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Le Royaume des Sept Mers de Aurore Chen



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Informations

» Auteur : Aurore Chen - Voir le profil
» Créé le 21/09/2010 à 19:02
» Dernière mise à jour le 21/09/2010 à 19:47

» Mots-clés :   Aventure   One-shot   Présence de personnages de l'animé

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~~~ . Chapitre Unique . ~~~
Affalée sur mon canapé jaune, en compagnie de mon fidèle compagnon Tiplouf, je regardai la télévision. C'était un film sur les pokémons marins et un mystérieux Royaume des Mers. Mais cela ne m'intéressait guère. Tiplouf, lui, était tout content de voir des pokémons eau heureux, tout comme lui.
De toute façon, je n'avais même pas envie de regarder la télé. J'avais sommeil, et j'espérais pouvoir m'endormir devant l'écran. Hier soir, je m'étais couchée à deux heures du matin, à cause de la fête organisée par ma mère. Cette fête célébrait mon quinzième anniversaire. Je n'avais dormi que six heures dans la nuit, et j'avais encore besoin de sommeil. C'est pourquoi, après quelques minutes, les lourdes paupières s'abaissèrent sur mes yeux bleus foncés.

C'est la sonnerie de mon téléphone portable qui me réveilla. Je décrochai, et mit mon portable à l'oreille.

« -Allô ? lançai-je
-Aurore ? C'est Flora... ça va ? demanda mon interlocutrice
-Oui, très bien, répondis-je. Et toi ?
-Tout va bien pour moi. Je voulais te dire…Joyeux anniversaire ! Dis-moi…ça fait combien ?
-Merci Flora. Eh bien, depuis hier, j'ai quinze ans !
-Au fait…Ondine et moi, on est de passage à Rivamar. Tu ne veux pas venir ? Comme ça, on fêtera ton anniversaire et on passera la journée à la plage, proposa ma meilleure amie
-Oui, ça me vas. Attends, il faut que je le dise à ma mère. »

Je prévint ma mère qui accepta de bon cœur. Du moment que j'avais de bonne fréquentation, elle me laissait faire.
Je repris la conversation avec Flora, et lui confirmai que je pouvais venir.

La journée passa rapidement. La nuit, je m'endormis tôt, espérant récupérer les heures de sommeil perdues.

Le lendemain était une journée superbe. Après une demi-heure dans ma salle de bain à coiffer mes cheveux et à maquiller quelques peu mes yeux ( et oui, c'est ça les ados ), j'enfilai ma robe rose et noire. Elle était peut-être très courte, mais tellement pratique…Je couvris ma tête de mon bonnet, puis, j'embrassai ma mère avant de me mettre sur mon vélo. Ce vélo, je l'avais acheter dans une boutique à Vestigion, car, celui que je possédais anciennement, le Pikachu de Sacha me l'avait « carbonisé ».

Après trente minutes de vélo, j'atteignis enfin Féli-Cité. Quelques coup de pédales, et, arrivée à la gare, je m'élançai dans le train qui me mènerait à Rivamar. Pour passer le temps, j'ouvris un magazine de mode dont j'étais fan.
Puis, à la fin du magazine, je sentis le train ralentir peu à peu. Après deux heures de train, je me levai enfin de ma place.

Là-bas, Flora et Ondine m'attendaient. Je sortis du train et courut vers mes deux amies. Elles m'accompagnèrent ensuite jusqu'à l'hôtel où elles résidaient pour trois jours. Je découvris alors leur chambre : elle était vaste, les murs étaient teintés d'une douce couleur jaune clair, et, au centre de la pièce, deux lits de bois accolés au mur. Je m'assis sur un de ces lits.

« -As-tu amené Tiplouf ? demanda Ondine
-Oui, il est dans ma pokéball, là, répondis-je en pointant mon doigt vers ma valise
-Très bien. Tu viens te mettre en maillot ? demanda Ondine
-Non, j'ai déjà mon maillot sous mes vêtements » assurai-je

Les deux amies se dirigèrent vers la salle de bain. Pour les attendre, je plongeai ma main dans ma valise et ne ressortit le journal quotidien « Pokénews ». Il datait d'hier. J'ouvris le journal à une page au hasard. Je tombai sur un article sur les pokémons légendaires. Il disait :

« -Rares sont ceux qui ont un jour aperçu un pokémon légendaire, que ce soit Dialga, Palkia, Giratina, Ho-oh, Lugia, Kyogre, Groudon et bien d'autres... »

J'avais entendu parler de tous ces pokémons légendaires, et plus particulièrement, j'avais vécu plusieurs aventures en compagnie de Dialga, Palkia et Giratina. Je m'en souvenais encore, de ses aventures, avec Sacha et Pierre...

Puis, la poignée de la porte de la salle de bain grinça. Flora et Ondine apparurent. Je rangeai mon journal et sortis ma serviette de plage et la pokéball de Tiplouf. En maillot de bain, serviettes sur les bras, nous partîmes pour la plage.
Là-bas, j'avoue que nous avions fait sensation auprès des garçons. Trois jeunes garçons nous ont même invités à nous installer près d'eux. Flora, dans son maillot rouge vermillon, était superbe, Ondine, dans un maillot noir comme la nuit, était très belle, et moi, dans un maillot jaune et orange, j'étais ( sans vouloir me vanter ) sublime.
Après un bronzage d'une heure, j'avais décidé de me mettre à l'eau.

« -Je vais prendre un petit bain » annonçai-je, sans me douter que mon bain n'allait être aussi « petit » que je le croyais.

Je sortis ma pokéball et appuyai sur le petit bouton blanc. Tiplouf s'élança dans la mer. Devant moi, il sautillait, tout content de pouvoir nager. A mon tour, j'avançai, en nageant, bien décidée à atteindre les bouées jaunes. Ces bouées servaient à indiquer aux nageurs, qu'ils ne fallaient pas aller plus loin, car nous étions en grand danger.
J'atteins ces bouées, avec Tiplouf derrière moi, toujours aussi joyeux. Epuisée, je m'accrochai à une bouée pour reprendre mon souffle. Mon pokémon me rejoignit et se jeta dans mes bras.
Puis, emporté par sa joie, Tiplouf continua à nager, en dehors du périmètre des bouées.

« -Tiplouf, reviens ! » criai-je

Soudain, un énorme tourbillon se forma. Tiplouf fut emporté par les courant de ce tourbillon.

« -TIPLOUF ! NON ! »

Mais les filles ne pouvaient pas m'entendre. J'étais beaucoup trop loin.

« -TI ! TIPLOUF ! » cria mon pokémon

Je n'avais pas le choix. Je ne pouvais laisser tomber le pokémon que j'aimais le plus au monde. Je grimpai alors sur la bouée. Puis, bien décidée, je plongeai au cœur du tourbillon.
Malgré les courants, je nageai vers Tiplouf, qui paraissait sans vie. Soudain, je vis une gigantesque vague s'abattre sur moi. Je pus saisir Tiplouf, et, d'un geste brusque, le rabattre sur mon cœur, avant de me faire avaler par la vague.





Je ne pensais pas que je me réveillerais un jour. Et pourtant, quand j'ouvris les yeux, je me trouvais allongée sur un lit. Je me levais, fit quelques pas, et me dirigeai vers un miroir. J'étais habillée d'une longue robe de nuit bleu clair qui traînait par terre. Où étais-je ? Telle était la question que je me posais. Je regardais une minute la pièce dans laquelle je me trouvais. Elle était carrée, et, en touchant les murs, je me rendis compte qu'ils étaient faits de glace. Puis, pour décorer la pièce, quelques meubles étaient installés par ci par là, en glace eux aussi. Il y avait, au centre d'un des quatre murs, une petite fenêtre. Puis, je regardai autour de moi. Je sentis tout d'un coup la solitude m'envahir.

« -Tiplouf ! criai-je alors, angoissée. Où es-tu ?
-Ti ! Tiplouf ! Ti ! » cria mon ami

Sa voix venait de l'extérieur. Je me précipitai donc vers une porte qui me séparait de mon cher Tiplouf. Mais c'est quand je voulus l'ouvrir que je me rendis compte qu'elle était verrouillée. Je reculais de quelques mètres, et courus pour tenter d'enfoncer cette porte. En vain. Avant chaque essai, j'entendais la voix de Tiplouf qui avait l'air de m'encourager. Mais hélas, la porte me résistait.
Mais je voulais à tout prix retrouver Tiplouf, et pour ça, j'étais prête à faire n'importe quoi.

Mais d'abord, je me demandais où j'étais. Et surtout, pourquoi. Mais aussi comment. Je voulais juste aller me baigner dans la mer, et parvenir jusqu'aux bouées jaunes. Mais non, il avait fallu que je me retrouve ici, privée de ma famille, de mes amis, de mon fidèle Tiplouf et de liberté. Déjà, je versais une larme, qui devait être aussi salée que l'océan où j'étais retenue prisonnière. Puis, à la place des larmes, mes sourcils se froncèrent. Alors, je commençai à râler, à crier ma colère à tout l'océan. Mais je ne devais pas m'énerver. C'est pourquoi, je choisis de passer ma colère sur un objet inoffensif. Un verre en cristal. Je le pris entre mes mains, et le jetai à travers la petite fenêtre. Erreur. Eh oui, d'un geste de colère, je n'avais pas réfléchis. Ce qu'il y avait derrière cette petite fenêtre, c'était de l'eau. De l'eau, et rien d'autre. Alors, l'eau commença à s'écouler, par le petit trou que j'avais fait sans vraiment le vouloir. Mais je ne pouvais plus revenir en arrière. Déjà, l'eau recouvrait le sol de glace. Je m'assis sur le lit. Je devais me calmer, et trouver une solution. Mais l'angoisse de voir l'eau monter peu à peu m'empêchait de me concentrer. Alors, je fermai les yeux, et essayai de trouver la solution. Mais rien ne venait. Puis, quand j'ouvris les yeux et que je me levai, je me rendis compte que l'eau m'arrivait déjà à la taille.

Au fur et à mesure, l'eau continuait de monter. On aurait dit que, plus il me manquait d'idées, plus l'eau montait rapidement. Ainsi, l'eau m'arrivait maintenant à la poitrine. Et après quelques minutes sans idées, l'eau avait atteint mon cou, puis recouvert mes lèvres.

Je décidai d'enlever ma grande robe. Sous cette robe, j'avais gardé mon maillot et ce serait plus simple de circuler dans cette pièce en maillot. Ou, si je n'étais pas morte, nager dans l'océan avec cette robe aurait était la plus difficile des épreuves.
A présent en maillot, j'étais plus à l'aise.
C'est alors que je vis ma petite barrette noire tomber progressivement dans l'eau, jusqu'à se poser sur le sol recouvert d'eau salée. Elle avait du tomber quand j'avais enlever la robe. Mais pourquoi n'y avais pas pensé plus tôt ! Je venais d'avoir, en effet, une soudaine illumination qui me permettrait sûrement de sortir de cet endroit.

Ca y est, l'eau me recouvrait entièrement. Je montais alors vers le plafond, pour reprendre mon souffle. Puis, je plongeai vers ma barette. Je la saisis et pris aussi ma robe bleue. Je remontai reprendre mon souffle, puis, me dirigeai, en apnée, vers le trou de la fenêtre cassée. Je chiffonai ma robe en boule, et la plaça dans le trou où s'écoulait l'eau. En effet, l'étape un de mon plan fonctionnait. La robe bouchant le trou, l'eau ne s'écoulait plus. Je pris mon souffle, et nagea cette fois-ci vers la porte qui m'avait résisté quelques minutes plus tôt. J'insérai ma barrette dans la serrure, tel un passe-partout. Je fis tournai ma barrette une fois, deux fois, trois fois…Je n'en pouvais plus. Il fallait que je remonte. Mais je sentais que j'y étais presque, et tournai alors une dernière fois ma barrette, avant que de l'eau salée s'infiltre dans mon nez. Puis, je poussai la porte, de mes deux bras avec la seule énergie qui me restait.

C'est alors que toute l'eau retenue dans la pièce où j'avais, encore une fois, failli mourir, s'écoula dans la salle où était retenu mon cher Tiplouf. Celui-ci, désespéré il y avait encore quelques secondes, avait vu ses yeux se remplir de bonheur quand il m'avait vu jaillir de l'autre pièce. Il s'était précipité vers moi en criant :

« -TIPLOUF !!! TI !!! TIPLOUF !!!
-Mon brave Tiplouf, avais-je répondu faiblement. Comment vas-tu ?
-PLOUF ! me dit-il
-Je suis contente de voir que tu vas bien, assurai-je. Moi aussi, ça va. Enfin, je crois. »

Bon, j'avais retrouvé Tiplouf. Maintenant, il fallait songer à sortir d'ici. Mais je n'avais pas d'idées. Rien ne venait. Je me dirigeai alors vers une autre porte ( qui n'était pas celle que j'avais ouverte précédemment ) et l'examina. J'insérai alors ma barrette dans la serrure, espérant que ça marche une seconde fois. Mais, à mon grand désespoir, je n'y arrivai pas. Je regardai alors Tiplouf, et lui fit comprendre, sans un mot, que c'était sans espoir.

Je m'assis alors sur une chaise, toujours faite de glace. Quand je vis Tiplouf essayer d'enfoncer la porte, je me mis à pleurer, sachant que ce qu'il faisait ne serait jamais réalisable.

Ces minutes à pleurer paraissaient durer des heures. Je fermai alors les yeux, pour rester calme et ne pas m'emporter une deuxième fois. Je fus réveillée tout-à-coup, quand j'entendis un grincement. J'ouvrai les yeux et vis la poignée de la porte bouger. Tiplouf eu peur et se précipita dans mes bras. J'avoue que moi aussi, j'étais angoissée. Qui était-ce ?

J'eus la réponse quand je vis trois petits Phione apparaître. Ma peur passa d'un seul coup. L'un d'eux nous fit signe de les suivre. Devais-je m'y risquer ? Devais-je avoir confiance en ces petits pokémons ? Je ne savais pas. Je regardai alors Tiplouf, qui avait l'air de me dire de les suivre. Mais, d'un coté, avais-je le choix ? Je ne pensais pas.
C'est pourquoi je les suivis, même avec la gorge nouée par le doute.

Je sortis de la pièce. Tiplouf, lui, avait l'air très content de sortir de cet endroit. Mais il restait calme et prudent, tout comme moi. Enfin, nous arrivâmes dans un couloir où je pus voir une grande porte. Derrière cette porte, de l'eau. Encore de l'eau. Que de mauvais souvenirs… Les Phione désignèrent alors cette porte, qui devait être la sortie. Je m'approchai alors de la porte. Je mis ma main sur la poignée. Je savais que l'eau allait, encore une fois, jaillir dans tout le couloir. Je devrais donc me dépêcher de me lancer dans l'océan, et nager jusqu'à la surface.

J'ouvris la porte qui me séparait de la liberté. L'eau de la mer s'écoula brusquement dans toute la pièce. Les Phione et mon Tiplouf s'élancèrent dans l'océan, je fis de même. Je me retournai alors, regardai une seconde la prison de glace où j'étais retenue, et nagea ensuite vers la surface.





Enfin ! La surface ! L'air libre ! Epuisée mais tellement heureuse, je criai mon bonheur. Mais personne ne pouvait m'entendre. J'étais là, à hurler, au milieu de nulle part.

« -Jeune fille, viens, je vais t'amener au Grand Maître. » dit une voix

Je me retournai, et me retrouvai face-à-face avec un grand et beau pokémon.

« -Qui…qui êtes-vous ? Qui est ce Grand Maître ? Où voulez-vous m'emmener ?
-Je suis Lokhlass. Je t'expliquerai en route. Allez, vite. Ou j'imagine que tu préfères rester ici ? »

Il avait raison. Une fois de plus, je n'avais pas le choix.

« -Oui, je te suis.
-Bon choix. A présent, monte. »

Je m'exécutai et montai sur sa belle carapace de couleur argentée. Lokhlass démarra. Nous étions escortés pas les trois Phione. Il naviguait tranquillement, en jetant quelquefois en regard sur moi pour voir ce que je faisais. Ainsi, voyant que je ne faisais rien, il me dit :

« -Regarde la beauté de cet océan. »

En effet, ça devait être beau. Mais je pensais à ce que j'avais vécu, là-bas, dans la prison de glace. Et je savais donc que cet océan cachait quelque part cet endroit où j'avais bien failli laisser ma vie. C'est pourquoi la beauté de l'océan prenait un gout amer.

« -Effectivement, le monde dans lequel tu vis doit être passionnant. Mais j'y ai enduré beaucoup trop de malheur. Ces souvenirs m'empêchent de voir la véritable beauté de l'océan.
-Je comprends, me dit-il. Je vais t'expliquer ce qui s'est vraiment passé. Ensuite, j'espère que tu changeras d'avis. Tu as pénétré dans le Royaume du Grand Maître. C'est pourquoi il a ordonné que l'on t'enferme dans cette prison. Tu as réussi à en sortir et maintenant, je t'emmène jusqu'au Grand Maître.
-Tu vas me conduire à celui qui m'a emprisonné ? Mais tu es fou, il va me tuer ! Je vais mourir noyée ! Mieux vaux que TU me conduises à la plage comme ça je ne prends pas le risque de me faire TUER !
-Si jamais je me retourne afin de faire demi-tour en direction de la plage, le Grand Maître va surgir de l'eau devant nous et nous couler tous les deux. Le Grand Maître est au courant de tout, et il sait en ce moment même que nous sommes en route pour le voir.
Je vais essayer de le résonner car, quelque part, ce n'est pas de ta faute si tu es là. Tu as juste voulu sacrifier ta vie pour tenter de sauver la vie de ton pokémon. Je suis certain que si je lui explique tout ça, il comprendra et sera d'accord pour que je te ramène à la plage.
-Bon, je te fais confiance. Mais j'ai tout de même un peu peur.
-Très bien. Alors maintenant regarde l'océan sous un autre œil, et admire les Sept Mers que le Grand Maître surveille, garde, chéris tous les jours. C'est pour ça qu'il t'a emprisonné, car le Grand Maître a peur pour son environnement. Il a peur que les humains polluent, détruisent et salissent la mer. »

Je me retournai alors vers la mer et la regardai, sous un autre œil, comme me l'avait dit Lokhlass.
C'était magnifique. L'eau était d'un bleu turquoise splendide. Des millions de pokémons eau, joyeux, heureux, slalomaient à travers les coraux multicolores. D'autres pokémons se nourrissaient d'algues vertes, qui ondulaient au rythme des vagues. Et encore bien d'autres pokémons nageaient, sautaient, à travers les vagues et les courants. Excités par tout ces pokémons, Tiplouf voulu se joindre à eux. Il s'élança dans la mer. Il nageait au plus profond de l'océan puis réapparaissait en sautant hors de l'eau, en agitant ses petits bras comme pour me dire coucou. Je comprenais son bonheur. Et tous les autres pokémons qui vivaient ici devaient être aussi heureux que Tiplouf. Je comprenais que le Grand Maître s'inquiétait pour l'océan et tous les pokémons qu'il abritait.

« -En effet, dis-je. C'est magnifique.
-Oui, et je suppose que tu as compris ce que ressent le Grand Maître quand il sait qu'un humain a pénétré dans son Royaume.
-Oui, je comprends. Mais, une question me titille : qui est le Grand Maître ?
-Je m'attendais à ce que tu me poses cette question. Celui que nous appelons le Grand Maître est en fait le pokémon légendaire gardien des Sept Mers.
-Un pokémon légendaire... gardien des Sept Mers..?
-LE pokémon légendaire. Il est unique au monde.
-Unique au monde ?! »

La peur que j'éprouvais de rencontrer ce pokémon se transforma soudain en une étrange excitation. J'allais rencontrer un pokémon légendaire…Unique au monde…

Tout-à-coup, Tiplouf sortit de l'eau accompagné d'un étrange pokémon : un Manaphy ! Le mignon petit pokémon sauta dans mes bras, et se frotta contre moi.

« -Mana ! Mana ! Phy !
-Ca alors ! Je ne pensais pas rencontrer un jour un Manaphy ! Je sais que Flora en avait rencontré un et elle m'avait raconté son histoire (voir film 9).
-Je t'aime Flora ! dit le Manaphy
-Je rêve, Lokhlass ! Il m'a parlé ! Et mais, attends ! Flora ! Tu es... le Manaphy que Flora a connu il y a plus de six ans ! Ce n'est pas possible... Je ne peux pas y croire... Et pourtant il est là, devant mes yeux... C'est extraordinaire ! Bonjour, tu te souviens donc de Flora ! Moi, c'est Aurore !
-Je t'aime, Aurore ! Heureux ! poursuivit Manaphy
-Il est si mignon ! dis-je en le serrant dans mes bras.
-C'est le Prince des Mers ! ajouta Lokhlass
-Oui, je sais, Flora me l'avais dit. »

Le petit pokémon se jeta alors dans la mer, et joua avec Tiplouf. Lokhlass lui parla, en langage de pokémon.

« -Que lui demandes-tu ?
-Si il a vu le Gardien des Sept Mers. En effet, il l'a aperçu. Nous arriverons bientôt. »

Je continuais alors d'admirer la mer, et de surveiller Tiplouf. Ce dernier jouait toujours avec Manaphy. Puis, d'autres pokémons s'étaient joints à eux : des Babimanta, des Luminéon, des Aquali, des Hypotrempe... et même, je vis soudain sortir de l'eau un des plus beau pokémon du monde. Un magnifique serpent de mer aux couleurs vives : un Millobellus.
Puis, au fond des mers, j'aperçus une grande silhouette, et deux grandes lumières rouges qui brillaient au travers des vagues, comme deux grands yeux couleurs sang …Un pokémon ?

« -Ca alors !
-Qu'y a-t-il ? me demanda Lokhlass
-J'ai cru voir un... Kyogre !
-C'est possible. L'océan recèle tant de mystères qui n'ont pas été élucidés. C'est d'ailleurs ce qui fait sa beauté et ses secrets… »

L'océan me fascinait particulièrement. Jamais je n'aurais pensé de toute ma vie passer un séjour de rêve sur l'océan. Mais pourquoi tout cela m'est arrivé à moi... Je ne pensais que passer un après-midi génial avec Flora et Ondine. Et ensuite rentrer chez moi et retrouver ma mère… Flora, Ondine, maman... Quand allais-je les retrouver ? Je savais que j'aurais tôt ou tard la réponse à cette question. Mais ce que je ne savais pas, c'est COMMENT j'allais l'avoir, cette réponse...

C'est après plusieurs kilomètres parcourus que Lokhlass s'arrêta enfin.

« -Nous y sommes, annonça-t-il. Prépare-toi, il ne va pas tarder à surgir. »

C'est alors qu'à l'horizon, je pus apercevoir un immense pokémon jaillir de l'eau. Puis, plus rien. Il avait du s'envoler.

« -Où…où est-il ? gémis-je, légèrement angoissée
-Ne t'inquiètes pas » rassura Lokhlass

Mais je n'étais absolument pas rassurée. Je le fus encore plus quand l'ombre de ce pokémon nous recouvrit tous, Lokhlass, Tiplouf, Manaphy, les autres pokémons... et moi.





Je levai alors ma tête, et vis au dessus de nous, cachant la lumière du soleil, un gigantesque pokémon qui nous recouvrait d'une ombre aussi noire que la nuit.

« -Le voilà... Lugia... déclara Lokhlass
-Alors c'est lui, Lugia... » dis-je

Le pokémon légendaire laissa alors apparaître la lumière. Il se dirigea vers nous, en pique, et se posa sur l'océan, comme pour amerrir, en criant :

« -GIAAA !
-Il n'a pas l'air très content… fis-je
-En effet ! Comme je te l'ai expliqué, tu as pénétré dans son Royaume… dis Lokhlass
-Et maintenant, que dois-je faire ? demandai-je
-Ne dis rien, continua Lokhlass. Je vais te défend…
-GIAAA ! » interrompit le pokémon

Tiplouf, effrayé, nagea le plus vite possible vers moi. Je tendis les bras pour le faire monter sur Lokhlass. Mais je crois que le Gardien des Sept Mers en avait décidé autrement. Il lança Hydrocanon. Ce puissant jet d'eau vint s'interposer entre Tiplouf et moi. Tiplouf fut alors projeté sous l'eau. Puis son corps, semblant inerte, ressortit peu à peu de l'océan.

« -NON ! Tiplouf ! » criai-je

Bien décidée, je me jetai alors dans l'océan. Nageant le crawl, j'avais bien remarqué que Lugia préparait une attaque Aéroblast, mais je m'en fichais. Je voulais retrouver Tiplouf. Je l'atteignis alors, l'entoura de mon bras, et continua, nageant d'un seul bras, vers Lokhlass.
Seulement, Lugia voulait que je meure. C'est pourquoi je me pris une attaque Aéroblast, qui à mon tour, me propulsa dans les profondeurs de l'océan.



~~ J'aurais bien pu mourir ~~
~~ Mais le destin me réservait un autre avenir ~~



Je ne voulais pas abandonner. A bout de souffle, je nageai vers la surface, toujours avec mon fidèle compagnon sous le bras. Puis, je sortis ma tête de l'eau, respira un bon coup et cria de toute mes forces :

« -LUGIA ! »

Je vis à la tête du pokémon qu'il ne s'attendait pas à me revoir. Il prépara une attaque Hydrocanon.

« -Lugia, arrête ! » criai-je

Le pokémon stoppa net son attaque.

« -Lugia ! Ecoute ! Je veux te dire que je comprends ce que tu ressens. Oui, je comprends. J'ai vu les Sept Mers, Lugia. Et c'est comme ça que je me suis rendu compte que tu accomplissais tous les jours un extraordinaire travail. Cette eau bleue turquoise, ces coraux multicolores, tous ces pokémons eau heureux... C'est grâce à toi que l'on peut admirer tout ça. Je comprends que tu veuilles m'éliminer, mais avant, je veux que tu saches que je ne suis venue que par erreur dans ce monde, et que finalement, je ne le regrette pas.
Saches que je ne suis pas venue détruire tout tes efforts, mais plutôt pour les admirer. Voilà, Lugia. » déclarai-je

Le pokémon cessa son attaque et vint se poser près de moi. Je crois que même si Lugia ne comprenait pas le langage humain, ces quelques mots l'avaient touché. Sa capacité Hydrocanon n'avait finalement pas pu atteindre son but, Tiplouf et moi.

« -Luuu... dit le pokémon légendaire
-Il te demande de monter sur son dos, expliqua Lokhlass
-Moi ?... »

J'avais très bien compris. Je m'exécutais, tout en me disant que j'avais une chance phénoménale. Je grimpai sur sa large main, puis traversai son gigantesque bras. Une fois que j'eus atteint son dos, je m'assis, posai Tiplouf près de moi, et criai :

« -En avant ! »

Alors, Lugia s'élança dans les airs, et fit battre ses ailes. Nous montions en vertical vers les cieux, pour enfin traverser les doux nuages. Parfois, il descendait, et longeai les flots de la mer, puis remontait vers le ciel. C'était le bonheur. Enfin, Lugia se posa sur la mer et me fit descendre, avec Tiplouf.

Nous étions tous prêts des bouées jaunes, dont je gardais un très mauvais souvenir. Mais je savais que, part delà ces bouées, existait un endroit magnifique. Je m'accrochai à ces bouées, et dit à Lugia :

« -Au revoir. »

Ces mots étaient peut-être simples sur la forme, mais voulaient tout dire sur le fond. Je fis un sourire d'adieu à Lugia, et m'élança vers la plage.
Ainsi, après quelques brasses, j'atteignis enfin la plage, la Terre, qui m'avaient, quelque part, tellement manqué.

Mais, à ma grande surprise, je vis Flora, Ondine, et les autres, tranquillement installés comme ils y étaient il y a plus de cinq heures. Que faisaient-ils là ? Ils auraient peut-être dû appeler les secours et me rechercher…mais non.

« -Vous êtes encore ici ? demandai-je, scandalisée
-Comment ça ? dit Ondine
-Hein ! Eh bien... je... je ne sais pas... je...
-Comment a été ce petit bain ? L'eau n'est pas trop froide j'espère... interrogea Flora
-Mais… mais… je suis restée dans l'eau pendant au moins cinq heures...
-T'as pété un câble ! Je te signale que ça fait vingt minutes que tu es partie te baigner.
Allez, dépêche, on repart à l'hôtel ! déclara Ondine
-Vingt... vingt minutes... ! »

Je courus vers la mer, et me mis à nager, vers les bouées. Avais-je rêvé ? Non, ce n'était pas possible...

« -Que s'est-il passé ?! Que m'avez-vous fait !?
-Les Sept Mers recèlent tant de mystères qui n'ont pas été élucidés, répondit une voix grave, qui paraissait provenir des profondeurs de l'océan.
-En effet... mais...
-NE NOUS OUBLIE JAMAIS, AURORE, JAMAIS... »



~~~~~ FIN ~~~~~