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A la conquête de Prune de ptitchat



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» Auteur : ptitchat - Voir le profil
» Créé le 07/09/2010 à 11:46
» Dernière mise à jour le 07/09/2010 à 11:46

» Mots-clés :   Aventure   Humour

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Tentative de dressage...

- Hum… Réfléchissons… Mon frère a semblé suggérer qu'avec une méthode plus douce, j'arriverais plus vite à monter cette Prune de malheur, ce qui me permettra d'accéder plus rapidement à la gloire ! Cependant, je ne veux pas perdre mon temps avec de telles futilités, et puis quoi encore ! Non mais ! Tu t'imagines, numéro 9 ? Moi, en train de salir mes jolis ongles en caressant ce pokémon ? Je ne le fait déjà pas avec le Delcatty de ma défunte mère alors…
- Bien sur, mademoiselle Lucie, cela serait une tragédie…La domestique de Lucie baissa la tête en faisant mine d'approuver les dires de sa maitresse. Il ne faut surtout pas qu'elle la contrarie, sinon, elle se fera remplacer par une nouvelle recrue, qui deviendra la numéro 10…
 
Je m'étais mise en tête de suivre de plus près l'affaire Prune, ce qui n'est pas de tout repos pour la santé, je vous l'assure. Il faut parfois écouter attentivement des conversations à vous ternir le poil, comme celle-ci d'ailleurs ! Disons que je trouve assez sympathique cette jeune Ponyta, de plus, il me semble assez évident que mon ami, Feux Ardent, est amoureux de cette dernière. Deux raisons qui me poussent à épier derrière la porte, magnifiquement sculptée, de la chambre de Lucie…
 
- Mais oui, suis-je bête ! Pourquoi ne pas y avoir pensé plutôt ? Je vais ordonner à mon très cher et tendre Lucas de la dresser avec tendresse à ma place ! Quand ce dernier aura conquis ma Ponyta, il n'aura aucun mal à convaincre cette dernière que je suis sa maitresse et qu'elle doit m'obéir aveuglément ! Si jamais elle refuse, je n'aurais plus besoin d'elle et je me chargerais personnellement de son cas…Tu comprends, numéro 9, je ne peux pas libérer dans la nature un pokémon qui m'a résisté, cela serait très mauvais pour mon image de marque…
 
Lucie, assise en face d'un splendide miroir aux contours en or incrusté de petites pierres précieuses, souriait d'un air narquois. Pendant que la pauvre «  numéro 9 » essayait de la peigner de manière élégante et raffinée en vue de la journée shopping que cette dernière avait programmé cette après midi, Lucie s'empara d'un rouge à lèvres de femme et s'en mis, en débordant un peu sur le contour des lèvres.

- Combien de temps pour dompter la bête ? Deux semaines ? Remarquant qu'elle n'arrivait pas à mettre comme il faut son rouge à lèvre, elle s'énerva, attrapa un bout de la robe de la domestique et s'essuya la bouche avec…
- Mademoiselle, je vous en prie… Rétorqua cette dernière indignée.
- Pardon ? Tu oses répondre ? Prends garde, c'est moi qui commande ici ! Et puis, non, une semaine sera amplement suffisant à Lucas ! Il est doué, fort et intelligent, cela ne sera pas un problème pour lui. Amènes-le moi, toute suite ! ordonna-t-elle.
 
Nom d'un Skitty ! Mais c'est affreux, horrible, inhumain ! Pourquoi fait-elle cela ? Pourtant cela ne m'étonne pas d'elle, toujours aussi….enfin si…Non, calme-toi Médina, tu vas stresser et risquer de perdre tes poils ! Bon, il faudrait que je fasse quelque chose, mais quoi ? Pour le moment, tout ce que je peux faire c'est en référer à mon très cher Feux Ardent.  Je partis donc aux écuries avertir le Galopa shinny, en train de s'échauffer avec son dresseur et compagnon, Christophe.
En route je croisai le pauvre Lucas, il ne savait pas à quoi il s'attendait… Au moins, il passera une semaine sans être obligé d'utiliser des méthodes brutes, c'est déjà cha…
 
Après avoir attendu derrière la barrière du manège en bois de mes propriétaires que l'entrainement soit fini, je m'avançai vers Galopa, l'air un peu préoccupée pour lui faire part de la nouvelle. J'essaie néanmoins de paraître naturelle et peu tendue, pour ne pas inquiéter monsieur Christophe, en train de panser sa monture.
La situation semble aussi déplaire fortement à Feux Ardent, mais ce dernier, après avoir réfléchi, en vint à une conclusion pouvant un peu éclairer le sombre tableau :
«  Au moins, pendant ce laps de temps, ma douce Prune sera bien traitée, j'en suis convaincu. Tout ce qu'on doit faire, c'est éviter que Mademoiselle Lucie s'en mêle. On a donc une semaine de répit pour trouver une solution avant que cette petite mademoiselle Peste vienne porter préjudice à Prune. De plus, tant que Christophe est là, Lucie ne tentera rien de foncièrement méchant »
Il n'a pas tord, mais je ne suis cependant pas très rassurée…Surtout concernant le dernier point sur Christophe. En effet, la saison des compétitions est interrompue pour les mois prochains et   notre champion risque de partir en vacances sous peu de temps…
 
En rentrant de l'écurie, Lucas vint vers mia, s'arrêta et commença à me faire des caresses. L'air triste, il se confia à mia :
«  Médina… Je ne sais plus quoi faire avec Lucie, mais comment peut-on être si méchant ? Je dispose d'une semaine pour rassurer Prune et l'habituer aux hommes, lui prouver qu'on n'est pas méchant. Mais Lucie aimerait qu'au bout de ce délai, sa Ponyta accepte qu'on la chevauche, et pire encore, qu'elle la chevauche ! Ho, Médina, comment vais-je faire ? »
Le pauvre… Il semble complètement abattu, tout ce que Feux Ardent et mia pouvons faire, c'est parler à Prune pour lui expliquer la situation…Lui démontrer qu'elle ne doit pas craindre Lucas, cela ne sera pas dur, la gentillesse peut se lire dans ses beaux yeux. Cependant, pour Lucie, c'est une tout autre histoire…
 
Le début de semaine commença plutôt bien. Mademoiselle Harpie passait ses journées en ville à dépenser la fortune de son père avec des amies, Christophe surveillait tout comportement de cette dernière envers Prune, Lucas était sur la bonne voie avec le Ponyta, et Feux Ardent et cette dernière étaient de plus en plus intimes.
Je surveillais tout cha, d'un œil bienveillant, sans perdre de vue qu'à la fin de cette période de répit, il faudrait de toute urgence trouver une solution.
Prune était tout à fait détendue et ravie de passer du temps avec Lucas, avec qui, sans aucune difficulté elle s'était lié d'amitié. Bon, c'est vrai que la première fois qu'il a tenté de l'approcher, Feux Ardent et mia, avons du la convaincre pendant un long moment qu'elle ne risquait rien.

Je me permis donc de faire un petit tour dans le parc du château, toute seule, afin que le soleil vienne faire briller ma fourrure et me donne un bon teint. C'est là que je surpris une conversation téléphonique de monsieur Christophe. Ce dernier avait l'air décontracté et souriait. Assis au bord du petit étang où nageaient de magnifiques Poissireines et Poissoroys. Je vins m'asseoir près de lui, ce dernier me caressa derrière les oreilles, un vrai petit bonheur !

«  D'accord, je fais mes valises puis je te rejoins à l'aéroport dans peu de temps ! C'est une bonne idée de partir explorer une nouvelle région, en plus, les concours ne reprennent qu'en septembre, on aura pas mal de temps devant nous ! »
Mon bonheur partit vite en fumée ! Je me tournai complètement paniquée vers mon jeune maitre. Et Prune ? Il ne va pas la laisser comme cha toute même !
« Ne t'inquiètes pas, Médina, pour Prune, j'ai confiance en Lucas, il m'a promis qu'il ne ferait jamais plus de mal à ta petite protégée, et ce même si ma terrible petite sœur le lui ordonne. » 
Christophe semblait persuadé que la promesse de Lucas pouvait protéger Prune, mais ce n'était pas mon opinion, seulement, ce n'est pas à mia de l'empêcher de partir en vacances… Mince, mais qu'est ce qu'on va pouvoir faire ? En fin de semaine, en tout cas, il ne faudra pas compter sur Monsieur Christophe…
 
Je courus en direction du grand et luxueux boxe de Feux Ardent, juste à côté du spacieux boxe de Prune. Lucas, dans le boxe de Prune, la pansait soigneusement, l'air songeur. Prune, les yeux mi-clos semblait apprécier la séance de massage. Feux Ardent n'était pas là, ne me dite pas qu'il va partir avec Monsieur Christophe ! Malgré mia, je miaula, pas très fort, mais assez pour que Lucas entende et ce retourne vers mia :
«  Chut ma jolie Médina, ne fais pas de bruit, Prune va s'endormir je crois ! Tu sais, je m'entends à merveille avec elle, je ne supporterai pas que quelqu'un lui fasse du mal, même Lucie ! D'ailleurs, celle-ci ne vient plus voir sa ponyta, elle doit être bien occupée, ou peut être a-t-elle changé… »
Je crois que Lucas ne se rend pas compte de la situation, ni de la méchanceté de Lucie… Les moments de bonheurs qu'il passe avec Prune doivent lui monter à la tête… Ha, ces humains, il faut toujours que les Pokémons s'occupent de tout !

« Si tu cherches Feux Ardent, Christophe l'a mis au repos pour tout cet été dans le grand pré fleuri derrière la carrière, celui avec les petites barrières en bois. Il m'a donné pour ordre de le laisser là-bas. »
Et Prune ? Elle va être triste sans son Feux Ardent ! J'espère que tout cha va bien se passer, je n'aime pas la tournure que prennent les évènements, d'autant plus qu'il ne reste plus que trois jours en comptant celui-ci…
 
Je ne m'étais pas trompée, pour éviter que Prune ne panique toute seule, je restai toute la soirée avec elle dans son box à la rassurer, mais son chéri lui manquait…C'est fou quand même l'amour ! Mia, je ne peux pas me le permettre, si cela risque de me rendre triste, ma jolie fourrure risque de ne plus resplendir…En tant qu'ancienne championne mondiale de concours pokémons, cela serait désastreux…Puis, disons que je n'ai pas encore trouvé le bon ! Mais assez parlé de mia, revenons à notre pauvre ami. Je passai également la soirée à faire des allés-retours entre le box et le pré pour passer les mots de l'un et de l'autre des amants. Non, non, je ne dirais pas ce que contenait mes messages, mais soyez convaincu que ces deux là s'aiment à la folie et que Feux Ardent s'est juré lui aussi de veiller sur sa tendre Prune. Cependant, de ce que j'ai pu comprendre, il a aussi juré à son compagnon, maitre Christophe, de ne pas faire de mal à qui que ce soit, y compris cette mademoiselle Peste.
 
Le lendemain matin, quand Lucas arriva pour rendre une petite visite à sa favorite, celle-ci lui fit peur. N'ayant pas dormi de la nuit, elle avait l'air fatiguée, de plus, elle ne mangea pas son petit déjeuner, qui pourtant semblait bon. Le fait de voir son repas me donna faim, je m'éclipsai alors de l'écurie, laissant Prune avec Lucas, et partis retrouver Mademoiselle Sophie afin de me substenter. Je passai subrepticement devant la chambre de Lucie pour vérifier qu'elle ne préparait pas encore un coup fourré. Celle-ci dormait encore comme une fainéante…Mademoiselle Sophie était aux fourneaux,  en train de mijoter de délicieux plats pour tout le château, donnant des conseils, en chantant à ses cuisiniers. Elle se tourna me vit et vint me faire un câlin.

« Ma princesse, la plus belle de tout le domaine, sans aucuns doutes ! Je ne te vois plus souvent ici, ma toute mignonne ! Tu passes beaucoup de temps aux écuries, cela m'étonne de toi, ma jolie, n'as-tu pas peur que tes poils s'imprègnent de l'odeur du foin ? Mais qu'importe, l'important, c'est que tu sois heureuse et en bonne santé ! Et pour ce faire, j'ai le remède idéal pour toi ma médina ! »
Mademoiselle Sophie, je l'aime tant, que ferais-je sans elle ? A l'époque où madame était encore là, ces deux dames étaient très intimes.

« Pour ma médina divine, rien de tel qu'un bon poffin !
Tralala
C'est un gâteau délicieux, fait pour un delcatty merveilleux
Tralali
Je mets tout mon cœur à l'ouvrage, pour la plus belle des plus sages !
Tralalali, lalou
Avec de la confiture de Fraises des plus savoureuses, pour la plus gracieuse… »

En chantant, mademoiselle Sophie sortie toute une série d'ingrédients pour préparer son gâteau. J'en ai l'eau à la bouche : de belles fraises, de la farine provenant de notre moulin, des œufs tout frais, du lait meuhmeuh de ce matin avec sa crème si onctueuse, pleins de fruits plus délicieux les uns que les autres… Mon moral, en chute ces derniers temps, se vit dopé, comme par magie !
 
Je vous avouerais que j'ai passé ma journée à m'occuper de mia, et mia seule. J'avais un emploi du temps chargé : déguster mon Sacher Poffin adoré, séances de massages, de manucure, brossage des poils avec des crèmes de chez Luxuriance, pour faire briller et renforcer ma fourrure… J'en ai complètement oublié Prune ! Mais la réalité s'imposa d'elle-même…
En effet, en route vers ma chambre, je passai devant le salon. J'ai hâte de faire une bonne nuit de sommeil, après la précédente nuit que j'ai passé dans l'écurie, cha va me faire du bien. J'y vis mademoiselle Chipie, en entretien avec Lucas. Un majordome leur avait disposé sur la table basse une cargaison d'amuse-gueules très appétissants. Surement fait par mademoiselle Sophie Chérie ! Mais là n'est pas le plus important.

- Tu voulais me voir, Lucas ? Je suis là, dinons ensemble ce soir, pour fêter ma future victoire concernant  Prune. Car c'est cela que tu voulais m'annoncer, n'est ce pas ? Il ne peut en être autrement de toute façon…Lucie, vautrée sur le canapé, en habits du soir, maquillée un peu trop à mon goût, semblait ravie.
- Et bien, c'est-à-dire que, heu… Oui, je voudrais te parler de Prune, son moral, du moins, et tu peux y remédier, elle ne va pas très bien en fait... J'aimerais la mettre dans le même parc que Feux Ardent. Lucas n'est pas très à l'aise, mais il n'aime pas mentir, je le sais.
- Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi ferais-je quelque chose pour qu'elle aille mieux ? Cela me permettrait-il de mieux la dominer ? interrogea la jeune fille en se goinfrant de ses délicieux amuse-gueules.
- Franchement, je ne pense pas qu'elle soit prête à se laisser monter, même par moi, d'ailleurs, elle est fragile et encore traumatisée par ce qu'elle a subi je pense…
- L'échéance est demain Lucas, repris sèchement Lucie, en se relevant un peu de l'énorme canapé dans lequel elle trônait. Si demain, je ne peux pas faire ce que je veux d'elle, alors, c'est simple, je m'en débarrasse. Elle goba trois apéritifs à la saucisse et à la crème d'un coup.

- Mais tu ne peux pas faire ca ! C'est ton pokémon, tu ne vas pas l'abandonner tout de même ! Je m'y oppose ! Lucas se leva d'un coup, le poing serré, l'air de ne pas se laisser faire.
- Et que comptes-tu faire ? De plus, je ne l'abandonnerai pas, je m'en débarrasse, ce n'est pas pareil, rétorqua-t-elle. Je te rappelle que tu es sous mes ordres, Lucas, tu dois faire ce que je veux, quand je veux, où je veux. C'est comme ca.
- Non, je refuse ! Je suis désolé Lucie, je pensais que tu avais changé, mais en fait, tu es restée la même, toujours égoïste, cruelle, méchante ! Lucas s'emporte un peu à mon sens, mais il n'a pas tord… Bien fait, Lucie !
- Comment oses-tu ? Je pensais que tu étais de mon côté ! Tu vois, je serais même prête à sortir avec toi, mais finalement, j'ai bien fait de ne pas te le proposer, tu es trop indigne de moi. Avec un air princier, Lucie détourna la tête. Je savais que Lucie en pinçait pour Lucas, sinon, elle l'aurait déjà renvoyé depuis longtemps…
- Je démissionne puisque c'est comme ca ! Je ne veux pas participer à tout ca ! Jamais je ne ferais du mal à ma Prune ! Adieu ! Mais, je te préviens que je ne te laisserais pas faire non plus, Lucie ! Lucas partit du salon, d'un pas décidé, par la porte derrière laquelle je m'étais cachée.

En me voyant, il me dit tout bas : 
« Je vais surveiller tous les jours Prune, et si Lucie fait quoi que ce soit qui pourrait faire du mal à notre petite ponyta, alors j'interviendrai. »
Puis, il partit en direction de la porte d'entrée de la grande demeure. Je restai assise derrière la porte en réfléchissant. J'entendis la petite peste parler toute seule.
«  Sa Prune ? Mais il a rêvé, c'est la mienne ! Rien qu'à moi ! Et je vais lui prouver que je n'ai pas besoin de ses services pour arriver à monter cette Ponyta de malheur ! Sans elle, en plus, Lucas serait resté avec moi, j'en suis sure ! Saleté de Pokémon ! »
Elle jeta tous les plateaux au sol, écrasa par terre leurs contenus et déchira sa belle robe, faite à la main par de grand couturiers ! Je ne veux pas en voir plus, je poursuis mon chemin initial vers ma chambre.
 
Je ne suis pas très sure de mia, mais ce matin, il m'est arrivé d'entendre quelque chose que je n'avais jamais entendu : Lucie pleurer. Bon, si, je l'avais déjà entendue pleurer mais pour de faux, pour des caprices, pour qu'elle arrive à ses fins. Mais là, c'était différent. Elle est enfermée dans sa chambre depuis la dispute avec Lucas. Je suis passée devant sa porte comme tous les matins, et là, je l'ai entendue pleurer. Une horde de majordomes, dont numéro 9, étaient là, devant la porte fermée à clefs, ne pouvant rentrer. Mademoiselle Sophie fit aller chercher son père, qui arriva, pas encore rasé en chemise de nuit. Je m'éclipsai dans un coin de rideau, pour écouter la conversation, sans attirer l'attention.

- Lucie ? Que t'arrive-t-il ma chérie ? C'est ton père ! Répond ! Monsieur Père semblait quelque peu décontenancé, il n'a certainement pas entendu sa fille pleurer, seul mes oreilles aiguisées le peuvent. Mais tout de même, cela ne ressemble pas à sa fille de ne pas sortir pour prendre le petit déjeuner.
- Laissez-moi tranquille, et toi aussi papa ! Je n'ai pas faim, et aucunement l'envie de sortir de ma chambre, je fais ce que je veux d'abord ! Partez ! Lucie, la voix méchante cria sur son père, pourtant venu l'aider.
- Mais voyons ma chérie, tu ne vas pas rester l'estomac vide ! Tu n'es déjà pas venu manger hier soir !... Et tu n'as pas beaucoup mangé de petits fours hier soir, vu tout ce qui restait d'écrasé par terre dans le salon… Fit remarquer son père.

- M'en fiche ! C'est de ta faute tout ça daddy ! Si tu ne m'avais pas offert ce stupide Ponita, Lucas ne serait pas parti ! vociféra-t-elle par la porte.
- Tu veux que je le recherche et qu'il revienne ? Je peux laisser Prune à quelqu'un d'autre si tu veux, des gens pourraient être intéressés pour bien s'en occuper ! proposa le cher dady, décontenancé.
- Nan ! Laisse ce pokémon là où il est, tout seul dans son boxe, qu'il souffre ! Si j'apprends que quelqu'un est allé le voir, je fais une bêtise ! Puis, je ne veux plus revoir Lucas ! Laissez-moi, tu entends Dady ? Laisses-moi tranquille !
- Bon, bon, très bien, ne fait rien qui puisse te mettre en danger ma chérie surtout ! Vous avez entendus vous autre ? Personne dans l'écurie de Prune, sinon, je vous renvoie ! Mademoiselle Sophie, auriez-vous la bonté de préparer un bon petit plat à ma tendre petite fille, vous le poserez à côté de la porte, au cas où…
- Bien sur, je ne vais pas la laisser mourir de faim, monsieur ! Sophie, même avec Lucie, a toujours été très gentille, c'est une vrai perle !
 
Toute la journée, je fis des va et vient entre la porte de Lucie, toujours fermée, et l'écurie, où Prune avait le ventre qui gargouillait et son moral au plus bas, son Feux Ardent lui manquait terriblement. Puis elle ne comprenait pourquoi Lucas l'avait abandonné. Je lui expliquai tout, histoire de ne pas trop la paniquer, je lui rappela que Lucas veillait sur elle en secret. J'espère juste qu'il aidera Prune avant que celle-ci ne meurt de faim…Je décidai de faire un tour dans les environs, histoire de voir si je ne le trouvais pas pour l'avertir du danger que courrait Prune.

Je le trouvai derrière le mur définissant les limites du château, non loin de l'écurie, agrippé dans un arbre, des jumelles à la main. En me voyant, ce dernier descendit me dire bonjour.
«  Bonjours ma médina ! Ne t'inquiète pas, je ne vais pas laisser faire Lucie, dès ce soir, si rien n'a changé, je pars avec elle loin d'ici ! Tant pis si je me fais traiter de voleur ! »
Voila qui est rassurant, mais cha ne semble pas une solution tenable et appropriée, en effet, si elle est amoureuse de Feux Ardent, elle ne voudra pas partir aussi facilement… Pourvu que Lucie change d'avis !
« Aller ma toute belle, c'est gentil d'être venu me voir, mais il ne faut pas qu'on nous voit ensemble, cela pourrait attirer des soupçons… On se verra sûrement ce soir ! »
Sur ce, il remonta se nicher sur son poste d'observation, puis je me redirigeai vers la demeure, histoire de voir si il y avait du nouveau. En tout cas, la journée avance, et Prune est toujours toute seule, sans eau ni nourriture, sans Feux Ardent, dans son boxe…
Je décidai d'aller rassurer mon ami Galopa Shinny, lui aussi inquiet, ne pouvant rien tenter.
 
Le soleil éclaire d'une couleur orangée les arbres, la prairie. Les oiseaux nocturnes commencent à sortir de leurs sommeil, les altarias rentrent aux nids, les wattouats se regroupent pour la nuit. Il est tard, je me rends à l'écurie, l'air triste, tant pis si j'abime ma fourrure, si elle ne brille plus, si elle ne sent plus le parfum « brise argenté » de chez Myusaky. Je pense que cette fois-ci, on a plus le choix, il va falloir aider Lucas à faire évader Prune. C'est alors qu'à ma grande surprise, Mademoiselle peste apparait dans le chemin menant à la porte de l'écurie. Elle a quand même pris la peine de se faire belle, mais ses yeux sont gonflés. Je parie que c'est à cause de Lucas ! Mais que vient-elle faire ici ? Mince, il ne faut pas qu'elle me remarque, sinon, je vais passer un sale quart d'heure. Je sais ! Je vais me cacher en haut du boxe de Prune, sur les poutres ! Comme cha, en cas de problèmes, je pourrais sauter sur cette Lucie de malheur !
 
En me cachant, je remarque alors Lucas, lui aussi caché, derrière une botte de foin. Il a du entendre aussi Lucie arriver… Il est rigolo, habillé tout en noir, de la suie sur le visage pour ne pas qu'on le reconnaisse, mais il a toujours autant les cheveux en bataille !
 
Lucie ouvra la porte, se dirigea vers le box de Prune, puis s'arrêta à environ un mettre de la porte. Prune, debout au fond du boxe, incapable de faire quoi que ce soit, même lancer une petite attaque de rien du tout, attendait, comme si le ciel allait lui tomber sur la tête.
«  Pff…je ne vais rien te faire, je n'ai pas amené ma cravache ! Détends-toi, je suis simplement venue voir à quoi ressemble la préférée de Lucas. Vu qu'il te préfère à moi, tu dois bien avoir un secret, non ? En tout cas, tu n'es pas très belle comme ca, tu as les yeux tout fatigués et puis tu as l'air triste, c'est moche ! Remarques, moi c'est pareil, mais bien sur, je suis toujours plus belle que toi quand même. »
Lucie s'assit sur la botte de foin où était caché Lucas, je croise mes griffes en espérant qu'il ne se fasse pas prendre, mia !!

« En fait, on a un petit point en commun, mais, attention, petit j'ai dit ! N'oublie pas que je suis le maitre et toi le pokémon ! Toi aussi quelqu'un te manques, ton Feux Ardent de malheur, et moi, ben, c'est mon palefrenier maudit, Lucas. En tout cas, faut qu'on fasse quelque chose, ma vieille, parce que là, notre fierté et notre beauté en prennent un méchant coup ! Et, mais attends voir, j'ai une brillante idée ! »
Ouhla, mais que va-t-elle nous inventer encore cette chipie ? En tout cas, elle s'est levée d'un coup, a attrapé un licol et une longe et s'est avancée vers la porte de Prune. Elle l'ouvre, je suis prête à bondir toute griffe dehors, tout comme Lucas, qui est prêt à intervenir, tout empaillé qu'il est.

« Si je te mets dans le parc de ton prince charmant, Lucas seras surement content, toi aussi, et peut-être qu'il reviendra ? Et si il revient, je serais contente, et mes yeux ne seront plus gonflés et ainsi je redeviendrais la plus belle ! Je suis géniale ! »
Lucie s'approcha de Ponita, inquiète, ne sachant quoi faire. Prune aperçu alors son Lucas, caché derrière le foin, lui faisant signe de se taire et de se laisser faire.
Prune ne bougea pas quand Lucie lui mit maladroitement son licol et la tira violemment avec la longe en dehors du paddock. Les deux ne semblaient pas rassurées, je dirais même que je crois que Lucie a en fait peur de Prune ! En tout cas, Prune semble avoir compris qu'elle se rend dans le pré de son aimé et poussa un hennissement de joie. Bon, on a frôlé la catastrophe là…Je me laisse tomber à terre et vint m'effondrer dans les bras de Lucas qui semble un peu perdu… Toute cette émotion, ce n'est pas très bon pour mia tout de même !