Prologue : Une veille de quinze.
La créature passa la rue sans danger, évitant machinalement pieds et tibia. Lorsque vint la route, elle prit un air décidé et traversa. Elle s'arrêta devant une voiture, accéléra en évitant le capot d'une autre. Un camion arrivait droit dessus. L'animal brun s'arrêta net. Il s'assit calmement. Le véhicule lui fonçait toujours dessus. L'éviter était impossible, le camion était trop large, quand à prendre les jambes à son cou était nullement utile. Non, il s'assit calmement.
Il s'allongea. Le chauffeur ne le vit qu'au dernier moment. Pas le temps de freiner, ni de tourner. Le camion passa au-dessus. L'animal ne frôla même pas le camion, il passa en dessous. Le chauffeur se retourna, prêt à voir un corps sans vie. Mais non. L'animal se releva, se secoua et fini sa traversé dangereuse. Le chauffeur, se retourna, tout étonner et ne vit que trop tard le poteau électrique devant lui.
La créature brune entrait dans une maison, puis en ressorti rapidement. Il repassa la route pendant qu'un attroupement ce formait autour du chauffeur.
-Y'avait un animal là, il s'est fait écraser j'vous dis ! Puis il était encore vivant !
Pendant ce temps, la créature entamait de traverser une deuxième route parisienne. Une voiture lui fonçait dessus.
-Ça devient une habitude, soupira-t-il.
Il sauta sur le capot d'un bond, au bon moment. Puis, grâce à une triple pirouette aérienne, gagna le toit. Là, il n'eut aucun mal à sauter par derrière, sur le toit d'une autre voiture. Puis, après nombreuses acrobatie, gagna le toit des autres. Agile, rapide et précis, il arriva rapidement dans une zone d'embouteillage. Il pouvait pratiquement marcher sur le toit des véhicules. Quelques mètres plus loin, l'animal quitta les voitures pour se récupérer sur ses deux pattes avant. Il marcha ainsi quelques mètres, puis retomba sur ses quatre pattes. Il entra dans une vieille maison abandonnée. Un cercle blanc étincelant s'offrit à lui. La créature se concentra, jusqu'à ce qu'une scène se matérialisa dans sa tête. Une grande plaine, avec une mare boueuse en bas. Déjà son brun pelage passait le cercle, qui se referma instantanément.
Le paysage avait complètement changé. Il se trouvait dans cette plaine ! L'animal brun et blanc fit un roulé-boulé jusqu'en bas. Une maison se présentait à lui ; il entra. Une maison tout ce qu'il y a de plus normal. Une tapisserie jaune traversait la pièce, décorée par une horloge, une table et quelques chaises. Le marbre blanc au sol était simplement recouvert d'un tapis rouge. Deux portes, une sur la droite, l'autre sur la gauche. L'animal prit celle de gauche. Une salle de bains était là. Après une douche, La créature se sécha, puis se brossa. COMME UN HUMAIN ! Il se brossa, oui, sa longue tunique brune de ses poils faits, ainsi qu'une longue écharpe blanche. Ses immenses yeux noirs contemplaient son reflet dans la glace. Ses longues oreilles brunes se dressaient, dès qu'un bruit se faisait entendre.
Après toilette complète, il monta d'un trait un escalier de bois et se trouva face à un couloir. Sans hésitation, il le traversa et se retrouva dans une nouvelle pièce. Mais à peine entré, un claquement de porte se fit entendre.
-Evoli ? Je suis rentré !
-J'arrive, père !
Empressé, il descendit l'escalier quatre à quatre. Un autre animal, noble, rose, avec une sorte de rubis sur le front. Evoli se jeta dans ses bras.
Une demi-heure après. Les deux créatures se retrouvaient à table, mangeant une nourriture spéciale. L'animal rose engagea la conversation.
-Dis-moi, Evoli, sais-tu que demain est ton quinzième anniversaire. Tu le sais, n'est-ce pas ?
-Que oui. Et pourtant je ne suis point excité... répondit honnêtement Evoli.
-En quoi vas-tu évolué donc ?
-Je ne sais, père.
-Tous les pokémons ont évolué à quinze ans, objecta le pokémon rose, tu dois le savoir.
Evoli soupira. Tant de possibilité. Phyllali, Givrali, Noctali, Mentali, Pyroli, Voltali, Aquali... Parfois, il se dit qu'il aimerait être un, un simple pokémon, n'ayant qu'une seule évolution possible. Pikachu lui conviendrait parfaitement ! Mais il était un Evoli... Son père étant Mentali, pourquoi pas ?
-Père, pourquoi donc avez-vous évolué en Mentali ?
-PRRRR ! cracha Mentali, ça ne vas pas de me demandé ça ? Je te l'ai déjà dit ! Mon père ne voulait pas que j'évolue autrement. J'avais également de bonnes raisons, mais je n'ai pas le droit de les dire, je risque d'influer ton opinion ! C'est le règlement !
-Le règlement, le règlement, dit Evoli à lui-même. Puis, parlant tout haut, et mère ?
-Ta mère était une superbe Evoli...RAH !
-Comment ça c'est passé entre vous ?
-Irrésistible curieux ! À l'âge de douze ans, nous nous sommes rencontrés. Deux ans et demi après, elle était enceinte de toi. Tu es né une semaine avant ses quinze ans. Le jour de ses quinze ans, elle ne voulu pas évolué...
-Et ?
-Et elle à reçu la sentence.
-Pourquoi est-on obligé d'évoluer ? C'est nuuul !
-Peut-être, mais comme tu le sais, le pays est en guerre. Les soldats ont besoin que vous évoluez le plus tôt possible, expliqua Mentali, afin de devenir bien plus fort. Bon, vas te coucher, il faut tard. Moi, je prépare la fête.
La conversation étant close, Evoli se retira dans sa chambre. Il se coucha calme, pourtant n'arriva pas à trouver sommeil. Il imaginait sa fête. En espérant qu'il y aura Pichu, et Etourmi. Et aussi Bulbizarre et ses trois frères. Il imagina comment ça se passerait. Il se leva et descendit. Tous ses amis étaient là et lui criaient bonne anniversaire. Son père s'avança vers lui et devenu un Métamorphe. Il s'approche encore et une bouche s'ouvrit. Tous ses amis lui sautais dessus, le déchiquetait ! Il sortit précipitamment de la mêlée et prit la porte. Face à face avec le métamorphe !
-AAAAAAAAAAAAAAAAH ! hurla-t-il, puis se calma. Ouf ! Ce n'était qu'un rêve ! Un simple rêve. Calme-toi, Evoli.
Il se coucha et se rendormi. Pour demain.