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La Faucheuse. de T-Tylon



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» Auteur : T-Tylon - Voir le profil
» Créé le 08/09/2010 à 00:37
» Dernière mise à jour le 25/11/2010 à 19:07

» Mots-clés :   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense   Terreur

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Crépuscule.



Sinnoh. Hôpital de Vestigion. Service d'urgence, chambre 202.

Jeudi 8 Avril. 20 heures 17 minutes.




L'angle d'interception était parfait. La réception de Matthew et du Lixy, en prenant compte de son état, de leur position par rapport au terrain immédiat et à celle de son corps ; tout avait été parfaitement anticipée. Même l'angle et la vitesse de pénétration de chaque griffe composant la tranche de l'Ursaring lui était apparut avec la même clarté que la pleine lune dans une nuit sans nuage. Elle le savait : elle allait être touchée par cette dernière dans sa manœuvre. Alors elle réduisit les dommages au maximum.

Corps légèrement penché en avant, vitesse constante, surface du terrain anticipée, bras en position pour « cueillir » les deux proies (comme la lame d'un bulldozer creuse un tas de gravât sur un chantier) chaque action de chaque membre parfaitement maitrisée. Il ne restait que l'équivalent de trois foulées pour achever la distance entre elle, les enfants, l'Ursaring, et deux foulées plus grosses pour être hors de porté de ce dernier.

Pas gauche : première accélération ; pas droit seconde poussée ; pas gauche : interception. Première étape franchie.


Elle planta son pied gauche dans le sol à quelques centimètres de la fesse droite de Matthew en y plaçant les trois-quarts de son poids, fléchissant son genou, relâchant la contrainte exercée sur les muscles et les tendons de ses deux bras, ceux-ci partant comme des flèches vengeresses bardées de pointes en guise de doigts. Elle saisit l'enfant de plein fouet de sa main gauche à son épaule droite, décélérant progressivement à la vitesse de la pensée le taux de force qu'elle y mettait, synchronisant son mouvement avec celui de sa main droite tirant son épaule gauche, en y reprenant le même taux de force de poussée initiale, equilibrant en une fraction d'instant la force cinétique accumulée dans sa course et transférée aux deux petits corps. Deuxième étape franchie.

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Puis vint le moment où elle relâcha tous les muscles de sa jambe gauche, celui-ci repartit comme un ressort dans la direction de l'élan initial -les deux vies dans sa puissante étreinte- tandis que la puissante patte bardée de griffe commença à entamer le tissu du début de sa cape au niveau de l'épaule droite.

Elle réagit à une vitesse inimaginable, détendant tous ses muscles, forçant son corps à faillir en avant contre son instinct qui hurlait à la mort dans son cerveau, la jambe droite déjà en position, prête à la redresser tout aussi vite… Mais elle attendit. Elle attendit l'espace d'un second instant que la griffe qui devrait sectionner sa colonne vertébrale ne passe qu'en surface de celle-ci, lui provoquant une blessure mineure en comparaison des dommages qu'elle aurait dû causer…

Toutes les parties du cerveau étaient activées : la mémoire à long terme tirant la moindre connaissance en rapport avec la situation, celle à court terme qui analysait et confirmait les données analysées en temps réel, la motricité des muscles, des tendons, la synchronisation du lobe droit avec le lobe gauche à son paroxysme, la perception temporelle poussée dans ses retranchements, le centre nerveux contrôlant la production d'hormones comme l'adrénaline déversant le maximum qu'il pouvait, l'endorphine prête à être libérée pour soulager la future douleur, les ordres chimiques et nerveux pré-envoyés pour permettre au corps de se préparer à gérer une certaine hémorragie…

Une fois la tranche ayant quittée les chairs de son dos, elle réactiva toutes les cellules musculaires de son corps, et enfonça son pied droit dans le sol…


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L'être humain est une curieuse machine : il contrôle son corps tout en ne contrôlant rien du tout ; l'instinct jouant le rôle de directives de préprocesseur vitale sur le cœur, la pression artérielle, l'inspiration de l'air dans les poumons, et évidemment la survie du corps en entier. Tout en laissant se développer des sentiments dont ils sont générés de la même manière que les ordres instinctifs par le cerveau, pouvant pousser ce même être humain au suicide pour tout et n'importe quoi ; pour une forme de raisonnement comme l'idéologie religieuse, tout comme un botanique barré à l'extrême qui préfèrerait mourir que de voir une seule de ses plantes perdre une feuille…

Mais que ce passerait-il si ces sentiments et cet instinct étaient sublimés au maximum par la conscience de l'être humain en question ? C'est très simple : ce serait une machine dotée du sens d'adaptation le plus performant de l'univers connu ; capable d'appréhender une situation visiblement inconcevable et inébranlable, et d'en faire strictement tout et n'importe quoi. Capable de raisonner et d'évoluer en fonction de son environnement, à une vitesse qui ferait pâlir de ridicule et de honte celle de l'homo habilis à celle de l'homo sapiens.


Voyez déjà ce que peuvent faire les êtres humains à l'heure actuelle. Ghandi ne s'est jamais servit de la violence lors de son existence « reconnue et retranscrite » par les archives indiennes, et s'est pourtant hissé à un rang de « saint » pour le peuple de ce pays, et comme d'un grand homme d'une pureté d'âme presque inégalable dans le monde, son anniversaire étant fête nationale pour chaque habitant de ce pays, car il a libéré ce dernier et l'a unifié aux yeux de tous. Il fut quand même assassiné pour seule raison que certains le considéraient pour responsable de la partition de l'Inde, et par là de son affaiblissement.

Pareil pour Hitler : qui aurait crû qu'un peintre « raté » enclencherait un conflit d'ordre mondial dans l'histoire de l'humanité ? Démontrant comment un pays visiblement, moralement et économiquement en ruine peut faire trembler l'Europe entière et relancer une course à la technologie telle que les moyens utilisés entre les deux guerres mondiales ont l'air de s'être passées à des époques espacées de centaines d'années. Et il s'est suicidé plutôt que d'affronter la défaite et l'humiliation allant avec…


Mais le meilleur exemple reste le mouvement religieux lancé par un personnage bien connu : Jésus Christ, son « anniversaire » étant fêté même par des athées (voyez l'ironie, mais le meilleur est à venir).

En son nom des millions de personnes furent tuées au travers des âges par des personnes convaincues qu'ainsi elles partaient pour un monde meilleur à leurs morts… Sans la moindre preuve ni assurance autre que leurs « foi », alimentée par les plus sombres sentiments et désirs de leurs cœurs, eux-mêmes condamnés par ce même personnage et l'église qui le sert…

Mais le plus drôle, c'est que l'histoire de ce dernier n'est pas originale du tout. Connaissez-vous Horus ? Non ? Alors laissez-moi vous contez son histoire :


En 1280 avant Jésus Christ, le livre des morts égyptien parle d'un dieu : Horus…
Horus est le fils du dieu Osiris, né du ventre d'une vierge…
Il fut baptisé par Anup dans une rivière…Qui fut plus tard exécuté.
Comme Jésus, Horus fut tenté seul dans le désert…
Il soignait les malades, les aveugles, et il exorcisait même…
Il marchait sur l'eau…
Il ramena Asar d'entre les morts…
Asar alias Lazare.
Il avait aussi 12 disciples.
Il fut crucifié avant Jésus…
Et 3 jours plus tard, 2 femmes annoncèrent qu'Horus, le sauveur de l'Humanité, était ressuscité.

Tout cela 1280 ans avant lui-même.

Et en son nom, sur l'espace de ces deux-mille ans basé sur le calendrier portant le nom de la religion lui étant dédiée, des humains furent tués dans un chiffre dépassant aisément les 7 zéros, toutes espèces, couleur de peau, et modèle de raisonnement différents, et même d'autres chrétiens…


Où est le rapport avec le raisonnement initial ? C'est que tout ceci est arrivé principalement à cause d'un seul et unique sentiment à la base, une seule et unique condition chimique activée par le cerveau, et une hormone de taille microscopique en chaque être humain :

La peur de la mort.

Hors, il arrive que la production de cette même hormone soit bloquée intentionnellement par l'hôte, ou accidentellement par un caillaux de sang. Et là, même si ce n'est pas un religieux, un fanatique, un pro-nazi, ou une personne n'en ayant rien à secouer de qui ou quoique ce soit se trouve en face de lui, même s'il s'agissait d'une énorme araignée à la gueule bardée de crocs suintants de venins… Il ne clignerait même pas des yeux.


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« Maintenant. »


Elle entama la dernière partie de l'esquive de la frappe de l'Ursaring en plaçant toute la force accumulée jusque là dans sa jambe droite, er la relâchant en poussant de toute ses forces.

Elle finit par freiner brutalement quelques mètres plus loin en faisant un léger saut en contre-rotation, la débarrassant du surplus de force cinétique grâce à celle de la force centrifuge ; en ayant auparavant relâcher l'enfant et le pokémon sur les restes rembourrés du sac que l'Ursaring éventra, les prévenants d'autres dommages dû à l'interception brutale de Cynthia, après que celle-ci ne les ait soustrait à l'attaque qui leur aurait coûté la vie… Dernière étape franchie.


Une fois l'opération d'extraction d'urgence réussit, elle fit un bref et rapide rapport de son état physique : la plaie était multiple et profonde, elle saignait abondamment, sentant clairement la douleur vrillant jusqu'à son cerveau comme n'importe quel être humain, mais ne criait pas, ne gémissant pas, le visage restant neutre et impassible. La douleur n'étant qu'une forme d'information comme une autre, elle l'analysait comme telle.

Bien que profonde, l'entaille n'était pas fatale en elle-même, ce qui fit taire son instinct avec la même rapidité avec laquelle il s'était éveillé ; les endorphines commençant à faire leurs effets, soutenues par les plaquettes et tout le processus de cicatrisation de l'être humain ayant été mis en branle avant même la blessure.

Elle se ressaisit sur ses deux jambes et se plaça devant Matthew, lui présentant son dos, le devant face à l'Ursaring ; l'enfant s'exclamant son nom sur l'état de son dos. Mais son choix était fait.


Leurs regards se croisèrent. Mais ce n'était pas celui de l'homme avec l'animal, n'étant au final différents en rien, mais celui d'un Ursaring Shiny avec celui de la faucheuse.


Toutes les pensées qu'elle se devait de cacher aux yeux du monde, toutes ses habitudes, ses manières, son comportement apparent ; Tout ce qui faisait d'elle Cynthia Luna s'était évaporé, comme si elle n'avait jamais existée… Et la seule autre conscience à être au courant lui faisait face… Un témoin…

Elle allait le tuer.


La racine sur laquelle benjamin était tombé qui lui permettrait de l'étrangler. Les morceaux de sol et de bois de différentes tailles éparpillés par le pokémon Shiny avec lesquelles elle pourrait l'empaler. Les petits cailloux de forme plus ou moins pointus à proximité d'elle qui pourrait lui servir à lui crever les yeux. Son propre manteau qu'elle pourrait balancé devant lui pour lui boucher la vue pendant qu'elle l'attaquerait selon un autre angle, se préparant même à se servir de ses ongles pour lui trancher la gorge… Elle anticipait chaque situation qui s'offrait à elle avec tout ce qu'elle voyait, sentait à l'odorât et au toucher, entendait et même goûtait dans l'air.

En face d'elle se trouvait un pokémon qui faisait 2 fois sa taille, pratiquement 4 fois son poids, et dont la morsure d'un pokémon ténèbres de bas niveau n'a fait qu'égratigné, ne l'affaiblissant même pas, et dont la rage se trouvait au paroxysme… Mais elle pouvait le vaincre.

Elle était douée, forte, intelligente, et elle en avait les compétences… Mais comment faire pour expliquer ce meurtre aux yeux de Florianne et des enfants ? L'excuse de l'amnésie due au choc qui réveille une personnalité meurtrière n'était pas une option pour elle… Elle devait le retenir, sans le vaincre ; l'empêcher de nuire, sans le toucher… C'était un sérieux handicap. Beaucoup trop gros même. Le résultat final de ses conclusions ne lui laissant que deux options : vaincre en temps que faucheuse devant témoins, ou mourir en temps que Cynthia Luna… Elle choisit la troisième option :


Mourir en temps que Faucheuse.

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Cynthia était fausse et la Faucheuse était vraie, mais dans les deux cas elle n'existait pas. En temps que tueuse à gage, elle ne devait jamais révéler sa véritable identité sous peine de mort. Mais quand sa fausse identité était parfaitement menacée : que devait-elle faire ? Son choix était fait : elle ne se concentrait plus à cacher son identité, la moindre de ses pensée sincère ou non. Ces concepts n'existant pas pour elle…

Toute sa vie elle tua. Les femmes, les enfants, les bébés, les hommes, les vieillards, les pokémon ; d'une balle dans la tête, les égorgeant, les étranglant, les noyant, les faisant suffoquer par asphyxie, en comprimant leur trachée, déchirant leurs poumons, coupant leurs artères les laissant se vider de leur sang, les jetant du toit d'un immeuble, leur brisant la nuque, leur plantant un teaser dans les yeux en forçant jusqu'au cerveau, leur brisant le crâne avec un marteau, les empoisonnant au cyanure, leur ouvrant le ventre avant de déverser les sucs gastrique d'un Avaltout dans la plaie en les laissant mourir à petit feu en se faisant dissoudre vivant, les percutant avec une voiture ou encore en faisant éclater leurs cerveaux en leur roulant dessus avec les chenilles d'une pelleteuse, et encore pire en les torturant à mort d'une telle manière qu'ils mourraient tous de crise cardiaque dû à la peur au bout de quelques minutes seulement…


Elle avait visitée et transcendée toutes les limites de mise à mort qu'un être humain ne pouvait appréhender à la limite de l'inimaginable et de la folie, sombrant instantanément dans cette dernière s'il pouvait contempler chacune des exécutions perpétrées par cette femme. Et si l'âme était tel un diamant, dont l'esprit et les sentiments en sont la dureté et la pureté : alors il éclaterait en poussière en ressentant ce que ressentait la Faucheuse durant chacun de ses meurtres :

Rien.


Elle était face à un être vivant qui appréhendait ce qu'elle était et ce qui traversait ses pensées…


Pour elle : mourir est la même chose que vivre et exister, que manger, boire, dormir, respirer, baiser, tuer, violer, massacrer et anéantir… Rien…

La vie ne vaut rien. La mort ne vaut rien. L'existence ne vaut rien…

Dans cet univers : rien ni personne n'est absolu…

Ni le ciel, ni la terre. Ni la gravité, ni l'apesanteur. Ni la vie, ni la mort. Ni le temps, ni l'espace, ni les dimensions…



Pas même dieu…


Elle n'était rien, ne valait rien, ne servait à rien, respirait pour rien, mangeait pour rien…

Elle n'existait pour rien…

Et la seule et unique pensée qui lui resta quand elle vit le regard terrifié de l'Ursaring était :

« Tu es mort.

Pour rien. »

Et elle ne bougeait pas, ne cherchant pas à éviter la moindre potentielle attaque de l'Ours. Il pouvait la tranchée, la déchiquetée, la broyée, la tuée comme il le voulait, et même comme il ne le voulait pas. Elle ne résisterait pas, n'esquiverait pas, ne tremblerait pas, ne faillant pas même s'il la plantait en plein cœur…

Elle n'en avait rien à faire… Sa vie n'étant rien… Son existence n'étant rien… Sa volonté n'étant rien… Sa mort n'étant rien.


Elle n'était rien.


Puis, alors qu'elle avait abandonnée l'essence même de la vie, son propre corps hurlant d'un désespoir inimaginable en sachant la seule et unique pensée qui lui restait en tête : mourir pour n'être plus rien ; Florianne débarqua enfin dans une entrée fracassante.

Elle se ressaisit immédiatement. Son corps, qui initialement lui avait opposé une vive et farouche résistance, s'empressa de lui céder les pleins pouvoirs sans aucune restriction ; l'essence même de son corps, de son esprit et de son âme au summum de la terreur à la perspective de « fin » à laquelle elle aspirait quelques secondes auparavant, prêt à tout pour se soustraire de cette pensée.

Elle reprit toute la programmation de Cynthia, et vit la silhouette de son « amie » devant elle qui venait de faire traverser plusieurs arbres à l'Ursaring… Puis elle choisit de s'effondrer…


Et elle ouvra les yeux.


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« Elle s'est réveillée ! »

« Cynthia ! »

« Cynthia, tu vas bien ? »

« Doucement, elle vient de se réveiller. »


Elle avait rêvé, et elle le savait, cette impression de vision nette et brouillée parce que le cerveau ce servait des souvenir à court terme de la jeune femme comme « interface psychique », alors qu'il était aussi lancé dans le processus d'archivage des souvenirs, en les faisant passer de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme ; ce que le cerveau fait pendant le rêve. Et selon l'intensité des souvenirs, le « spectateur » peut justement s'en souvenir, ou n'avoir même pas idée d'avoir rêver…

Pour la faucheuse, c'était très clairement différent : elle y avait pleinement accès, aussi bien consciemment qu'inconsciemment. Son corps ayant dû comprendre dans la douleur de la contrainte que c'était : soit elle commandait, soit elle s'anéantissait. Point final.

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La période de transition du monde des rêves, au réveil, et à l'éveil plein se faisant instantanément, elle put analyser la situation qui s'offrit à ses yeux…


Beaucoup de monde dans sa chambre d'hôpital, justement le premier détail qu'elle remarqua immédiatement : le design blanc immaculé propre à ces établissement, le fait que son lit soit en hauteur avec ses pieds légèrement relevés (facilitant la circulation sanguine) l'odeur unique de stérilisation constante que l'on sent dans l'air, et probablement surtout le fait qu'elle ait des électrodes sur elle ainsi qu'une perf de sérum « phy » et une autre de sang du groupe O+ marqué sur la poche.


[ Ironie de l'histoire quand on sait que le groupe « O » est le « donneur universel » et que le « O+ » est le plus présent au monde (n°1 avec 38% sur la population mondiale totale) La Faucheuse donnait la mort universellement et avait le plus de chance de recevoir des perfusions de sang en cas de problème pour lui sauver la vie…]


Passée outre les premières constatations de son analyse de l'environnement, c'est maintenant aux personnages, dont les regards se tournaient vers elle, qu'elle reconnaissait parfaitement… Avec peut-être une pointe de surprise pour la femme blonde se trouvant près de la fenêtre.

Florianne, Nestor et Valérie à côté de l'entrée, Benjamin, Matthew et Vistelle devant le lit, ainsi qu'une personne qui, sans vouloir la vexée, n'avait peut-être pas « besoin » d'être là ; le manteau gris foncé aux encolures de fourrure noires, et la frange blonde parquée de 2 paires de pétales des mêmes couleurs citées aux deux oreilles… La personne responsable de son choix de prénom : Cynthia, ex-maitresse de la ligue de Sinnoh.

Et ça n'avait pas l'air de s'arrêter là. A peine une dizaine de secondes après qu'elle soit sortie de sa « torpeur », et que tout ce petit monde ait commencé à se rapprocher d'elle, deux autres personnes entrèrent dans la pièce ; l'un dont le badge lui donna directement son identité, sa blouse blanche ainsi que la feuille de données médicale défilant devant lui, et l'autre qu'elle reconnut immédiatement pour leur avoir porté secours et s'être déjà présenté.

Avant même que la plupart de personnes étant déjà présentes dans la pièce n'aient pu ouvrir la bouche afin d'articuler une question clairement évidente sur l'état de santé de Cynthia, l'homme en blouse blanc prit l'initiative d'une voix curieusement assez « aigüe » pour un visage démontrant pourtant un âge honorable.


« Visiblement, vous choisissez le bon moment pour vous réveillez. Mais je dois admettre que vous m'impressionnez au niveau médical : c'est bien la première fois que je vois quelqu'un se réveiller 6 heures après un tel choc et trauma physique, avec une dose de sédatif dans le sang normalement suffisante pour maintenir n'importe qui d'autre dans un sommeil profond pendant 2 jours… »

« Peut-être devrions-nous ne pas sauter les étapes Dr. Nhilis, et plutôt rassurer en premier lieu les personnes ici présentes, notamment la personne la plus concernée, avant de mettre en avant vôtre curiosité ? »

« Arf c'est vrai, je m'égare. Remarque pertinente, mon cher petit urgentiste. »

« Et ne commence pas dans ses tons là pendant le travail. »

« Tu préfères « Merci pour la pique, Xavier : mon cher neveu. » ? »


Voilà que la discussion faisait prendre une toute nouvelle dimension à l'atmosphère ambiante à cette heure pourtant tardive de la nuit. Urgentiste et médecin de la même famille qui s'occupait d'elle, mais rien d'étonnant pourtant. Du moins pas pour elle.

De leur côté, le « petit » urgentiste se mit simplement la main sur le front d'un air dépité et presque honteux. « Fait ta part du boulot, je finis mon service d'ici 5 minutes de toute façon. » lui avait-il dit. Ce dernier commençait à se rapprocher des différents appareils retraçant l'état de santé actuel de la patiente, tandis que le Dr. Nhilis les notaient et les superposaient avec les précédant résultats, les comparant d'un air passif comme s'il lisait le journal… Sa main à couper que c'était le chef du service d'urgence. Dr. Nhilis, un nom à retenir.

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Une fois la comparaison effectuée et le diagnostic en tête visiblement établis, il reprit la parole à l'attention de tout le monde.


« Avant que n'importe quelle personne dans cette pièce ne me pose cette question, y compris vous chère patiente, je vous réponds : OUI elle va bien. A mon grand regret d'ailleurs… »

« Dr.Nhilis… »


Le premier réflexe se fit clairement entendre par des expirations de soulagement, même si l'urgentiste avait tourné son attention envers son oncle d'un air profondément lassé. Le personnage visé répondant :


« Et bien quoi ? Ca fait plus d'un mois qu'on attendait ce tout nouvel appareil d'analyse médicale qui reprendrait le flambeau de nôtre IRM, et cette demoiselle m'aurait fait le plaisir et l'honneur de l'inaugurer! Dommage pour moi qu'elle ne soit plus dans le même état critique dans lequel elle était arrivée… »


Les premiers soulagements passés et l'atmosphère tendue dissipée, les regards de certaines des personnes présente, à la limite du consternant, se tournèrent vers le chef de service. Comment pouvait-il le dire comme cela, avec une telle légèreté dans ses propos ?


De son côté la Faucheuse vit immédiatement au travers de cette phrase et de son vrai but, notant en même temps que ses facultés mentales n'avaient en rien souffert de l'altercation avec l'Ursaring ; En mettant en avant son côté blasé et désolé de voir que l'état de sa patiente s'était amélioré, il attirait à la fois l'attention de la salle et dissipait le côté tendu et hypocondriaque logique qu'on la majorité des personnes dans ces moments là : celui de ne pas « croire sur parole » les médecins, même reconnus. Ce faisant, il attise légèrement l'indignation du public qui retourne ses inquiétudes sous forme de colère à son encontre, leur implantant facilement l'idée en tête que sa patiente va mieux vu que, comme il se fait passé pour un parfait salaud, ils sont doublement ravis de la nouvelle et du fait qu'il ne peut pas « assouvir ses désirs » sur son dos : Un des principes d'hypnose passif se basant sur l'instinct agressif de l'homme…


Il n'était pas chef du service d'urgence pour rien, l'expérience était aussi visible pour elle que la couleur immaculée de la pièce. Ne jamais juger un livre UNIQUEMENT par sa couverture, toujours…


« Je vais me répéter pour la forme. Mademoiselle Cynthia Luna : vous êtes sur la voie de la sortie de mon service ! On ne prend en charge ici que les personnes dans un état critique nécessitant des soins avancés et urgents, et vôtre processus de guérison ahurissant nous oblige à devoir bientôt vous éjecter de la chambre ! M'avez-vous bien comprit ? »

« Oui. »


Là c'était le toubib qui fut pris d'un mouvement de recul de tête instinctif devant la réponse parfaitement claire et concise de sa patiente. Les données de sa plaque et ses connaissances étaient parfaitement d'accord sur le fait que physiquement elle allait bien, mais une récupération des facultés mentale aussi rapide que celles de son physique malgré les sédatifs, le laissait, pour parler honnêtement, sur le cul.

D'un autre côté les têtes s'étaient tournées vers celle qui avait répondu au docteur.


« Comment ça va, tu te sens bien ? »

« Oui Florianne. »

« Cynthia, tu t'es faite lacérée le dos par un pokémon extrêmement dangereux, comment pourrais-tu aller bien après si peu de temps ? »

« Le Dr.Nhilis ne m'annoncerait pas le contraire sinon, Vistelle… »

« Je confirme, à mon grand désarrois, et celui de nôtre tout nouveau matériel d'analyse médical. »

« Mais… Mais elle doit passée d'avantage d'examens ! Qui sait si elle n'a pas d'autres séquelles résultant de cet affrontement ! »

« Madame, je vais être clair. » Que le docteur reprit d'un ton sérieux. « Je vous ais mentis sur le fait que j'aurais aimé la faire passée par le SCION, nôtre scanner si vous préférez, car elle y est déjà passée 1 heure après être arrivée. Et les résultats sont clairs : elle va bien. Incroyablement bien d'ailleurs, compte tenu des conditions qui virent ces 4 marques se posées sur vôtre dos. »


Mais…Mais pourquoi leur avoir mentis ? Pour les rassurer ? Elle venait juste de s'en rendre compte. Et son ton, il avait changé : il était passé d'une voix légèrement aigüe et faussement déçue à un ton plus grave et imposant, celui du véritable médecin-chirurgien qu'il était. Accompagné dans sa démarche par Xavier, s'enquérant de l'état de santé mental de Cynthia par une question bête mais basique.


« Comment vous sentez-vous, vous me reconnaissez ? » dit-il en agitant une petite lumière de son œil gauche à son œil droit.

« Je me sens plutôt bien, et oui je vous reconnait. »

« Veuillez citez mon nom je vous prie, simple vérification. »

« Xavier Milan, médecin Urgentiste de l'hôpital de Vestigion. » Puis en tournant la tête pour balayer la salle du regard, le posant sur chaque personne. « Florianne Serpin, Nestor, Valérie, Vistelle Floraville, Benjamin Licot, Matthew Floraville et Cynthia Céleste. »

« Ben, et moi alors ? Je compte pour du beurre ? »

« Désolée Dr. Nhilis, mais je ne connais pas vôtre prénom. » Dit-elle d'un léger sourire.

« Nom d'un mégatadmorv ! Comment ais-je pu oublier les règles aussi fondamentales que celle de la présentation, d'un médecin à son patient, et de surcroit d'un homme à une damoiselle ?! Arf, pardonnez le vieux sénile qui se tiens devant vous, il est bientôt bon pour la retraite… »

« Ou tout simplement d'un bonne nuit de sommeil après 2 jours sans dormir… Pas besoin des grandes lignes ou d'effet de style, dit juste ton prénom. »

« Très bien Xavier. Gente dames et damoiseaux, je me présente : Nhilis, Léonardo dit da Nhilis. » Dit-il d'une petite pirouette de sa main comme s'il tenait un chapeau imaginaire.
« Mais Léonard sonne mieux, n'est-ce pas ? »

« Je t'avais dit d'éviter les effets de style. »

« Ah mais ça j'peux pas ! C'est ma dope, ma dose de shit, mon tube de Dragonforce quand la caféine manque, ou que ma réserve d'acide est viiiiide… »

« LEONARD ! »

« Ok, ok, c'est bon j'arrête. Mais tu devrais faire preuve d'un peu plus de respect vis-à-vis de ton supérieur hiérarchique. »

« Pas si celui-ci se met à agir avec aussi autant de légèreté envers ses patients, alors qu'il est l'un de ceux qui possède la plus grande responsabilité dans cet établissement. De plus tu manques cruellement de sommeil, même si tu as l'habitude depuis le temps d'enchainer les nuits blanches. Dès que j'ai finit mon service, je vais voir Elise et lui demander de te forcer à rentrer te coucher. »

« RHAAA NAAAAAN ! Pitié, ne va pas voir cette méchante sorcière ! Tu me plante un poignard dans le dos sur ce coup là ! »

« Pour éviter que tu n'en plante un de travers dans quelqu'un d'autre, et tu le sais ! » Il se tourna vers les autres personnes présentes en reprenant.
« Pardon pour le speech, mais que voulez-vous : c'est ça d'avoir de la famille dans un domaine aussi « spécial » que la médecine. Et je ne suis pas aidé avec une telle personne qui, malgré son grand âge, se comporte parfois comme un gosse. »

« Je sais ce que vous voulez dire… » Dit-elle en tournant son regard vers Vistelle, qui, visiblement toujours pas remise du contre-coup de l'affaire, n'avait pas sortit son numéros de gamine, et s'était contentée d'hocher la tête.

----

« Yo mon frère, comment va la petite donzelle ? Ah, salut doc Nhilis, ça gaze ? »


Les regards se tournèrent d'un coup vers l'entrée, le pilote rasta de l'hélico étant reconnu au premier coup d'œil par la majorité du groupe, malgré le fait qu'ils ne l'aient jamais vu. Juste Cynthia et Vistelle se demandant ce que fichait un tel énergumène ici, sa panoplie n'étant pas non plus là pour arranger les choses.

Grand, vraiment grand, 2 mètre au bas mot. Il avait la tête recouverte d'une sorte de béret large aux tons Jamaïcains, qui semblait contenir sa coiffure faite exclusivement de dreadlocks au vu de la seule qui lui tombait sur l'épaule gauche. Sa peau, de couleur mat comme le cuir, affichait des tatouages de couleur blanche au motif de vague très clairement visible sur ses avant-bras, dont il avait retroussé les manches noires aux lignes oranges de son uniforme ; la seconde couleur indiquant le service auquel il appartenait : service médical aéroporté, travaillant généralement de concert avec le service urgentiste en guise de transporteurs, mais possédant aussi les compétences de médecins de premiers soins.


« Oui ça gaze. Et toi Bob Marley ? »

« Haon man, c'est dur ce coup là… Bob il est mythique, tu peux pas le comparer à un mec comme moi. »

« Désolé, j'ai pas pu résister. »

« T'as finit ton service ? De sitôt ? Et que viens-tu faire là ? »

« Après le coup dur vient le coup de poignard… Tu me fais mal mon frère. J't'avais pourtant dit qu'on irait s'fumé le calumet d'la paix après çà. Pis j'ai entendu que la donzelle allait mieux, alors chuis venu te chercher vu qu't'as finit ton service d'ici 1 minute. »

« Mais le diagnostic est tombé dans les bases de données y'a à peine 2 minutes ? »

« Mec, n'oublie pas que je suis quand même BAC + 5, major de ma promo, avec mention excellent de l'académie d'Atalanopolis ; et que chuis pas encore stone au point de ne pas savoir lire les relevés de diagnostic différentiel établis par l'IA du SCION. Surtout que j'ai quand même un accès Oméga dans les banques de données de l'hosto. »

« Et tu t'en sers pour savoir exactement où j'en suis dans mes activités ? »

« Parce qu'à l'instar du doc ici présent, t'as la fâcheuse habitude d'en foutre qu'à ta pomme quand t'es s'coué du bulbe. C'est de famille mon pote ! Et j'vais clairement pas t'laisser te morfondre après c'qui s'est passé durant l'après-midi. »


Xavier avait cessé de se défendre, son ami avait parfaitement raison sur toute la ligne. Quand aux autres personnes, à part le « Doc », Jonathan venait de captiver leur attention : Bac+5 major de promo et mention excellent de l'une des académies les plus réputées des archipels, avec une telle dégaine ? Cet hôpital possède du personnel aussi compétent qu'impressionnant. Ce qui permit aux amis de Cynthia de souffler d'avantage : elle était entre de bonnes mains, malgré les apparences. Il reprit malgré tout.


« Faut avouer que c'était pas joli-joli quand on t'as débarquée mam'zelle. De c'te balafre dans le dos ! Même les plus casse-cou des surfeurs que j'ai pu ramené des plages à l'est de Vershamps n'avaient pas d'entailles aussi énormes… Et pourtant, y'en avait qui se mangeaient des récifs gros comme des Ronflex à pleine vitesse ! M'enfin, pas mécontent d'voir que tu t'portes bien. »

« Merci Jonathan, ça me fait plaisir. D'autant plus que tu es resté jusqu'au bout malgré les conditions météo, et que tu t'es quand même déplacé malgré les disfonctionnements de ton appareil. »

« Arrête miss, tu va me faire rougir… En fait non, tu peux me passer d'la pommade sur le dos qu'j'en profite ! De toute manière : j'peux pas rougir, vu qu'chuis black ! J'en profite un max ! »


Petits éclats de rire. Mais malgré l'humour, ça n'enlevait rien à l'exploit perpétré par ce dernier : partir de plein gré en mission de sauvetage avec du matériel défaillant est passible de grave sanctions, et de se faire potentiellement virer et ficher dans les bases de données médicale des archipels. Rendant ainsi le dit médecin fiché dans l'incapacité de récupérer un travail dans le monde la médecine. C'était plus qu'un énorme risque, c'était mettre toutes ses années d'études, ses mentions, ses diplômes et son avenir, au profit du risque d'aider une personne : la définition même de l'altruisme et de l'amitié au sens moral du terme. C'est aussi rare que ça se doit d'être nommé.

Cynthia profita de l'instant pour s'enquérir de l'état des pokémon des enfants.


« Et…Shadow et Sonic… ? »


Le silence se fit de nouveau, et l'atmosphère tendue à l'extrême semblait pointée le bout de son nez. Mais c'était sans compter avec le dernier arrivant, qui n'allait vraiment pas laisser ces « bad-ondes » venir lui pourrir son trip'. Il annonça donc.


« Aussi surprenants que toi mam'zelle. Aussi féroce que des Léviathors furax, malgré leur état encore plus terrible que le tiens, notamment pour la p'tite boule de poil bleue…Sonic j'crois. Ben y z'ont encaissés la chirurgie d'urgence réparatrice comme des oufzors ; les différents coordinateurs-chirurgiens bossant avec les pokémons psychique, plantes et Leuphories de la section d'intervention ont déclarés, et je cite le rapport : « une volonté de vivre suffisamment prodigieuse pour permettre aux soins psychiques d'agir avec un taux de contre-résistance mentale quasi-nul, et un taux de fusion/régénération entre les reste de l'ancien et du nouveau foie dépassant les 92%. »

En traduit : ils sont tirés d'affaire avec plus d'éclats que lorsque j'ai eu ma promo ! Par contre là, y écrasent ferme, les docs ont mis la dose en sédatifs. Repos absolus, et ils ne sortiront pas avant un bon moment… »


Cette fois-ci ce furent les enfants qui s'effondrèrent en larme à cette nouvelle. Depuis le début ils n'avaient pas réagis ou ris à une quelconque remarque, s'étant « réveillés » en même temps que Cynthia. Le contre-coup du choc se faisait sentir, même s'ils étaient soulagés. Jonathan reprenant la parole de manière audible, mais tout de même retenue devant tout le monde.


« J'crois qu'nôtre boulot est finit, et qu'à partir de là ça dépend plus d'nous… Une objection mon frère ? »

« 20 h 23, j'ai finit mon service. On peut y aller mon gars. Juste, d'abord je dois passer voir Elise pour que Léonard daigne se réconcilier avec son édredon. »

« Pas besoin d'arriver à c'genre d'extrémités… Hey, doc Nhilis, une petite virée vers la mighty magic avec nous, ça vous branche ? »

« Toujours mieux que la première option. Ok, j'en suis ! »

« Rha Jonathan… »

« M'fait pas la gueule mec et accepte la vérité : le pouvoir de la weed apportera la paix et l'amour à cette terre. »

« Mesdames, messieurs, nous vous laissons entre vous. Normalement les visites devraient être finies, mais toute règle à une exception. » Dit-il en se tournant vers l'ex-maitresse. « Si jamais il y'a un problème : demandez Elise de la part de Xavier. Et préparez-vous d'avance à être changée de service demain dans la matinée… Sur ce, nous vous souhaitons une bonne soirée. »

Les trois médecins quittèrent la salle en saluant discrètement le groupe, se préparant à récupérer de façon méritée mais peu orthodoxe de cette dure semaine qui les avaient éprouvés… Médecin n'est clairement pas un métier de tout repos.


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« Je crois que je vous ai assez inquiétée pour le restant de l'année… Désolée. »

« Pour le restant de mes vieux jours, tu veux dire… »


L'ambiance semblait se portée à la détente, mai sil n'en était rien. Ils savaient tous que ce qui s'est passé resterait gravé dans leurs mémoires. Affronter la mort en face fait toujours cet effet, que ce soit la sienne ou celle d'un proche. Et la tension de culpabilité passive que l'on sentait dans l'air n'arrangeait en rien les choses.


« Je sais que vous avez tous quelque chose à dire, mais il se fait quand même tard. Vous feriez mieux d'aller vous reposer. Je ne vais pas bouger d'ici de toute façon. »


Un petit sourire forcé parfaitement calculé pour leur indiqué la voie à suivre, sous-entendant qu'elle aussi avait besoin de repos, les effets des sédatifs se re-faisant « visiblement » sentir. L'ex maitresse suivant dans son sens.


« Oui, je crois que c'est mieux pour tout le monde. Florianne, peux-tu permettre à la famille de Cynthia de passer la nuit chez toi ? Avec Happy, mon Togékiss, je serais de retour à Célestia avant 23 heures. »

« Tu peux aussi passer la nuit chez moi, ce n'est pas un souci : J'ai suffisamment de place pour que toute mon équipe soit à son aise. Et puis, mon canapé faisant office de lit, je vous laisserais ma chambre. Par contre, il te faudra passer la nuit à côté de moi. J'espère que ça te dérange pas ! »

« Et nous ? »

« Vous pouvez venir si vous le voulez vraiment… »


Elle avait dit ça d'un air visiblement jovial, mais les sourcils froncés leurs indiquaient l'inverse. Elle tenait à avoir de la compagnie, ça se sentait… Mais pas avec les personnes sur lesquelles elle avait passée ses nerfs de façon irraisonnée à son goût…

Ils comprirent le message sans trop de problème et sans que cela ne les dérange, car ça voulait dire qu'elle leur donnait leur soirée et qu'ils avaient leur journée pour demain. Ll'arène n'allait pas rouvrir avant un moment.


Ils quittèrent la chambre en lui souhaitant la bonne nuit. Les enfants et la vielle dame l'embrassant, tandis que les autres personnes lui serraient la main de façon amicale, lui promettant de revenir demain… Idiots, comme s'il en serait autrement.

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Une fois la salle vide, elle reporta son attention sur les données indiquant son état de santé qui défilaient sur l'holo-moniteur : rythme cardiaque, pression artérielle, ect… Tout allait visiblement bien. Elle compara les données affichées avec celle qu'elle avait en mémoire, et confirmait le diagnostic des médecins par le sien…

Puis, une fois les lumières éteintes, elle ralentit progressivement sa respiration… Se battement de cœurs se firent légèrement plus lent alors qu'elle accédait à nouveau au sommeil, de façon consciente cette fois.

Les yeux fermés, respirant lentement par le nez, expirant lentement par la bouche, les muscles détendu… Elle se retrouvait dans un état de calme total. Et finit par s'endormir.