Les chasseurs de cristaux de lumière de Zephiel

Après ce long périple : la forêt, le désert, les plaines, les collines, les montagnes avec leurs bois enneigés, la Team Flash était enfin arrivé au mont Yuki. Il faisait apparemment au moins quatre mille mètres de haut. Bien sûr, le groupe était bien trop épuisé pour commencer à grimper, alors il a été décidé de faire une pause d'une journée pour se reposer. Les provisions ne manquaient pas. Pour une fois, Absol n'est pas resté isolé, il a aidé les autres en construisant des igloos. Il s'était adouci depuis quelque temps, et même parfois discutait un peu.

A la fin de cette trêve, tout était prêt pour l'ascension. La troupe essayait de se redonner un peu de courage. Maintenant la route continuait. La neige tombait à une très vive allure et il faisait à peu près -10 °c. Flora crachait tant qu'elle pouvait des flammes pour réchauffer les autres. Mais le froid persistait.

La Team Flash était maintenant à deux milles mètres d'altitude. L'oxygène commençait à se faire rare. Soudain un bruit aussi terrifiant qu'énorme, comme une explosion, résonna. La terre semblait trembler et bientôt une vague gigantesque de neige submergea les pauvres Pokémons ! Quelques minutes plus tard, il n'y avait plus rien. On n'entendait que le vent souffler. Mais d'un coup, une main sortit. Une main verte. C'était celle de Massko. Il s'en était sorti vivant ! Malgré ses blessures, il creusait désespérément un peu de partout en criant les noms de ses compagnons. Il retrouva rapidement Flora et Foudre. Puis ils cherchèrent tous les trois les deux autres et enfin déterraient le pauvre Splash qui était totalement inconscient. Son ami Pikachu le ranima ; et dès son réveil Tiplouf prit dans ses bras la jeune fille avant de remercier son sauveur. Mais pas de traces d'Absol. Le groupe le rechercha deux heures durant, mais finit par conclure à sa mort. Le pauvre Absol qui s'était enfin ouvert à ses camarades ! Et bien il n'était plus de ce monde à cause de cette avalanche. Tout le monde pleura le défunt puis continua l'ascension en repensant à lui. Leurs larmes s'étaient gelées à cause du froid.

[Musique : A World of Sorrow]


Malgré ce moment de tristesse, les quatre membres restants de la Team Flash finirent finalement de gravir le mont Yuki. Il faisait au moins -20° c. Mais d'un coup, l'air s'alourdit. Un vent mauvais ! Une brume emplit l'atmosphère et une voix se fit entendre :
« Je suis la gardienne de ces lieux ! Partez tout de suite ! »

La chose s'approcha et on put distinguer sa silhouette : c'était une Momartik ! Celle-ci déclencha un blizzard très puissant qui mit aussitôt K.O. Massko. Foudre allait bientôt y passer, lui aussi. Flora et Splash avaient plutôt l'air de s'en tirer, eux. La jeune fille déclencha une violente déflagration et lui un hydrocanon dévastateur. La Momartik ne se laissa pas faire pour autant et asséna un poing de glace terrible à Poussifeu. Celle-ci était gravement blessée, ce qui provoqua chez le Tiplouf une énorme colère. Il la vengea d'un hydroblast.

Quelque minutes plus tard, alors que Momartik agonisait, le reste du groupe s'était réveillé. Le brouillard s'était totalement dissipé. On voyait maintenant six tours géantes avec au centre un vaste dôme d'au moins vingt mètres de haut. Cela donnait presque le vertige. Mais la gardienne appela Flora et lui marmonna :
« Tes parents... Tes parents sont conservés là-bas...
- Mes... mes parents ? Et comment ça, conservés ? »

Momartik ne répondit pas. Elle avait rendu l'âme.
Inquiète, la jeune Poussifeu avança dans le dôme accompagnée de ses compagnons. A peine entrée, elle poussa un cri : deux Braségalis étaient là, au fond de la pièce, prisonniers dans de la glace, devant le cristal de lumière géant. Elle s'approcha d'eux et pleura comme jamais. Splash n'essaya pas de la réconforter : il savait que, malgré leur amour, elle le rejetterait. Eh oui, Splash et Flora avaient enfin conclu pendant le voyage ! Cela dura des minutes et des minutes, jusqu'à ce que Foudre découvrit un petit mot griffonné sur un papier qui était accroché dans la glace. Il le prit et le donna à la pauvre fille :

Chère Flora,
Si tu lis ces mots c'est que nous ne sommes plus de ce monde, ton père et moi. Tu dois savoir quelque chose au sujet de ta famille. En fait tu es la descendante directe de la guerrière de la légende, la femme au poing enflammé et aux jambes rayonnantes. C'était une Braségali. Avec ton père, nous avons continué son travail inachevé : la quête des cristaux de lumière. La vérité sur ces cristaux est qu'à l'origine il y avait bien deux soleils mais l'un ne peut pas vivre sans l'autre. L'explosion du second va entraîner la perte du premier et donc la fin du monde. De ce fait il faut reconstituer sa puissance pour que l'harmonie revienne. Bien sûr il n'est pas nécessaire de réunir tous les morceaux, seulement les plus puissants. Il n'en manque plus qu'un seul : celui du mont Yuki. Tu dois le récupérer et le remettre dans la réserve légendaire qui se trouve près de Thunder city. Il y a trois grandes pierres, sous celle du milieu se trouve la cachette.

Ta mère

PS : J'ai laissé sur le chemin du mont Yuki divers objets pour que tu puisses retrouver notre trace.

PPS : Il existe deux autres Pokémons dans le même cas que toi. Ce sont les descendants de Raichu et Pingoléon, les deux autres guerriers légendaires.


« Père...Mère... Adieu... dit-elle, effondrée. »

Massko saisit le cristal. Splash releva Flora, qui pleurait toujours. Et les quatre compagnons quittèrent la région inexplorée, et se rendit à la réserve près de Thunder city pour y déposer la précieuse pierre. Il y en avait une infinité là-bas. Au contact des autres, le cristal ainsi que tous les autres commençèrent à briller puis, quelques minutes plus tard, disparurent. Les quatre héros sortirent. Le soleil brillait plus fort que jamais et l'air paraissait plus pur, plus sain.

Ensuite ils publièrent leurs exploits et devinrent des légendes. La mémoire d'Absol n'a jamais été oubliée et les deux Foudre et Splash ne comprirent pas qu'ils étaient les descendants des Raichu et Pingoléon de la légende, stupides comme ils sont.