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La Faucheuse. de T-Tylon



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Informations

» Auteur : T-Tylon - Voir le profil
» Créé le 11/07/2010 à 07:37
» Dernière mise à jour le 11/06/2011 à 05:27

» Mots-clés :   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense   Terreur

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Buisness.
Sinnoh. Unionpolis. Devant la gare de la ligne «Lance»(le tram faisant la liaison Féli-cité / Unionpolis)

29 mars 2010. 13 heures 20 minutes.



Cela faisait depuis bientôt dix minutes que le petit van de Floraville était arrivé à Unionpolis : la cité de la compétition ; la première partie du voyage de retour s'étant faite dans les quelques chants typiques de la ville fleur…

Il ne fallut en effet qu'un peu moins de quatre heures au van pour arriver à Unionpolis en repartant de Rivamar. Car cela faisait depuis quelques années déjà qu'un certains Ruineman avait creusé un tunnel à proximité de la route 214 de Voilaroc qui menait à une nouvelle salle des ruines Zarbi de Bonville, posant ainsi les prémisses de ce qui serait appelé aujourd'hui la ligne Zarbi.

Après que Michel Ruineman (le foreur du Tunnel) obtint, avec l'appui de la communauté archéologique auprès du gouvernement Sinnien qu'aucuns travaux d'aucune sorte ne devaient directement desservir dans les Ruines, au détriment de celles-ci et des pokémons qui l'occupaient ; Michel Ruineman pris la tête du chantier de construction du tunnel avec sa même méthode qui lui permit de réussir cet exploit. A ceci près que cette fois-ci il était accompagné par plusieurs dizaines de dresseurs/ouvriers et d'une petite armée de pokémon combat, qui permirent l'aboutissement du Tunnel Bonville/214.

Michel se servit ensuite de sa fine équipe pour reboucher le chemin qu'il avait creusé lui-même et qui menait directement au Ruine Zarbi, afin que le nouveau trafic ne desservent pas dans ce lieu sacrée. (Pour l'anecdote, il façonna néanmoins un petit passage afin de permettre au scientifique d'accéder tranquillement à la salle secrète en question)

C'était ce tunnel que le van de Floraville prit pour atteindre Unionpolis plus rapidement. Sinon le chemin en passant par Voilaroc se serait révélé bien plus long et pesant. Sans même aborder l'idée de passer par les marais à proximité de Vershamps ; les travaux faisant état d'une toute nouvelle route piétinants dans la gadoue au sens propre du terme.

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Le groupe de Floraville arriva ainsi légèrement en avance sur l'horaire prévu, laissant plus de trois quarts d'heures de temps à tuer au groupe avant d'embarquer avec le van dans le tram Lance… Comme l'avait prévue la principale concernée par le voyage.


«Grand-mèreeeuuuh, quand est-ce qu'on part ?»

«Matthew cela fait la troisième fois que tu me poses la question, et pour la troisième fois je te réponds «dans une heure ; à 14H 10 pour être précise.» !»

«Mais on s'ennuieeeuuuh…»

«Alors fait preuve de patience et cesse de geindre comme un bébé ! Toi et tes amis avez pourtant promis à Cynthia qu'en prenant soin de la baie qu'elle vous a offert vous feriez par la même preuve de maturité et de responsabilité.»

«D'accord… Et où elle est Cynthia ?»

«Elle a dit qu'elle en profitait pour faire un détour. Une petite course à faire, rien de très important selon elle. Mais elle a dit que de cette façon elle n'aurait pas à revenir… Même si au final je ne sais pas de quoi il s'agit…»

«De toute façon, la seule chose qu'on peut faire maintenant est d'attendre, Vistelle.»

«Exact Tommy. C'est bien compris les enfants ?»

«Ouiiiii.» répondirent-ils tous en cœur.

«Grand-mère, et si tu en profitais pour nous montrer ce qu'elle t'a offert ?»

«C'est d'accord. Mais je vous préviens : on ne touche qu'avec les yeux ! Moi aussi j'ai le droit de profiter de mon petit cadeau.»


Tommy nota le ton avec lequel Vistelle s'était adressée aux gosses avant de cacher sa précieuse Noigrûme comme un Mangriff avec son trésor aux vues des autres, exactement le même que celui d'une gosse de sept ans avec sa poupée. Il ne pouvait qu'accorder d'avantage de crédit aux paroles de la demoiselle concernant la vitalité et la mentalité de la matriarche par rapport à son âge, avant de se poser lui même la question de savoir s'il resterait pareil dans le futur, ou s'il ferait preuve du même tempérament que la «vielle trentenaire».

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Pendant ce temps. La demoiselle, avec la rapidité du vent et le silence d'une ombre, avait fait de multiples détours via les rues les plus sombres et moins fréquentées d'Unionpolis pour revenir à la gare Lance ; celle-là même où elle se trouvait encore en compagnie de son groupe quelques minutes auparavant.

S'assurant une dernière fois qu'elle n'était pas suivie, elle sortit d'une de ses très nombreuses cachettes (disséminées aux 4 coins de l'île) quelques vêtements de rechange de couleurs sombres. Notamment une cape possédant une capuche large qui voilait parfaitement son visage même en plein jour, ainsi que quelques petits gadgets difficilement identifiables. Et après avoir passé moins d'une minute pour changer de tenue, elle cacha sa longue chevelure et sa capuche sous sa cape pour donner l'illusion qu'elle avait les cheveux courts quand elle passerait devant la caméra qui surveillait les différents coffres de la gare, dont le sien.

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D'une démarche tout ce qu'il y'a de plus naturelle, tout en faisant bien attention à ce que son visage ne se trouve jamais dans l'angle de vue de la caméra (ce qui n'était pas dur, elle avait après tout choisit ces coffres en particuliers du fait de l'angle de la caméra par rapport à l'approche qu'elle devait faire) Elle ouvrit le casier 2086 (dont le petit mécanisme était si bien huilé que le seul son que l'on pouvait entendre de son actionnement était celui de la clé tournant dans la serrure) avant de récupérer son colis ainsi que certaines autres affaires qu'elle avait laissée là exprès comme leurre. De cette façon, la seule chose que pourrait trouver une quelconque personne qui viendrait, par le plus grand des hasards, à ouvrir son coffre, serait le contenu le plus standard que l'on puisse trouver dans un petit coffre sur terre, ne laissant évidemment rien présager de son réel secret.

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Cachant son colis dans l'une des nombreuses poches habillement cousues et dissimulée de sa tenue, la faucheuse quitta la gare pour se rendre dans un endroit «peu recommandable» de la ville : le petit bar nommé «le DevilBite».

Ce dernier était le repaire idéal pour le monde et les affaires de «l'underworld», c'était d'ailleurs l'un des meilleurs repaires que l'on puisse trouver sur l'île dans sa catégorie. C'est bien simple : TOUT s'achète : Les informations, les services et, le plus important évidemment, le silence. C'est la règle absolue du bar : pas de question et pas de réponses concernant ceux qui ont payé «la dîme du silence». Cette dernière correspond en une taxe dont toutes les personnes qui entre dans le bar peuvent choisir de payer ou non, mais à laquelle seul un débutant ou un idiot (ce qui est souvent les deux en un seul) se priverait de cette assurance très chère, mais aussi fondamentale ; car celui qui ne paie pas la dîme peut voir la moindre de ses paroles, de ses mots, devenir instantanément une marchandise qui peut être achetée ou vendu au plus offrant. A l'inverse, ceux qui paient la taxe se voit exempts de ce problème, le bar devenant par la même encore plus muet que la tombe d'un prêtre confesseur (muet de son vivant) ; même s'il était offert au tenancier la somme de plusieurs dizaines de milliers de pokédollars pour savoir de quoi était composer vôtre petit déjeuner.

=Mais même avec cette formidable réputation, qui n'a jamais été entachée une seule fois depuis son ouverture, je ne tenais pas à faire partie des dommages collatéraux le jour où cette «invulnérabilité» sautera. Ainsi, mettant ma capuche et activant le brouilleur vocal qui se trouvait dans ma cache, j'entrais dans le DevilBite, me dirigeant telle une ombre vers le comptoir où se trouvait le patron… Qui ne me vit et reconnut qu'une fois que je me retrouvais à quelques dizaines de centimètre de lui - ces mêmes centimètres qui composaient le comptoir, et qui comblaient par la même l'espace entre lui et moi.=


«Ouah la vache ! Je n'arrive toujours pas à m'y faire. Toujours aussi silencieux, « l'ombre ».»

Il acheva sa phrase par un petit sourire. «L'ombre» était le surnom qu'il finit par me donner au bout de nôtre troisième rencontre.

«Je viens pour un service. Mais d'abord voici la dîme.»


=Joignant le geste à la parole, cette même parole déformée par le brouilleur, je sortis une enveloppe déjà préparée avec l'argent contenu dans le colis.=


«100.000 pokédollars. Petites coupures de 10.000.»


= Sans que je n'eus à rajouter un mot (ce qui, depuis le temps, n'était pas nécessaire) David, le tenant du bar, comme il se présentait aux clients, prit l'enveloppe et en sortis d'une main experte le contenus avant de faire passer, dans la seconde suivante, la moindre coupure dans une petite machine qui calculait et palpait les billets, vérifiant par la même leur authenticité.

Cela me fit rappeler la dernière fois où quelqu'un eu la «malchance» de fournir un seul faux billet à David dans le règlement de la dîme ; Il fut appréhendé et ligoté directement par le tenancier et les quelques associés avec qui il tenait le bar. Avant de s'être fait piquer du sang, fait prendre de multiple photos et d'avoir été «interrogé» par le proprio - lui soutirant ainsi la moindre parcelle d'information plus sûrement que le plus vorace des vampires suçant le sang de ses victimes. Et si jamais la victime venait à récidiver, ces mêmes informations seraient livrées aux forces de l'ordre directement et «gratuitement».

Le massage était clair : on ne floue jamais le DevilBite, ou les représailles seraient dix fois pires que le tord subit. Sachant que le silence et la discrétion dans l'underworld sont aussi vitaux que le fait de manger et respirer, il fallait être définitivement suicidaire pour retenter la «Morsure du Diable».

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=Finalement, au bout de quelques minutes d'intenses vérifications, la machine nous accorda un «vérification terminée. Authenticité des billets 100% confirmée.» qui arracha un sourire rassurant du visage de David. Je n'étais pas étonnée, j'avais moi-même déjà fait plusieurs vérifications sur mon argent avant de venir au DevilBite, principalement pour ne jamais me retrouver dans la même situation comme celle précédemment décrite. (Ce n'était pas comme s'ils pouvaient sortir vivant d'un affrontement avec moi. Mais si jamais cela devait se produire, je risquerai de laisser une trace de «la faucheuse». Et c'était hors de question.)=

Satisfait du verdict de l'appareil, le tenancier se retourna d'un air satisfait et commercial vers son client parmi les plus «fidèle».


«Parfait ! Comme mon expert comptable l'a confirmé, ton silence est nôtre vie.» Acheva-t-il sur sa devise, avant de reprendre. «Quel services souhaites-tu acquérir ?»

«Le genre de service rapide et efficace qui livre des colis sans poser de question, sans voir ce qu'il y'a dedans et qui sait faire preuve de discrétion. Comme si les précédentes conditions énoncées étaient ses battements de cœurs.»

«Aaah je vois…Le service «Cadoizo» : La poste du silence…»


=Il prenait à chaque fois cet air conspirateur et sournois quand on lui demandait toujours la même chose. Il était habitué depuis le temps, mais il ne pouvait s'empêcher de jouer ce rôle qui lui allait à la perfection : celui du petit marchand qui se frotte les mains en sachant à l'avance qu'il va plumer son client. Il reprit ainsi…=


«…Je vois bien de quoi tu parles. Ce service est excellent et beaucoup demandé pour sa qualité…»


=Cela représentait un jeu pour lui ; celui de jouer avec les nerfs de son interlocuteur par ses petites phrases et tournure de mots qui pouvaient facilement faire sortir de ses gonds une personne nettement moins endurante. Lui fournissant par la même quelques petite informations par-ci par-là quand la victime les lâchaient sous le coup de l'agacement. Cela indiquait très clairement la force et l'expérience de celui qui me faisait face, car même après toutes ces années à me connaitre, il n'abandonnait pas l'idée de me soutirer ne serait-ce qu'un infime battement de cil (si tant est qu'il puisse le voir sous ma capuche). Je le laissais continuer son numéro jusqu'au bout comme d'habitude, car si je ne faisais que sortir une phrase telle que «Abrège David» ce dernier pourrait en tirer la conclusion que je suis pressée. Et ce n'est clairement pas mon intention de lui fournir cette indice sur un plateau, car j'était effectivement pressée…=


«…Il se pourrait en effet que je connaisse un gars qui serait parfait pour le job…» Reprit-il de son air sournois et conspirateur. «…Mais même lui n'est qu'un humain comme les autres…Il a besoin de boire, de manger, de se vêtir, d'aller au ciné… »

=Qu'est ce que je disais à propos du jeu de nerf et du rôle du marchand ?=

«Soit, disons que s'il accepte de me rendre ce service, je lui offre un tuyau pour trouver une jolie fiancée…Le genre de tuyau universel qui fonctionnent toujours…»

=Mais moi aussi j'y excellais, en sortant d'avantage de billets de sous mon accoutrement qui me donnait l'image sinistre et omniprésente d'un spectre.=

«Je suis sûr qu'il en sera ravis ! Et qu'il se fera un véritable honneur de te rendre service… Tu peux laisser ton colis ici. Je suis sûr qu'il devrait passer d'ici peu dans le coin…»

«Parfait. Voilà les conditions…» Achevait-elle en déposant un petit papier sur lequel elle écrivit les instructions en question. «Les murs on des oreilles», y comprit dans le DevilBite. Aussi, une fois les instructions lues, le papier fut gobé par David. Ne laissant ainsi aucune trace.


«Le colis sera livré tel que décrit par les conditions, et ce sans faute. Sinon, je renomme mon bar en «le Pédobear ».»

«Je te fais confiance pour cela.» furent ses derniers mots avant de quitter le bar par la seule entrée «officielle», et de disparaitre à nouveau dans les bas-fonds d'Unionpolis…

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Une fois s'être rechangée de nouveau, et d'avoir rangée ses «affaires particulières» dans un endroit «particulier», la demoiselle des baies ressortit finalement des ombres de la ville, pour revenir dans le giron lumineux d'Unionpolis en plein jour. Elle se précipita ensuite vers le van et le groupe de Floraville qui se préparaient à entrer dans la file d'embarquement des véhicules.

Il y'avait certes une route passant par le mont Couronné qui fut achevée il y'a quelques années. Mais la forme de la montagne et la composition de ses sols n'avaient permis à l'Homme de ne construire d'une seule route en complément de la ligne Lance ; certes large, mais toujours trop petite pour le trafic de l'île qui a littéralement explosé depuis ces dernières années. S'il fallait passer par là en van, cela mettrait au bas mot une quinzaine d'heure pour arriver de l'autre côté. Ce qui expliquait pourquoi les anciennes routes étaient toujours utilisées ; le détour était long mais il prenait ironiquement moins de temps que la ligne droite.

L'alternative fut trouvée dans le Tram Lance. Les voyageurs prenaient le Tram avec leurs voitures, et la route Couronnée était principalement empruntée par les poids lourds et autres transports qui ne pouvaient être embarqués dans le Tram. C'est cette méthode que la mairesse des baies avait choisit deux semaines à l'avance, en même temps que son voyage pour Johto.

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Cette dernière, justement, qui finit par rejoindre le groupe à a peine une douzaine de minutes du départ ; ce que la matriarche lui rappela via un petit mais vif sermon.


«Mais enfin où étais-tu jeune fille ! Le tram va bientôt partir ! Ce n'est pas le moment de jouer la fille de l'air !»

«Fiouuu…Ouuuf…Attends, laisse moi respirer Vistelle. Cela m'a pris plus de temps que prévu…»

«Ce n'est pas une raison !» Réfutait-elle exagérément remontée. «Je te préviens : si à cause de ton «petit rendez-vous» nous sommes obligés de passer par la route Couronnée, alors jeune fille tu vas entendre parler de moi !»

«Doucement ma grande. L'important est qu'elle est là et que nous sommes toujours à l'heure que je sache.» Intervint leur chauffeur de manière à calmer le jeu.

«Inutile de chercher à la défendre, Tommy, je l'ai- je T'AI à l'œil.»


=Elle joignit le geste à la parole en me faisant un geste de ses doigts : son index et son majeur qu'elle pointait tour à tour de ses yeux vers les miens, plusieurs fois de suite.=

«Toujours fan de «How i meet your father» à ce que je vois.» Finit-elle d'un petit sourire en coin.

«Tu nous expliqueras ce qui t'as retenue dans Unionpolis au point que tu abandonne une vieille femme, âgée et fatiguée, à la charge de quatre enfants, au combien adorable mais un brin turbulent…»


=Elle finit sa phrase en posant sa main d'un air las sur son front, mimant par-là même le geste stéréotypé des comédiens d'Opéra jouant une tragédie ; on pouvait d'ailleurs presque entendre la musique en arrière fond… Avant que Tommy ne reprenne d'un : =


«Cette même vielle femme, âgée et fatiguée, qui joua devant les enfants en jonglant avec la baie et la Noigrûme comme un Chaglam avec des pelotes de laines ?»


Si musique et décors de scène en contre-plaqué il y avait eu durant sa prestation, l'intervention du chauffeur aurait eu le même effet qu'un marteau lancé sur une vitre comme dans les dessins animés pour enfant.

La vielle dame ne dit rien après que le chauffeur du van lui ait «pourri son groove». Mais le regard noir qu'elle lui jeta - avec le même geste de ses doigts qu'elle me fit plus tôt - était bien plus expressif que n'importe quelle phrase. Seulement la voix dans le haut parleur de la gare mit fin à cette comédie en les rappelant à la réalité.


«Les Passagers du Tram Lance numéro 4 sont priés de se rendre au guichet voie A. Pour les passagers véhicules, veuillez vous rendre avec vôtre véhicule vers la voie 5. Je répète…»


=La suite n'avait guère d'importance. La messe étant dîtes, je concluais le verdict par :=


«Bon. Et bien il est temps d'y aller.»