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Le pouvoir de l'amitié de Dracaufeu2828



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Informations

» Auteur : Dracaufeu2828 - Voir le profil
» Créé le 23/10/2010 à 21:30
» Dernière mise à jour le 23/10/2010 à 21:30

» Mots-clés :   Présence de personnages du jeu vidéo   Présence de Pokémon inventés   Sinnoh

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Une haine qui refait surface
Je me relève, péniblement, et retombe à terre, épuisé. Rosée me lance une Guérison, ouf ! Je vais pouvoir récupérer des PV. Mais… Eh ! Non, ce n'est pas fair-play ! Myosotis vient de couper ma Guérison en deux d'un Tranch'Herbe !
Je gronde. La vieille femme s'étonne, et demande à Myosotis de se calmer, tremblante. On dirait qu'elle en a peur. Mais le Roselia ne se détend pas. Ses yeux deviennent rouges, et je vois briller en eux une lueur féroce. Il à l'air en rage, et le pire, c'est qu'il me tient à sa merci.

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Flash-back. Narrateur : Myosotis.

Nous sommes un matin de printemps, très tôt, tellement proche de l'aube que la rosée couvre encore les herbes de ses perles brillantes. Je ne suis encore qu'un Rozbouton, frêle et fragile. Ma mère Roserade cueille des baies Oran sur un buisson. Elle me les donne, et je les engloutis avec délice. Je suis heureux d'avoir survécu à la mauvaise saison, car parfois les grands froids gèlent les Rozbouton imprudents qui sortent trop longtemps de leur nid de feuilles mortes. Moi, je suis de nature Prudent, je ne suis pas sorti de tout l'hiver. Selon certains Rozbouton plus aventuriers que moi, je ne sais pas ce que je manque, car le spectacle du Jardin Trophée sous la neige est des plus enchanteurs. Mais j'ai peur de geler. J'ai hâte d'être un Roselia, car notre évolution est très résistante, pour pouvoir contempler ces merveilles que je n'ai jamais osé aller regarder.

J'entends un bruit dans les fourrés. Je me redresse, inquiet. Mais ma mère, de nature Hardi, ne s'en soucie pas. Soudain, un gigantesque Pokémon orange jaillit des massifs de fleurs. Une flamme danse, vive et menaçante, au bout de sa queue lisse comme la peau d'une grenouille. Mais plût au ciel que ce Pokémon fut une grenouille ! J'aurais nettement préféré cela. Il m'aurait fait beaucoup moins peur. Celui-là, il a de grandes ailes comme celles d'un démon, vertes comme des feuilles de lierre. Sa tête ressemble à celle d'un crocodile, mais il a des cornes tout aussi lisses et orange que le reste de son corps, et leur extrémité est arrondie. Il a un air antipathique, voire féroce et dangereux. Il est tellement maigre qu'on voit ses côtes saillir. Je me fais tout petit parmi les fleurs. La créature passe sans me voir. Tant qu'il y a des fleurs dans les environs, les Rozbouton et leurs évolutions sont les rois du camouflage. Mais ma mère est coincée. Elle ne peut pas s'échapper, bloquée contre un rocher. Je sens naître un effroi sans nom dans ma gorge : j'ai peur pour ma pauvre mère. Elle lance une attaque Feuillemagik, et je suis rassuré : personne n'a jamais résisté au Feuillemagik de ma mère. Mais mon soulagement est de courte durée. L'horrible apparition dévie les feuilles psychiques d'un simple revers d'une de ses ailes hideuses. Quelle puissance ! Vite, je cherche un endroit où ma mère pourrait se dissimuler, et j'aperçois rapidement un buisson touffu. Je fais signe à ma mère de le rejoindre.

Elle va s'élancer, quand… Un formidable coup de queue la plaque au sol. Trois griffes luisantes comme de l'ivoire la soulèvent du parterre d'herbes mouillées de rosée. Le Pokémon la regarde de ses yeux cruels, l'observe, la détaille avec insistance. Puis il la ramène en direction du sol. Je suis si soulagé que j'en embrasserais presque ce Pokémon difforme. Soudain, un Pokémon plus petit, orange aussi, arrive. Il n'a pas d'ailes ni de cornes, mais la même flamme luit à l'extrémité de sa queue. Le grand pokémon semble hésiter, regardant tour à tour ma mère qu'il n'a toujours pas reposée, puis le nouveau venu, qui l'observe avec des yeux de Caninos battu. Finalement, le gigantesque Pokémon remonte ma mère au niveau de sa bouche. Il lui lance un regard empli d'une émotion étrange, que je n'arrive pas à reconnaître, puis d'un seul coup, l'embrase d'une flamme plus vive que le soleil. Je regarde, horrifié, le corps calciné de ma pauvre mère sans vie. Le Pokémon ailé tend la dépouille de celle qui m'avait toujours aimé au petit Pokémon, qui commence à se repaître de la chair brûlée de ma pauvre mère. Puis les deux Pokémons s'en vont, me laissant seul face au squelette rongé et dépouillé du moindre lambeau de viande. Je pleure. D'autres Rozbouton arrivent, intrigués par mes sanglots. En apercevant le squelette brûlé et noir de suie, ils sont saisis d'horreur. Je leur raconte toute l'histoire, et nous nous mettons à creuser pour ensevelir les restes de cet odieux carnage. Ils passent le reste de la soirée à tenter de me consoler. Ils n'ont aucun succès. Je maudis devant la lune les Pokémon qui ont tué ma mère, ainsi que tous leurs congénères. Je ne m'en remettrais probablement jamais.

Fin du Flash-back. Narrateur : Magma
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Myosotis s'élance sur moi, l'air furieux. En moins de deux secondes, il m'étrangle. Je le regarde et articule avec difficulté :

« Que… Qu'est ce que tu fabriques ? Tu veux… Me tuer ?
- Oui, réplique haineusement le Pokémon plante. Tu vas payer pour ce que tu as fait…
- Je n'ai rien fait !
- Et comment puis-je en avoir la preuve ? questionna le Roselia. De toute manière, l'un d'entre vous payera pour les autres !
- Tu es fou ? Je ne t'ai RIEN FAIT ! Lâche-moi !
- Toi, peut-être pas, mais l'un d'entre vous, répond Myosotis. Et sa progéniture. Donne-moi le nom de ton espèce.
- Nous sommes des Dracaufeu… Que t'a fait l'un d'entre nous ?
- Il a tué ma mère, voilà ce qu'il a fait ! crache le Pokémon plante avec fureur.
- Avait-il une cicatrice au cou ?
- Non, affirma Myosotis, surpris. Pourquoi cela ?
- Moi, j'en ai une. Tu vois bien, ce n'est pas moi !
- Tu as bien pu te la faire plus tard, se méfia le Roselia. Et de toute manière, il faut bien que quelqu'un paye, et ce sera toi. Je vais t'étouffer, tu mourras atrocement. Et… »

Le Roselia n'a pas le temps de finir. Quelqu'un l'a empoigné et l'a fait lâcher prise. Je découvre Rosée. Ses yeux brillent de la même lueur haineuse que ceux de Myosotis un instant plus tôt. Elle lui envoie une énorme gifle. Le Roselia titube.

« Que fais-tu, Roselia à la manque ? Rugit-elle, avec une rage indéfinissable. QUE FAISAIS-TU ?????!!!! Lâche mon Dracaufeu !!! TOUT DE SUITE !!! »

Le Roselia la regarde, incrédule. Elle le gifle une seconde fois, et le plaque au sol. Elle semble prête à le tuer. Je m'interpose.

« Que fais-tu, Magma ? Demande Rosée en tremblant de colère. Laisse-moi passer ! Je veux lui faire payer ! »

Je pose ma patte sur son épaule. L'effet est immédiat. Elle se reprend, puis fond en larmes dans mes bras :

« Oh, mon Magma… J'ai eu si peur pour toi ! Tu comprends ? »

Si je comprends ? Pas beaucoup. J'ai du mal à imaginer qu'elle puisse se mettre en colère autant. J'ai presque eu peur d'elle. Je la rassure en grognant. Elle sourit. Moi aussi. Je la préfère comme ça !