Watashi no jinsei no sentaku [One-Shot] de AngeruThea

Je ne sais pas ce que je dois faire. Aya... dois-je te rejoindre ou rester encore dans ce monde? Ma vie n'a aucun sens sans toi. Je ne sais que faire de mon corps nostalgique. Je suis toujours dans mon lit. Je ne parle plus qu'à toi dans mes pensées. J'ai perdu la voix depuis ta mort, alors je ne peux plus m'exprimer comme avant à mes proches. Moi je t'aimais. J'étais au début le seul à t'aimer. Tu n'avais pas d'amis, tu étais toujours seule. Je suis venu vers toi et nous avons été heureux ensemble. Maintenant je suis dans l'ombre, pleurant de ton destin si tragique.

Mes amis me rendent visite de temps en temps. Ils disent que tu m'as rendu fou. Ils ne comprennent rien! Personne ne peut ressentir ce que j'ai! Tu étais la seule personne que j'avais aimé et qui m'avait aimé aussi! Aya aide-moi! Je n'en peux plus de passer pour un fou! J'ai besoin de toi! De mes amis! De ma famille! J'ai besoin qu'ils comprennent ce qu'est la perte d'un être cher. Ils vont sûrement comprendre un jour et revenir vers moi me soutenir dans ma tristesse. Mais toi tu ne reviendras jamais…

Tu te souviens de nos bons moments passés ensemble? Quand par exemple tu as passé la nuit chez moi. Tu avais peur des hibous et des corbeaux et tu étais venue dormir dans mon lit de feuilles. Tu t'étais serrée contre moi, à tel point que je sentais ton cœur battre très fort. C'était un jour important car tu m'avais dit avant de t'endormir: « Je t'aime Makoto ». Je t'avais répondu: « Moi aussi je t'aime Aya ». C'est ce jour où nous avons commencé à sortir ensemble. Je n'oublierai jamais cette nuit passé avec toi. Même que je l'ai nommée « Sachiyo » signifiant Nuit de bonheur.

Ou la sortie avec la classe en forêt. On était toujours ensemble. A un moment on s'était perdu parce qu'on avait suivi un oiseau qui martyrisait une pauvre chenille de machaon. On était arrivé à temps pour sauver ce petit insecte inoffensif et nous étions repartis aussitôt.

On était fous l'un de l'autre. Nos amis nous appelaient « Les jeunes mariés ». Ils riaient. Ils avaient appris à te connaître mieux et ont compris que tu n'étais pas méchante, comme tu l'étais dans la rumeur lancée par ta rivale, la fille qui te détestait, Yamiko. Et elle fut repoussée de tous ses amis. Mais elle s'était vengée aussitôt sur toi. Elle t'avait lancé de grosses pierres qui t'ont gravement blessé. Tout le monde était auprès de toi quand tu t'étais réveillée à l'hôpital. C'était moi qui t'avait transporté. Et tous les témoins de l'agression étaient derrière moi. Yamiko fut bannie de la ville.

A partir de ce jour, tout était paisible. On s'amusait tout le temps. Nos amis ne se battirent plus pour de la jalousie ou autres. Tu leur avait dit que maintenant que Yamiko fut partie, il ne fallait plus se battre mais plutôt régler le problème rapidement. Tu étais si mignonne lorsque tu avais prononcé ces paroles que plusieurs garçons de tous âges voulaient sortir avec toi. Mais tu refusais. Tu m'aimais.

Un jour, Yamiko revint. Elle était devenue plus gentille qu'avant. Elle avait compris la leçon. Je me rappelle qu'elle était venue te voir et s'était excusée de tout ce qu'elle t'avait fait. Tu l'avais pardonnée et vous étiez devenues amies pour la vie, mais petit à petit.

Mais ce jour fut le plus crucial de ma vie. Tu étais partie faire acheter de quoi manger pour une fête avec Yamiko. Ton amie bouscula sans faire exprès un garçon au regard froid qui n'avait pas l'air gentil. Il la suivit et quand vous traversiez le pont, il poussa Yamiko du pont et s'enfuit. Tu la rattrapa, la poussa hors du vide et c'est toi qui tomba et t'écrasa au sol. Yamiko courut chercher les secours, sans savoir que c'était déjà la fin de ta vie, puis quand ils sont partis en ambulance avec ton corps, Yamiko courut me chercher et m'amena à l'hôpital. Yamiko était en pleurs. Elle me disait: « Et si Aya mourait? Moi qui avait tourné la page! Moi qui m'était attachée à elle! Elle m'a sauvée de la mort! Faites qu'elle soit vivante! »

Une heure plus tard, le docteur sortit de la salle d'opération. Il avait la tête baissée.

« _Docteur! Dites-nous qu'elle est vivante! Aya! Ma Aya!
_M. Makoto, j'ai l'immense tristesse de vous informer que Mlle Aya était morte sur le coup. Toutes mes condoléances.
_Aya! Mon amie pour la vie! Aya!
_Aya! Chérie!»

Yamiko et moi étions en pleurs. On criait dans l'hôpital. Les moins malades s'étaient déplacés pour nous remonter le moral.

Depuis ce jour je suis cloué au lit. Ça avait été un choc. 2 semaines que je n'ai plus mis les pattes au collège. 2 semaines que tu es partie. Ce jour d'horreur revient toujours dans mes rêves les nuits. Je t'avais perdu. Je pleure sans arrêt. Yamiko s'est suicidée une semaine après ton décès, toujours sur le choc de ta mort. Elle, elle me comprenait. Le garçon sadique fut arrêté par la police. Mais ça ne me suffit pas. J'ai besoin de toi. Je me sens seul. Je crois que je vais te rejoindre. Attends-moi Aya! J'arrive!

J'ai couru jusqu'à la falaise. Cette immense falaise où Yamiko s'est donnée la mort. Attends juste un instant. Je regarde une dernière fois la ville. La forêt. La mer. Voilà. Je suis prêt!
«_Yaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah! Je viens Ayaaaaaaaaaaaaa!
Un grand bruit retentit.

Un peu plus tard...

«_Regarde Aya. C'est mon corps. J'ai du mal à croire que c'est moi juste à côté.
_C'est juste que ça te fait bizarre de t'être séparé de ton corps, mon Makoto! Mais je suis contente que tu sois venu. On doit aller rejoindre Yamiko maintenant. Allez viens. On s'en va.»


J'ai retrouvé le sourire, la joie de vivre! J'ai rejoint Aya! Yamiko est déjà au paradis et elle aussi était heureuse. Nous allons la rejoindre. Aya m'a attendu car elle savait que je ne pourrais pas tenir, que j'avais besoin d'elle. Elle m'a tellement manquée! Je regarde une dernière fois mes proches qui pleurent sur mon corps sans âme avant d'atteindre cette lumière blanche de l'autre monde, tenant la douce main d'Aya. Adieu à tous.

FIN