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Un enfer, dites-vous... ? de Eevee33



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» Auteur : Eevee33 - Voir le profil
» Créé le 28/10/2010 à 17:37
» Dernière mise à jour le 23/08/2015 à 00:20

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La bête de Kuldo
Cela faisait un moment que le groupe avançait. Jean fulminait toujours de rage.
- Ô rage, ô désespoir !
Jean se tourna vers Jade avec un regard noir.
- Ben quoi ? Si on peut plus s'amuser…
Jean continua de marcher. C'est alors que quelque chose bougea. Mais qu'est-ce que cela pouvait-il bien être ?
- Mustebouée !
Le regard de Jean s'illumina. Il semblait s'être remit de sa rage.
- Ô rage, ô désespoir !
- Jade, s'il te plait, arrête et aides moi à attraper ce Mustebouée…
- Et comment ?
- Affaiblie-le.
Jade se plaça en face de la belette d'eau. Elle n'était pas comme les autres. Elle n'était composée que deux couleurs : roux et blanc. Le devant de ses pattes était roux, et le derrière blanc. Son dos était roux, hormis une bande de blanc qui passait au centre. Sur sa tête, trois bandes rousses s'y trouvaient. Une haut dessus de chaque œil, et la troisième au centre. Ses yeux étaient oranges. Ses queues étaient blanches, mais une tache était à mi-chemin entre la fin du corps et le bout des queues. Son oreille gauche était trouée.
Jade mordit le Mustebouée. Il ne montra aucun signe de résistance. Jean lança l'Hyperball sur la belette. Elle fut tout de suite capturée.
- OUUUUIIII ! hurla Jean en sautant de joie.
- Je vois que ta rage a disparu… remarqua Joseline.
- Ô rage, ô désespoir !
Jade reçut une bonne paire de baffes !
- Une pour chaque joue, commenta Joseline, sinon l'une sera jalouse !
Jean sortit le Mustebouée de l'Hyperball. Il poussa son cri, puis regarda Jean, les yeux brillants.
- On y va ! cria le jeune homme.
Et la petite troupe se mit en marche.


Quelques minutes plus tard, un bruissement se fit entendre. Jean dit au Mustebouée :
- Tiens-toi prêt !
- Mustebouée ! répondit-il, l'air combatif et motivé.
Ce qui sortit de l'arbre était un Insécateur et une grosse cigale verte.
- Oh, ce n'est que ça ! s'écria Jean.
Il sortit la Masterball. L'Insécateur s'enfuit à toute vitesse, mais la cigale ne bougea point.
- Allez, Mustebouée, attaq…
- Attend ! coupa Jade.
- Quoi ?
- Lui insecte, moi feu.
Elle envoya un jet de flammes sur la cigale. Il ne restait plus qu'un tas de cendre.
- Lui cramé !
- Quel beau langage primitif ! dit Jean.
- Ô rage, ô dés…
C'est alors que l' « ô »rage éclata. Des gouttes de pluie s'écrasaient sur la région et des éclairs zébraient le ciel.
- Tu sais invoquer les orages maintenant ? cria Joseline.
Elle n'eut pas de réponse, car tout le monde était pressé d'enter dans la ville qui se trouvait à quelques centaines de mètres devant eux.


La ville était très animée, malgré le fait que l'orage était dessus.
- Si j'ai bien lu la pancarte, dit Joseline, nous sommes au Port de Zed !
- Non, au Port d'Ixe !
Jean et Joseline se tournèrent vers Jade, blasés. Elle leur adressa un regard et un sourire innocent.
- On doit prendre le bateau ou pas pour aller à la tout Dieu ? demanda Joseline.
- La quoi ?
Alors, Joseline se tourna vers Jean, qui venait de poser la question, et elle explosa :
- LA TOUR DIEU ! C'EST LÀ BAS QUE L'ON DOIT AMENER JADE, JE TE RAPPELLE ! ALORS, D'APRÈS TOI, ON DOIT PRENDRE LE BATEAU OU NON ?!
- Euh…
C'est alors qu'une voix retentit derrière eux :
- Oui, vous devez prendre le bateau. La tour est vers Trisken.
Jean, Jade et Joseline se retournèrent. C'était un vieil homme barbu qui leur avait adressé la parole. Il avait une barbe très longue qui trainait au sol. Ses yeux étaient cachés par d'épais sourcils. Il avait un vêtement bleu, et portait une pancarte avec écrit « Pas content ! ». Il continua son chemin.
- Un instant ! dit Joseline. Où allez-vous ?
- À Kuldo.
Sur ce, le vieil homme partit.
- Bon, et bien, allons chez le vendeur de ticket ! dit Jean.
Le groupe entra donc dans ce qui ressemblait de près comme de loin à une agence touristique. Une fois entrés, ils tombèrent nez à nez avec Bonik, debout au guichet.
- OH, BONJOUR ! cria-t-il en les voyant. FIGUREZ-VOUS QUE MON RÊVE LE PLUS CHER VA SE REALISER !
- Quel est ton rêve ? demanda Joseline.
- MON RÊVE EST D'AVOIR UNE BOUTIQUE À MOI !
- Très intéressant… murmura Jade, d'un air qui prouvait que non, ça ne l'intéressait pas du tout.
- TRÈS BIEN, SUR CE, AU REVOIR !
Bonik sortit du bâtiment. Jean alla au guichet pour prendre un ticket.
- Je suis désolé, dit le vendeur, mais l'homme que vous venez de voir à acheté le dernier ticket !
Jean, Jade, Joseline et le Mustebouée sortirent du bâtiment. L'orage n'était plus là. À la place, on voyait un magnifique arc-en-ciel.
- Et si on allait à Kuldo… ? proposa Jean.


Ils décidèrent donc de se rendre à cet endroit. S'ils ne pouvaient pas prendre le bateau, tant pis ! Ils allaient faire du tourisme ailleurs, et puis reviendraient une fois que l'agence avait de nouveaux billets. En espérant qu'entre temps, Bonik ne refaisait pas le tour du monde et ne revienne au Port de Zed pour se racheter le dernier billet… Ils traversèrent donc une forêt, puis arrivèrent dans un désert. Il faisait chaud. Trop chaud.
- On est obligé de passer par-là ? demanda Jade. J'ai pas envie de fondre, moi !
- Écoute, lança Joseline. J'ai demandé à des gens, et ils m'ont dit que le seul moyen de se rendre à Kuldo était de passer par le désert ! Alors, je suis désolée, mais on va passer par ici et arriver à destination, même si on ressemble à une flaque à la fin !
Jade grommela, et le groupe continua sa marche, croisant des fantômes de sable – c'est logique, nous sommes dans un désert – et aussi des vers de sable géant – bah oui, nous sommes dans le désert, après tout ! Ah, et aussi une sorte de cactus pas piquant avec un chapeau, des pieds, qui pouvait s'étirer, mais il regardait le groupe de loin avec ses petits yeux vicieux, du coup personne ne s'en soucia.
Enfin, ils arrivèrent dans une grotte et, miraculeusement, ils n'avaient pas fondu ! Dedans, un gars attendait. Il donna une ardoise à Jean en lui disant :
- Apporte ça à Galik, tout de suite !
Le jeune homme ne posa pas de question – et à la vue des trois bouteilles d'alcool vides posées sur le sol, les autres n'ajoutèrent rien non ; et tous sortirent de la grotte par une seconde sortie, quelques mètres plus loin.


L'air, dehors, tranchait fortement avec l'atmosphère du désert ; à présent, ils avaient débouché dans une forêt, et l'air y était frais. Inutile de vous dire que le Mustebouée savourait bien plus cette température-là que celle du désert. Il sautillait en poussant de petits cris joyeux. Il s'éloigna de plus en plus, et soudain, il hurla. Jean, paniqué de ce cri, se hâta de le rejoindre en courant. Certes, il n'était pas en train de faire un Nuzlocke, et du coup son Pokémon ne pouvait pas mourir, mais bon, il ne voulait pas qu'il soit KO si rapidement. Une fois arrivé, le jeune homme put constater qu'une sorte de chat roux était en face de la belette. Ce chat paraissait bizarre, mais il n'y fit pas attention plus que ça…
- Mustebouée, attaque Pistolet à O ! ordonna-t-il.
Mais le Mustebouée n'obéit pas exactement ; au lieu de faire l'attaque imposée, il lança Hydrocanon. Le chat fut propulsé dans les airs et il atterrit quelques mètres plus loin. Il se leva difficilement et revint devant le groupe, une lueur mauvaise dans les yeux.
- Jean, dit Jade, ce n'est pas bien de s'attaquer aux plus faibles.
- M'en fiche !
Le chat traînait quelque chose derrière lui… Soudain, sans que personne ne s'y attende, il se mit debout. En le regardant bien, Jean remarqua que le roux n'était pas réellement des poils, mais une sorte de combinaison orange… Il avait des gants aux pattes à l'avant, et des bottes à celles à l'arrière. Le félin se baissa et souleva une hache, accompagné d'un feulement rageur. Bref, ce n'était pas vraiment un chat, en fin de compte ? Peut-être était-ce un psychopathe chat ?
- Oh ! s'écria Jade. Je n'ai rien dit. Bonne chance !
Le chat lançait à Jean et au Mustebouée un regard menaçant.
- On va vite en finir ! dit Jean. Mustebouée, attaque Aqua-jet !
C'est ce que fit le Pokémon. Le minou fut de nouveau propulsé à plusieurs mètres.
- Maintenant, allons à la ville que je vois, là-bas, sur la colline, proposa Jean, qui s'était décrété chef d'un coup.
Les quatre se rendirent donc dans cette ville.


La ville était habitée par… des nains. Elle pullulait de mouvements et d'actions. Jean fouillait partout pour trouver des objets intéressants. Malheureusement, rien ne l'était, ou alors, les habitants de la ville l'empêchaient d'emporter ses trouvailles avec lui… Finalement, ce qu'il trouva le plus intéressant étaient deux émeraudes : une rouge et une verte. Jean, après avoir ramassé la rouge, dit :
- Je sens… la force… couler dans mon bras…
- C'est seulement parce que la pierre est lourde, idiot ! rétorqua Joseline. Repose-la !
Jean reposa la pierre et regarda l'émeraude verte. Il la prit à son tour.
- Je vois… un visage familier… qui me regarde…
- C'est toi, banane ! Repose cette pierre maintenant !
Jean reposa la pierre et sortit de la maison, déçu.
- D'après toi, demanda Jade, où faut-il aller pour aller à Kuldo ?
- Eh bien…
Jean réfléchit. Tout à coup, il s'exclama :
- Allons demander à quelqu'un !
C'était une bien merveilleuse idée, pleine de logiques ! Le jeune homme se dirigea vers un nain et lui demanda :
- Pardon monsieur, où se trouve Kuldo ?
Le nain lui répondit avec un air affolé :
- Kuldo ? C'est après les marais ! Mais je vous déconseille d'y aller ! Il paraît que c'est hanté, et qu'il y a une bête qui hante les ruines !
Sur ce, le nain s'évanouit. Jean, Jade, Joseline et le Mustebouée se regardèrent, haussèrent les épaules, puis ils prirent la direction des marais. Autant dire que ces derniers étaient marécageux – et heureusement ! Sinon, ça ne s'appellerait sûrement pas comme ça… Soudain une grenouille géante sortit du liquide brunâtre et toisa les intrus. Elle ouvrit la bouche et une matière visqueuse en sorti. Jean l'esquiva, et elle alla s'écraser sur un arbre. Qui finit par se dissoudre.
- Vous pensez la même chose que moi ? dit Jean.
- Tu penses à quoi ? demanda Jade.
- COURONS !
Jean, Jade, Joseline et le Mustebouée s'enfuirent à travers les marais, poursuivis par la grenouille géante.


Quand, après avoir traversé un labyrinthe de petites îles vaseuses reliées par des troncs d'arbres, ils atteignirent enfin les ruines de Kuldo, la grenouille s'arrêta net, leur lança un air qui voulait très certainement dire « lol nope » et retourna dans l'eau sale et imbuvable du marais. La fée regarda le phénomène, en se grattant la tête.
- C'est bizarre… constata-t-elle.
- On y va ! cria Jean, ignorant le batracien et ses manières, avant de s'enfoncer dans les ruines.
Les autres, n'ayant pas vraiment le choix à présent, décrétèrent de suivre le jeune homme, parce que ce serait malin de le laisser tout seul : en effet, il allait sûrement lui arriver malheur, ou dans le pire des cas, il allait détruire les lieux… Les ruines étaient, eh bien, en ruine ! Malgré cela, un plafond était encore soutenu par quelques colonnes. L'atmosphère était lugubre et inquiétante, et l'air frais. Un chemin dessiné sur le sol grâce à des pierres de différentes couleurs menait dans un couloir, plus loin. Jean décréta qu'il allait le suivre, pour voir jusqu'où il menait. Une fois dans le couloir, il du allumer sa lampe de poche ; on ne voyait pas grand-chose.
D'un coup, sans crier gare, Jade demanda :
- Jean ?
- Quoi encore ?
- Tu as déjà vu une porte qui vole et qui a des dents ?
- Tu as une drôle d'imagination ! ricana Jean. Allez, viens !
- Mais alors, c'est quoi, ça ?
Jade montra un rectangle qui volait. Jean amena sa lampe vers ce rectangle et vit que c'était… une porte, avec de grandes dents.
- Gulp ! fit le garçon. Fuyons !
Il prit à droite, Jade à gauche, Joseline et le Mustebouée prirent tout droit. La porte alla à droite, car elle se disait qu'un bon gros cochon ferait un bon repas. Jade était cachée dans un coin, et, lorsque la porte passa, elle la brula.
- Ah ! dit-elle. J'adore le bois !
De son côté, Jean n'avait pas de soucis. Il se trouvait dans une grande pièce vide, avec un coffre en son milieu. Jean ouvrit le coffre et en sortit un jouet. Il le mit dans le sac sans limite.
- Je me demande quel danger guette les aut…
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, car le coffre avait soudain changé de forme. Désormais, il volait et avait un œil et un bras. Jean sortit du sac sans limite le jouet Bombe, le remonta et puis s'enfuit. Trente secondes plus tard, une explosion se fit entendre. Jean rentra dans la pièce. Ce qui restait du coffre étaient de petits bouts de bois. Le garçon ramassa le jouet, le rangea et continua l'exploration de la pièce.
Pendant ce temps, chez Joseline et le Mustebouée, une sorte de grosse boule de feu regardait la fée avec un air gourmand.
- Ah non, rétorqua-t-elle, j'ai un goût de vieille chaussette !
Mais la bestiole ne semblait pas de cet avis… D'un coup, la bouboule rouge se prit l'Hydrocanon du Mustebouée, et disparu dans un nuage de fumée.
- Ouah ! Eh, merci !
- Mustebouée !
Les deux firent demi-tour pour voir ce que faisaient les autres. Toujours à gauche, Jade entendait des cliquetis. Regardant curieusement, elle vit que cela était… une armure volante ! Jade eut une idée. Elle interpella l'armure :
- Eh, toi !
Celle-ci se retourna et leva une de ses épées. Jade sortit un pendentif – d'où, personne ne savait, peut-être d'une autre dimension ? – et hypnotisa l'armure.
- Tu. Vas. Effrayer. Jean !
L'armure partit vers la grande salle. Jade la suivit discrètement. Arrivée dans la grande salle, l'armure se dirigea vers Jean.
- Mais qu'est ce que c'est ?! s'écria-t-il.
- Oh, dit Jade, mais ce n'est rien, c'est moi qui l'ai hypnotisée !
Mais soudain, Jade claqua des doigts sans le faire exprès. Et l'armure fut libérée de son emprise.
- Jade ! cria Jean. Espèce de [Censuré] !
- Pas la peine d'être vulgaire ! Pense à ceux qui lisent ! Bon, heureusement qu'il y alla censure, même moi je n'ai pas compris…
Jade ramassa calmement un caillou et le lança sur l'armure. Celle-ci se cassa en mille morceaux.
- Voilà !
Mais le tas de ferraille se rassembla. C'est alors que Joseline et le Mustebouée vinrent.
- Mais qu'est ce qu'il se pas…
Soudain, le Mustebouée utilisa Hydrocanon sur l'armure. Ses morceaux allèrent dans toute la pièce.
- Elle va se rassembler… dit Jade.
Mais la belette d'eau, plus rapide, faisait des Pistolet à O sur bouts qui venaient. Elle envoya l'attaque Météores sur tous les morceaux, et ils disparurent.
- Ouaouh ! dit Joseline. J'ai l'impression que la première fois qu'on l'avait vu, en fait, il voulait se faire capturer, pour pouvoir faire plein de combats !
Le Pokémon lança un regard fier à la fée.
- Bon, on va où maintenant ? dit Jean.
- Retournons au couloir principal et allons tout droit, répondit Joseline. Il y a un chemin.
Tous les quatre allèrent donc « tout droit ».


Là-bas, il faisait très chaud. Le sol était rouge et brulant.
- Faites attention, dit la fée, y avait une bouboule rouge quand on y était.
- Comme ça ? cria Jade.
Une dizaine de « bouboule » rouge se tenait derrière eux, les yeux indiquant que tout ce beau monde ferait un bien magnifique festin. Le Mustebouée les acheva tous avec un Hydrocanon.
- On passe par où maintenant ? demanda Jean.
- Par-là !
Joseline montra un chemin étroit.
- Ne regarder surtout pas en bas ! commenta-t-elle.
- Pourquoi ?
Jade regarda, curieuse. Une lave bouillonnait de fureur en dessous d'eux, et invitait très certainement toutes personnes un peu débiles de plonger à l'intérieur.
- Elle a raison, faut pas regarder en bas !
Ils passèrent donc tout doucement sur le pont, en prenant soin de ne pas regarder en bas. À ce rythme-là, ils n'allaient pas arriver avant longtemps, certes, mais ils allaient arriver en un seul morceau ! Soudain, Jade se figea, puis tira le pull du jeune homme pour attirer son attention.
- Jean ?
- C'est pas le moment.
- Mais…
- C'EST PAS LE MOMENT !
- … Armure volante.
Jean se retourna et vit effectivement une armure, située juste derrière eux, qui leva une épée en remarquant qu'elle était regardée.
- COURONS !
Tous passèrent le pont à une vitesse tellement folle qu'on se demandera plus tard comment ils avaient fait pour ne pas tomber. En arrivant de l'autre côté, Jean, essoufflé, regarda si l'ennemi les avait suivis… Là, il put faire un constat étonnant :
- Mais ? L'armure ne bouge pas ?
- Bien sûr que non, gros bêta ! lança Jade, fière d'elle, brandissant un drôle d'appareil. Elle est télécommandée !
Jean regarda méchamment la bestiole rose, puis ils reprirent leur chemin dans la grotte. C'est ainsi que quelques minutes plus tard, ils arrivèrent encore à un pont.
- Encore ? lança Jean.
- Encore une armure, commenta Jade en la pointant du doigt.
- C'est encore la tienne !
- Ah non, pas encore. Si je bouge les analogues, ça fait rien.
L'armure leva une de ses épées, menaçante.
- COURONS !
Ils passèrent, une fois, à une vitesse folle sur le pont. Une fois arrivé, le jeune homme fit le même constat :
- Elle bouge pas !
- C'est parce que c'est la mienne, répondit Jade, j'ai une seconde télécommande !
Jean hurla alors toute sa fureur à travers la grotte… Un bon point, ils étaient passés facilement, et personne n'était tombé dans la lave, et ça c'était bien, non ? Soudain, un rugissement se fit entendre dans la pièce d'à côté. Tous les quatre allèrent voir ce qu'il y avait. Ils virent que le vieil homme au panneau était là, en compagnie de deux autres personnes. Jean, Jade, Joseline et le Mustebouée se cachèrent derrière un poteau, en mode "on est super pas discrets". Les autres combattaient une sorte de lion bleu ailé. Quelques minutes plus tard, il fut K.O.
- Nous avons un nouveau chrystal ! dit alors le vieux.
Le trio partit. Cependant, ceux qui étaient cachés allèrent voir le lion.
- C'est dommage, il était si beau ! dit Joseline, la larme à l'œil.
Malheureusement pour elle, il n'était pas encore mort, et se releva facilement, la mine mauvaise. Il toisait le groupe, l'air plus menaçant que jamais.
- C'est vous qui m'avez volé mon chrystal ? grogna-t-il.
- Ah non, dit Jean, c'est ceux qui étaient là avant.
- Vous leur ressemblez, vous êtes trois !
- Non, rétorqua Jade, nous sommes quatre !
Elle montra le Mustebouée.
- Nous sommes cinq, cria Zar'roc.
- Je l'avais complètement oubliée… murmura Jean.
Le lion, l'air peu convaincu, continuait de les dominer de toute sa hauteur. Mesurant à peu-près deux mètres, ses deux yeux jaunes lançaient des éclairs, tandis que son pelage variait entre le bleu et le noir, tout comme les couleurs d'un Luxray. Ce qui le différenciait des autres Pokémon de cette espèce était ses ailes ; grandes, munies de plumes, et noires comme la nuit sans étoile. Sur son front se trouvait une sorte de cavité ; il semblerait que ce soit là où se trouvait le chrystal dérobé par les trois autres. Le Mustebouée, l'âme combative, utilisa Hydrocanon sur le félin. Celui-ci riposta avec l'attaque Etincelle. La belette d'eau fut projetée contre une colonne, KO.
- C'est comme ça que vous supportez ma présence ? gronda le Luxray, à bout de nerf.
- Mais, non, voyons… tenta de dire Joseline tant bien que mal, dans l'espoir de le calmer et d'éviter un conflit.
- Puisque c'est comme ça, c'est la guerre !
L'air crépita autour du grand lion. Tous se préparèrent à la bataille… Mais, soudain, un miaulement étouffé se fit entendre. Le Luxray ailé se tourna vers la source du bruit.
- Oui… oui, tu as peut-être raison… murmura le grand félin.
Quand les miaulements cessèrent, le Luxray se tourna vers le groupe :
- Qu'il en soit ainsi. Vous irez retrouver mon chrystal, ainsi que tout les chrystals des entités légendaires…
- Ah bon ? dit Jean. C'est tout ?
- Mais à une seule condition.
- Rohlala, les conditions…
- Mon acolyte vous accompagnera lors de votre voyage, pour veiller à ce que vous faites bien votre mission. Il vous attendra dehors, dans la forêt. Maintenant, partez. TOUT DE SUITE !
La voix du lion résonna à travers la grotte, faisait scintiller l'air de milliards de petites étincelles. Le groupe fila en courant, et sortit enfin des ruines.
- Est-ce qu'il fallait vraiment casser mes armures en passant ? demanda Jade. J'en aurais peut-être eut besoin !
Elle n'eut pas de réponse. A peine ils eurent mit un pied sur le sol du marécage que la grenouille géante revint, l'air plus décidé que jamais. Le groupe la regarda un instant en silence, puis passa les marais en courant en en hurlant.


Quand ils arrivèrent à la ville des nains, Joseline se rappela qu'il fallait donner une ardoise à Galik.
- Mais c'est qui, Galik ? demanda Jade. Et où habite-t-il ?
C'est un passant qui lui répondit :
- Galik habite dans la maison qui se trouve là-bas – il montra une maison au fond -. C'est un inventeur, mais il invente surtout de la camelote. Il est un peu bizarre, mais très gentil. Au revoir !
La troupe se dirigea vers la maison de Galik.


Ils arrivèrent rapidement aux portes de la maison, située un peu à l'écart de la ville. Jean toqua, mais personne ne répondit. Jade toqua à son tour, mais ce fut le même résultat. Joseline, quand à elle, cria : "Ouvrez, c'est les flics !" mais ça n'eut pas plus de résultat. Finalement, Jean attrapa la poignée, puis se rendit compte que la porte était ouverte. En entrant, ils virent un nain, qui travaillait dans un capharnaüm et un boucan des plus complets. Pas étonnant qu'il n'avait rien entendu ! Le jeune homme lui remit alors l'ardoise.
- Merci ! dit Galik. Je veux vous donner une récompense pour m'avoir livré. Tenez, c'est une clé de téléportation. Elle ne marche pas, mais prenez-la quand même.
Jean prit la clé, ne remercia même pas le nain et alla explorer la maison. Il y avait beaucoup de bocaux, de machines diverses, de tuyaux. Certaines machines se ressemblaient tellement que l'on ne pouvait distinguer un chauffe-eau d'un four, d'un radiateur ou même d'un micro-onde ! Des étuis et des rouages jonchaient le sol. Jean prenait soin de tous les écraser.
- Jean ! cria Joseline. Tu pourrais faire attention ! Et arrête de toucher aux machines, tu vas provoquer une catastrophe !
A l'étage, Il y avait un coffre. Jean en sortit un jouet qu'il jeta dans le sac sans limite. D'un coup, une voix sortit du coffre :
- Attention, ce message et ce coffre s'autodétruiront dans les trois secondes qui suivent.
Jean et la troupe s'enfuirent de la maison.
- Plus jamais je rentrerais là-dedans ! dit Jean.
Puis une minute s'écoula, sans que personne ne dise quelque chose. Soudain, Joseline dit :
- Allons au port de Zed. Nous n'avons plus rien à faire ici.