Heart of Hoenn de Neokledys

Brice s'ennuyait. Il déménageait dans une trou perdu nommé Bourg-en-vol. Avant, il habitait à Clémentiville, une magnifique ville, pas trop grande, mais animée. De plus, la voiture de sa mère étant trop pleine de carton, il avait été obligé de voyager dans le camion de déménagement. Apparemment, la mère du pauvre garçon préférait les cartons à son fils.

C'était faux, bien sûr. Elle l'aimait très fort, mais bon. Brice était dans un grand camion sombre où il ne pouvait même pas bouger, car, dès qu'il essayait de se mettre debout, les soubresauts du camion le faisait retomber avec fracas sur les cartons.

Il soupira. Ses jambes étaient toutes raides et pleines de crampes. En plus, il faisait si sombre dans le camion qu'il ne pouvait regarder autour de lui que grâce au fil trait de lumière qui passait par les portes du poids-lourd.

Les cartons de déménagements étaient comme n'importes quels cartons, marron, sauf qu'il y avait dessus le logo de la société, Pokémon Voyage. Le camion, lui, avait les murs noirs, ou gris, Brice n'arrivait pas à voir la couleur avec précision. Cela faisait trois heures qu'il était coincé entre les murs métalliques et les cartons encombrants.

Il poussa un soupir de soulagement quand il sentit le poids-lourd s'arrêter. Il se leva et secoua ses jambes. Mais son soulagement fut de courte durée, car il n'était pas arrivé, juste arrêter à un feu rouge. Donc, dès que le camion redémarra, il retomba sur les cartons, qui ployèrent sous son poids.

-Nom de nom, j'espère que j'ai rien cassé... marmonna Brice en tâtant le carton, livide.

Mais il n'y avait pas marqué "Fragile" sur le carton, alors, l'inquiétude du garçon s'envola aussitôt. Il soupira de nouveau. Décidément, ce voyage n'en finissait pas ! Et sa mère qui conduisait tranquillement leur Citroën, loin du camion et de ses soubresauts...

Et il soupira de nouveau. Et de nouveau, le camion s'arrêta. Mais Brice ne se faisaient plus d'idée. Mais cette fois, il eu tort, le poids-lourd s'était arrêté pour de bon, et un homme habillé en noir avec le logo Pokémon Voyage cousu sur sa poitrine ouvrit la grande porte du coffre du camion.

La lumière soudaine un instant le garçon, mais dès qu'il eut recouvert la vue, il sauta sur l'herbe, poussant un petit cri de douleur quand il toucha le sol, les jambes encore pleines de crampes.

-Ca va mon chou ?

C'était la mère de Brice, Sharon, une femme brune et grande, très protectrice avec son fils. D'ailleurs elle se précipita sur lui et le dépoussiéra, car le camion n'était pas très propre.

-Je suis vraiment désolée, mon chou, j'aurais aimé que tu vienne avec moi dans la voiture, mais...

-Je sais, tu préfères des cartons à ton fils, répliqua celui-ci.

Sharon recula de quelques pas, outrée.

-Comment peut-tu croire une chose pareil, Brice ! sanglota la mère de celui-ci. Il y avait de le place dans la voiture, et...

-Ne t'inquiète pas, M'man, rétorqua le garçon, habitué par ses crises de larmes. Je plaisantais.

Sharon était outrée. Elle prit un énorme carton et le mit dans les bras de son fils. Le poids coupa le souffle au garçon.

-Ce sont tes affaires, soupira la mère du garçon. Monte les et range les dans ta chambre, au premier étage. Et fais le toi-même, pas par un Pokémon Déménageur !

-Oui M'man, mentit Brice.

Ce dernier ouvrit la porte de sa nouvelle maison d'un coup de pied et la referma d'un coup de talon. Le hall d'entrée était spacieux et des étagères étaient incrustées dans le mur. Il déboucha dans le salon, immense. Une table était déjà installée au milieu de la salle et un meuble était près pour installer la télé.

Il appela un Machopeur qui traînait et qui ne faisait rien, et lui tendit le carton.

-Monte le dans ma chambre, à l'étage.

-Macho !

Le Pokémon Combat porta le carton comme si il ne pesait rien, et Brice se dépêcha de monter en voyant la porte commencer à s'ouvrir. Le Machopeur déposa le carton au milieu de la chambre et redescendit. Et c'est à ce moment qu'il entendit :

-BRICE !

Le garçon se figea. Sa mère avait du voir le Machopeur redescendre. Brice se dépêcha de se rendre dans le salon avant que sa mère ne monte le chercher, car dans ce cas, ça allait très mal aller.

-Tu as fais porter ton carton par ce Machopeur, n'est-ce pas ?

-Bah oui, sinon, j'allais tomber dans les escaliers et tout casser !

Sharon ébouriffa les cheveux de sont fils.

-Plus tu grandis, et plus tu ressembles à ton père, c'est fou !

Brice remonta dans sa chambre :

-Je dois ranger mes affaires, M'man !

Le garçon monta les marches quatre à quatre et rentra dans sa chambre. Le carton posé au milieu de la pièce était le seul objet à l'intérieur de cette dernière, avec un miroir sur le côté. Brice constata que, effectivement, il était poussiéreux.

Le garçon portait des chaussures vertes avec des scratches rouges, avait un pantalon rouge, un T-Shirt rouge et noir, des mitaines rouges et un bandeau vert. Ses cheveux étaient d'un étonnant blanc neige et ses yeux étaient marron-vert.

Brice fouilla à l'intérieur de l'objet carré et y trouva nombre de choses entassés : sa carte murale de Hoenn, sa peluche Arcko, son Pokémon préféré, ses livres sur les Pokémons, sa lampe de chevet Pikachu, une lampe qui agissait comme si un Pikachu utilisait une attaque Flash, une horloge murale et beaucoup d'autres choses.

D'ailleurs cette horloge n'était pas à l'heure. Brice se dépêcha de la régler en se basant sur sa montre. Il rangea ses affaires méthodiquement en laissant une place pour son lit. La carte et l'horloge accroché au mur, les Pokémons Déménageurs arrivèrent avec le bureau et le lit. Ils les placèrent à l'endroit désigné par Brice et redescendirent.

Le garçon s'installa sur son nouveau lit, les bras croisés derrière la tête. Il rêvait de sa vie à Clémentiville. Son ancienne vie. Il n'avait pas demandé de voyager dans des cartons pour vivre dans ce trou. Ses amis, son père, les voisins...tout cela lui manquait. Pourquoi sa mère avait-elle voulut déménager ? Et pourquoi sans son père ?

Brice soupira de nouveau. Là-bas, à Clémentiville, il entendait les voitures et les discussions des passants. Ici, c'était le calme plat. Rien ne se passait. S'il fermait les yeux, il se sentirait seul au monde.

Brice alluma sa lampe Pikachu. Il aimait bien la façon dont laquelle elle envoyait de la lumière. Mais, d'un seul coup, elle s'éteignit. Le garçon se redressa, étonné, puis, il se recoucha. Il devait y avoir une panne de courant par ici. Il s'étonnait pour rien.

Sa mère monta, et soupira de le voir déjà sur son lit. Décidément, son fils était un paresseux.

-Brice, le Prof. Seko vis ici, tu sais, c'est un vieil ami de Papa. Tu pourrais aller lui dire bonjour ! Il a une fille de ton âge, Flora !

-Une fille ? répéta le garçon en reniflant bruyamment, dédaigneux.

Sharon soupira.

-Ecoute, Brice, je sais que tu m'en veux pour le déménagement, mais comprends moi, c'est pour ton bien...

-Pour mon bien ! s'écria Brice en se redressant soudainement. Si c'était pour mon bien, tu aurais peut-être pu me demander mon avis, non ? J'était bien à Clémentiville, moi ! J'avais mes amis, mon Ecole des Dresseurs, les commerçants que je connaissais, et surtout, j'avais P'pa... Et toi, tu pars pour ce trou perdu !

-Trou...trou perdu ?

La mère du garçon était outrée. Brice était sur les nerfs depuis qu'elle lui avait annoncé qu'ils faisaient un exode rural sans son père. Car ce dernier et son fils étaient très proches, et ils adoraient tous les deux les Pokémons. D'ailleurs, le jeune garçon s'occupaient des Pokémons de Norman, son père. Il les brossaient, leur apportaient à manger... mais cette époque était finie.

Sharon redescendit dans le salon, aussi démoralisée que son fils. Elle s'affala dans le canapé et regarda le plafond. La sonnette retentit. La femme se demanda qui pouvait bien déjà savoir qu'ils étaient installés. Elle se dépêcha d'aller ouvrir.

Une jeune fille brune se tenait dans l'encadrement de la porte, et elle avait un sourire radieux. Sharon trouva qu'elle s'habillait un peu comme son fils. Elle avait un bandeau vert sur la tête, des baskets rouges à scratches noirs, avec des gants blancs et noirs. Elle avait un T-Shirt sans manches rouges avec une fermeture Eclair blanche. Elle avait les yeux d'un vert émeraude.

-Bonjour, je me nomme Flora ! se présenta la jeune fille au sourire radieux. Je viens voir Brice, il paraît qu'il à emménagé aujourd'hui, et qu'il à mon âge !

-Bonjour, répondit la mère du garçon. Mais si tu viens voir Brice, tu vas être déçu. Il est...déprimé et ne veut voir personne. Il voulait rester à Clémentiville.

Flora fit un geste de la main sans se départir de son sourire.

-Ne vous inquiétez pas, je suis sûre que ça va aller !

-Oh, s'étonna la mère, surprise par tant de confiance en soi. Et bien, si tu es sûre de toi, monte donc !

-Merci !

La jeune fille entra dans la maison et observa le mobilier. Elle s'extasia devant la beauté des meubles, devant la place si bien défini des choses. Sharon fut étonné par temps de bonne humeur. Ce qu'il faudrait, c'est qu'elle en partage un peu avec son fils...

Brice était toujours sur son lit quand il entendit toquer à la porte.

-Brice, c'est Flora, ta voisine ! Je peux entrer ?

Le garçon fut assez étonné que sa mère avait laissé entrer cette Flora alors qu'il avait catégoriquement refusé cinq minutes plus tôt. Brice grogna une réponse que la jeune fille comprit comme un oui et entra. Elle s'arrêta à quelques pas du lit du garçon et le regarda attentivement.

-Sympa la teinture en blanc !

-C'est pas une teinture, grommela le garçon. C'est naturel.

Ca commençais bien. Il avait pourtant dit à sa mère qu'il ne voulait voir personne. Cette fille, pourtant, ne semblait pas méchante et avait voulu commencer la conversation sur une note joyeuse, mais elle s'était trompé. Brice était vraiment d'une humeur massacrante.

-C'est...bizarre, avoua Flora. Bref, je suis Flora, la fille du Professeur Seko. Si tu me suis, je te le présenterais !

Le garçon soupira et se leva. Si il ne la suivait pas, sa mère allait lui dire qu'il était impoli et qu'il ne se ferait jamais d'amis. Mais ses amis, ils étaient à Clémentiville.

-Je te suis.

Flora le prit par la main et le tira dans les escaliers, où Sharon essayait de trouver une prise pour son lampadaire. Brice lui en indiqua une d'un geste de la main avant de disparaître, entraîné par la jeune fille.

Dehors, le garçon fut saisit par la beauté des lieux. A son arrivée, il n'avait pas remarqué les herbes hautes vertes foncées, ni les maisons simplettes, mais jolies, ni le gigantesque laboratoire, ni les arbres qui entouraient le petit village...

En fait, Brice n'avait rien vu du paysage. A peine arrivé, il avait déplié les jambes et s'était enfermé dans sa chambre. Les maisons étaient, comme dit plus haut, simplettes, mais jolies, avec un petit côté campagnard, les cheminées qui ne fumaient pas, les murs en bois, les toits en ardoise...

Flora avait du remarquer que son nouvel ami n'avait pas prit le temps d'observer tout autour de lui, et c'est sûrement pour cela qu'elle le laissa tranquille encore quelques minutes avec un petit sourire aux lèvres.

Elle s'impatienta rapidement, et le tira de nouveau par la manche. Malgré les apparences, la jeune fille avait beaucoup de force et Brice avait beau planter ses talons dans l'herbe de toutes ses forces, Flora l'entraînait, lentement, mais sûrement.

Elle le menait chez elle, où elle espérait lui faire rencontrer son père. Quand ils furent arrivés, elle ouvrit la porte. L'intérieur était coquet. Les murs étaient de la même couleur que les meubles, et les tableaux accrochés aux premiers étaient tous sans exception avec des Pokémons.

-Bonjour, tu as ramené un petit copain, Flora ?

Celle qui avait posé la question devait être la mère de Flora. Elle avait les cheveux bruns et les yeux vert émeraude. La jeune fille rougit jusqu'aux oreilles.

-Mais Maman, c'est Brice, le nouveau voisin ! C'est pas mon petit copain !

-Mais oui, mais oui, ricana la mère de Flora. Bon, alors comme ça, tu t'appelles Brice ? Je te souhaite la bienvenue parmi nous, dans notre petit village de Bourg-en-Vol ! Je me nomme Ellina. Tu cherches mon mari ? Le Prof. Seko ?

-Euh, répondit simplement le garçon.

-Mais encore ? s'impatienta Ellina.

-Oui, on viens voir Papa, répondit Flora à la place du garçon. Ne me dis pas qu'il est encore partit ! Il m'avais promit de m'attendre.

Ellina soupira.

-Désolée, mais il à vu un Medhyena doré par la fenêtre, et il est partit d'un coup !

Flora n'attendit pas plus et tira (encore) Brice vers la forêt.

-Brice. Mon père doit être là-bas. Si tu y vas seul, il croira que tu es courageux, et il...bref vas-y sans moi.

-Tu insinues que je suis un froussard ?

La jeune fille répondit par un simple clin d'œil et le poussa vers la forêt. Arrivé à un endroit où il ne voyait plus le village, il commença à frissonner. Pas de froid, mais de peur. C'est vrai, il n'était pas le courage incarné, mais il n'en était pas dépourvu pour autant. il respira un bon coup et se remit en route.

Mais il entendit un cri de détresse qui le figea sur place. Il ne savait plus quoi faire. Mais il fallait continuer. Il se dit que se cri pouvait être synonyme de danger, car il était sûr que c'était un adulte qui l'avait poussé.

Il respira de nouveau et s'élança plus vite que le vent. Car Brice était très rapide. Après cinq minutes de course effrénée dans la forêt, il se retrouva devant un adulte brun et grand, en blouse blanche. Il était plaqué au sol par un Medhyena doré.

-Eh, toi !

Brice tourna la tête vers l'homme.

-Dans mon sac, une PokéBall, sauve-mooooooooooooooooi !

Le garçon ne prit pas le temps de réfléchir. Il ouvrit le sac d'un coup de pied et regarda les Balls, ces dernières étant transparentes, il pouvait voir à travers. Et entre un Poussifeu, un Gobou et un Arcko, son choix était vite fait. Il choisit son Pokémon préféré, Arcko.

Il prit la PokéBall d'une main tremblante, car ce combat allait être son premier. Il lança la balle avec envie. Le lézard vert en sortit. Brice savait approximativement les attaques de son Pokémon. Il était sûr qu'il possédait les attaques Ecras'Face et Rugissement, et avec un peu de chance, il posséderait aussi Vol-Vie.

-Arcko, attaque Ecras'Face !

Au grand étonnement de Brice, le lézard fit ce qu'il avait demandé. Il s'élança vers le louveteau, qui sauta vers Arcko. Mais ce dernier esquiva l'attaque de son adversaire et utilisa sa queue pour écraser l'ennemi au sol.

Puis, avant que son Dresseur improvisé ne dise quoi que soit, Arcko sortit une langue étonnamment longue et elle s'enroula autour se son adversaire. Il pompait l'énergie de Medhyena. Il utilisait Vol-Vie.

Le loup hurla de douleur et mordit la langue du lézard, et ce dernier poussa également un cri, lâchant prise. Le loup sauta sur le dos de Arcko, et lui mordit la queue. Ce dernier secoua la queue dans tous les sens, et Medhyena lâcha prise.

Les deux Pokémons se défièrent un instant du regard, puis une PokéBall arriva à toute vitesse vers le Pokémon doré. Ce dernier, étonné, fut capturé en un instant. L'homme en blouse courut vers la Ball et la ramassa, triomphant.

-Enfin... j'ai enfin trouvé le légendaire Medhyena Shiney ! Sinon, toi, ta tactique est assez intéressante. Elle ressemble à un ami à moi, le Champion de l'arène de Clémentiville, Norman...

-Norman est mon père, et je suis Brice.

-Moi, je suis le Prof. Seko, se présenta l'homme. Je ne suis pas étonné que Norman sois ton père, tu sais. Tu ne lui ressemble pas physiquement, mais il se battait comme toi à ses débuts.

-Vous avez connu mon père quand il était jeune ?

Le garçon était très étonné. Son père ne lui avait jamais parlé de son enfance.

-Ton père et moi étions de grands amis. Mais nous avons pris des chemins différents. Pendant que je partais étudier dans la grande université de Sinnoh, lui, il partait à la conquête des badges de Hoenn. Il à finalement perdu la Ligue Hoenn, et il est partit faire toutes les arènes de toutes les régions.

-A-t-il gagné les autres ligues ?

Seko secoua négativement de la tête.

-Il les à toutes perdus. Mais après, la Ligue de Hoenn lui a demandé de devenir Champion de Clémentiville, et il a accepté.

En disant cela, le professeur s'était mis à marcher vers le village, Brice lui emboîta machinalement le pas. Ils discutèrent du père du garçon avant d'arriver en vue des maisons de bois, Flora les attendant à l'orée du bois.

Elle sauta de joie quand elle vit l'Arcko sur l'épaule de Brice et son père avec un sourire radieux.

-Qu'est-ce qui se passe, Papa ? Pourquoi es tu si content ?

-J'ai trouvé le Medhyena d'Or ! Et je compte l'offrir à l'un de vous deux. Voila ce que l'on va faire : vous allez faire un combat, et celui qui le gagneras aura le loup doré. Brice, tu peux garder le Arcko.

Les deux enfants se regardèrent. La réponse était claire : les amis allaient devenir rivaux.