Le comte de Dolfus
Evoli recula sous la surprise. Une branchette craqua sous son pied. Le Salamèche se rapprochait. Le dragon avait une petite tête qui ne donnait pas du tout l'impression d'un monstre.
-P't'être qu'il n'est pas si méchant, suggéra Pichu.
-Laisse tomber, répliqua sèchement Evoli, c'est un leurre. On se tire.
-Discrètement ? Ou en hurlant ?
-Comme tu fuis !
Les deux amis s'enfuirent (tous les deux fuient en hurlant), mais Evoli s'emmêla les pattes dans une racine et tomba. Lorsqu'il se retourna, il vit- l'affreuse- la tête du Salamèche, tout près.
Après une course effrénée, Pichu s'arrêta.
-Ev... Evol... Evoli ? Où... Où es-tu ? Il à dû se faire prendre ! Vite, j'y retourne !
Pendant ce temps, la respiration du pokémon s'était arrêtée, son cœur frôlant la crise cardiaque. Puis il sourit. D'un grand sourire niais. Il éclata de rire. Tordu, secoué, éclaté... de rire. Puis il regarda Salamèche dans les yeux. Et il tomba sur le dos.
-Il a forcé sur la bière, lui !
Pichu fonçait droit devant lui, évitant lianes et ronces. Il était maintenant près du camp. Mais tout proche. Quelqu'un courait. Pichu se tourna. Qui était-il ?
-Bom. AH !
Le Salamèche avait ramené Evoli près du feu. Celui-ci se réveilla rapidement.
-Hein ? Où suis-je ? demanda-t-il.
-Salut ! répondit le Salamèche.
-Ah ! Salut ! prononça Evoli. Puis, ce fut l'illumination. Un salamèche ! Maman ! Vas-y ! Mange-moi si tu veux ! Ouhouhouh !
-Mais qu'est ce qu'il te prend ? Calme-toi !
-Tu ne vas pas me manger ?
-Ben non.
-Fuuuuuu !
-Bon, je vais chercher du bois. Attends-moi.
Salamèche partit plus loin pour trouver du gros bois et découvrit Pichu, allongé.
-Y'a une fête à côté ou quoi ?
Ils parlèrent toute la nuit, d'eux, de leurs aventures. Ils apprirent que Salamèche avait été abandonné à l'âge de six ans. Il vivait dans ses bois depuis longtemps. Après qu'Evoli et Pichu eurent finirent leurs récit, Salamèche décida de les accompagner. Puis ils s'endormirent au lever du jour. Vers midi, ils finirent le gigot et partirent traverser la forêt. Après un long et exténuant après-midi, ils arrivèrent au bout des bois. Bizarrement, le bois s'arrêtait à une sorte de limite, tracée à la règle. Pas une feuille, une épine ne dépassait.
Les deux amis contemplaient cela mais se retournèrent pour voir une chose plus surprenante encore.
-Le château de Breteuil.
Une énorme bâtisse, neuve, avec mille fenêtres et cinq cents mètres de haut. Une porte immense s'ouvrit. Les trois nouveaux compères entrèrent.
-Ça ne m'inspire pas confiance, avoua Evoli. C'est noir, lugubre et effrayant.
-C'est normal, répondit une voix inconnnue.
Evoli se tut. Une personne apparue. C'était un majordome. Un Drattak qui était grand, grand, grand pour nos petits pokémon.
-Ah bon, questionna Evoli. Et pourquoi donc ?
-Eh bien, commença le majordome, il y a maintenant trois ans de cela, un vieil Evoli... Comme toi en fait. Bref, il arriva une nuit d'orage. Le roi le garda pour la nuit, pris de pitié. Le lendemain, l'Evoli apprit qu'il était en fait arrivé à destination. Il demanda au vieux roi s'il avait ici un autre Evoli, de quinze ans et un jour, arriver le même jour que lui. Le roi lui répondit qu'effectivement, il avait abrité un Evoli. L'autre répondit qu'il le voulait, mais le roi ne se laissa pas faire. Une guerre éclata. L'evoli contre une armée entière. Je suis le seul survivant. L'Evoli gagna. Venez, je vais vous montrer quelque chose.
Tout en racontant, ils montèrent un escalier.
Quand ils furent au premier, Salamèche et Pichu avait la larme à l'œil. Evoli se mit sur la pointe des pieds. Drattak aussi ! C'était carrément inquiétant !
-Ben ? Pourquoi vous pleurez ?
-Ça pue tellement qu'on en pleure. Tu ne sens rien ?
Evoli renifla. Non, il ne sentait rien. D'un coup, Pichu s'écroula à coté de lui. Puis, Salamèche et enfin Drattak. Quand celui-ci toucha terre, le sol trembla et du plâtre tomba. Quelqu'un râla.
-On ne peut plus faire un pas sans se recevoir du plâtre à la tête ! J'ai trop délabré le château. On s'en va dès qu'on arrive. Je risque de manquer l'Evoli.
Evoli commençait à secouer les endormis, mais sans résultat. Un craquement. Quelqu'un venait. Evoli se retourna. Un autre Evoli. Il était capé et avait une sorte de bandeau aux yeux.
-Ha. Te voilà.
-Qui êtes-vous ?
L'interrogé releva sa cape et la jeta par-dessus ses épaules.
-Comte Dolfus de Caprator.
-Ouah, feignit Evoli en regardant son ongle, et moi je suis le roi de Sinnoh, de Jotho, de Kanto et tant que j'y suis, d'Hoenn.
-Je ne rigole pas, s'énerva le comte, tu ne sais pas pourquoi tes amis dorment, hein ? C'est grâce à ce produit de ma création, l'endevoli. Il endort tout les pokémons, sauf les Evolis.
-Super le nom de votre machin... dit Evoli, toujours regardant son ongle.
-Et ça ne me concerne pas, continua le comte, vu que je suis un Evoli.
Cette fois, Evoli se rongea l'ongle. Un Evoli ? Celui de l'histoire peut-être ? Il se tourna vers. Un sourire venait de naître sur les lèvres de l'étrange pokémon.
-Et je suis venu t'enlever.
-Ça, ça m'étonnerait.
-Et pourquoi petit insolent ? s'énerva le comte.
-Parce que je suis plus agile que vous !
-On va voir !
Celui-ci lança un violent mach punch qui toucha Evoli de plein, fouet à la joue. Ce dernier se releva, furax. Mais le comte lança un superbe Onde de choc accompagné d'un lance-flamme à la perfection. Cette fois, Evoli évita et répliqua avec une... Charge ?
Oui, une charge. La seule attaque qu'il connaissait. Mais cette attaque fut évitée avec l'aisance d'un félin. Evoli était fatigué. Enfin il remarqua le mur Est qui secouais anormalement à chaque secousse.
-C'est ma dernière chance, pensa-t-il.
Il se colla au mur pendant que le comte préparait une terrible aurasphère.
Il la lança enfin, après un temps qui parut interminable à Evoli. Celui-ci plongea sur le côté. L'aurasphère percuta le mur avec une puissance infini. Mais celui-ci ne s'écroula pas. Le plan d'Evoli échoua.
Evoli se mit donc à courir partout, en lançant des charges pour accélérer. Il se dirigeait vers le mur droit et lança une charge afin d'échapper au comte, qui préparais un ultralaser. Evoli se retourna voir un peu ce qui l'attendait. Il se cogna au mur.
Cette fois, il s'écroula. Le mur, je veux dire. Evoli allait se recevoir une tonne de brique sur la tête. Mais une attaque le propulsa. Un ultralaser. Evoli put donc être propulser au dehors de manière à éviter les briques tombantes. Le comte eu moins de chance. Après trois ou quatre briques, il s'évanouit.
En plein vol, son principal problème était : Comment éviter de s'écraser au sol comme une vieille crêpe. Il saisit tout ce qu'il pouvait saisir. D'un coup, il vit un fil élastique passer à proximité. Il saisit à temps. L'attaque s'arrêtait, le moment de tomber venait.