La Destinée de l'Elu - Opus 0 : ~Origines~ de San Rémois

Six heures se sont écoulées sur le bateau qui devait conduire Charly à Nénucrique. Vers dix-neuf heures, notre héros, assit seul devant l'écran géant d'un des bars du ferry assiste à un Match de Ian Mason, retransmis en direct.

« Typhlosion, Lance-flamme! »
« Voltali, cache toi derrière l'arbitre »

On entendit alors des sifflets dans tous le stade! Les supporters tous comme le commentateur étaient outrés des techniques d' anti-jeu du challenger! Obligé de réagir, Ian Mason décida de stopper l'attaque pour ne pas risquer de blesser le pauvre arbitre, qui n'avait surement pas vu cela de toute sa carrière!

« On essaye autre chose Typhlosion, tunnel »
« Voltali, tiens toi prêt, il peut sortir de n'imp... NON!!! VOLTALI »

A une vitesse extraordinaire, Typhlosion envoya Voltali en vol plané, puis, d'une surpuissante attaque Mitra-poing, expédia le pauvre Voltali dans les tribunes populaires! L'arbitre leva alors le drapeau rouge en direction du challenger. Enfin, Ian avait gagné! Je crois que c'est la première fois que je le voyais malmené de la sorte!

« Quel coup de maître! »

Hein? Je me retournai rapidement et aperçu un dresseur, noir de peau d'une quinzaine d'année, comme moi. Il portait une veste verte pomme, des jeans bleus et vous savez, ses baskets All-star's montantes, revenues à la mode ses derniers temps et que les premiers joueurs de Basket-ball portaient au début des années 50. Après une bonne dizaine de secondes de cogitation intense, je me décidai à répondre.

« Oui, enfin, c'est normal, c'est le maître après tout.
_Oui, mais ce challenger, quelle crapule! Jouer comme ça, c'est déloyal.
_Je suis d'accord, mais bon, ce challenger avait déjà perdu plusieurs fois contre Ian Mason, et puis, il s'est battu avec le peu d'armes dont il disposait.
_Ce n'est pas faux, mais jamais Ian Mason, n'a combattu de la sorte pour devenir maître. Je ne sais pas comment il aurait réagit si il avait perdu.
_Il était impossible qu'il perde, il a tous le temps eu le dessus! Par deux fois il aurait pu avoir trois Pokémons K.O. d'avance.
_Oui, mais il a à chaque fois loupé le coche! On sentait bien qu'il était déstabilisé. »

Un cours silence puis: il s'adressa à moi en me présentant une poignée de main.

« Jamaal Shuler et toi?
_Euh, moi c'est Charly. Charly Peartree, le fils de Trent Peartree.
_Vraiment? L'ancien maître? Je ne savais pas qu'il avait un fils! On m'a toujours dit qu'il vivait seul.
_Comment tu le connais?
_Mon père l'a défié autrefois?
_Ton père était dresseur?
_Et ouaip!
_C'est trop cool, quel Pokémon t'as t'il donné. Lui demandais-je enthousiaste! »


Probablement gêné, il changea de sujet!

« Qu'est-ce que tu fabriques dans ce Ferry ? »
_Je vais à Nénucrique pour commencer mon voyage initiatique et toi?
_Moi? Euh? C'est à dire qu'en fait, euh je voulais démarrer mon voyage comme toi, mais je n'ai pas encore mon premier Pokémon... Bon allez, je suis fatigué et puis je viens de me rappeler que je dois téléphoner à ma mère!
_Oh attends... attends! »


Trop tard, il a déguerpit en moins de temps qu'il ne faut pour le dire! Mais pourquoi m'a t-il menti? Mince alors, la première personne que je rencontre de mon âge sur ce bateau c'est enfuie! C'est vrai, sur ce paquebot, jusqu'à présent, je n'ai rencontré que des couples de l'entre deux-ages venant fêter leurs vingt-cinq ans de mariage. Il y avait le bal du navire ce soir! Je pensais y aller, mais quand j'ai vu la fréquentation du milieu, j'ai retiré mon inscription. Cette croisière était vraiment monotone. J'étais impatient d'aller me coucher pour arriver au lendemain et trouver un peu de vie à Nenucrique.

Je marchais donc pendant une dizaine de minutes pour retourner à ma chambre durant lesquelles je songeais à mon père, à Lucie, et surtout à ce Jamaal. Pourquoi avait-il inventé cette fausse excuse pour s'en aller. Pourtant, j'avais pris la peine de mettre du déodorant, de me laver, de mettre des habits propres. Enfin bon, c'est bizarre.

Le lendemain, à peine le bateau avait-il accosté que tous les couples s' agglutinèrent avec leurs grosses valises devant les portes coulissantes du navire. Sur la passerelle, il faisait aussi chaud que dans le Panelkiro, même plus. Au moins vingt degrés. Et vingt degrés, c'est énorme, surtout lorsque l'on sait que nous sommes en plein hiver! A la sortie de l'embarcadère, les passagers se scindèrent en deux groupes. Les plus vieux allaient visiter le phare tout de suite, les autres se dirigèrent vers la ville, dans le but de prendre possession de leur chambre à l'hôtel sans doute.

Moi, c'était décidé, j'allais trouver Jeffrey Reynolds avant le coucher du soleil. Il était 13 heures. J'avais le temps. Cependant, tout ne se passa pas comme prévu; arriver à Nénucrique ne signifiait pas en sortit! En effet, la traversée de la ville fut un véritable cauchemar! Non seulement, la ville était plus grande que je ne l'imaginais, mais en plus, je me trompais tous le temps de rue et j'étais obligé de faire un détour pour me sortir du labyrinthe! Et bien sur, comme si cela n'était pas suffisant, en pensant éviter la longue file d'attente du musée d'art naturel, je m'engageai sur l'artère principale et quelques encablures plus loin, je me retrouvai totalement englué parmi la clientelle du centre commercial venue spécialement pour les soldes!

Ah oui, je me suis maudit durant la fin de la traversée durant la quelle je pris mon temps! Je n'étais plus à une heure près! Évidemment, je ne fût pas étonné lorsque j'ai vu l'horloge du centre Pokémon indiquer 18h45. Enfin, j'allais pouvoir téléphoner à mon père, malheureusement, le téléphone étais en panne. J'ai donc commandé une chambre à l'infirmière Joëlle, puis acheté des vivres pour la marche de demain. Encore une fois, je m'attendais à trouver Jamaal, mais rien. Les dresseurs du centre étaient vraiment sympa, ils montraient leurs Pokémons, leurs captures de la journée, leurs Pokédex's ... Curieusement, il ne connaîssaient pas le Panelkiro. Franchement, à un moment, je me suis vraiment demandé ce que je suis venu fabriquer ici! Heureusement, pendant que nous savourions un succulent dîner, l'agence des secours éléctriques de Nénucrique est venue réparer le téléphone. J'ai donc pu téléphoner à mon père. Il était content de m'entendre et moi aussi malgrés ce qui s'était passé hier. Après tous ça, je suis allé me coucher profiter de mes quelques heures de repos bien méritées après cette dure journée! Le prochain ojectif était clair : Trouver Jeffrey Reynolds et son académie!

Le lendemain, c'était le vrai départ, j'ai pris mon sac et mon Notbook à la main, je me suis élancé sur la route 120. C'était vraiment génial! Durant tous le voyage, j'ai pu observer un tas de Pokémons sauvage! Des Mystherbes principalement, mais aussi des Linéons, des Mucioles, des Marills mais ma plus belle rencontre fut cette horde de Grahyéna. Un groupe d'environ une demi-douzaine d'individus. Des femelles. Je les ai reconnue facilement, leurs excroissances nasales sont plus courtes que celle des mâles. Elles étaient surement entrain de chercher de la nourriture pour ramener à leurs petits. Ah, j'aurais fait un carnage en capture si j'avais eu un Pokémon! L'académie devait se trouver à environ quinze ou vingt kilomètres de Nénucrique. Mais, au fur et à mesure que la nuit tombait, mon sourire et mon enthousiasme furent de plus en plus sur le déclin. Je continuai de marcher durant une bonne heure encore, mais pas de Jeffrey Reynolds, pas d'académie. Maintenant, il faisait complètement nuit! Je fus alors contraint de sortir mon sac de couchage, d'allumer le feu, et de manger les sandwichs. A mon grand désespoir, j'avais dû me perdre, mais où ? Je n'en savais trop rien. Bon, bref, après une bonne nuit de repos, j'aurai du temps pour réfléchir à ma situation.

Il faisait chaud, trop chaud pour dormir dans un duvet. De plus, un bruit bizarre m'entourait et recommençait en permanance. J'avais l'impression d'être observé. Il devait être une heure du matin, je pris mes affaires, et je levai le camp. J'entendais de plus en plus ce bruit. Vous savez, c'est le même bruit que lors des émissions comme les trente histoire les plus mystérieuses, lorsqu'il présente le classement d'une histoire, il y a un souffle étrange de plus en plus fort. Et bien là c'était identique. Inutile de préciser qu'à ce moment, j'ai vraiment peur. Cependant, je continuais d' avancer en suivant le plan indiqué par mon Notbook. Je me disais:
« N'ai pas peur, ne panique pas, c'est seulement du vent »
Et comme cela, pendant peut être une heure, je marchais. J'avais enfin decripté l'erreur que j'avais commise avant que la nuit ne tombe. Trop sûr de moi, ou peut-être tous simplement parce que je cogitais; encore une fois; je n'avais pas consulté la carte numérique au dernier croisement. Évidemment, je m'étais égaré, mais la nuit était tombée vite, je n'ai donc pas mis longtemps à revenir à la bifurcation.

Il faisait toujours nuit. Je n'avais pas entendu le moindre bruit étrange depuis maintenant une heure. Il était environ quatre heures du matin, et je m'accordai une pause bien mérité quand:
« Grrrrrr GRRRRR! »
Je laissai tomber ma gourde d'effroi! Un troupeau de Cornèbre s'envola des buissons à environ cents mètres de moi. Cette fois je n'avais pas rêvé. J'en étais persuadé, j'étais poursuivi! Mais, j' aperçus, aux racines du petit talus qui bordait le chemin, une lueur rouge. Je m'approchai prudemment. C'était une pierre rouge feu qui brillait. Elle faisait facilement la taille d'une tête d'enfant. Vite, il fallait la décoincer de là. J'arrachai une branche solide d'un petit arbuste et déterrai le talus. Je dus creuser, la pierre étais plus grosse que je ne l'avais imaginée. Quelques secondes après, je m'emparrai de la pierre, la rangeai soigneusement dans mon sac, me retournai et m'arrêtai net: Deux yeux bleus m'observaient, là bas, derrière l'arbuste auquel j'avais arraché la branche. j'étais pétrifié! Les yeux disparurent alors pendant une seconde et je distinguai alors une ombre faire un saut prodigieux en ma direction. Je me mis en boule pour protéger mon sac et la pierre...


My name is Charly Peartree, and it's neither the beginning nor the end of my story.