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Une quête pour les rêves de Lykananas



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» Auteur : Lykananas - Voir le profil
» Créé le 23/07/2010 à 14:26
» Dernière mise à jour le 23/07/2010 à 14:26

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Rêve Prémonitoire et Légende inquiétante
A mon toucher la pierre s'illumina, d'un éclat si puissant que je dus plonger dans l'eau pour protéger mes yeux. J'étais très étonnée de l'effet que je produisait sur la pierre. Prudemment, je sortis mon visage de l'eau, ne parvenant plus à respirer. Peu à peu, la lumière s'atténua; Je me hissais entièrement sur la berge et m'approchai de la pierre. je pus y distinguer une goutte d'eau, comme encrée à l'intérieur. Je m'assis et prudemment, la pris entre mes mains . Elle était fraiche, on aurait dit qu'elle produisait incessamment de l'eau. Le fragment était bleu, brillant et quelques instants plus tard, un aura du même bleu m'entoura et mon corps se transforma petit à petit. Je ne compris pas tout de suite ce qu'il se passait. En réalité, ce n'était pas un vulgaire caillou mais une magnifique pierre eau et que je me métamorphosais en aquali ! Mes pattes étaient devenues bleues, et ma queue semblait celle d'un poisson. Je ressentais des picotements partout dans le corps et je me soulevais légèrement de terre.
La transformation était presque terminée, seul mon visage était encore le même. Soudain, je retombai violemment sur le sol. Puis plus rien. Sauf ceci:

-Evoli ! Evoli!, résonna une voix dans ma tête,Evoli , tout va bien ?
'' Je ne m'appelle plus Evoli, songeais-je, maintenant je suis aquali ''
Lentement, je battis des paupières. Ma tête me faisait horriblement mal et j'avais du mal à analyser où j'étais. Quelqu'un était penché au dessus de moi et il me semblait que cette personne me parlait. Malgré ma vue troublée par la douleur, je pus reconnaître Givrali.
-Volivol ?Ah enfin tu ouvres les yeux! soupira ma sœur, tu m'as fait peur tu sais!Et pas seulement à moi, tout le monde te cherche depuis ce matin!
-Ah bon ? Je ne comprend pas! Il y a deux minutes, j'étais dans une grotte!
Ma grande sœur m'observa de travers, les yeux ronds d'étonnement.
-Une grotte ? Mais la seule grotte près d'ici est à côté du Mont Couronné! Tu n'aurais jamais eu le temps d'en revenir en si peu de temps, s'exclama-t-elle, en plus, cela fait déjà dix minutes que j'essaie de te réveiller !
Je fronçais les sourcils sans bien comprendre le sens de ce qu'elle me disais. J'avais donc rêver ? Impossible ! C'était tellement réaliste ! Givrali coupa court à mes réflexions :

-Tu viens ? On rentre à la maison. Il ne faudrait pas que les autres s'inquiètent plus longtemps !

Elle m'aida à me relever et nous prîmes le chemin de la maison. Arrivée devant la porte d'entrée, Maman accouru et je me plongeais dans ses bras ouverts. Elle me serra très fort plusieurs minutes puis me relâcha enfin me bombardant de question en tout genre:

-Oh ma chérie ! Ça va ? Tu n'as rien ? Mais enfin, que c'est-il passer, tu t'es perdue ? Oh mon Arceus ! Mais tu es blessée ! Viens, nous allons nettoyer tout ça !

Maman m'entraina dans la maison et m'assis sur le buffet.

-Pyroli s'il te plait, peux-tu me passer les cotons ?

Ma sœur s'approcha et lui tendit les cotons demandés, accompagnés d'un pot de mercurochroran, un médicament liquide a base de baie Oran. Maman les prit délicatement.

-Voilà, dit-elle en finissant de m'appliquer le produit sur ma blessure.
-Et tu ne sais pas comment cela t'es arrivé, me questionna Papa.
-Peut-être que tu t'es fais ça en jouant à Miaouss et Rattata, proposa Voltali, tu crois pas ?
-Ben je n'en sais rien, répliquais-je, je me suis réveiller comme ça!
-C'est vraiment bizarre, grommela mon père, et tu ne te souviens de rien ?

Je repensais à mon rêve. Un rêve étrangement réaliste d'ailleurs. Je préférais ne pas en parler pour l'instant.

-Non, vraiment de rien.

Je prétextais une envie de dormir et je partis m'allongeais sur ma couchette. Les yeux perdus dans le vague, je me mis à somnoler tout en réfléchissant longuement. Peut-être était-ce un rêve prémonitoire ?Mais comment le savoir ? C'est vrai qu'il avait l'air terriblement réel. Et comment expliqué cette étrange bosse qui était apparue sur mon crâne ?
Je mis un terme à mes questions et m'endormis, songeant que la nuit me porterait naturellement conseil.
Je ne passais pas une bonne nuit. Dès que je m'endormais, je rêvais d'une grande aventure qui allait m'arriver. A chaque fois, j'arrivais à un moment clé de mon épopée, et là je me réveillais. Ceci dura toute la nuit.

-Aller hop! Debout Volivol, dit Phyllali en me réveillant, faudrait pas que tu sois en retard à l'école !

J'ouvris de petits yeux fatigués et étirais longuement mes membres tout engourdis par le sommeil.
La douce odeur des chocolats aux baies de Papa me fit bondir du lit et me ruer dans la pièce d'à coté
.
Tout le monde était attablés, leurs bols devant eux, la plupart pratiquement vides. Papa me tendit mon chocolat aux baies et je me mis a le boire. Je me léchais les babines et jetais un coup d'œil à l'astromètre, qui nous donnais l'heure à quelques minutes près. Bon, il fallait tout de même que je me dépêche si je ne voulais pas arriver en retard à l'école. Nouant mon foulard autour du cou, je franchis la limite entre les deux pièces, agrippai mon cartable et appelai ma mère pour lui dire de ne pas tarder.
Elle me rejoint, ferma le tanière en roulant une pierre dans l'encadrement ( mes frères et sœurs ainsi que mon papa étaient déjà partis), et nous prîmes le chemin de l'école.
En passant devant le Baielanger, je demandais à maman si je pouvais m'acheter une baie Mepo pour le gouter.

-Fais vite, me répondit-elle, on est déjà en retard.
-D'accord, dis-je en attrapant le porte-monnaie qu'elle me tendait.

Ma baie Mepo dans mon cartable, je continuai donc à marcher vers l'école. Maman dit bonjour à quelques adultes que je ne connaissait uniquement de vue. Par politesse, je faisais de même.
Nous arrivâmes enfin à l'école. J'embrassais Maman sur la joue, elle me souhaita une bonne journée et je partis rejoindre Mysdibule, Salamèche et Coxyclaque, mon groupe de copains.

-Salut, dirent-ils en chœur.
-Salut, leur répondis-je

J'étais toute excitée à l'idée de leur raconter mes aventures. Salamèche, Salami de son surnom, le remarqua tout de suite.

-Oh toi! Tu as quelque chose à nous raconter, dit-il.
-Oui ! Vous ne devinerez jamais quoi !
Les yeux de Mysdibule pétillèrent.
-Raconte vite, s'exclama-t-elle
-Du calme Bubule, la réprima Coxy, tu vas lui faire peur !

Nous partîmes dans un fou rire à n'en plus finir. Quand enfin nous reprîmes notre calme et notre souffle, je me lançais :

-Alors voilà, hier, commençais-je.

Mais je n'eus pas le temps de terminer. Les professeurs nous appelaient à se réunir.

-Oh non, ce n'est pas possible, se plaignit Salami.
-Pas grave, je vous raconterais tout à l'heure.

Bubule et moi partîmes d'un côté pour rejoindre notre classe pendant que les garçons rejoignaient la leur. L'école était un lieu accueillant où je me sentais en sécurité.
Nous nous mîmes en rang devant la classe et Mlle Poutou, une Lippoutou qui était notre maîtresse, nous fit rentrer les uns après les autres. La salle de classe n'était pas très spacieuse et les tables toutes petites mais ce n'étaient pas gênant car nous n'étions pas très nombreux.
Je m'assis à ma place habituelle, à côté de mon amie. J'avais une folle envie de tout lui raconter maintenant, mais cela aurait été injuste pour Salami et Coxy. J'essayais donc de penser à autre chose, en suivant le cours de Mlle Poutou, par exemple. Mon amie avait sortit des cahiers et griffonner des petits dessins sur les pages froissées.
Mais soudain, un énorme bruit sourd retentit. Il fit trembler les murs et nous fit tressaillir. Tous les élèves se jetèrent sous les tables, morts d'inquiétude. La maîtresse essayait de garder son calme en cherchant l'origine de ce phénomène. Moi, il ne m'était pas inconnu, c'était exactement le même cri que j'avais entendu dans la grotte. J'essayais de comprendre pourquoi ce que j'avais vu dans la grotte se trouvait à présent ici. Puis je réagis: la caverne n'était qu'un rêve, le bruit n'existait pas. Ce n'était probablement qu'une coïncidence. Mysdi (son autre surnom) tira sur mon foulard pour m'inciter à me cacher moi aussi. Je sortis de mes pensées et la rejoignit sous la table.

-Il faut que l'on rejoigne les garçons. Ils sont peut être en danger !
-Oui, tu as raison, lui répondis-je, mais comment faire ?

Elle jeta un coup d'œil aux alentours et me désigna la fenêtre entrouverte. Elle sorti de sa cachette et se faufila jusqu'à la dite fenêtre. Je la rejoignit et nous sortîmes dans la cour. Au loin, j'aperçus nos amis, probablement entrain de nous chercher eux aussi. Je courus les rejoindre, suivit de Mysdi.
Nous aurions pu être heureux d'être tous ensemble mais nous étions trop inquiets.

-A votre avis qu'est-ce que c'est ? Demanda Coxyclaque
-Un tremblement de terre, hasarda mon amie, ou une explosion au laboratoire de chimie?
-Moi, j'ai ma petite idée, déclarai-je, j'ai déjà entendu ce bruit.

Ils me fixèrent tous avec des yeux ronds comme des billes.
Je leur résumait rapidement mon histoire.

-Mais... mais... Tu es sûre que tu ne connais pas ce Pokémon ?
-Oui je t'assure, Salamèche, je ne crois pas qu'il soit connu.
-Mais c'est horrible ! Il faut fuir d'ici ! cria Mysdi.
-Et laisser tous les autres en danger ? Pas question! répliquais-je.

Ils se concertèrent du regard. Puis ils réussirent à me convaincre : nous étions leur seule chance!
Nous partîmes donc vers la sortie de l'école, empruntant les sous-sols pour éviter les chances de se faire remarquer.
A un virage, Coxy nous stoppa net. Il mit un doigt sur sa bouche, nous indiquant de ne pas faire de bruit.

-Il y a quelqu'un qui arrive, chuchota-t-il en nous désignant une ombre sur le sol, cachons-nous !

Je ne me le fit pas dire deux fois. Je leur indiquait le chariot de la femme de ménage laissait là.
Nous nous cachèrent tous à l'intérieur, attendant que la voie soit libre. Ça ne dura pas longtemps.
Le Pokémon que j'avais aperçu dans la grotte se montra enfin et passa en flottant devant nous sans nous voir.
Nous étions pétrifiés. Il ne ressemblait à rien. Il était blanc, rouge et noir. Mais totalement indescriptible. Dès qu'il eu prit le virage suivant, notre respiration reprit un rythme normal. Nous sortîmes un à un de notre cachette. Sans dire un mot, nous continuâmes notre chemin. Une fois sortit de l'école, mes amis et moi convenîmes que nous irions chez moi, ma maison étant la plus proche. Mais ce fut vite impossible. Un gouffre s'élevait devant nous, nous empêchant de passer.
Je me résolvait à faire demi-tour et nous retournâmes devant l'école. Nos maisons respectives étaient toutes inaccessibles. Nous ne savions pas où aller.

-J'ai une idée, s'exclama Mysdi, allons chez mes cousins, ils habitent près de Poivressel ! Ils pourront au moins nous héberger.
-Pour moi c'est d'accord, acquiesça Salami.

Coxy et moi fîmes de même. Nous prîmes donc la route, les mains vides mise à part ma baie Mepo, cachée dans mon foulard. Poivressel n'était pas très loin et Mysdi avait bon espoir d'y arriver avant midi.


Il devait être près de la mi-journée quand Salami se plaignit de la faim. A contrecœur, je lui donnait un bout de ma baie. Puis, nous arrivâmes dans un pré où des Wattouat et des Ecremeuh paitraient tranquillement et où les Etourmi et autres volatiles chantaient joyeusement. Un Pokémon s'approcha de nous. C'était un Laporeille. Il avait des sacoches remplies de baies de toutes sorte qu'il nous proposa. Je choisis 5 baies Mepo et 2 baies Pêcha. Je lui demandais combien je lui devais tout en réalisant que je n'avais pas d'argent sur moi. Mais le mal était fait, j'avais la bouche pleine de baie Mepo. Fort heureusement, le Laporeille me dit que c'était gratuit, que cela lui faisait plaisir. Je le remerciais chaleureusement et nous repartîmes.
Enfin, alors que la chaleur se faisait accablante et la fatigue insupportable, Mysdi s'exalta:

-C'est ici ! On est arrivés ! Regardez ! C'est l'entrée de la ville !

Nous poussâmes un '' Hourra ! '' collectif et nous mîmes à courir en plein milieu de la ville. Quand nous nous fûmes calmés, Mysdi nous conduisit vers la maison de ses cousins.

C'était une sorte de cabanon, une remise humaine, de couleur marron. Elle était appuyée contre un mur délabré qui tombait en ruines.
Mysdi frappa trois coups vigoureux à la porte. Une vielle dame vint lui ouvrir. Elle était elle aussi une Mysdibule. Mon amie parut étonnée.

-Grand-mère ? Qu'est-ce que tu fait ici ?
-Oh ma chérie, si tu savais ! C'est un vrai malheur, lui répondit-elle.
-Comment ça ? Mais que ce passe-t-il, s'inquiéta notre amie.

Sa grand-mère leva des yeux méfiants vers nous. Nous n'avions encore rien dit. Mysdi surpris ce regard et nous présenta.
L'expression de la grand-mère s'adoucit et elle nous invita à entrer. Nous nous installâmes dans le canapé pendant qu'elle allait chercher du thé dans la cuisine. Elle revint avec une jolie petite carafe fleurie et des tasses assorties. Elle nous servit chacun notre tour puis elle s'assit et commença son récit.

-Il y a de cela cinq lunes, ta Tante Myssi m'a envoyer un courrier urgent qui me demandait de vite venir la rejoindre ici. C'est ce que j'ai fais. Quand je suis arrivée, certain de tes cousins étaient déjà mal en point. Tous très épuisés. Alors je me suis occuper d'eux pour ne pas fatiguer ta Tante. A présent, ils sont tous cloués au lit, même ton oncle. Je suis la seule épargnée par ce fléau.
-Mais qu'est-ce qu'y a causer cette fatigue ? demandais-je

Un silence ce fit. On aurait dit que la vieille dame réfléchissait à nous dévoiler ce qu'elle savait.
Enfin elle se leva. Lentement, elle ouvrit les portes d'une bibliothèque et en sortit un livre tout poussiéreux. Elle revint s'asseoir ouvrit le livre et nous fit signe d'approcher. Malgré les pages abimées et l'écriture ancienne, nous pûmes lire :
'' La légende raconte qu'Arceus créa deux Pokémons: le Pokémon Lunaire et son opposé, le Pokémon Noirtotal. Cresselia, le Pokémon Lunaire, vivait sur l'ile Pleine-Lune tandis que Darkrai se déplaçait dans les villes et autres bourgades pour créer les rêves et les cauchemars des gens et des Pokémons. Mais parfois, le mal est tellement présent dans ces cauchemars que les victimes, trop épuisées, finissent par perdre la vie ''
Je frissonnais. Quelle Horreur!

-Mais ils existent vraiment ces Pokémons ? questionna Salamèche.
-C'est une légende qui s'avère vraie, je pense que Darkrai hante notre famille, répondit la vieille dame en posant son air grave sur sa petite-fille.

Mysdi sanglotait. Sa grand-mère ferma le livre et la pris sur ses genou en lui chuchotant des paroles consolatrices.
Je me rassis et attendit que mon amie se calme. Coxy avait pris le livre posé sur la table et relisait le passage. Il tourna la page et eu un hoquet de surprise. J'allai voir ce qui l'avait étonné et je ne pus retenir un petit cri. Là, sur la page, en dessin, se trouvait le Pokémon que nous avions vu dans l'école.
Je levais des yeux inquiets vers Salamèche qui venait de nous rejoindre. Il désigna les quelques lignes écrites en dessous de l'image et lut:

-'' On raconte que le seul moyen de mettre fin à la malédiction est de se procurer une plume de Cresselia . ''