu'à coller sa bouche contre l'oreille du garçon étalait par terre et lui dit d'une voix pleine de regret :

« Désolé mon gars. Je trouve que c'est une trop triste fin pour toi mais je te l'avait dit de ne pas trop faire le malin en dehors des Clavoux car ici, c'est leur territoire... »