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Dresseur malgré tout de Phenicia



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Informations

» Auteur : Phenicia - Voir le profil
» Créé le 06/01/2011 à 17:12
» Dernière mise à jour le 12/01/2011 à 13:48

» Mots-clés :   Action   Kanto   Romance

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Chapitre 4 : Une même passion à travers le temps
Et après tout, qu'est-ce qu'un mensonge ? La vérité sous le masque...
[George Gordon, Lord Byron]



Ce jour-là, la mère de Daisuke était partie tôt le matin pour se rendre à la pension pokémon d'Azuria, bien évidemment, avides de voir des tas de pokémons inconnus, nous l'avions suivie, confiant Rattata à ma mère qui l'adorait presque autant que nous deux.
Nous étions vite arrivés sur la route numéro six, cette route sur laquelle j'étais tout le jour durant pendant un mois, je remarquai à ce moment-là combien nous s'avions que depuis peu notre Rattata, à peine trois jours, il m'avait semblé que nous l'avions depuis toujours. Pendant quelques secondes, je me sentis observée, je me tournai alors vivement vers les buissons, mais il n'y avait rien, pas même un pokémon.

- Un problème, Mariko ? me demanda Daisuke.

Je tournai rapidement la tête en signe de négation et me contentai de sourire en prétextant qu'il s'agissait de la nostalgie d'avoir rencontré Rattata sur cette route, ce qui fit sourire Daisuke aussi.

- Tu peux peut être nous montrer où tu l'as attrapé ?

Depuis que j'avais pris Rattata à sa mère, j'ai toujours prétendu l'avoir attrapé normalement, sans jamais expliquer les détails, comme si notre pokémon était là, seul, sur la route numéro six, abandonné par sa mère ou par son dresseur le jugeant trop faible. Je ne voulais pas leur expliquer que j'avais enlevé un enfant, même pokémon, à sa mère, j'eus alors un pincement au cœur. Levant les yeux, je remarquai l'entrée du souterrain que je pointai du doigt.

- Mais… Nous sommes presque au souterrain !

Daisuke fit la moue quelque secondes et soupira, on aurait cru qu'on le privait d'une histoire fantastique à voir sa tête. Je lui sautai alors au cou en passant par derrière lui, m'agrippant fortement à lui et plaçai mon visage juste à côté du sien.

- Hey ! Mais déprime pas pour ça, Dai ! Je te raconterais ça un jour, promis ! En attendant,
moi j'veux voir les pokémons de la pension ! Imagine un peu le nombre qu'il doit y en avoir là-bas !

Je levai alors le poing haut vers le ciel, entourant le cou de Daisuke de l'autre.

- Allez ! Allez ! Allez ! J'veux les voir, moi !!!

Cela fit rire mon ami qui entoura mes jambes de ses bras pour éviter que je ne tombe avant d'hurler :

- C'est partiiiiis !!!

Il se mit alors à courir jusqu'au souterrain, nous entendîmes alors sa mère nous crier :

- Attendez-moi près du centre pokémon d'Azuria, d'accord ? Et ne vous perdez pas surtout !

Jamais avant je n'avais quitté Carmin-sur-mer, les routes étaient bien trop dangereuses, évidemment, je pouvais aller sur la route numéro six et sur le début de la route numéro onze, mais jamais plus loin, c'était d'ailleurs de même pour tous les habitants n'ayant pas de pokémons, mais cette fois, avec le fait que la mère de Daisuke n'était jamais très loin et qu'elle possédait un Altaria, c'était très différent.

Après quelques minutes de courses à peine, je descendis du dos de mon ami afin de ne plus être un poids, il me prit alors la main et m'entraina le long du souterrain en courant et en riant, nous arrêtant à chaque fois que nous voyions un possesseur de pokémon, le priant de nous montrer lesquels il possédait. Parfois, ceux-ci refusaient, nous repartions alors, faisant la moue quelques minutes avant de nous remettre à courir joyeusement. D'autres fois, nous pouvions voir des pokémons plus ou moins communs comme des Rattata, des Roucools, des Chenipans, des Granivols, des Racailloux, des Pikachu, leurs évolutions et bien d'autres encore. Certains dresseurs nous laissait même jouer quelques minutes avec ou les caresser , certains même avaient des appareil photos avec lesquels ils nous prenaient en photo avec leurs pokémon avant de nous offrir à chacun un exemplaire de la photo, l'un d'eux nous avait même dessiné pendant que nous jouions avec tous ses pokémons, nous demandant même de les garder quelques minutes le temps qu'il aille demander à un des responsable du souterrain de photocopier le dessin afin que Daisuke et moi puissions garder une copie du dit dessin.

Vers midi, nous nous étions arrêtés et avions déballés les sandwichs que nous avions préparés le matin pour manger aux côtés des dresseurs et de leurs pokémons, nous étions les plus jeunes du groupe des pique-niqueurs. Les autres avaient entre quinze et trente ans, à l'exception d'un vieil homme au visage ridé par le temps qui devait avoir pas loin des septante ans ce qui nous étonna beaucoup car peu de personnes continuent leurs voyages après les trente ou quarante ans.

- Et vous les jeunes, nous demanda-t-il, vous vous baladez sans pokémon ?

Mais alors que j'allais lui répondre, Daisuke répondit vivement avant moi :

- Oui, on est venu avec ma mère qui a un Altaria !

Nous assistions alors à la surprise générale du groupe, ils n'avaient, pour la plupart, jamais vu de Altaria, il était d'ailleurs un pokémon rarissime à Kanto. Daisuke expliqua alors que sa mère était née à Autequia, au nord de Hoenn et qu'elle avait capturé un Tylton lors de son épreuve.

- Enfin, au début, elle ne devait pas l'avoir, expliqua-t-il, elle essayait d'attraper Arakdo, mais un autre dresseur essayait aussi en même temps, un vrai dresseur lui ! Et puis, une des deux Pokéball avait attrapé le Arakdo, mais impossible de savoir laquelle des deux, alors, le dresseur qui ne voulait pas faire perdre un pokémon qu'elle aurait peut-être attrapé à ma mère, tout en sachant qu'elle n'avait qu'une chance et qu'il ne voulait pas perdre son pokémon lui offrit une Pokéball. Normalement, il ne pouvait pas, mais il a lui-même expliqué le cas au professeur chargé des nouveaux dresseurs qui a accepté que ma mère retente sa chance et elle a capturé un Tylton !

Les dresseurs en restaient pas mal impressionnées, puis, vient la question fatidique, ils nous demandèrent si nous avions passé notre épreuve, nous penchions la tête.

- Vous… Avez échoué ?

Daisuke hocha la tête et je leurs dis rapidement que je n'avais pu la passer.

- Mais… Nous avons attrapé un Rattata sauvage ! déclara Daisuke qui en semblait fier.

Une nouvelles fois, les dresseurs furent assez étonnés et, évidemment, ils demandèrent plus d'explications.

- C'est Mariko qui l'a attrapé ! Mais il est à nous deux ! Raconte, Mari ! Raconte !

Les dresseurs semblaient tout aussi avides que Daisuke d'entendre mon histoire, à eux non plus je ne voulais pas dire la vérité, je leurs racontai alors comment j'avais bondit sur le Rattata qui avait cherché à me mordre et à me griffer, comment je ne l'avais pas lâché, comment je l'avais transporté tant bien que mal jusqu'à chez Daisuke… Je ne leurs dis pas comment je l'avais pris à sa mère, ni même comment je leurs mentais à présent. Ils semblaient fier de me connaître, me trouvant courageuse, ceux qui avaient refusé de nous laisser voir ou toucher leurs pokémons nous l'autorisèrent, ils nous proposèrent même de faire la route jusqu'à Azuria avec eux, avec leurs pokémons. Certains par contre repartaient vers Carmin-sur-mer ou faisaient juste un détour par la route numéro six avant de repartir vers Safrania, mais avant de partir, nous firent une photo tous ensemble, une photo que j'ai toujours sur moi aujourd'hui encore, un des souvenirs les plus magiques de toute ma vie.

Marchant tout en parlant avec les dresseurs, nous arrivions à la sortie du souterrain vers seize heures, là, nous saluâmes la majorité des dresseurs présents et qui repartaient de leur côté, l'aîné du groupe resta avec nous et nous conduisit au centre pokémon où nous fûmes bientôt rejoint par la mère de Daisuke. Le dresseur nous invita alors tout trois à passer la nuit chez sa petite fille et lui, évidemment, nous acceptions tout trois avec plaisir.

Il ne nous fallut que quelques minutes pour rejoindre la maison de la petite fille de celui que nous avions décidé de surnommer « Papy », surnom assez affectif qu'il affectionnait pas mal. La petite fille de Papy, Kiiro de son vrai nom, se nommait Kanon, elle avait la vingtaine, de longs cheveux roux flottaient le long de son dos et ses yeux brun semblaient briller, elle avait presque l'air d'une princesse et, sans étonnement de Papy, elle nous accueilli les bras ouvert.

Le soir, nous parlions tous de pokémons, Kanon nous raconta même que la maison où elle vivait appartenait à la base à sa grand-mère, l'épouse de Papy, décédée il y avait de cela presque une dizaine d'année et qu'elle avait même offert un Bulbizarre à un possesseur d'un Pikachu qui avait dû sembler très heureux à la vielle dame. Elle nous raconta aussi que, par la suite, ce dresseur avait même empêché des vols de pokémons avant d'expliquer qu'il s'agissait de Papy qui partit alors chercher le dit Pikachu et le Bulbizarre qui semblaient bien vieux.

- Ils n'ont pas évolué ?

Papy tourna la tête de façon négative, expliquant qu'ils avaient refusés d'évoluer.

- Vous savez, parfois, il vaut mieux pour un pokémon de ne pas évoluer… Et puis, ils peuvent changer parfois en évoluant, par exemple, mon Dracaufeu ne m'obéissait plus quand il était un Reptincel… Pourtant, il avait été abandonné alors qu'il n'était qu'un Salamèche et c'est moi qui l'avais recueilli… Les pokémons volés ou abandonné finissent souvent par ne pas trop aimer les humains ou par se rebeller… C'est assez triste comme cas, les pauvres petits…

Je ne pus alors m'empêcher d'avoir un nouveau pincement au cœur, pensant à Rattata que j'avais volé à sa mère. J'espérais de tout cœur que notre pokémon ne finisse pas par détester les humains ou par se rebeller contre nous.