Other Destiny de Watermelon

Chapitre 2 : Rencontre avec le maître des émotions


Lake, ouvrit les yeux.
Il vit en premier lieu, qu'il était dans une maison, toute de bois construite.
Il était dans un lit, dépourvu de draps. Une vieille lampe posée par terre à côté de lui, éclairait faiblement la pièce de ses rayons lumineux.
En face de lui, Yuti venait de se réveiller.
Il ne semblait pas content, la pensée de coopérer avec Yuti ne lui plaisait guère.
Une kyrielle d'éclair zébrait le ciel obscur, mêlant ses feulements assassins aux lames aiguisées de la pluie glacée.
-Il nous faut nous reposer en l'attente de la nouvelle épreuve.
Je n'aimais pas ça, je n'aimais pas que l'on me donnait des ordres, surtout quand une fille le faisait, ça me mettait hors-de-moi.
En plus, ça l'arrangée bien, vu qu'elle avait été blessée.
La pièce n'était point belle.
Des toiles d'araignées zébraient le plafond. L'armoire au fond de la pièce était terne et le papier peint était gris et usé.
Une interrogation trotta dans la tête de Lake.
Où étaient-ils ?
Dans une maison, d'accord, mais dans qu'elle environnement ?
-Je sors cinq petites minutes.
-Mais...
-Il n'y a pas de mais.
La déception envahit le visage de Yuti, quelques larmes coulèrent de son petit visage tourmenté.
La nuit, un ciel écarlate étoilé sans nuages, les cieux semblaient « morts ».
Lake sortit, se pencha pour observer difficilement les environs.
Il vit, de ses petits yeux émeraudes un grand bâtiment douteux avec l'inscription « Shop » sur la devanture.
A côté, il y avait un bar avec une vitre cassée, et à gauche, quelques maisons, la ville était la représentation typique d'un quartier américain dans les années 80/90.
La ville, semblait ne connaître aucune agitation, elle semblait si vide.
La pluie cessa, enfin. Yuti sortit, à son passage la porte grinça.
-On...On y va Lake ?
Elle semblait attrister, elle n'avait plus le ton du je-commande-et-toi-t'as-pas-ton-mot-à-dire.
J'étais content, comme si je venais de « gagner une bataille » au moins, j'avais un souci en moins. La plaine s'étendait à perte de vue, la plaine, avant et après la ville.
C'était d'un monotone.
Il faisait froid, un froid glaciale.
Pour réchauffer l'atmosphère, Lake s'approcha de Yuti en lui tâtant ces quelques mots doux.
-Ca va mieux ?
Il passa délicatement sa main sur la blessure de sa partenaire, désormais refermée.
-Oui, ça va mieux.
-C'est entièrement de ma faute, je n'ai pas réussi à te...
-Chut... Ce n'est pas de ta faute.
Elle l'interrompit si brusquement, il changea de sujet.
-Nous devrions aller jeter un coup d'œil, cette ville me paraît suspecte.
-C'est d'accord Yuti.
J'étais crevé, me taper encore une demi-heure de marche, cela ne me plaisait pas. Je poussais un petit grognement de mécontentement afin d'informer Yuti de mon non-envie de marcher pendant une demi-heure.
Elle n'en prit pas compte.
Nous marchâmes, encore et encore, jusqu'à arriver devant le bâtiment où régnait le sigle Shop sur la devanture.
Il faisait sombre, on ne voyait rien à l'intérieur.
Rien ?
Si, une petite silhouette se profilait à l'horizon et une intense lumière rosée émanait de la petite silhouette noircie par la nuit.
Nous rentrâmes, captivés par cette profonde lueur.
Un spectacle, qu'aucun homme aujourd'hui ne peut se vanter d'avoir vu s'offrit à nous.
Le pokémon, maître des émotions appelé Crefollet, nous expliqua l'impact de nos actions sur notre monde puéril.
-Tout ce que vous faites a un impact directe sur votre monde, vous avez retrouvés les sentiments, je suis apparu. Ne tombez pas sur des conclusions hâtives.
Il disparut aussi vite qu'il était apparu.
Nous repensâmes à ces paroles divines. Nous en conclûmes donc, qu'à chaque fois que nous accomplissions une mission, un Pokémon apparaîtra pour nous faire passer un message.
Oui, cela paraissait logique.
Un bruit d'attaque nous interrompit en pleine réflexion.
-Arbok, attaque queue poison.
Le pokémon chargea, nous eûmes seulement le temps d'esquiver que déjà il revenait à la charge.
-Pharamp, à toi.
-Roselia, Go.
Nos pokémon esquivèrent les assauts du Serpent. Pharamp envoya des décharges électriques, accompagnées des fleures dansantes de Roselia.
Arbok fut touché de plein fouet, il était K.O.
-Pourquoi tu nous as attaqués hein ?
L'inconnu ne répondit pas.
Nous insistâmes, plusieurs heures mes nerfs avaient lâchés.
J'assénais un coup de poing à l'individu qui avait la lèvre ensanglantée.
-Je suis Alan Krub...
Je suis resté, bouche bée pendant plusieurs minutes après l'annonce furtive de l'étrange inconnu.