Les chroniques du Prof Cèdre de Docteur Spider

Un article de journal et une photo c'est tout ce qui lui restait de cette histoire ainsi qu'une profonde cicatrice. Cela faisait un an jour pour jour que ça s'était passé. Elle était dans sa chambre au téléphone avec une copine lorsque ces parents déboulèrent dans sa chambre :
- Devine quoi Laura ? 
- Cet été on va tous sur l'île de Pago-Pago dans l'Archipel Orange, renchérit la mère.
- Super !!! s'écria-t-elle.
Le père était un dresseur à la retraite, il avait 54 ans, et n'avait jamais brillé en championnat. La mère, 46 ans, travaillait dans l'Agence de Voyage des Dresseurs de Jotho (AVDJ) et avait réussi à dégoter 4 billets pour Pago-Pago, l'île la plus proche de l'équateur, 3 dresseurs s'étaient désistés pour une compétition qui devait avoir lieu là-bas. Laura avait 18 ans, elle était châtain, mignonne, et étudiait le kantonnais à l'Université de DOUBLONVILLE.
Une semaine plus tard, la petite famille se rendit à l'aéroport d'EBENELLE. Les moyens de transport était aux mains de la DRACOLOSSE Airlines.
Laura était toute excitée à l'idée de prendre un DRACOLOSSE parce que ce serait la première fois qu'elle voyagerait dans les airs.
Chaque DRACOLOSSE pouvait transporter une personne. Ils mettaient les bagages dans un sac ventral et plaçaient le voyageur sur un siège sur son dos. Chacun disposait en plus d'une lampe-torche accroché sur la tête et d'un émetteur-radar. Les voyages se faisaient de nuit. En effet comme durant le trajet les voyageurs ne pouvaient rien faire car ils n'avaient pas de place et à cause de la vitesse excessive des DRACOLOSSE tout ce qui n'était pas solidement attaché se détachait. On faisait donc dormir le client pendant les 8 heures de trajet. La compagnie confiait une combinaison-duvet à ses clients pour les prévenir du froid.
Les 3 DRACOLOSSE étaient prêt à décoller. Ils se placèrent sur la piste de décollage. La tour de contrôle vérifia une dernière fois les conditions météorologiques et donna son accord via talkie-walkie à une hôtesse qui se trouvait au sol près de la famille.
- La compagnie DRACOLOSSE Airlines vous souhaite un agréable voyage.
Les DRACOLOSSE battirent des ailes tout doucement pour se soulever du sol et ils se mirent à accélérer leur battement jusqu'à atteindre leur vitesse de croisière : 157km/h.
Laura aurait voulut connaître la sensation d'avoir les cheveux au vent à une telle vitesse malheureusement elle portait une cagoule. Comme, à part la mer et les étoiles, il n'y avait rien de bien intéressant à regarder, elle décida de s'endormir.
Elle fut réveillé par le levé du soleil. Ses doux rayons venaient venaient lui caresser les yeux. Un paysage de rêve apparut : l'Archipel Orange, une centaine d'îles gorgées d'un soleil resplendissant, de cocktails, et de séduisants surfeurs.
Les DRACOLOSSE ralentirent et se dirigèrent vers une île en forme de croissant. Un croissant bien croustillant qui venait de sortir du four, appétissant, alléchant, on s'en lèche les babines et le doigts plein de bon gras. Bref il était grand temps de prendre son petit-déjeuner. Les dragons aviateurs atterrirent sur une petite piste encerclée de palmiers. Il faisait déjà 27 degrés, la petite famille se sépara en deux temps trois mouvements des combinaisons. Les hôtesses d'accueil leur offrirent à chacun un collier de fleurs tropicales. Le père eut même droit à une bise. Les vacances commençaient bien.
Avant que les DRACOLOSSE ne repartent, Laura embrassa sur le ventre celui qui l'avait amené ici.
On conduit le petit groupe à l'hôtel qui se trouvait non-loin. Il y avait le bâtiment principal, administratif, et tout autour, disséminés dans cette partie de l'île, les bungalows. Laura se changea vite fait et enfila un maillot de bain deux pièces orange.
La plage était bondée de monde. Des gens bronzaient, s'étalaient de la crème, les enfants couraient un peu partout, faisaient des châteaux de sables. Une mère attachait un petit ballon au poignet de sa petite fille à l'aide d'une ficelle. "Celui-ci tu ne le perdras pas." Elle recoiffa son enfant, lui remit bien son maillot. Et l'enfant put repartir jouer et en un rien de temps elle était complètement débraillée. 
Laura restait sur la plage pour regarder les garçons et pour que les garçons la regarde. Elle se faisait bronzer. Une heure après Laura se réveilla, décida de retourner piquer une tête. Ayant les pieds dans l'eau elle remarqua le ballon de la petite fille de tout à l'heure qui flottait au bord du rivage. Elle sourie en pensant à tout le mal que c'était donné la mère en vain. Elle ramassa le ballon, et vit qu'au bout de la ficelle il y avait l'avant-bras de la fillette.
Laura hurla et tomba à terre sous le choc. Tout le monde se retourna vers elle et se fut la panique sur toute la plage. Tous les nageurs sortirent au plus vite de l'eau dans le chaos le plus total. Le calme et l'amabilité de tout à l'heure laissait la place au désordre et au chacun pour soi. 
Ce ne fut que longtemps après qu'elle apprit que les dirigeants des principales institutions (chaîne d'hôtel, DRACOLOSSES Airlines, pécheurs...) s'étaient réunis et avaient décidés de faire appel à des mercenaires pour régler le problème car les authorités locales étaient impuissantes.
Ainsi deux jours après cette réunion, arriva dans un hors-bord trois hommes, habillés de cuir, pantalon et blouson, torse nu, mal rasés à Pago-Pago. Ils furent accueilli par un petit-homme usé. C'était les 3 frères Domanko, 3 redoutables chasseurs de POKEMON. L'aîné s'appelait Nicolaï et son signe distinctif était une crête grise. Le cadet s'appelait Sergeï et il se distinguait grâce à une crête rouge. Et enfin le plus jeune Pountine arborait des pics. 
- Messieurrrs Domanko, soyez les bienvenus. Je reprrrésente l'Alliance Patrrronale...
- Trèves de bavardages stériles. On commence quand ? intervint Nicolaï.
- Eh bien dès maintenant si vous le désirrrez.
- Ok, conduisez-nous au poste de commandement, ordonna Sergeï.
- Trrrès bien montez dans ces jeeps
Les jeeps les conduirent au centre de l'île. Des tentes militaires avaient été installées. Des DRACOLOSSE se tenaient prêt à partir. Les frères Domanko descendirent.
- Qui s'occupe des DRACOLOSSE ici ? demanda Sergei.
- C'est moi dit un homme habillé en aviateur.
- Vous avez une carte de l'Archipel ? continua le cadet.
- Suivez-moi. 
Tous maintenant encerclaient une table où était disposé la carte en question.
- Ok, je veux un quadrillage de toute la surface maritime. Et dès que vous trouvez le banc vous nous prévenez.
- Entendu, répondit l'aviateur.
Les DRACOLOSSE décollèrent et partirent dans toutes les directions. Poutine dit à la cantonade : 
- Vous avez quoi comme arme ?
- Principalement des harpons et des lance-harpons, lui répondit le délégué des marins.
- Impec', ça sera plus sportif.
- Sportif ? demanda le marin. 
- Nous sommes des chasseurs de trophée. Nous avons traqué les POKEMON sur tous les continents et toutes les mers connus. On aime le corps à corps, le danger, la poussée d'adrénaline, répondit l'aîné.
- Bon faites voir les harpons dit le benjamin.
Il fit installer sur les DRACOLOSSE des couvertures sur lesquels étaient accrochés des harpons comme des aiguilles, ainsi que des selles.
Poutine et Sergeï faisaient un combat au corps à corps au harpon. Ils étaient pieds et torse nus, et ne se faisait pas de cadeau.
Le plus jeune frère était blessé au front tandis que le cadet avait une entaille au sein gauche. Le sang se mélangeait au sable. L'aîné était vautré dans un hamac. Il se reposait. Le calme avant la tempête.  
Dans le ciel, une tache grossissait, s'agrandissait, enflait. Elle devint de plus en plus nette : un DRACOLOSSE arrivait à toute hâte. Il atterrit en dérapant. Le cavalier dit :
- Ca y est, on les a trouvé. Ils sont à 20 kilomètres au nord-est. 
L'aîné se leva, retira ses chaussures et son blouson, ouvrit son sac et en sortit une ceinture ornée de POKEBALLS et il l'accrocha en bandouillère. Il monta sur le dos d'un DRACOLOSSE et il décrocha deux harpons. Ses frères firent de même. Et le petit convoi décolla guidé par le messager. 
Dix minutes plus tard, les croqueurs d'hommes étaient en vue. L'aîné se mit debout sur sa monture et cria :
- La chasse aux RECAÏN est ouverte !!!
Les chasseurs piquèrent.
- Les frères, ne les attaquez pas avant que je les ai séparés.
Ils n'étaient pas très loin de leur proie. Ils volaient au ras de la mer. Lorsqu'ils furent au dessus d'eux, l'aîné appuya sur les 6 POKEBALLS et dit :
- Les LANTURN à l'eau.
Les POKEMON électriques arrivèrent au milieu du banc et firent des attaques COURANT ELECTRIK pour disperser les cibles. Les RECAÏN allaient être tués un par un. 
Un LANTURN éjecta de l'eau un des POKEMON requin en faisant une attaque SURF. Le POKEMON sauvage passa à coté de Nicolaï. Celui-ci balança un harpon qui transperça d'un flanc à l'autre sa proie mais elle ne fut pas tué pour autant. Elle retomba dans l'eau et tenta de fuire. La crête grise prenait un plaisir sadique à voir sa proie se démener pour échapper à la mort. Il se plaça juste derrière elle, et lança son deuxième harpon en pleine tête.
Cible suivante. Il allait à toute allure. Avait sortit sorti un harpon de la ceinture de DRACOLOSSE. Un harpon de quatre mètres. Une lame de soixante-dix centimètres. Il se rapprochait de plus en plus du RECAÏN. Il laissa son harpon dans l'eau. Celui fendait la mer. Lorsqu'ils passèrent au dessus, le dos du poisson fut ouvert en deux.
Poutine s'aidait d'un LANTURN pour se faire les RECAÏN, toujours la même méthode. Le requin essayait de tuer le POKEMON électrique. Celui-ci le paralysait et l'envoyait le plus haut possible hors de la mer. Généralement le RECAÏN passait par dessus le chasseur qui ouvrait le ventre de sa proie.
- Et de quatre.
Le sang et les tripes qui sortaient du ventre de la bête retombaient directement sur lui. Il y prenait un plaisir illimité. Le goût inimitable du sang était exquis. 
Sergeï, le cadet, avait lui aussi un harpon de quatre mètres. Il fonçait sur un RECAÏN et le RECAÏN faisait de même. 
- Tu veux un duel ? Très bien je suis ton homme.
Les deux adversaires se rapprochaient de plus en plus. 15,10,5 mètres. A deux mètres, le RECAÏN sauta hors de l'eau pour faire une attaque MACHOUILLE qui arracha l'aile gauche du dragon ainsi qu'une partie de l'avant bras et un bout de la cuisse. Le DRACOLOSSE fit une vrille, un tour sur lui-même et s'écrasa. le choc éjecta Sergeï sur trois mètres. Les RECAÏN n'était pas loin. Il remonta vite fait le ventre du DRACOLOSSE qui agonisait.
- Arrête de remuer, tu vas me faire chavirer. Arrête j'te dit.
De la main gauche il décrocha un harpon qui se trouvait sur la ceinture du pokédragon et il lui planta dans la tête. Il sortit un nouveau harpon. Il en avait un dans chaque main. Un long et un court. Il sentait du remoud autour de lui. Autour... et en dessous. Le long harpon traversa le dragon et se planta en plein dans l'un des RECAÏN.
- Bien fait pour ta gueule.
Par contre le long harpon était bloqué. Un autre juron sortit de sa bouche. Soudain un pokérequin sortit de l'eau. Sergeï se déplaça de côté en un éclair en ayant eut le temps de planter un harpon dans la gueule du mangeur d'hommes. Il ne lui restait plus beaucoup de harpons. Il essaya à nouveau de récupérer le harpon de quatre mètres. Échec. Il prit un petit harpon dans chaque main. Un RECAÏN approcha, il lança un harpon mais le manqua. Il ne lui en restait plus qu'un. Les RECAÏN décrochèrent des bouts de DRACOLOSSE, sans qu'il n'ait le temps de réagir, pour qu'il n'ait plus d'endroit où leur échapper. La tête, les jambes, un large bout du torse, disparu. L'excitation laissa place à la peur. Il appela à l'aide. Il tenait son unique harpon de toutes ses forces, à deux mains, comme une épée. Un choc le fit tomber à l'eau. Le dernier morceau du dragon coula. Trois ailerons fonçaient sur lui de tous les côtés. Quatre mètres, trois mètres. Mais ce fut par en dessous qu'il fut attaquer. Un RECAÏN lui mordit les jambes au niveau des genoux et l'attira sous l'eau. Sergeï lui mit plusieurs coups de harpons dans la tête. Le bas de ses jambes n'était plus qu'un lointain souvenir. Il rejoignit la surface plus difficilement. Les autres RECAÏN étaient tout prêt. Lui avait du mal à nager avec seulement la moitié de ses jambes et avec un harpon à la main. Le désespoir, et la peur d'être dévoré vivant, lui firent se planter le harpon dans la tête et il mourut sur le coup.
Une fois rentrés au port les frères Domanko survivants firent rapatrié et exposé les dépouilles des RECAÏN et lors des photos ils se vautrèrent dedans. A une journaliste ils confièrent qu'ils massacrerait tous les RECAÏN jusqu'au dernier pour venger leur frère.
Laura pleurait. Le massacre avait été relaté dans ces moindres détails. Et tous ces morts pour rien. "La folie humaine causera la perte de l'Humanité" se dit-elle.