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La fin du monde en quatre jours de Nyarno



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Informations

» Auteur : Nyarno - Voir le profil
» Créé le 08/10/2010 à 22:06
» Dernière mise à jour le 10/10/2010 à 16:02

» Mots-clés :   Action   Hoenn   Présence d'armes   Présence de poké-humains

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Responsabilités - Jour 1
Jour 1. 16h43.

Puck descendit la légère pente qui menait sous le pont. Quatre personnes l'attendaient.

« Bien ? Qu'est-ce qu'on fait ?
- Tu te sens, on va emmerder les autres, là ? Les Pokémon ?
- Qui, les Pokémon ?
- Les Pokémon Psy, là, ceux qui croient que c'est des humains juste parce qu'ils parlent avec nous.
- Hé c'est bon, on se pose quelque part, tranquille.
- Attends, oh, intervint Puck. Tu crois que je me suis battu avec un connard et que j'ai marché une heure pour venir voir vos gueules, juste pour que tu me dises on reste tranquille ? Allez viens, on bouge. »


Jour 1. 16h47.

« Mary... Ma chérie... Réveille-toi...
- Hmm...
- Il faut que tu prennes tes médicaments, mon bébé... Allez, viens...
- Maman, j'ai mal à la tête, répondit sa fille dans un murmure à peine audible.
Je sais, mon bébé, mais c'est le médicament pour ça...
Je veux pas me lever...
- D'accord... Je t'apporte les médicaments avec ton goûter, il faut que tu manges pour les prendre, d'accord ?
- Oui maman... »


Jour 1. 16h50.

« Kirlia ! Où en est Morpheo ? Demanda Gilliam.
- Il est toujours très confus, répondit le Pokémon. Il n'arrive plus à se concentrer sur la météo.
- Actuellement ?
- Glace, mais pas tout à fait.
- On peut pas se permettre d'attendre, intervint Salem. Il faudrait que l'armée lance une offensive.
- Impossible, ils se feraient massacrer, et puis ce serait notre tour, répliqua Gilliam. Seule la peur de nos équipements militaires tient les Pokémon en respect, mais plus le temps passe, plus leur nombre augmente et moins ils ont peur. »

Il se pencha sur un graphique, mais Kirlia lui posa une main sur l'épaule.

« Ça ne sert à rien, nous ne pouvons plus prévoir la température qu'il fera. Ça a encore diminué de huit degrés depuis une heure. Il va falloir déclencher le plan de secours. »

Gilliam gardait les yeux sur le graphique sans le voir. Il réfléchissait à ce que Kirlia venait de lui dire. Bien sûr, c'était la seule chose qu'eux pouvaient faire indépendamment de l'armée.
Il se dirigea vers le tableau de commandes qui se trouvait sous le mur du fond, celui sur lequel étaient projetées les photos envoyées par le satellite. Il souleva une cloche de verre et pressa le bouton rouge qui se trouvait dessous.


Jour 1. 16h51.

Une alarme se déclencha et un gyrophare se mit à tourner, projetant sa lumière rouge sur les murs, le plafond et le sol de la petite pièce. Un homme jeta sur la table le journal qu'il était en train de lire, s'étira et se leva de sa chaise.

« Hé ben, il était temps... » marmonna Siegfried.

Il prit sa veste sur le dossier de sa chaise et l'enfila avant de sortir en vitesse de la pièce. Il s'engagea dans un couloir mal éclairé. Avançant à grands pas, il frappa plusieurs coups contre une porte sans s'arrêter. Il entendit ladite porte s'ouvrir derrière lui, puis des bruits de pas précipités.

« Ça y est, Sieg ?
- Oui, on a fait appel à nous, répondit ce dernier. Je ne comprends pas pourquoi ils ne l'ont pas fait avant. »

Ils pénétrèrent dans une sorte de grand hangar dont les portes étaient grand ouvertes. Des rafales de vent glacé faisaient claquer les pans de leurs vestes. Siegfried se retourna vers trois hommes qui mettaient des gants.

« Nord, sud, ouest, ordonna-t-il en les désignant un par un. Je me charge de l'est et j'envoie des patrouilles dans le centre.
- Compris ! Répondirent les trois hommes en enfilant des lunettes d'aviateur.
- Innes ! »

Le dénommé Innes jeta une Pokéball devant lui. Un Dracaufeu en surgit, et la flamme de sa queue réchauffa immédiatemment l'atmosphère autour de lui. Son dresseur monta sur son dos et donna un coup de talon dans ses reins. Le dragon décolla lentement, puis fonça en direction des portes du hangar avant de s'envoler dans le ciel gris pâle.

« Fred, à toi ! »

Fred fit apparaître son Dracaufeu et s'envola à son tour.

« Paul...
- Siegfried, j'ai une question.
- Je t'écoute...
- Et toi ?
- J'ai déjà dit ce que je comptais faire. Moi, je vais envoyer les Pokémon en patrouille partout dans Hoenn, répondit Siegfried, et je resterai à l'est de la région. Je vais tâcher de ne pas trop m'éloigner d'Atalanopolis. »

Paul soutint le regard de son supérieur quelques secondes. Il y vit beaucoup de choses à la fois, mais décida qu'il n'y avait rien à redire. Il invoqua son propre Dracaufeu, et après un dernier signe de tête envers Siedfried, s'envola.
Le dernier homme présent regarda le ciel gris quelques secondes avant de se diriger vers une machine près de la porte par laquelle ils étaient arrivés. Il fit quelques manipulations et abaissa une manette. Des bruits d'engrenages se mettant en marche se firent entendre. Siegfried écouta attentivement et entendit un grand « Clac ». Il se tourna vers sa gauche et regarda la rangée de Pokéballs fixées au mur.
Une par une, elles se mirent à briller et s'ouvrirent. Une véritable armée de Pokémon feu en sortit et s'élança aussitôt au-dehors, ayant bien reçu leurs ordres. Siegfried les regarda se précipiter hors du hangar, et une fois le brouhaha des pattes martelant le sol et les cris poussés évanoui, il se tourna vers le mur de balls. Il leva les yeux vers une Hyper Ball située au-dessus des autres, presque au niveau du plafond. Puis il parla.

« Viens. »

Avec un petit « clic », la ball se détacha et tomba directement dans ses mains. Siegfried la regarda avant de détacher une autre sphère de sa ceinture.

« Ça faisait longtemps, mais il semblerait qu'on ait à nouveau de quoi s'occuper, mes vieux amis. »

Il rangea la première ball à sa ceinture et lança la seconde à ses pieds. Un Dracaufeu noir en sortit et se tourna vers son maître. Celui-ci hocha la tête et grimpa sur le dos du puissant dragon, qui décolla et s'élança au-dehors à la vitesse de l'éclair.


Jour 1. 17h03.

« Et une information de dernière minute vient de nous parvenir, c'est la confirmation de ce que beaucoup d'entre vous avaient supposé... Ce sont bien les Pokémon du département météorologique de la Ligue Pokémon qui ont commencé à s'éparpiller dans tout Hoenn. Ces Pokémon Feu ont pour tâche de réchauffer l'atmosphère dans la région, et ils sont menés par les quatre Flamboyants, Paul, Innes, Fred et celui qui est un peu le leader de ce groupe, Siegfried. D'ici ce soir, la température devrait être revenue à la... »

Alcina éteignit la radio et se pencha sur la table pour débarrasser les restes du goûter de David. Ce dernier courait entre la cuisine et le salon en criant :

« Un jour, moi et Flamme, et ben, on sera des Flamboyants !
- Et ce jour-là, je serai la maman la plus fière du monde, mon bébé, assura sa mère. Allez, tu veux aller regarder la télé ?
- J'aimerais mieux aller jouer dehors, mais je sais qu'il fait trop froid...
- Demain, tu pourras, David. Mais pas maintenant, dit Helen. Allez, mon chéri. »

Le petit embrassa sa grand-mère sur la joue avant de courir jusqu'au salon, suivi par son petit Caninos. Celui-ci aboyait et sautait partout d'un air joyeux.

« Ce Femme va mettre le feu à mon tapis, dit Horace.
- Flamme, papa, pas Femme.
- C'est pareil. De mon temps, on ne donnait pas de Pokémon aux jeunes...
- Oui, mais ça a changé, c'est pour ça qu'on n'est plus dans ton temps, répondit sa femme. Ça va, ma chérie ?
- Oui, maman, je t'assure... Cette histoire avec Roger était une erreur, ça n'arrivera plus...
- Pour commencer, tu n'aurais jamais dû faire confiance à un type qui s'appelle Roger, dit Horace.
- Cesse donc de dire des âneries, Horace. Mais ma fille, que tu le veuilles ou non, on n'efface pas dix ans de sa vie d'un revers de main.
- Je le ferai, assura Alcina sur un ton défi. Pour David. »

Depuis le salon, les cris de joie et les rires de David leur parvenaient.


Jour 1. 17h10.

« Oh, viens, on va prendre des trucs, là. »

Le jeune homme prit son ami par la manche et entra dans une supérette. Puck les regarda s'éloigner et se tourna vers ses deux autres amis et s'assit à leurs côtés sur un banc.

« Qu'est-ce qu'on fait après ?
- J'sais pas, moi...
- Tu sais jamais, tu fais chier...
- Hé, j'sais pas, on reste là, c'est bon...
- J'en ai marre de rester là, de longue on fait ça. »

Ils restèrent silencieux pendant quelques minutes. Soudain, les portes automatiques de la supérette s'ouvrirent et les deux autres sortirent en courant, les bras chargés de produits qu'ils venaient de toute évidence de voler. Une femme leur courut après et s'arrêta à l'entrée du magasin, consciente qu'elle ne pourrait pas les rattraper.

« Au voleur, au voleur !
- Allez, putain, on se casse ! »

Puck et ses amis se relevèrent d'un bond et se mirent à courir derrière les autres. Il ne leur dit rien, mais Puck avait bien reconnu sa mère, et à en juger par la blancheur de son visage lorsqu'elle l'avait vu, Susan aussi avait reconnu son fils.
Ils s'arrêtèrent une dizaine de minutes plus tard, derrière un HLM. Puck s'appuya contre un mur et lança un regard noir à ses acolytes.

« Bande de cons, c'était ma mère !
- Putain, c'était ta mère, cette conne ? S'esclaffa l'un des voleurs. Caissière, la claaasse.
- C'est mieux que ta mère la pute qui reste chez elle à attendre la pension alimentaire, connard !
- D'où tu traites ma mère de pute, toi ?
- Va te faire foutre ! »

Puck donna un coup de poing à son ami qui essaya de lui rendre, mais les trois autres s'étaient interposés entre eux.

« Oh, c'est bon, les mecs, cria l'un d'eux pour couvrir les insultes qu'ils se lançaient l'un à l'autre. Oh, calmes !
- J'en ai plein le cul de vos conneries, je me casse, hurla Puck. Allez tous vous faire mettre ! »

Il repoussa les deux personnes qui le retenaient et se mit à reculer.

« Je te revois, je te crève, mec, t'entends ? Hurla le voleur. T'es mort, connard ! »

Puck lui fit un doigt d'honneur avant de tourner le coin de l'immeuble et s'éloigna à grands pas, enfonçant sa tête dans sa doudoune.


Jour 2. 1h27.

Une sirène se mit à retentir dans toute la caserne. Matt tendit l'oreille sans détourner le regard de son travail.

« Alerte à tous les soldats ! Que chacun, sans distinction de grade ou de division, se prépare au combat ! Je répète, préparez-vous au combat ! Un large détachement non identifié de Pokémon est en approche par l'est ! Je répète... »

Le sergent se redressa et s'étira. Il essuya la sueur qui coulait sur son front et remit sa veste qu'il avait posée au sol, à côté de lui. Il se mit à courir vers la porte du hangar, et avant de la franchir, il se retourna pour contempler son oeuvre.

« Voilà... Avec tout ce que j'ai préparé, vous pouvez venir... Je protégerai Hoenn, quel qu'en soit le prix. »