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La Faucheuse. de T-Tylon



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» Auteur : T-Tylon - Voir le profil
» Créé le 21/08/2010 à 20:22
» Dernière mise à jour le 08/07/2011 à 14:22

» Mots-clés :   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense   Terreur

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Garde Noire.
Sinnoh. Floraville. Aux confins des profondeurs du chemin rocheux.

Holo-salle d'entrainement. Simulation numéros 643. Catégorie : technique de combat à l'arme blanche contre pokémon de type combat, et riposte à mains nue en cas d'abandon de l'arme.

Mercredi 7 Avril 2010. 11 heures 27 minutes.



Un pas arrière gauche, puis un pas arrière droit. Elle venait ainsi d'esquiver sans effort deux mach punch lancés par l'holo-Tygnon généré par l'holo-salle, avant d'effectuer un quart de tour dans le sens des aiguilles d'une montre pour de faire croire à son cyber adversaire que son dernier pas arrière était mal calculé.

Le Tygnon saisit l'occasion. Il prit appui sur sa jambe gauche, faignant de foncer dans le vide, avant de s'arrêter au point culminant de son élan en mettant toute sa force dans son pied gauche, afin que son poing puisse décocher un énième mach punch soudainement à 45 degré en direction du flanc de son adversaire. L'idée était claire : viser les reins et elle tombera.

Malheureusement pour lui il venait de tomber dans un piège. Son anonyme adversaire, feignant de tomber à la renverse grâce à sa dernière manœuvre, prit soudain appui à son tour sur sa jambe droite en y concentrant la majorité de sa force à faire une rotation à plus de 180 degré, tout en se baissant pour à la fois éviter le coup et pour gagner plus facilement de la vitesse ; sa jambe droite suivant le mouvement du corps comme le ruban d'une gymnaste en pleine présentation.

A une vitesse impressionnante pour une humaine, elle fit planter son pied droit dans le sol une fois que celui-ci se trouvait là où elle le désirait. Elle était désormais dos à son adversaire, mais l'action n'était pas finie. La vitesse et la force de la rotation passèrent immédiatement à la jambe droite, tandis qu'elle faisait passer sa propre force musculaire dans son pied droit afin de redémarrer la rotation à toute vitesse ; la faisant se déplacer comme une tornade dans le dos du combattant de poing.

Celui-ci n'eu pas le temps de réagir. Etant tombé dans le piège, il perdit légèrement l'équilibre pour avoir frappé dans le vide. Lui faisant perdre les secondes vitales pour reprendre sa garde. Mais son adversaire ne lui en avait pas laissée le temps.

Avec calme et dextérité, une fois arrivée dans son dos tout en étant restée proche du sol, elle décocha un formidable coup de poing gauche dans le flanc gauche du pokémon combat ; la force centrifuge accumulée jusque là se déversant avec la puissance d'un canon dans son corps. Ses genoux lâchèrent tandis qu'il ramenait son poing droit par réflexe sur son flanc gauche pour soulager la douleur… Enfin, ce qu'il tenta de faire.

Elle ne lui laissa aucune chance, aucun répit, même pas l'ombre d'un espoir mathématique dans son programme informatique. Son poing gauche sortait du flanc de son adversaire, alors qu'en même temps sa main droite se ramenait au niveau du coup du Tygnon. Elle lui prit donc sa tête dans un puissant étau de ses deux bras et, d'un geste sec, lui brisa la nuque.

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«Dommage corporel : mortel. Décès de l'holo Tygnon confirmé. Fin de simulation.»


Elle lâcha son étreinte mortelle sur la fausse créature, qui grésilla pour laisser place à une sorte d'androïde à forme vaguement humanoïde : Le mannequin de simulation. Un support tangible et solide synchronisé avec l'holo-salle pour obtenir la forme et la consistance de la constitution de n'importe quel être vivant du moment qu'il en a les données. Le compagnon d'entrainement idéal.

Son échange de coups avec lui dura presque dix minutes : cinq pour le combat à l'arme blanche avec un couteau de combat, et l'autre moitié à mains nue selon le programme établis par la simulation.

Cependant, la cyber-voix reprit :



«Les funérailles de Mr. Curtis sont prévues pour douze heures pile au cimetière de Floraville. Les calculs indiquent qu'Il faudra environs trois minutes pour vous laver, dix minutes pour vous préparer solennellement pour l'occasion, quinze minutes pour vous y rendre en voiture et environs deux minutes pour prendre le chemin piéton menant à la colline de fleur surplombant le cimetière. Ce qui laisse une marge de trois minutes pour entreprendre une autre simulation.»


Elle nota le rapport de son IA en buvant une gorgée d'eau pour l'hydratation. Elle n'avait pas suée durant ces dix minutes d'échange physique avec l'hologramme, ayant depuis longtemps acquise les principes de respiration et de contrôle de soi au travers de l'effort physique : chacun de ses gestes était calculé et méthodiquement placé. Chaque muscle, tendon et fibre de son être répondait à la moindre de ses pensées, se contractaient et décontractaient au bon moment. Elle ne faisait aucun geste inutile, utilisaient l'oxygène de sa respiration avec parcimonie, et se servait de tout ce qu'il l'entourait à son avantage : la force centrifuge, l'énergie cinétique, la propre force de son adversaire, sa constitution physique et même mentale pour une bataille psychologique et physique éprouvante pour ceux qui n'y serait pas préparé à les déconcentrer en pleine action, etc…

Elle avait une tenue de tous les jours pour cet entrainement : un jean, un tee-shirt bleu, des baskets blanches à lacets et un survêtement gris avec une capuche à corde… Typiquement pas la tenue d'un expert en combat, le jean à lui seul ne pouvant que ralentir et gêner les mouvements en combat. Seulement comme il y avait plus d'un million de chance d'affronter des gens dans la rue avec une telle tenue qu'avec une tenue de judoka ; aussi, si une 3é dan de karaté devait affronter son équivalent en tenue de combat alors que lui-même porte la même tenue que la jeune fille, il se ferait rétamer. Autant donc s'entrainer et s'habituer à des contraintes de tous les jours de façon logique, que de se faciliter la tâche avec un kimono et de perdre une partie de ses moyens lorsque la situation le demandera.

De plus les experts de combats peuvent se repérer à leurs vêtements : ils choisissent généralement des pantalons et haut-le-corps légers qui leurs laissent une bonne liberté de mouvement. On se méfiera donc moins d'une donzelle dont le jean lui moule les jambes, que d'un mec musclé en short et tee-shirt comme le champion de combat Bastien du village Myokara à Hoenn.

Dans ce cas quel est l'avantage ? Vu que les experts combats sont généralement toujours en condition pour se battre à fond ? Justement parce que le terme est «généralement». S'il y a un «généralement» il y a aussi un «spécialement», comme une soirée mondaine ou un mariage qui les obligerait à changer d'habit pour une tenue plus contraignante…Ne jamais laisser passer la moindre occasion et se préparer à toute possibilité. Il n'y a pas de secret autres que celui-là.

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Elle prit donc deux minutes à reprendre sa respiration, inspirant et expirant d'une façon calme et méthodique, et détendant ses muscles chauffés à la perfection par l'entrainement. Sans bouger d'un cil, elle déclara dans la salle :


«Activation du programme d'entrainement «Panzerkunst» au sabre long face à un pokémon doté de plusieurs membre.»

«L'horaire calculé indique que vous n'avez qu'une minute pour entamer une simulation de combat. Désirez-vous quand même continuer ?»

«Oui.»

«Initialisation de la simulation numéros 644. Technique «Panzerkunst». Accessoire : sabre long. Adversaire Pokémon désigné : Mackogneur.»


L'androïde grésilla de nouveau, comme si des centaines de milliers de petites lucioles s'agglutinaient et s'illuminaient sur son corps dans un ballet frénétique, avant qu'il ne commence à doubler de volume et que deux autres bras ne lui sortent des flancs.

Le tout nouveau Mackogneur frappa de ses quatre poings entre eux par paires pour exprimer qu'il était prêt. L'algorithme de comportement intégré aux simulations rendait l'adversaire plus vrai que nature.

De son côté, la Faucheuse prît une sorte de manche en métal dénué de garde mais bandé par une sorte de tissu, et dont aucune lame, même petite, ne ressortait par l'extrémité.

Puis elle serra légèrement le manche et fit ainsi sortir une sorte de champ de force transparent à la forme d'une lame. Ce dernier se remplit ensuite d'une sorte de substance liquide grisâtre comblant le moindre millimètre carré d'espace donné par le champ avant de se solidifier très rapidement, rendant ainsi sa véritable forme à sa lame. Pour ensuite se désactiver comme s'il avait s'agit d'un moule.

Elle raffermit sa prise sur sa toute nouvelle lame avant de se mettre en position. Une position des plus orthodoxes, même selon les standards de ce mot.

Elle tenait sa lame par la main droite mais la faisait passée par dessus son épaule gauche, faisant pointer le bout de sa lame en direction de son adversaire, le côté tranchant en direction du plafond et le côté qui ne coupe pas en direction du sol, parfaitement parallèle par rapport à ces deux repères. Sa jambe gauche était légèrement en avant, la pointe de son pied gauche en direction de son adversaire, et sa jambe droite en léger retrait, le pied droit parallèle à son adversaire. Tandis que son bras gauche tenait son bras droit en faisant office de «rail» pour le côté non tranchant de sa lame.

C'était une pose visiblement très agressive. Le programme du pokémon l'analysa et en déduisit que si elle fléchissait la jambe gauche et inclinait son corps en avant, faisant ainsi poindre le bout de sa lame vers le sol, elle prendrait une formidable accélération qui empalerait le pokémon en un instant.

La cyber voix reprit :


«Vous avez 40 seconde. Êtes-vous prête ?»

«Oui.»


La réponse était formulée comme un ordre simple et le duel débuta.

Le Mackogneur ne laissa pas le temps à la faucheuse de commencer à accélérer avec sa pose qu'il se rua sur elle, les deux poings supérieurs et le gauche inférieur prêt à lui faire mordre la poussière, l'inférieur droit prêt à délivrer un Dynamopoing dans son angle mort si elle venait à esquiver ses trois poings…

…Il était déjà perdu.

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La Faucheuse prit effectivement appui sur sa jambe gauche, mais pour faire une formidable rotation sur elle-même. Son premier tour lui faisant prendre une très bonne vitesse tandis que le Mackogneur se ruait sur elle, décochant ses trois poings en répartissant l'espace entre eux de façon à augmenter drastiquement ses chances de toucher : le poing du droit haut visait le centre, le gauche haut visait la tête et le gauche bas visait le bas du corps. Elle n'avait aucune chance.

Lorsqu'elle était arrivé au point culminant de sa rotation, elle était debout de dos au Mackogneur. Mais c'est à cet instant précis qu'elle se baissa rapidement, presque au point de pouvoir lécher le sol, évitant ainsi superbement les trois poings tandis qu'elle relâchait la contrainte qu'elle exerçait sur les tendons de ses bras, faisant opérer à son sabre un puissant et très rapide demi-tour circulaire qui trancha net les trois bras de l'imposante créature, qui poussa un cri de douleur virtuellement réaliste.

Elle poussait ses muscles au maximum de leurs capacités pour freiner la vitesse de la rotation qu'elle avait enclenchée, son pied droit faisant office de frein à main alors qu'elle montrait encore une fois son dos à son adversaire.

Le Mackogneur saisit l'occasion en relâchant son Dynamopoing qu'il gardait en réserve. Le puissant dernier bras du pokémon combat décocha son attaque vengeresse en direction de la colonne vertébrale de sa colonne vertébrale… Mais avant que son bras n'arrive à s'étendre de tout son long, que son coude ne lui donne la force nécessaire à cette entreprise, il sentit une petite résistance sur le creux de son poing, sous la forme du plat de la garde de la lame de la faucheuse…C'est à cet instant que l'ordinateur calcula pour déduire qu'elle avait gagnée.

Si elle avait freinée sa rotation, ce n'était pas parce qu'elle pensait avoir gagnée ou qu'elle avait fait une erreur, mais parce qu'elle attendait cet ultime poing depuis le début.

Toute la force centrifuge accumulée lors du coup de sabre circulaire est passée dans le bras droit, plus précisément dans son poing droit. Au final, son freinage brutal fit tout de même continuer la course circulaire de son bras droit et de son sabre, même si elle avait ralentie considérablement le tout. Le résultat fut que son poing droit et la garde de son sabre se dirigeaient vers le Mackogneur, plus précisément vers son poing droit inférieur. Le plat de la garde s'enfonça dans l'espace entre l'index et le majeur du Mackogneur, juste avant qu'il ne prenne l'accélération suffisante pour décocher son tir.


La rotation de la faucheuse s'arrêta brutalement lorsque le plat de son sabre frappa le poing du pokémon, la violence du coup lui fit dévier la direction dans laquelle son poing allait, mais de toute façon son poing était lancé par sa force et guider par l'angle dans lequel est arrivé l'attaque, il ne pouvait plus rien faire à part être spectateur de sa défaite.

Dans un vain espoir de résistance, il rassembla les trois moignons restant en croix, qui lui servait de bras il y'avait encore quelques seconde, afin d'encaisser le coup.

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[Certaines écoles de combat proposent de s'entrainer face à des mannequins en bois à l'image d'un homme, et certains tournent sur eux même. Quand un novice frappe dans le plat de la cible d'un mannequin, ce dernier tourne sur lui-même grâce à l'énergie du coup. Et comme il est généralement équipé de deux bras, la deuxième cible lui arrive par derrière la tête, le sonnant avec sa propre force.

C'est l'une des bases du contre et du Panzerkunst [*].]

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Le coup de poing redonna tout son élan à la jeune humaine, se mettant à tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Elle ramena vers elle son sabre dans un demi-tour en estoc, comme si on faisait tourner la croix-gammée sur elle-même. Sa jambe gauche servant de stabilisateur et de pilier, elle y concentra toute ses forces en un instant pour canaliser la puissance du coup comme elle le voulait. Et en une demi-seconde après l'action, à une vitesse et une force ahurissante, elle releva la pointe de sa lame en direction de la tête du pokémon protégée par ses trois bras…

La pointe pénétra la chair comme un couteau dans du beurre mou, et alla finir sa course inexorable dans le cerveau de l'hologramme. L'empalant et le tuant sur le coup.

Tout çà en moins de dix secondes.



«Dommage interne critique. Cervelet touché. Décès du Mackogneur confirmé. Fin de la simulation 644. Il vous reste 16 secondes sur l'horaire. Voulez-vous relancer une simulation ?»

«Non. Fermeture du programme et désactivation de l'holo-salle.»

«Ordre confirmé. Désactivation de l'holo-salle dès vôtre départ.»


Elle finit d'éponger les quelques rare gouttes de sueurs qui finirent par perler de son front. Maintenant elle avait une bonne raison pour se doucher après cet effort, cela lui permettant en même temps de refroidir ses muscles.

Elle se dirigea donc vers la sortie menant à sa maison, tandis que son antre retournait au silence…


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Mercredi 7 Avril 2010. 12 heures 00 minutes.

Cimetière de Floraville.



Seul le son du vent faisant chanter les fleurs de sa fine brise venait briser le silence de mort qui régnait en ces lieux. Les dizaines de personnes présentes ne souhaitant pas, ne serait-ce par inadvertance, manquer de respect à celui dont le nom était synonyme de vie sur tout l'archipel… Et dont il fallait aujourd'hui en faire le deuil. Quelques personnalités plus ou moins importantes furent tout de même conviées à cette cérémonie funéraire, afin de rendre un dernier hommage à celui qu'il leur à tant donné :

Tanguy et Mr. Caspar Chapelain, le champion et le maire de Rivamar ; étant là pour rendre hommage à celui qui donna sa véritable forme à la ville solaire. Mr Drayfus, PDG et inventeur de la firme des pokémontres ; dont il dit que le bâtiment fut construit selon les plans d'Olivier alors qu'il n'était même pas encore totalement connu. Il lui avait fait ces tracés gratuitement à condition qu'il lui garde une pokémontre quand il en sortirait, car il avait foi en son projet. Le Maire de Féli-cité pour le bâtiment du GTS, d'Unionpolis et de Charbourg pour la route Couronnée, des amis proches de ce dernier, ses employés de son bureau qu'il traitait comme des amis plutôt que des employés…

Et évidemment le Maire de Floraville : Christophe Curtis et sa famille, ainsi que les familles des amis proches…

…Et la maitresse des baies.


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Il était la demie quand le prêtre eut finit son serment, laissant place au Maire de Floraville qui tint à faire son discours en temps que frère de la défunte personne plutôt qu'en politicien…

On le vit hésiter à monter sur le promontoire surplombant le cercueil de son défunt frère, prenant le temps de respirer profondément alors que sa femme tentait de le réconforter en le serrant légèrement contre elle, lui murmurant une phrase inaudible pour l'assistance… Presque toute l'assistance.

Il finit par atteindre le promontoire et commença ce qui s'avérerait être le seul discours au monde qu'il n'aurait jamais voulu faire…


«Je…Je vous remercie tous d'être venus ici aujourd'hui pour rendre un dernier hommage à…L'homme qui fut un des plus grand génie de l'architecture mondiale…Et aussi un merveilleux frère… Je suis désolé…»


Il termina sa phrase sur un sanglot, ne pouvant tout simplement pas retenir l'émotion qui lui serrait le cœur de devoir être celui qui devra en même temps signer la confirmation de décès, lorsqu'il l'apprit il y'a une semaine aux informations.

Sa femme tenta de l'emmener à distance. Personne n'aurait eut l'ombre de la pensée de jeter la pierre à celui qui culminait à la fois le statut de frère de la victime et Maire de la ville dans laquelle il allait reposer, s'il décidait d'en rester là. Mais il reprit une allure fière et droite via une grande inspiration, rassemblant toute l'arrogance et l'orgueil mal placée de son caractère naturel afin de mener jusqu'au bout son devoir.


«Messieurs, Mesdames, Mesdemoiselles. C'est avec une immense tristesse sublimée par mon arrogance de machiste et mon statut de politicien que je vais rendre hommage à Olivier Curtis : Le meilleur frère qu'un homme ne puisse jamais connaitre.»


Tous l'écoutaient. Car là où un politicien «normal» ne se serait jamais lancé dans un discours dans lequel il pourrait paraitre ridicule en laissant voir ses défauts, il les mettait clairement en avant. Sachant que si son frère voyait cela il se taperait un bon fou rire, mais il serait fier de lui.


«Plus qu'un frère pour moi, il fut aussi un excellent amis pour tous ceux qui le connaissaient…Et même ceux qu'ils ne connaissaient pas… Du moment qu'ils avaient de la gnôle et un bon cigare !»


Quelques petits rires discrets montrèrent l'approbation de la majorité des personnes présentes, s'efforçant pour soutenir le maire, sachant que lui laisser un blanc d'une minute serait vraiment horrible au niveau psychologique.


«La première fois qu'Olivier et moi nous sommes battus remonte à nos 10 ans…»


=Séquence flash-back. Totalement prévue. Un enterrement sans cela aurait été étonnant. Je savais pertinemment que plus de la moitié des personnes ici présente n'en auraient rien eu à foutre dans une conversation avec Curtis, si celui-ci était encore vivant… Mais mort ils n'avaient plus aucune occasion de connaitre vraiment cet homme exceptionnel. Alors ils écoutèrent les anecdotes de la seule personne la plus à même de lui rendre son véritable hommage.=


«…De mon côté j'étais bon en science de la vie et de la terre, et lui en mathématique. Du coup, même si on se supportait pas sur le fait que je trouvais tout ce qui se rapportait aux machines et à la technologie comme horrible et digne d'être mis à la casse, et que lui trouve de son côté que passer sa journée dans le terreau et le fumier pour perdre 20 années de sa vie à voir pousser une fleur c'est du gâchis ; On était obligé de se fournir nos devoirs respectifs et de tenter d'expliquer à l'autre comment comprendre le domaine de prédilection de chacun afin ne pas redoubler !»


L'ambiance commençait vraiment à se détendre, ce qui est un exploit en soi. Il fallait reconnaitre que faire redonner le sourire à tout le monde durant un enterrement…Christophe était un orateur né. Surtout pour une fois que sa fierté et son arrogance, si mal placées d'habitude, trouvèrent enfin une véritable utilité.


«Je vous emme…Ennuie probablement avec ses histoires-» Il s'était arrêté voyant que son fils et ses amis était là, et reprit :
«Mais si je sais une chose à propos de mon frère : c'est qu'il s'en voudrait plus qu'à mort si une seule personne le pleurait, même si c'est justifié comme à cet enterrement…C'est pour dire si l'arrogance c'est de famille !»


Nouvelle confirmation par des rires, plus francs ceux-ci. Il fallait rendre hommage à celui qui s'en chargeait pour le défunt. Car de toutes les personnes présentes ici, c'était bel et bien lui qui souffrait le plus.


«Je vous demande alors humblement de poser vos miches sur les chaises, parce que la journée va être longue. Je vais vous retenir et vous bassiner avec les histoire et anecdotes les plus NAZES de mon répertoire ! Croyez-moi, vous allez regretter d'être venus…»


Il termina sa phrase sur une voix démoniaque comme pour insister sur le caractère satanique de son plan : celui de faire mourir d'ennui toutes les personnes présentes au point où elles ne se souviendront même pas pour quoi elles sont venues…

Il était mal partis car tout le monde avait éclaté de rire en écoutant la dernière fois où ils avaient fait pipi au lit :

En même temps les deux frangins mouillèrent leurs draps la même nuit. Et, dans l'idée où il ne voulait pas paraitre complètement ridicules aux yeux de leurs parent et surtout aux yeux de leur frère, croyant qu'il se moquerait de lui jusqu'à la fin de ses jours ; ils décidèrent en même temps, chacun de leur côté, à inter changer ses draps avec ceux de l'autre sans se faire repérer !

Le premier était passé par la cuisine et l'autre par le salon, les deux pièces qui évitaient la chambre parentale pour arriver à celle du frangin. Et voyant le lit dénué d'occupant ET de draps, ceux-ci se recroisèrent en quatrième vitesse dans le couloir. Devant leur père qui s'était réveiller pour aller au toilette, et qui voyait ses deux fils debout, leurs draps dans leurs bras, avec une odeur d'urine.

=Il fallait reconnaitre qu'elle était excellente. J'imagine sans mal la tête des parents lorsqu'ils reçurent l'explication de la part de leurs bambins. Cela ne me faisait rien, mais il fallait montrer un certain «entrain» pour rester camouflé au sein du groupe. Ce qui n'était pas difficile : le poing fermer devant la bouche, légèrement sourire en faisant mine de rester discrètes, et se laisser agiter de quelques soubresaut léger au niveau du torse et de la tête ; l'attitude type de la personne qui se retient de pouffer de rire par respect. Et au milieu de tout ce monde, c'était indécelable.=

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Il continua ainsi pendant encore une heure. Sortant toutes les anecdotes les plus humiliantes de leurs histoires respectives. L'ambiance s'en était retrouvée changée, et, si l'on pouvait voir le corps d'Olivier, on pourrait jurer que son visage aurait exprimé un «Christophe, arrête de parler et fait péter l'champagne !».

Après presque une heure et demie de sketch non-stop, il finit par s'arrêter, épuisé par l'effort, sachant pertinemment qu'il avait poussé sa résistance mentale jusqu'au bout et qu'il ne pourrait plus tenir bien longtemps. C'est donc devant une assemblée franchement décontractée qu'il laissa la parole à chaque personne souhaitant faire un discours, que ce serait leur seule occasion et qu'ils devaient foncer.

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La première personne à avoir pris la parole fut la Maire d'Unionpolis, décrivant la première fois où elle rencontra Olivier Curtis, et la première fois où il fit l'allusion de son projet de la route Couronnée… Les deux dans le même jour.

Après le foutoir orchestré par la team Galaxie, Unionpolis était la principale ville et point de passage du mont Couronnée. Célestia étant difficile d'accès et Charbourg étant l'autre point de passage. Il fallait trouver un moyen autre que les pokémon volant pour faire régner l'ordre de façon homogène sur l'Île de Sinnoh, le mont Couronnée faisant une barrière territoriale naturelle entre l'est et l'ouest de l'île ; il suffisait de voir le pokemon Sancoki pour s'en rendre compte.

Et voilà qu'une personne dont elle ne connait rien ni d'Eve ou d'Adam se pointe à son bureau, le sourire aux lèvre avec un cigare et quelques rouleau de plan sous le bras, avec la ferme intention et l'idée de créer une route ferroviaire ET automobile qui passeraient par le mont Couronnée, reliant ainsi l'ouest et l'est ?!


«Bonjours Madame la Maire ! Je suis Olivier Curtis, et j'ai la ferme intention de créer une route qui relierait Unionpolis à Charbourg en passant par le mont Couronné ! Signez-là, SVP !»


Elle s'était demandée comme un homme puisse être aussi arrogant, insensé, d'un tel orgueil qui aurait dû l'en rendre malade, passant outre toutes les démarches et méthodes protocolaires habituelles qui lui aurait demandées des mois avant de pouvoir être seulement reçu dans son bureau pour écouter son projet complètement fou qui allait coûter un max de cash au gouvernement Sinnien !

Il avait des tripes et il les sortait ; c'était pour cette seule et unique raison qu'elle accepta de «survoler» ses plans pour voir s'il méritait un coup de pied au cul ou au contraire un second entretien…

Elle survola les plans un à un, ralentissant à chacun d'entre eux pour les consulter à chaque fois plus en détail. Tandis que de son côté Curtis ne laissa jamais éteindre son superbe sourire avec son cigare même pas allumé.

Après avoir passé un quart d'heure à avoir lu chaque détail des plans…La Maire d'Unionpolis rendait son verdict.


«Vous êtes quand même un sacré fumier pour vous pointer dans mon bureau sans rendez-vous en temps de crise, avec comme seuls arguments ces quelques bouts de papier…»

«Donc je suis engagé ! Youpi !!! Je commence quand ?» Déclara-t-il avec son éternel sourire.

«Je retire ce que j'ai dit. Vous n'êtes pas un fumier, mais un parfait salopard égocentrique de première ! Mais un parfait salopard égocentrique de génie ! Donc OUI vous êtes engagé ! Les quelques formalités à convaincre les grosses pointures ne devraient pas être un problème.»

«Génial ! Et si on arrosait ça ? C'est moi qui offre !»

«Je suis mariée et fidèle.» Rétorqua-t-elle en montrant l'alliance à son doigt, qui fit perdre son sourire à l'architecte au profit d'une mimique de douleur.

«Rhaaa…Une pique en plein cœur, lancée par ma future boss…Vite Dieu, foudroie-là de gaspacho pour me rendre justice »

Une minute de silence passa sans le moindre miracle. Curtis reprenant en se mettant à genou en faisant le signe de la prière :

«Seigneur, pourquoi m'as-tu abandonné ?»

Elle prit par l'oreille, tel un prof avec un gamin turbulent, et le fit sortir de son bureau avant de le faire emmener par la sécurité… Mais le pire, c'était qu'une demi-heure plus tard, elle l'avait rejoint à un bar.

Nouveaux éclats de rire alors qu'elle laissait la place au Maire de Charbourg, qui raconta comment il s'était fait une opinion de l'architecte d'après les dire de son homologue d'Unionpolis, jusqu'à finalement le rencontrer en personne… Le choc fut rude.


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Tout le monde était passé, les amis, la famille, les employés…Les derniers furent Tanguy et Mr Chapelain, louant le génie d'Olivier et son attitude nonchalante par rapport à la politique. Chaque personne avait jetée une poignée de terre sur le cercueil à la fin de leurs entrées…Il ne restait qu'une seule personne pour que le tableau soit complet :

Le discours prononcé par celle qu'il l'avait tué.

La jeune femme s'avança donc sur le promontoire, prête à réciter son texte et à parfaire son rôle dans cette scène grotesque…


«Je…Je ne suis dans cette ville que depuis deux ans. De mon passé je n'ai pas grand-chose à me souvenir, et mes principaux souvenir sont là, dans cette ville, grâce à ses habitants…»

Elle avait maintenant la pleine attention de son public. Elle était la dernière, et à ce titre, devait clore cet enterrement avec brio.

«Quand je suis arrivée ici, je n'avais pratiquement rien. Je vivais dans une toute petite cabane à la périphérie de la ville, presque délabrée. Je l'ai retapée comme j'ai pu, et y ai vécu durant plusieurs jours sans que cela me procure un quelconque sentiment d'isolement par rapport à la ville et au monde qui m'entourait…Mais j'étais seule.»


Comme si c'était possible, l'attention portée au discours de la jeune femme se renforça. Christophe la regardant d'un air de lui dire «pitié, ne pourri pas mon groove vu jusqu'où je suis allé.» Et elle reprit :


«Peu à peu des personnes vinrent me proposer leurs meubles et autres choses dont ils n'avaient plus intérêt, et dont ils trouvaient dommage de gâcher en mettant au rebu. C'était tout nouveau pour moi. Même si je ne m'en souviens pas, je ne crois pas me rappeler que des personnes ne m'aient jamais données quelque chose, même d'aussi futile mais pourtant utile qu'un oreiller…»

Ils la laissaient continuer. C'était l'enterrement de Curtis, et ils se doutaient que si elle se mettait à raconter sa propre vie, c'est qu'Olivier allait intervenir à un moment ou à un autre.

«Au bout d'un moment, je fut contrainte de refuser tout ce qu'on m'apportait ; je n'avais plus de place. C'est ainsi que Christophe eut l'idée de me faire construire une véritable maison plutôt que de rester dans cette cabane…Mais je voulais la garder telle quel était. Aussi simple et vétuste qu'elle soit, cette cabane était faite par le bois de Floraville avec le Style de Floravile : celui du calme et de la nature… Je ne voulais pas risquer de voir partir la seule vraie maison que j'ai eue de toute ma vie au profit d'un peu plus d'espace et de confort…»

Christophe avait troqué son air suppliant pour celui de la nostalgie, il se rappelait ces jours. Il l'incita à continuer.

«Il me proposa l'aide de son frère qui était architecte selon ses dires. Je ne le connaissais pas, et je croyais à ce moment là avoir été pourtant claire sur l'idée que je ne voulais pas voir disparaitre ma cabane. Mais il me rassura que ce n'était pas son intention et encore moins celle de celui dont il avait requit l'aide… Un jour plus tard arriva Olivier.»

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«OUAH Christophe ! Tu m'avais parlé d'aider à construire la maison de quelqu'un, mais tu avais omis de me dire que ce serait pour la petite donzelle que voilà ! Enchanté mademoiselle ! Je suis Olivier Curtis ! Architecte de génie avec lequel vous irez boire un coup quand vôtre piaule sera finit ! Et AVANT de faire un quelconque refus à cette proposition, je me dois de vous dire que beaucoup d'autres ont tentées de refuser mes avances culinaires…Mais elles ont TOUTES échouées !» Acheva-t-il sur un sourire sûr de lui.

«…Olivier…Elle à 16 ans.» Avait rendu platement son frère.


«Je crois que le terme «pétrification» ne pouvait pas être mieux employé qu'à ce moment. Son sourire avait disparut au profit d'un bouche ouverte de stupeur surmontée par deux yeux exorbités de surprise…Il est resté comme cela pendant une minute, montre en main.»

Elle n'avait utilisé aucun ton. Elle parlait de façon neutre et honnête, ce qui n'empêcha pas le public de rire légèrement en s'imaginant la réaction cet hurluberlu.

«Il avait reprit de façon paniqué…»

«Pitié ! Me faites pas un procès pour tentative d'attouchement sur mineur ! Je suis un con fini bourré au pastis, et fumant du havane quand je reçois ma paie pour la claquer dans un cigare premier choix ! Mais je suis toujours un dieu de l'architecture moderne ! Je vous fais les plans et la rénovation gratis si vous ne poursuivez pas la loque alcoolique que je suis en justice !»

«Et, devant mon silence du moment, il termina.»

«Alors, marché conclut ?»


Certains s'étaient arrêtés de regarder celle qui parlait pour retourner leurs regards sur le cercueil. Olivier décidait parfois d'aider les gens par caprice, d'après son frère, mais il refusait qu'on le voit ainsi. Alors il se mettait toujours dans une situation pas possible pour prétexter son aide «gratis» aux personnes qu'ils croisaient… Un grand homme en effet. Un peu con sur les bords et franchement orgueilleux…Mais un grand homme.


«La suite, pour ceux qui ne la connaisse pas, c'est qu'Olivier s'était mis immobile sur une chaise devant ma cabane sans rien dire pendant une heure, comme s'il scrutait quelque chose. Il avait tout de suite déclaré que détruire cette cabane serait de loin, je le cite : «La plus grosse connerie à faire».»

Christophe acquiesça, confirmant les dires de la jeune femme.

«Une fois l'heure écoulée, il s'était levé, il s'est avancé vers nous, et à déclaré à son frère :»

«Christophe, mon frère ; Je viens d'avoir l'illumination de l'inspiration. A un tel point que tu peux oublier Léonardo da Vinci sur ce coup là ! Je viens d'avoir les plans en tête de ce qui sera un véritable chef-d'œuvre…Non, MON chef-d'œuvre absolu en termes d'architecture moderne et rustique ! Préparez les pelles, les truelles et une grue ! Je vais transformer cette petite cabane en un véritable bijou à en faire perdre le sourire de la Joconde…»


La majorité des personnes présentes savaient que ce n'était pas des paroles en l'air. Pour arriver à Floraville, il faut passer soit par Vestigion soit par Féli-Cité. Hors la plus grande partie des personnes présente étaient arrivées par Féli-cité, et purent donc voir la petite maison de la maitresse des baies de leurs propres yeux avant l'enterrement, quand ils ne l'avaient pas vu à la télé.


«Je pense que vous savez tous comment ça s'est finit…La maison telle qu'il l'a dessinée est toujours là, la pendaison de crémaillère fut presque considéré comme fête traditionnelle tellement il y'avait de monde. Et Olivier avait déclaré une dernière fois ; un peu pompèt' :»

«Ah ? Je crois que Léonard de Vinci vient de se retourner dans sa tombe ; Séisme en approche !»

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«Fidèle à lui-même.» Avait déclaré Mr.Chapelain, qui connaissait lui aussi la nature de cet énergumène.

=Mais il était temps pour moi de conclure le dernier acte. La pièce devait être jouée, jusqu'au bout.=

Elle prit à son tour une poignée de terre, et reprit la dernière ligne de son texte.

«Il y'a des hommes qui parlent beaucoup sans agir. D'autres qui agissent sans parler. Et bien souvent c'est à tort… Mais Olivier Curtis étaient de ceux qui parlaient et agissaient. On dit que les paroles s'envolent mais que les écrits restent ? Que seuls les actes comptent et le résultat ? Les personnes qui affirment cela ne connaissent pas cet homme. Olivier Curtis avais le verbe aussi franc que la moindre de ses créations soit une œuvre. Ses actes furent la confiance qu'il accorda au gens, pas pour leurs nom mais pour ce en quoi il se battait et s'affirmait envers et contre tous.
De l'unification des masses par la route couronnée, jusqu'à l'humble maison d'une fana de baies… De l'utilisation des panneaux solaire pour Rivamar, jusqu'au réseau tram/autoroute de la piste cyclable. Il fut de ceux qui nous démontrent, même dans la mort, que rien n'est impossible. Que donner sans recevoir n'est pas une preuve de stupidité ou de naïveté, mais bel et bien une preuve de confiance et de respect.»

Elle s'avança au bord du trou dans lequel se trouvait le cercueil.

«Aussi longtemps que Rivamar brillera. Aussi longtemps que la route cyclable fonctionnera. Aussi longtemps que la route Couronnée résonnera du brouhaha du trafic qu'il créa. Et aussi longtemps que je vivrais dans cette maison qu'il construisit pour moi : Olivier Curtis sera un nom qui toujours se prononcera. Hier, aujourd'hui et demain…»


Elle lâcha la poignée de terre sous les quelques applaudissement du public, la dernière réplique de la scène venant fermer le rideau…

Si Olivier Curtis était toujours vivant et voyait à travers son cercueil, il aurait enfin pu connaitre l'identité de celle qui lui ôta la vie : Le regard froid et neutre du néant dans les yeux de celle pour qui il avait fait sa maison…Cette même personne achevant son discours sous les applaudissements qui l'entouraient…


«…Repose en Paix. Olivier Curtis.»

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[Le Panzerkunst est un art martial du manga Gunm Last Order, qui se traduit par «l'art de l'armure». C'est un art martial visant à affronter des adversaires mécanique qui font généralement plusieurs fois notre taille, et à exploiter leurs forces comme des faiblesses. C'est un art martial plutôt violent (même s'il est fictif) Et vu que même les pokémons les plus faibles sont quand même capable de mettre un humain dans un état critique, mieux vaut avoir de l'artillerie lourde.

Ensuite les règles du combat à l'épée. Le corps se divise en 6 parties numérotées : 1 pour la tête, 2 pour le bras droit, 3 pour le bras gauche, 4 pour la jambe droite, 5 pour la jambe gauche et 6 pour le dos. Le cou se divise équitablement entre 3 et 4 mais ne compte pas pour la tête.]