Esprit de la forêt
Lake ouvrit les yeux.
Un bourdonnement résonnait dans ses oreilles.
Il se releva observant les alentours, Yuti à ses côtés.
Ils étaient dans une immense forêt abondante en végétation où s'écoulaient paisiblement le tumultueux torrent de la vie.
Lake était en sueur. Il passa sa main sur son front bouillonnant et essuya les quelques gouttes de transpiration. Il était fiévreux, après leurs rocambolesques ascensions à la rencontre de l'esprit des flammes se révélant être un orbe, d'une couleur rubis ardente.
Ils marchèrent, sans but errant dans la forêt tropicale. La lumière du soleil traversait tant bien que mal les feuilles et les épines des feuillus.
Les gouttes sur le front de Lake s'écoulaient encore plus.
Il s'évanouit, provoquant une petite secousse alertant Yuti qui marchait devant en éclaireur.
-Lake, ça va ?
Il ne répondit pas. Il avait fermés ses yeux, il semblait déconnecté.
La panique commença à envahir Yuti déstabilisée, désemparée ne savant quoi faire.
Allez cherchez une quelconque forme de secours et laisser son ami seul, dans cette jungle hostile, proie à toutes les bestioles insipides, où attendre qu'il se rétablisse ?
Un cruel dilemme s'offrait à elle.
En pleine réflexion, Yuti fut interrompue par un petit ricanement, mesquin.
S'en suivit une silhouette en pleine lévitation, volait l'air guilleret laissant entrevoir une petite lueur verte, qui émanait de l'ombre.
Elle décréta de se mettre à la poursuite de l'ombre joyeuse.
Peut-être pouvait-elle sous quelques formes que ce soit, l'aider ?
Elle tira péniblement le corps de Lake, pour le mettre en-dessous d'une racine d'un arbre en le recouvrant de quelques feuilles. Elle le laissa là et partit à la « chasse aux ombres ».
La silhouette s'éloignait de plus en plus dans la verdoyante et dense forêt poursuivie par Yuti, aux aguets, redoutant un piège.
Ils continuèrent leur folle épopée à travers les ronces et les orties, mais Yuti ne voulait rien savoir, elle voulait aider Lake, elle le devait.
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-Maître, il semblerait que le groupe 0145 soit en passe de réussir les « fausses épreuves »
-J'en suis conscient, appelé Loyd, qu'il mette un terme à cette mascarade.
Le pokémon poussa un petit soufflement de mécontentement, dans une salle obscure marquée de trois cercles blanc sur son seul sol.
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La silhouette ne s'arrêtait pas au grand désarroi de Yuti, griffée, lacérée par les lames aiguisées des ronces, piquées par les multiples orties. Elle n'en pouvait plus, lasse de courir encore et encore...
Elle s'arrêta, essoufflée, à bout de force.
-Tu t'arrêtes déjà, pense à ton petit copain hihihhihi.
Une lueur d'espoir esquissa l'esprit au plus profond de l'adolescente, une lueur d'espoir dans l'obscurité qu'est là vie. Comme tout désert voulant sa pluie, où les pôles leurs chaleurs, Yuti voulait sauver Lake...
La silhouette se rapprochait, encore et encore, jusqu'à arriver au devant de Yuti désormais assise sur un rocher.
D'un geste rapide, elle attrapa vivement l'ombre, désormais piégée par la mise en scène de l'héroïne.
Elle poussa un petit grognement de mécontentement, fâchée de s'être fait avoir aussi bêtement.
-T'as eu de la chance, tiens c'est pour toi.
L'ombre révéla enfin sa véritable identité.
Il s'agissait du gardien de la forêt, Celebi offrant un orbe vert à Yuti, heureuse d'avoir accomplie seul cette mission.
Il disparut, au plus profond de la forêt.
Elle courra dans l'immensité de la forêt, tel un chien court vers son maître en rapportant la balle.
Après une dizaines de minutes de course intensive, elle arriva devant l'arbre où était entreposé le corps de Lake.
Son étonnement fut grand, quand elle vit que le corps n'était plus là.
Elle se lamenta sur son sort, fâchée d'avoir pris la mauvaise décision, désormais seul au monde dans cette jungle hostile, où seule la loi du plus fort compte.
« La lune est large pâle et semblait se hâter.
On dirait qu'elle avait froid dans cette chaleur osée.
De son morne regard, elle parcourait la terre.
Et voyant ma déception, même elle s'empressa de me quitter. »
-Où suis-je...
Lake ne savait point où il se trouvait, les yeux, encore embués par la fatigue.
-Tu te trouves, dans la salle originelle...
Fin de ce chapitre