† La rose macabre † de C.O.G.R.U

Le Soporifik était là, il se tenait comme si il allait m'attaquer d'un moment à l'autre. Magirêve me fit quelque chose d'étrange : j'avais l'impression de m'endormir, me de me gorger d'énergie à la fois… J'étais en transe. Effectivement, tous mes membres du corps étaient couverts d'une aura rouge sang comme Magirêve quand il s'est montré pour la première fois. Sans que je m'en rende compte, j'étais focalisé sur le Pokémon qui était maintenant en train de m'attaquer. Il allait me faire une attaque coud' boule, quand je sautai haut dans les airs. J'avais des pouvoirs magiques ! Mon rêve !

« Voilà… Maintenant, attaque. »

Je retombai, et mon œil était en train de fixer son regard très intensément, et j'eus l'impression que ma tête déversait des masses énormes d'énergie psychique. Quand ce fut terminé, je regardai le Soporifik : il était à terre. J'étais vraiment fier de moi. L'aura ne brillait plus, j'étais sorti de ma transe spectrale.

« Bravo ! Tu t'es débrouillé comme un chef ! Tu peux affronter des ennemis beaucoup plus puissants, comme ça !
- Merci. Bon, on continue la route ?
- Ouaip, on n'a pas de temps à perdre. »

Nous continuâmes le chemin à travers les herbes folles vers Carmin-sur-mer. Après un long chemin vers la ville, nous arrivâmes au bout de la grande section d'hautes herbes. Un chemin pavé s'offrait désormais à nous, avec une ville, un port et un océan à couper le souffle. Comme c'était beau ! Carmin-sur-mer n'avait pas volé sa réputation de ville splendide ! Nous prîmes le chemin vers l'embarcadère, et nous rentrâmes dans un bâtiment juste derrière. Dedans, le sol était transparent, ce qui laissait voir le fond de l'eau. Il y avait quelques tables ou les marins se reposaient.

Devant la sortie, un autre marin s'occupait des tickets. Mais je me rappelai que je n'en avais aucun. Dans ma tête, Magirêve me souffla :

« Je vais te donner me pouvoirs… Comme ça, tu pourras traverser le marin qui bloque le passage.
- T'es pas fou ? Me dis-je dans ma tête pour qu'il m'entende. Les autres marins vont voir que je suis en transe !
- Tant pis ! Fonce dans le tas ! »

Donc, je commençai à entrer en transe. Les marins sur les tables étant en train de dormir, ils ne me voyaient pas. Et celui qui s'occupait des billets était en train de régler un papier. J'en profitai pour lui passer à travers. Hop ! Comme un éclair, je me suis lancé. C'était trop facile ! Avant qu'il ne m'aperçoive, je me suis avancé vers l'embarcadère.

« Que puis-je pour v… Tiens ? Il n'y a personne ? J'aurais juré voir quelqu'un… Disait-il. Il a dû s'en aller. »

Je suis sorti de ma transe, avant que celui qui s'occupait de l'embarquement me voie. Je suis rentré dans le bateau « L'Aquaria ». Quand je décidai de m'asseoir, Magirêve me souffla :

« Ce bateau va vers Johto… Il n'ira pas vers le col ténébreux. Pour ça, voilà ce qu'on va faire : on va prendre un canot de sauvetage au-dessus de la cabine du capitaine, et on va traverser la mer sur ce bateau.
- Mais c'est ultra-illégal et surtout, ultra-dangereux ! Cette mer doit être infestée de Pokémons !!!
- N'oublie pas que je suis là…
- Ah oui, c'est vrai. »

Le plus vite possible, je suis allé vers la cabine du capitaine. Sur le toit de sa cabine, il y a avait une dizaine de canots de sauvetage. Magirêve m'a expliqué pouvait me rendre invisible et rendre le canot invisible à la fois, pour plus de discrétion. D'ailleurs, sans ça, ça n'aurait pas été possible : sur le pont supérieur, il y avait aussi des sièges à côté de la cabine du capitaine. Je suis donc allé descendre l'escalier, pour feinter une descente vers le pont inférieur, et je me suis rendu invisible. J'ai pris la petite échelle jusqu'au toit du capitaine, mais Magirêve m'a arrêté :

« Dès que tu toucheras un canot, il s'enlèvera de la vue des autres… Donc, prends un canot qu'il ne voient pas. »

J'ai pris le canot le plus en arrière, et je suis vite descendu au pont inférieur. Je plongeai. J'avais oublié un détail : en plongeant, fis un grand SPLASH que tout le monde avait entendu.

« Quelqu'un est tombé dans l'eau ! Fit une vieille dame.
- Je vais vite le chercher, fit le sauveteur. (Du temps se passe). Désolé, mais il n'y avait personne… C'était peut-être un dauphin… »

Tout s'est passé comme sur des roulettes. Dès que la distance entre le bateau et nous était suffisante, je redevins visible. En revanche, je ne savais pas du tout où aller. Mais Magirêve m'indiquait la direction vers le col ténébreux. Il m'expliqua qu'il se trouvait sur une montagne, après la traversée d'une très grande presqu'île, d'une forêt, d'une prairie, d'une mer et enfin des montagnes. Il me dit aussi que la terre où nous allons est très grande, mais encore inexplorée des humains.

La mer était très claire en ce jour d'été. Nous étions encore très proches des côtes, car Carmin-sur-mer est dans une baie. Du coup, on voyait le fond. De loin, la ville était encore plus magnifique. Pendant le trajet, comme il n'y avait rien à faire à part ramer, Magirêve m'expliqua la géographie assez spéciale de ce qu'il appelle « Terre des donjons ». Je lui demandai alors ce qu'est un donjon.

Il m'expliqua qu'un donjon est un lieu aux catastrophes naturelles fréquentes, qui abrite les Pokémons de cette région. Sur la côte ouest, il existe des endroits beaucoup moins touchés comme le col ténébreux où les Pokémons de différentes sortes aiment se réunir. Au sud, il y a beaucoup de déserts et de ravins, dont un très célèbre qui abrite un grand sage Xatu. Au nord, c'est l'endroit où il y a le plus de montagnes. Mais il y a aussi des mers qui abritent des donjons.

† Longtemps plus tard †

« Nous sommes à peu près à mi-chemin. Nous allons bientôt naviguer au-dessus d'un donjon qui s'appelle la mer houleuse. »

Je regardai par-dessus bord. L'eau était devenue aussi claire que dans la baie de Carmin-sur-mer. Le corail formait un immense labyrinthe qui se faufilait à travers l'eau. On y voyait l'entrée d'une grotte. D'après ce que je voyais, le corail formait le donjon à travers les profondeurs.

« Il paraît que dans ce labyrinthe vit une divinité de l'océan… »

Il fallait sûrement un Pokémon eau pour pouvoir rencontrer cette divinité. Bref, nous étions en train de quitter la surface de la mer houleuse. Nous avancions. Lentement, mais nous avancions.

« Il est très tard… Lui fis-je remarquer. Comment se fait-il que je n'ai pas faim, alors que normalement, a cette heure-ci, j'ai fini de dîner depuis longtemps ?
- … C'est l'une des propriétés de la possession. Ton corps est sans cesse ressourcé par mon énergie psychique. Plutôt pratique, non ? Et c'est pareil pour le sommeil.
- Oui, en effet… Je vais pouvoir continuer de ramer toute la nuit.
- On, plutôt… N'oublie que j'y mets aussi mon énergie… »

C'était la nuit. On n'y voyait rien, c'était le noir complet. Je commençai à entendre un bruit. Le bruit s'amplifiait, de plus en plus.

« Magirêve… Tu entends ?
- Non, je n'entends rie…
- GROAAAAAAR ! »

Ce bruit que l'on entendait, il venait de sous l'eau, c'était un Léviator ! Il était énorme, les yeux rouges comme la braise. La peur au ventre, je me mis à entrer en transe avec Magirêve. Celui me dit : « Pense au Soporifik ! Mais cette fois, il est plus puissant ! ». Donc, avec la peur qui allait avec, j'essayai de le regarder droit dans les yeux. Mais ce fut un échec, car il bougeait tout le temps. Donc, j'essayai de penser à son point faible. Le type électrique ! Je l'avais vu en classe. Je tentai le coup, concentrer de l'énergie électrique dans mes poings. Mais, seules quelques étincelles sortaient.

« Mais bouge ! Il va renverser l'embarcation, à force de nous attaquer !
- Je fais de mon mieux ! Tu pourrais m'aider, quand même !
- Désolé, mais je me suis jamais battu avec un Léviator… »

Ayant marre de concentrer mon énergie, je donnai des coups de poing à tour de bras, ce qui lui enleva l'envie de s'en prendre au bateau. A force de lui mettre des pains dans la figure, le coup de grâce montra le bout de son nez : un énorme éclair sortit de mes poings, faisant tomber le Léviator dans les profondeurs.

« Félicitations… Je croyais peu à cette victoire…
- Je pense que tout est une question de volonté… Il ne faut jamais abandonner. »

† Quelques heures après †

« Hé ! Regarde !
- Oh… Je pense que nous sommes bientôt arrivés…
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? »

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