Chapitre 3: Des retrouvailles bien gênantes...
Plus que deux heures avant le moment fatidique, et Anju n'est toujours pas rassurée...
<<Arg… Ça m'énerve… Mon cœur bat la chamade depuis ce matin… C'est franchement énervant… Il faut que je trouve quelque chose à faire pour me calmer… Mais quoi ? Hmm…>>
Plongée dans ses pensées, debout comme un piquet, Anju se força à trouver quelques occupations. Quand soudain Momo vint et essaya d'attirer l'attention de sa grande sœur…
<<Hé, Anju ! Tu peux m'aider à faire mes devoirs ? S'il te plaît… C'est en maths, j'y arrive pas… Et en plus, maman et papa sont occupés… Demanda subitement Momo.
-Ah ? Pour tes devoirs ? Bien sûr, et de toute façon… Je n'ai rien d'autre à faire… Bon, va chercher ton cahier et ta trousse, et on va les faire ensemble. Répondit Anju en souriant.
-Merci !>>
La petite prit sa sœur par le cou et lui fit un bisou plein de tendresse. Elle monta les escaliers contente, et joyeuse. Pendant que la petite alla chercher ses affaires, Anju poussa un petit soupir. Elle s'assit lourdement dans le canapé du séjour, tout en dégageant la table pour y faire de la place. Elle tourna sa tête en entendant sa petit sœur dévaler les escaliers, les mains chargées de matériel scolaire, et qui, rejoint sa sœur toute enthousiaste.
Une bonne heure et demie après plusieurs explications, et moments de réflexions, nos deux amies remettaient tout en ordre et eurent l'idée de se détendre en allumant la télévision. Anju pris la télécommande avec flemmardise, et commença à parcourir les différentes chaines pendant le peu de temps qu'il leur restait avant le moment tant redouté par notre amie…
<< Ah, j'en avais tellement marre à la fin, que j'ai le cerveau qui bouillonne, lança Momo en rigolant.
- Oui, moi aussi à vrai dire, j'avais beau t'expliquer comment on effectue une division, mais ça n'avait pas l'air de marcher, répondit Anju en continuant de rigoler.
- Ouais, mais maintenant, j'ai tout compris ! Et c'est pas grâce à tes explications… C'est uniquement grâce à mon intelligence, lança Momo.
- Bon, si tu le dit, c'est que ça doit être vrai… répliqua Anju gentiment.
- Euh, sinon, c'est à quelle heure qu'on y va chez les voisins ?
- Ah…J'avais complètement oublié… Faut prévenir papa et maman, répondit Anju gênée.
- Bon, je vais leur dire qu'on y va. >>
Momo quitta le salon pour aller dire à leurs parents que le moment était venu d'y aller. Anju, qui se retrouva seule encore une fois, eut comme une boule au ventre. Rien que de penser à ce qui était arrivé dans l'après-midi, elle ne sût pas imaginer la scène en revoyant les deux jeunes hommes et le petit garçon de la famille voisine.
Eiko et Hatori arrivèrent dans le salon, accompagnés de la petite Momo, qui fit signe à Anju de venir pour aller saluer les Hachitaku et Kuro Sakitsu. Anju se leva, toute nerveuse, et pris sa veste fine, car le temps était radieux. Une fois tout le monde près, Eiko pris soin de se dépêcher d'aller dans la cuisine, en sortant un joli plat rond orné de toute sortes de petites formes, il était couvert par un film plastique. On pouvait voir par transparence, un magnifique fondant au chocolat, recouvert de petits bouts de baie Oran. Il avait l'air délicieux.
<< Ah, je l'ai fait pour nos voisins, je trouvais que c'était une bonne idée de leur en faire cadeau, annonça Eiko fière de son œuvre.
- Ouah, il a l'air super bon, ils en ont de la chance… dit Momo.
- Ne t'inquiète pas, maman en refera un spécialement pour nous quatre, reprit Hatori, en rigolant avec son épouse.
- … >> souffla Anju.
Après cela, les membres de la famille Atsouki s'en allèrent par la porte d'entrée, en la fermant derrière eux, et Anju, trainant… Encore pensive…
<< … Aïe… J'ai une de ces crampes à l'estomac… Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai vraiment mal au ventre…>> Chuchota Anju.
Plus elle avançait vers la maison voisine, plus son mal de ventre grandissait. Plus que 10 mètres, et cela n'arrangeait guère les choses… Hatori, le père de famille, s'avançait en direction du seuil de la porte, et frappa légèrement de son poing. Tous attendirent quelques secondes, quand la porte s'ouvrit. Tout le monde baissa les yeux ; le petit garçon qu'Anju avait croisé était là.
<< Papa, maman, y'a des inconnus.>> Rétorqua le petit garçon.
Le petit garçon se poussa pour laisser place à deux adultes. Parmi eux, il y avait un homme, assez grand, qui était vêtu d'un jean, et d'un t-shirt et d'une chemise blanche. Il était brun, avec des yeux d'un beau vert, quant à la femme qui se trouvait à côté de lui, elle portait un tablier rouge bordeaux avec des dessins de différentes baies dessus. Elle avait des cheveux blond foncé, qu'elle avait soutenus à l'aide d'une pince noire et de quelques barrettes. Cela allait parfaitement avec son visage clair, et ses yeux bleus-gris.
<< Excusez-nous… Notre fils est quelque fois, un peu trop franc… Lança la mère quelque peu gênée.
- Oh, ce n'est pas grave, lancèrent les deux autres parents tout en rigolant.
- Sinon, que vaut l'honneur de votre visite ? Reprit l'homme de l'autre famille.
- Nous voulions simplement vous souhaiter la bienvenue, répondit joyeusement Eiko.
- Oh, c'est adorable de votre part… dit l'autre femme.
- Ça nous touche beaucoup… Attendez, je vais appeler les autres garçons, Mitsu !!! Kuro !!! Venez !>> Cria le père.
Un bruit sourd venait de l'étage, comme si de lourds pas se précipitaient dans les escaliers. Tous les regards se tournaient vers le salon. Anju… n'arrivait pas à se calmer… Elle baissa les yeux et redouta de croiser le regard de ces deux jeunes hommes. Elle referma ses poing, en les serrant pour se donner du courage.
<< Oui, qu'est-ce qu'il y a ?>>
Les deux garçons arrivèrent, un peu essoufflés de leurs petites courses. Anju était très anxieuse à l'idée de voir les voisins et lorsque elle entendit leur arrivée, elle baissa la tête a la vue de ces deux garçons qu'elle redoutait tant