La Destinée de l'Elu - Opus 0 : ~Origines~ de San Rémois

Je marchais; longtemps; d'un pas décidé, le poing rageur, n'ayant aucune idée de quel Pokémon mon père allait me donner pour commencer mon voyage. Un Minidraco? Un Embrylex? Peut-être un sublime Pokémon légendaire. Je n'en savais trop rien.

Comme à chaque fois que je me rendais au bois, je traversais la ville, ses petits commerces typiques de la région, son magasin de jeu vidéo, le vendeur de baies, de CT's! Je passais aussi devant le petit centre Pokémon. J'empruntais alors le petit chemin menant au bois. Je croisais une ribambelle de Pokémons. Des Zigzatons, des Keunotors, des Rattatas. Des Magicarpes barbotaient comme ils pouvaient dans la marre du jardin de la maison de Lucie Bowman. Ma meilleure amie.

Lucie est partie il y a environ un an et demi. Le jour de l'anniversaire de ses seize ans, son père, Ben Bowman, lui a donné le seul Pokémon qui lui restait. Un Farfuret, avec une cicatrice restée rouge sang. Surement était-ce une marque de combat entre deux mâles de deux clans rivaux. Elle en a eu de la chance Lucie. Ce jour là, j'étais vraiment très triste. Triste à l'idée de ne peut-être jamais revoir ses très long cheveux chatins au vent, lorsque l'on jouait dans le bois, de ne jamais revoir ses grands yeux marrons, légèrement bridés sa poitrine généreuse, de ne plus connaître ses brusques changements de caractère. Tous me plaisait chez elle, à tous les niveaux, que ce soit physique ou moral. Je me suis souvent demandé ce qu'elle pouvait penser de moi, mais jamais je ne lui ai posé la question.

Son père, Ben est un homme d'une soixantaine d'année, la barbe tombante, les cheveux gras, vraiment très grand. Il vit au contact de la nature et dans sa jeunesse, il partait en solitaire pendant un mois faire de la survie avec ses Pokémons, souvent dans le but de s'entrainer pour des combats. A l'époque, il en a gagné énormément. Je ne sais pas exactement combien mais ce que je sais en revanche, c' est qu'à la fin de sa carrière il relâcha tous ses Pokémons pour leur offrir la liberté. Pourquoi a-t'il fait ça? Je n'en sais trop rien! Mon père, lui, pense que c'est pour les remercier des centaines de victoires qu'ils lui ont offert!

A ce moment là, je me rapproche petit à petit du bois de Pamplum. Je pouvais déjà apercevoir mon père au loin. Je sentais toujours ce vent chaud souffler contre mon visage. Il me semblait que toutes les routes, toutes les arènes, tous les champions du Panelkiro m' appellaient. Dans ma tête, je leur répondais:

« Attendez, me voilà, vous allez voir ce que vous allez voir, je vais montrer au public, aux supporters du monde entier, des combats que même dans leurs rêves les plus fous ils n'auraient imaginés!»

Et voilà, je me suis encore égaré dans mes pensées! Il faut que je revienne sur terre, pour le moment, je n'ai pas encore mon premier Pokémon, pire encore, je ne connaîs même pas son identité. J'arrive devant mon père. Il tient des Pokéballs dans une main! Une enveloppe dans l'autre!

« Bonjour Charly, j'espère que tu t'es bien reposé, c'est une grande journée pour toi. Mais avant de te donner ce que j'ai promis de t'offrir, je te souhaite un très joyeux anniversaire. Seize ans. Je me souviens encore le jour ou avec ta mère et moi nous t'avons eu. Bon, Charly, je pense que tu as assez attendu. Sans plus attendre, voici cinq pokéball's, et dans cette enveloppe, tu trouveras un chèque de dix mille Pokédollars! Je mis les Pokéball's dans ma poche!

_Dix mille Pokédollars?

_Oui, et je n'ai pas fini. Tu trouveras aussi un Pass-Ferry pour Nénucrique. »

A ce moment là, je ne comprend plus rien.

« Pourquoi m'envoies-tu à Nénucrique? N'étais-je pas censé allez m'inscrire à la ligue à Petulatown? » Est-je demandé à mon père, il m'a répondu:

« Non, tu ne t'inscriras pas à la ligue compris? Tu vas prendre le Ferry de midi et demi en direction de Nénucrique. Là-bas, tu te rendras en direction de Cimetronelle. Tu traverseras la route 121, puis sur la route 120, tu trouveras l'école des dresseurs de Jeffrey Reynolds, un vieil ami qui m'a appris les bases de la survie Pokémon, du voyage initiatique, des combats aussi. Tu lui diras que tu viens de ma part. Au cas ou il ne se souviendrait pas de moi, les dix mille pokédollars devraient suffir pour payer ta formation. Là-bas, tu trouveras ton premier Pokémon. Je ne sais pas comment, mais tu le trouveras! »


Mon père me fit alors une tape sur l'épaule.

« Prends soin de toi fils! »

Puis, il s'enfonça alors dans les profondeurs du bois de Pamplum.

Je du crier pour qu'il m'entende:

« Attends attends, s'il te pait. Ce n'est pas ce qui était prévu. Tu vas me donner un Pokémon et je vais m'inscrire à la ligue du Panelkiro. Comme c'était prévu? Comme tous le monde? N'est-ce pas? »

Mon père, d'un air désespéré me dit alors:

« Mais Charly. Tu n'est pas comme tout le monde, tu es l'Elu! Je te l'ai pourtant déjà dit. C'est comme ça tu n'y peu rien et moi non plus. Tu verras, tu vas t'amuser là bas. J'en suis sûr. Fais ce que je te dis. S'il te plaît.

_Papa attends!

_Qui y a t-il?

_Tu vas me manquer!

_Toi aussi... L'élu

_Je t'aime.

_Moi aussi fiston. »

A ce moment là, je suis muet. Je reste debout, mon sac à dos dans une main et L'enveloppe dans l'autre. J'étais triste! Triste de ne pas avoir reçu mon premier pokémon! Mais détérminé, détérminé à ne pas décevoir mon père! J'allais trouver Jeffrey Reynolds et suivre sa formation! C'était décidé!

Je retournai au centre ville. Pendant une heure et demi, je marchai tout en me rafalant de question. Mais pourquoi? Pourquoi m'envoyer là-bas? Et sans Pokémons? Et sans repères? Pourquoi suis-je l'Elu? Pourquoi moi? Pourquoi tout le monde me dit ça alors que moi-même je n'ai aucune idée de ce que cela signifie? Oh non! Ce n'est pas le moment! Pas le moment de cogiter! Je ne dois pas perdre ma determination!

Je me rendis à l'embarcadère en pressant un peu le pas et fis valider mon Pass à la capitainerie. Je jettai un petit coup d' oeil à l'horloge. Midi vingt! Ouf, juste à temps! Encore une fois, et à mon grand désespoir mon esprit de reflexion avait encore faillit me jouer un mauvais tour. Sur la passerelle, la queue d'au moins un bon millier de personnes avance lentement devant le gigantesque ferry transatlantique. Les nuées de Goélises et de Bekipans décoraient un ciel bleu, sans nuages depuis déjà plusieurs semaines.

Quelques minutes après avoir embarqué, le paquebot levai l'encre, je pris possession de ma chambre, jettai un coup d'oeil au menu du soir. J'étais sur la poupe du navire, et je regardais la région du Panelkiro s'éloigner ainsi que mes rêves de voyage initiatique ordinaire. Maintenant, direction Hoenn. Demain, j'y serai, et comme me l'avait demandé mon père, je me rendrai à l'académie de Jeffrey Reynolds où peut-être je trouverai mon premier Pokémon... ou autre chose.


My name is Charly Peartree, an it's neither the beginnin, nor the end of my story.