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Smirnoff R. 3 de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 12/06/2010 à 09:47
» Dernière mise à jour le 12/06/2010 à 09:47

» Mots-clés :   Action   Drame   Humour   Romance

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164 - Emancipations
« -J'estime que j'ai le droit de dire ce que je pense. Si je m'excuse, je dit que ce que j'ai dit avant n'était pas pensé. Or je le pensais. Ce serait mentir... Et je déteste le mensonge. »
(Roland dans « Le dernier Souper », chapitre 8 de la saison 1 de Smirnoff R.)



-Voilà… Hm… Désolé de vous l'apprendre comme ça. Il en sera fait selon les volontés de Roland dans une semaine, ça vous laisse tout spécialement le temps de venir… Merci Oncle Travis, à très vite.

Lily raccrocha et souffla. David la regarda.

-Ca va ?
-Je n'ai pas envie de revoir maman, papa n'ose pas me regarder en face, je trouve ridicule que nos parents divorcent… C'est le bordel, David… Je dois appeler qui, encore ?
-… Jeremie Fisher, le collègue de Roland… Mister Love-Pin… Richard Lewis… Euh…
-Mine de rien il avait des amis, ce con…
-Y'a aussi ses élèves au voyage itinérant qu'il faudrait appeler.
-Ouais… Faut que j'aille prendre le renseignement auprès de Mac, Léo ou Claire…
-Ils sont repartis chez eux ?
-Ouais. Malcolm se charge de l'aspect matériel… J'ai d'autres problèmes, comme la maison…
-Kyle a dit que si tu voulais tu pouvais t'installer avec nous, pour le peu de temps qu'il reste.
-Merci.
-Ca t'évitera d'être toute seule.
-Ouais. Tu ressens quoi vis-à-vis de ce qu'a fait maman ?

David haussa les épaules.

-Son intention était louable, mais… je la reconnais plus.
-C'est la mort de Roland, elle regrette qu'il l'ait autant haïe. Maintenant elle se sent d'autant plus délaissée que papa veut divorcer et que Roland ne lui a même pas accordé un pardon en derniers mots.
-Il m'avait promis au bloc qu'il leur pardonnerait…
-Ah ça quand on sait qu'on va mourir, on en dit, des conneries, David…

David acquiesça.

-Mais Roland était sincère, j'en suis sûr.
-Crois ce que tu veux, David…

David soupira.

-C'est dur de se dire que Roland nous maintenait tous unis… Il était un peu chiant parfois quand même.
-Il a su évoluer en bien, mais c'est vrai qu'il était chiant parfois… admit Lily.

Kapoera tendit un verre de jus d'orange à David.

-Je peux boire du jus d'orange, maintenant… L'effet d'avoir des reins qui marchent bien ! Merci Buck.
-T'as gardé son surnom ?
-Bien sûr, c'est son nom quand même…

Lily haussa les sourcils.

-Tu comptes…
-Je compte en faire un des Pokémon de mon équipe à part entière. Je ne sais pas à quoi peut servir un Kapoera en termes de médecine, mais…
-… à pas grand-chose je suppose… marmonna Lily.
-C'est pas grave.
-Où est Kyle ?

David soupira.

-Tu ne vas pas le croire…

***

Linda avançait, suivie par… Kyle.

-Je vous remercie d'avoir accepté.
-C'est moi qui te remercie… d'être près de toi me donne l'impression d'être près de mon fils… Ca m'irait, ça ?

Kyle regarda la robe beige.

-Trop claire.
-Je ne veux pas être en noir.
-Pourquoi ?

Linda soupira.

-Si j'arrive en deuil ce serait déshonorant pour la mémoire de Roland.

Kyle plissa les yeux.

-Vous… ne vouliez pas que David fasse la guerre. C'est ça ?
-Bien sûr que je ne voulais pas.

Kyle haussa les épaules.

-Et Roland, et Lily ? Ce sont vos enfants aussi ! Lily est mon amie et j'avais énormément de respect pour Roland même si… parfois il était affreusement lourd… pourquoi protéger David ?
-Eh bien… Tu comprendras ça quand tu auras des enfants…

Kyle plissa les yeux. Linda haussa les épaules.

-Il y en a toujours un qu'on veut plus protéger que les autres. Lily saura se débrouiller, Roland aussi, mais David…

Kyle acquiesça.

-Mais… David est très fort, il a survécu à bien pire qu'une guerre.
-Ah oui ?
-Vous savez qu'un agent du gouvernement s'en est pris à lui ? Il a survécu ! Son frère est même venu à sa rescousse.
-Un… agent du…
-Son Corayon a été remis à une jeune femme qui l'a soumis à des expériences gouvernementales, mais qui l'a en quelque sorte volé au gouvernement et l'a redonné à David… c'est compliqué mais ça a provoqué une attaque d'Astor Benz contre David.

Linda plissa les yeux.

-Oh mon… et… Roland…
-Roland est venu à son secours.
-Oh…
-Pourquoi avoir voulu mentir pour que David revienne vers vous ?

Linda soupira en secouant la tête.

-J'avais si peu de nouvelles, je pensais que David ne voulait plus me voir…
-En fait il avait surtout peur que vous sachiez pour… lui et moi.

Linda acquiesça.

-Est-ce que David pourra me pardonner ?!

Kyle hocha la tête.

-Il est pas rancunier. Je l'ai trompé et il m'a pardonné, alors bon…
-QUOI ?
-… c'était une situation particulière, madame Smirnoff… Cette robe noire-là vous irait très bien.
-J'ai cinquante ans, Kyle, pas vingt-cinq et...
-Content que vous ne m'appeliez plus « Jeune homme ».
-C'est moi qui suis contente que tu aies bien voulu venir avec moi… mais quand même, tromper David, je ne suis pas fière de toi, jeune homme !
-… désolé madame…
-Appelle-moi Linda voyons…

Roland jouait avec des vêtements tout en observait le duo d'un air intéressé.

***

-Le gars s'est mis à tout brûler et à tirer sur tout le monde, je me suis cassé sans demander mon reste !
-Je l'ai trouvé en train de faire du stop, c'était assez comique… marmonna Nathan.

Les Heine au grand complet au restaurant. Claire nourrissait Nell, Nathan était un peu mal à l'aise, Rachel était normale, Malcolm était plutôt joyeux. Roland était dans une chaise pour bébé à demander la becquée à tout le monde.

-Ca me fait plaisir qu'on soit tous réunis après tout ça ! Sourit Malcolm.
-Ca a été une semaine épouvantable… admit Rachel.
-Je ne sais pas ce qui a été le pire, la mort de Roland ou toutes ces petites choses autour… marmonna Claire.

Malcolm la regarda.

-On est plutôt repartis sur un bon pied, non ?
-Oui c'est vrai, et heureusement.

Rachel les regarda et soupira.

-Ok, ok, je vous demande pardon.

Kenneth et Judith s'étonnèrent. Malcolm regarda ses parents, inquiet. Nathan baissa la tête.

-Je suis désolée de vous avoir parlé comme…
-Ma chérie, ma chérie, c'est inutile… marmonna Kenneth.
-Quoi mais…
-Papa… geignit Malcolm.

Kenneth regarda sa femme qui hocha la tête.

-C'est moi qui suis désolée. D'avoir… mal jugé Nathan.
-Ce n'est pas votre faute madame Heine, j'étais malade et même si depuis j'ai accentué mon traitement, je suis retourné en thérapie légère, j'ai fait mon possible pour…
-Ca va, ça va, mon garçon, du calme. On est en train de te dire que… nous acceptons votre mariage. Bien qu'il fut quelque peu exécuté à l'emporte-pièces d'après ce qu'on en a su… marmonna Kenneth.

Rachel sembla stupéfaite. Elle regarda Nathan qui cherchait toujours des justifications, la bouche ouverte, tout aussi étonné. Elle le serra dans ses bras et regarda ses parents.

-J'suis quand même désolée !!
-On sait, on sait ma chérie.

Malcolm plissa les yeux.

-Hm… Bah au moins les choses s'arrangent…
-C'est le moins qu'on puisse dire… acquiesça Claire.
-C'est stupide de rester brouillés dans de telles conditions, si on perdait l'un d'entre vous, le moins qu'on puisse espérer c'est qu'avant cela, on soit dans les meilleurs termes possibles.
-D'autant plus avant la guerre, admit Kenneth.

Rachel hocha la tête.

-Je suis quand même vraiment désolée.
-On a compris, Rachel. On est désolés aussi.

Malcolm soupira.

-Je vais devoir rajouter une couche de guimauve alors…

Malcolm regarda Claire qui plissa les yeux.

-Malcolm, ne fais pas ça, non…
-Claire, veux-tu m'épouser ?

Malcolm sortit une petite bague toute simple mais bien réelle. Claire grimaça et regarda Malcolm. Kenneth et Judith regardèrent Rachel.

-Tu vois c'est comme ça qu'il faut faire !
-Oui bon ça va, papa… soupira Rachel.
-Mais enfin Mac…
-Ecoute, quand j'étais loin de vous, dans ce camp, j'ai réalisé que… presque rien ne me rattachait à toi et Nell… alors j'ai décidé qu'on allait former une véritable famille.
-Malcolm, on enterre Roland dans une semaine, je trouve ça un peu déplacé…
-Mais on a aussi une guerre dans une semaine et demi ! On fera ça évidemment après l'enterrement, et je suppose… la guerre, mais je veux que tu gardes cette bague comme une promesse qu'un jour…
-Malcolm… Je… suis émue bien sûr, mais…

Elle le regarda, super motivé, super investi. Claire plissa les yeux.

« Non, Claire, tu ne peux pas le remettre gentiment à sa place, il y a ses parents, sa sœur, tout le monde est content… accepte ! »

-Bon d'accord !

Malcolm sourit. Rachel sembla intriguée. Nathan et les parents de Malcolm semblaient heureux.

-Le timing est plutôt mauvais - ce qui est une constante dans ma famille - mais… C'est un bon évènement et en ces temps tragiques, on ne peut que s'en réjouir.

Malcolm laissa couler quelques larmes de joie ce qui n'acheva pas d'embarrasser Claire. Roland semblait plutôt malheureux.

***

Une main réveilla David.

-Hm ?

Lily hocha la tête.

-Tu as de la visite.

David vit arriver Colin et Kate suivis par Linus, Norbert et Lionel, ainsi qu'Estelle et Jonathan.

-Oh… Salut les cousins…
-Dave… on est désolés ! Geignit Kate.
-C'est… c'est vraiment pas cool ce qui s'est passé… marmonna Colin, embarrassé.
-Merci mais… je pense que Roland s'en est allé apaisé, quelque part… admit David.

Colin et Kate se regardèrent, un peu gênés. David sourit.

-Eh, ça va aller, vous en faites pas…
-… C'est un peu dur, tu comprends… marmonna Colin.
-On n'était pas en d'excellents termes avec Roland… marmonna Kate.

Lily haussa les épaules.

-Autant que vous soyez sincères, inutile de changer d'opinion sur lui avec sa mort. Il aurait détesté.

Colin hocha la tête.

-Il était cool quand même… parfois.
-Voilà, comme un pape ou un vieux politicien, fou mais avec quelques moments de lucidité ! Ajouta Kate.

David sourit et regarda Norbert, Lionel et Linus.

-David nous sommes profondément désolés… soupira Norbert.
-C'était un chic gamin même s'il fouillait partout où il ne fallait pas… que ce soit chez nous ou dans la vie ! Admit Lionel.

Linus était trop ému. David plissa les yeux.

-Monsieur Winchester…
-Je te présente toutes mes condoléances, David… Lucy adorait le gamin et je dois avouer que je le considérais un peu comme mon petit dernier…

Linus se retourna, submergé. Jonathan soupira.

-Mais quelle lavette…
-Britannique ! Protesta Linus. Ca me laisse au moins le droit d'être un homme et de pleurer !
-Ca va, monsieur Winchester, je comprends… assura David.
-C'est vraiment terrible ce qui s'est passé… sanglota le père de Charlie.

Aude arriva.

-J'ai garé la voiture, madame Ludges… DAVIIIIID ! JE SUIS DESOLEE !!!
-Aude, euh…

Elle se jeta à son cou.

-Ce qui est arrivé à ton frère c'est tellement horrible !
-Je sais, je sais…
-Euh… Roland a laissé… des messages pour chacun d'entre vous… marmonna Lily, je suppose que vous voulez les entendre ?

Tout le monde hocha la tête et la regarda alors que Lily manipulait la liasse de papiers roses.

-Alors… Colin… « Colin tu es un cousin assez désagréable mais je pense que tu es sur la bonne voie pour devenir un mec bien. Tu es typiquement le genre de type dans les séries télés qui commence comme un salaud pour finir par s'occuper de gamins dans un hôpital de cancéreux. Je ne me fais aucun souci pour toi autre que ceux que j'ai formulés lors de notre dernière conversation chez moi : Arrête d'ébaucher et passe à la finalisation. Désolé également d'être mort sans que tu n'y aies eu une quelconque implication, je sais que ça t'aurait fait plaisir. »

Colin haussa les épaules.

-Tout lui…
-Hm… Kate ?
-Vas-y.

« Kate, je pense que te faire des compliments serait très hypocrite, je tenais juste à te dire que même si je t'insultais beaucoup, j'aimais vraiment le faire, et que ton seul défaut aura été de ne pas trop ressembler à ta mère. J'aurais aimé te laisser quelque chose mais tu n'aimes pas les t-shirts. J'espère que tu trouveras une bonne petite épouse. »

Kate essuya une larme.

-Même en disant des insanités il arrive à être gentil !
-Il y a un petit mot pour toi, Aude.
-Ah ?
-Hm. « Aude, tu es une super compagne de beuverie, j'espère que tu trouveras un harnais suffisamment solide et puissant pour rester avec Colin. »

Aude sourit.

-Il arrive même à être drôle…
-Monsieur Finsbury…
-Oh non j'veux pas entendre ça… geignit Norbert.

Lionel et Linus le regardèrent, apeuré. Il regarda Lily.

-Eh bien, lis !
-Vous venez de dire…
-C'était pour faire monter le suspense ! Vas-y.

Lily leva les yeux au ciel.

« Norbert, des années avant que je ne regarde par hasard « La Cage aux folles » avec Malcolm et Rachel en fouillant les DVD de leurs parents quand nous étions gosses, vous étiez déjà ma Zaza Napoli… »

Lionel, Jonathan, Estelle et même Linus ne purent retenir des rires soutenus. David lui-même était au bord de l'étouffement. Lily ricanait avec Kate, Colin et Aude.

-Oui bon ça va… grommela Norbert.

« Certes chez vous c'était toujours très bizarre, mais au moins j'oubliais un peu les emmerdes de la maison, et je sentais bien que vous étiez conscient de ce qu'un enfant apportait à un foyer. C'est peut-être pour ça que je n'ai jamais été méchant avec vous et votre conjoint. Longue et heureuse vie de pacha à vous. »

Norbert hocha la tête, ému.

« Monsieur Maloney - parce que je n'ai jamais osé de familiarités avec un flic - vous avez toujours été sympa avec moi comme avec tout le monde. J'ai pensé à vous quand j'ai réfléchi mon petit plan pour donner mon cœur à David. J'ai pensé à la fois où j'ai vu les cicatrices sur votre poignet, et quand je vous ai demandé comment c'était arrivé, vous m'avez répondu… »

Lionel soupira.

- « J'ai protégé ma famille »…

« … ce qui est un peu ce que j'ai la sensation de faire au moment où j'écris ces mots. Loin de moi l'idée de faire de vous mon inspirateur, mais juste pour vous témoigner toute l'attention que j'ai porté à vos paroles. Pardon pour le reste. »

Lionel hocha la tête. Linus soupira.

-C'est à vous monsieur Winchester… « Lindbergh, ou Linus parce que c'est plus simple à prononcer, je suis sincèrement navré de vous faire ça. Vous êtes un peu sévère mais sympa au fond. Et c'est grâce à vous que j'ai pris goût au whisky et que j'ai appris à lire une étiquette de bouteille en anglais, alors définitivement vous ne méritiez pas que je vous fasse ça. »

Tout le monde regarda le très embarrassé Linus.

-… il plaisante évidemment, voyons, vous croyez vraiment que…

***

-Comment, COMMENT vous avez pu dire ça ?!

Léopold, Charlie et Etienne buvaient dans un bar… gay. L'endroit idéal pour avoir une conversation.

-C'est un peu ce que je pense, je crois… En y repensant, j'étais hors de moi… Je l'avais dit à Judith que j'avais de la rancœur, mais je ne laisserais rien paraître, pour les faire souffrir… et finalement j'ai fait souffrir mon fils…
-Etienne, il est temps qu'on vous révèle un truc ! Admit Charlie.
-Exactement.

Etienne plissa les yeux.

-Quoi ?
-Ce qu'on pense exactement de tout ça.
-Avec le point de vue de Roland, en extra.

Etienne hocha la tête.

-Y'a un gros moustachu qui me fait de l'œil, mais continuez…
-Personnellement, on était fier que vous vous en moquiez.
-Ouais. Mais on pense aussi que vous auriez dû prendre Roland en compte.
-Je savais même pas qu'il les avait vus !
-Il avait quand même un comportement anormal après votre réveil, nan ? Songea Charlie.
-… autant que je me souvienne…
-Il a quand même fugué si mon souvenir est bon… marmonna Léopold.

Etienne acquiesça.

-… merde… aurais-je tout foiré…
-Nan, vous avez été inattentif… marmonna Léopold.
-Au risque de paraître choquant, ça prend une dimension énorme à cause de la mort de Roland… marmonna Charlie.
-Et Roland… il voulait quoi ?
-…
-…

Charlie et Léopold réfléchirent.

-Bah…
-Que… vous souffriez… Il voulait que vous en baviez… marmonna Charlie.
-Que vous payiez quoi, pour ce que vous lui avez fait…
-… alors finir mes jours sans Linda est peut-être une bonne initiative.

Charlie et Léopold se regardèrent. Dans l'ironie la plus totale, c'était « What is Love » de Haddaway qui passait dans le bar.

-Euh, Monsieur Smirnoff, si vous permettez… marmonna Léopold.
-Je n'ai fait que des erreurs avec Roland, je n'en ferais plus…
-Etienne, Etienne…

Roland cessa de fumer sa cigarette et décroisa les jambes sur un tabouret à côté de Charlie.

-Oh, Tiens-le bieeeen !

-…Roland est mort ! Vous n'avez plus rien à lui prouver ! Au contraire je pense que le meilleur moyen de ne plus faire d'erreurs c'est de rester avec votre femme et d'assurer votre soutien à vos enfants ! Lily est perdue, elle est seule et a vécu une rupture assez compliquée, David est dans une relation très stable et s'efforce de devenir un bon médecin… Vous n'avez pas à… contre-attaquer sur Roland parce qu'il est mort, au contraire, renforcez votre position !

Etienne plissa les yeux.

-M… Mais…
-Charlie, c'est un peu horrible ce que tu dis… geignit Léopold.

Roland regarda Charlie et hocha la tête.

-C'est vrai, ça, pouffiasse ! Je croyais que tu étais mon ami ! Et maintenant tu ménages ce gros con en voulant le recaser avec ma pute de mère ? Connard !

Charlie ferma les yeux et hocha la tête.

-C'est dur mais peut-être que Roland était un peu ironique. Vous êtes… libre, maintenant. D'imposer le point de vue que vous voulez, Etienne. Si vous voulez toujours pardonner à Linda, faites.
-Et si je ne veux plus ?

Charlie s'étonna.

-Ca m'a libéré de… lui dire enfin ses quatre vérités !

A côté, Roland mangeait un gâteau et semblait en extase.

-Hmmmm… Hmmm ! Encore !
-Linda… j'ai l'impression d'avoir enfin réagi comme un homme !

Léopold plissa les yeux.

-… Mais… vous avez pas à agir comme un homme, monsieur Smirnoff, mais comme l'homme que Linda a épousé…
-Justement l'homme que Linda a épousé ne peut pas supporter certaines choses. Et entre autres le fait que la femme que j'aime m'ait trahi.
-… il y a près de quinze ans !

Etienne regarda les garçons qui semblaient peinés.

-Je pense que le mieux… c'est que… moi et Linda cessions de nous voir pendant un moment. Ce n'est que maintenant que je réalise que… j'aurais dû la mettre face à ses responsabilités…

Léopold plissa les yeux.

-Et les enfants ?
-Comme vous l'avez dit, ils sont grands maintenant… ils ont leurs vies… Je n'ai pas parlé à Kenneth depuis qu'on s'est expliqués avec Linda…

Charlie et Léopold se regardaient alors que Roland était à côté de son père, l'air complètement ébahi face à tant de… raison, bêtise ? Impossible à dire.

***

Claire et Malcolm se dirigeaient vers chez eux après le diner. Silence gêné. Malcolm brisa le silence.

-Je suis désolé…
-Pas autant que moi pour toi ! C'était une demande sincère, j'en suis consciente, mais…
-J'ignore complètement ce qui l'a motivée, Claire, je voudrais seulement que tu sois certaine que…
-Je suis certaine que tu nous aimes moi et la petite, Mac, seulement…

Claire se mordilla les lèvres.

-Je voudrais ne pas avoir besoin que tu me demandes en mariage pour en être totalement sûre. Hier je m'occupais de Flore et Vlad, et… ils étaient tellement tristes du départ de leur maître…

Claire commença à pleurer.

-Ca m'a… Comment des Pokémon peuvent être aussi attachés à un maître avec lequel ils n'étaient liés que par la capture avec une Pokéball ? Et… c'est ça qui me chiffonne, Mac ! Je t'aime, mais je me demande encore si cet amour est inconditionnel, et surtout si j'ai bien conscience que tu as des sentiments honnêtes envers moi, et… l'incident avec Nell devant tout le monde… me fait dire que je ne sais plus quoi penser de tes sentiments.

Malcolm soupira.

-Je ferais n'importe quoi pour cette enfant, Claire. Et pour toi aussi. J'ai compris la leçon.
-J'aimerais le croire, Mac. Mais… on ne s'était jamais fait de secrets, et là…
-Je sais… Pardon, vraiment, mais…
-Laisse-moi un peu de temps.
-… compris.
-Merci de comprendre.

Ils continuèrent à marcher. Roland parla pour eux deux.

-Et la palme des deux gros abrutis qui se font souffrir mutuellement pour rien est attribuée à… Malcolm Heine et Claire Perry pour leur relation catastrophique !!

***

Nathan regardait Rachel qui avait le même regard que lui. Innocent et simple.

-Y'a un problème ?
-C'est le cas de le dire… soupira Rachel.

Nathan haussa les sourcils.

-Euh… tu veux en parler ?

Rachel soupira.

-Tu te rappelles quand on a échangé nos impressions avec Kyle sur nos Noëls respectifs ?
-Euh ouais…
-Comme quoi que ses parents s'étaient réconciliés avec lui par convenance ?
-… Rachel, euh…
-Là c'est pareil. Roland est mort, c'est bientôt la guerre, alors ils se sentent obligés de me pardonner. QUI pourrait sérieusement pardonner ce que je leur ai dit ? J'ai traité mon père de serrurier et ma mère de godiche incapable de survivre après son mariage !! M'enfin, qui…

Nathan arrêta Rachel en la prenant par les épaules.

-N… Nate ?
-Rachel, STOP ! Ok ?
-Nate, je sais ce que je dis, crois-moi…

Nathan embrassa sa femme qui en fut très surprise. Roland observait ça, intrigué, au milieu de la route.

-Rachel, on va rentrer à la maison, on va s'entrainer un moment en buvant des téquila sunrise et en mangeant des beignets aux figues, puis je te ferais un bon petit diner, après ça on prendra un bon bain ensemble et on fera l'amour tranquillement dans tes draps en satin comme chaque soir nous aimons le faire.

Rachel écarquilla les yeux, stupéfaite par ce… déballage.

-N… Nathan, mais…
-Je t'aime et peu importe l'avis de tes parents, peu importe qu'ils aient voulu se racheter une conduite… Tu n'as pas besoin d'eux pour être la femme que j'aime ! Je fais la cuisine, je tiens la maison, on s'entraine ensemble, on regarde des DVD, c'est une très bonne vie ! Maintenant quant à savoir si on a besoin du consentement de tes parents, de l'aval de l'humanité toute entière… Si tes parents veulent se donner bonne conscience, laisse-les !

Rachel s'étonna.

-C… C'est toi-même qui disait… que… c'étaient mes parents et qu'ils étaient importants, et que…
-Certes. Mais tu t'excuseras auprès d'eux… après la guerre ! Et là on verra ce qu'il en est !

Rachel acquiesça.

-Merci… d'être aussi raisonnable.
-Ouais bah tu devrais arrêter de te prendre la tête. Mais je me doute que c'est la mort de Roland qui fait ça…

Rachel hocha la tête.

-Tu entraines beaucoup Ursaring d'ailleurs…
-Mon maître en avait un. Mon maître de voyage itinérant…
-Enfin je te dis ça et moi j'entraine beaucoup Newton aussi… alors bon… marmonna Nathan.

Rachel regarda Nathan qui en avait compris plus qu'elle n'avait osé en dire. Elle se tut, souriant d'être avec un homme aussi bien. Et Roland de sourire avec elle.

***

Kyle entra avec Linda dans la chambre de David. Lequel regarda sa mère, quelque peu inquiet.

-On a été acheter quelques vêtements pour l'enterrement, j'ai dit à ta mère que tu avais un costume tout à fait correct…

David hocha la tête.

-Pourquoi tu y es allé avec elle ?

Lily regarda David, étonnée. Linda se mordilla les lèvres. Kyle haussa les épaules.

-C'est… ta mère.
-C… C'est une menteuse ! Elle… elle a envoyé des lettres pour me dire qu'elle était malade et qu'elle avait besoin de moi !! Alors qu'elle allait bien !! Et aussi, aussi elle… elle a divorcé de papa, c… c'est n'importe quoi…
-P… pour la seconde chose je n'y suis pour rien…
-Roland avait raison, maman, t'es qu'une menteuse et tu t'en fiches de nous.
-C'est parce que je me soucie de vous que…
-Que QUOI ?

Linda était au bord des larmes. David fronçait les sourcils.

-… C'est insupportable, maman, je… je peux pas te pardonner comme ça.
-David… soupira Kyle.
-Je sais ce que tu vas dire, que je suis buté etc, mais… Maman, tu es allée trop loin.

Linda se mordilla les lèvres.

-Je suis désolée mon bébé…
-Je suis pas un bébé maman. Mais j'accepte tes excuses.
-Je voulais juste… juste que tu reviennes à la maison…
-Bah fallait pas mentir c'était débile… soupira David. Je serais revenu si tu me l'avais demandé simplement.

Linda hocha la tête.

-Je peux venir t'embrasser mon chéri ?
-Seulement si tu pardonnes aussi à Lily.

La jeune femme secoua la tête, pas franchement enthousiaste.

-J… Nan, maman, c'est pas nécessaire…
-De toute façon, je ne crois pas en être capable… marmonna Linda.

Kyle s'étonna. David regarda les deux femmes.

-Maman, la situation n'était pas tenable, je ne pouvais pas garder cet enfant…
-De là à AVORTER, LILY…
-Mais…
-QUOI ?

Etienne s'avança dans la pièce devant tout le petit monde, choqué. Etienne regarda Lily, terrifiée.

-…
-P… Papa, je peux tout…
-… Mo… Mon Dieu ma chérie… mais… pourquoi ?!
-Papa, j… c'était l'enfant de Ted, j'avais mes études, je pensais que Roland et David désapprouveraient ou me jugeraient, tout comme vous, alors…
-…

Etienne regarda Linda qui secoua la tête.

-Je ne peux pas approuver, tu sais pourquoi.
-Oh, bah voyons, je pensais que tu m'avais pardonné pour ça !! Grommela Etienne.
-Eh bien pas totalement, un peu comme toi avec ce qui s'est passé avec Kenneth…
-C'est LARGEMENT MOINS PARDONNABLE TU NE TROUVES PAS ?
-QUAND MEME, A CAUSE DE TOI NOUS AVONS DEUX ENFANTS EN MOINS AUJOURD'HUI !
-COMMENT CA DEUX ? ROLAND AUSSI C'EST DE MA FAUTE ???

David regarda Lily qui regarda Kyle. Tous trois hochèrent la tête une bonne fois pour toutes.

C'est ainsi que Kapoera et Alakazam poussèrent Linda et Etienne hors de la chambre qui leur fut définitivement close. Lorsqu'Etienne et Linda frappèrent à la porte en criant, un mot fut glissé sous la porte.

« Si vous continuez à taper, j'appelle la sécurité. Nous avons assez de soucis comme ça pour en plus nous alourdir des vôtres. Il est temps pour Lily et David, selon leurs propres mots, de « S'émanciper ». Sans rancune, monsieur et madame Smirnoff…

Kyle - Lily - David. »

Linda grommela et regarda Etienne.

-Tu VOIS CE QUE TU AS FAIT ?
-MOI ? C'EST TOI ! J'ALLAIS TOUT SIMPLEMENT M'EXPLIQUER AVEC LILY C'EST TOI QUI A TOUT FICHU EN L'AIR COMME D'HABITUDE !
-MOI ?
-OUI TOI ! ET NE VA PAS DIRE QUE C'EST MA FAUTE !

Kenneth et Judith arrivèrent dans l'optique de saluer David, malheureusement.

-TIENS, LE VOILA TON KENNETH, SAUTE LUI DESSUS TU ATTENDS QUOI ?
-AH MAIS JE T'EN PRIE LACHE-TOI CA VA FAIRE DU BIEN A TON PETIT EGO DE MALE DE CINQUANTE BALAIS ! T'EN AS MIS DU TEMPS AVANT DE FAIRE TA CRISE D'ADOLESCENCE !!!
-Eh oh, calmez-vous !! S'étonna Judith.
-OH TOI LA FERME, MADEMOISELLE LA SAINTE NITOUCHE QUI FAIT COMME SI TOUT ÉTAIT IDYLLIQUE ALORS QU'ELLE A PASSE SON TEMPS A NOUS PARLER DE SON GENDRE LE DEBILE !
-MAIS QUE JE SACHE TU ETAIS BIEN CONTENTE QUE JE T'EN PARLE, SALE TRAINEE !
-AH MAINTENANT JE SUIS UNE TRAINEE ?!

Kenneth et Etienne se regardèrent. Kenneth soupira.

-Moi non plus j'ai pas très envie de te parler !
-Tant mieux.
-C'est comme ça alors, c'est… comme ça que ça finit ?! Soupira Kenneth.
-On dirait bien, oui… soupira Etienne.
-Alors… séparons nos femmes, au moins…
-Bah je suppose…

Etienne attrapa Linda qui allait se crêper le chignon avec Judith.

-LACHE MOI ETIENNE, LACHE MOI ESPECE DE SOUS-HOMME !
-Ouais bah moi au moins j'ai couché avec personne d'autre que toi !
-CA T'ARRANGE BIEN CA HEIN ??

Kenneth prit Judith par le bras.

-On s'en va, Judith…
-TU PERDS RIEN POUR ATTENDRE MORUE ! TOI NON PLUS, CONNARD !
-Moi ?! Mais enfin Judith !!
-DÉJÀ QUE TU M'AS OBLIGEE A UNE RECONCILIATION DE FACADE AVEC RACHEL MAIS ENFIN TU ES MALADE !
-Eh oh ça va, je tiens à ce qu'on garde une relation normale avec notre fille avant cette guerre idiote !
-ET LINDA, Y'AVAIT UNE GUERRE AUSSI POUR QUE TU LA SAUTES ?

Kenneth gifla sa femme, fou de rage.

-CA VA ! COMMENCE PAS ! JE PENSAIS QU'ON AVAIT ÉTÉ CLAIRS !
-EH BAH CACHER LA MISERE CA NE LA FAIT PAS DISPARAITRE, KENNY !

La sécurité arriva. Quand le bruit cessa, Lily ouvrit la porte de la chambre et sortit dans le couloir. Elle s'assied sur une chaise dans ce même couloir. Elle regarda longuement dans le vide devant elle et vit Roland, mais il n'était pas heureux. Ni triste.

Non, il avait l'air d'avoir vécu un lynchage. Elle sembla le voir s'écrouler à genoux et mourir une seconde fois. Mais peut-être était-ce juste son imagination. Dans la chambre, Kyle s'était blotti contre un David froid et mal à l'aise vis-à-vis de la tournure des évènements.

***

-A… A… A la vie, et à sa continuation, à ce qu'elle nous réserve…
-Tu as trop bu, papa… soupira Charlie.

Linus regarda son fils et le prit par l'épaule. Léopold et ses parents sourirent. Estelle, Jonathan, Colin et Kate souriaient avec eux. Ils étaient dans un bar, autour d'une grande table, les plus âgés sur la banquette, les plus jeunes sur des chaises.

-Ca va, Linus, tu peux boire, ta femme n'est pas là ! Ricana John.

Estelle lui donna un coup de coude. Mais Linus ricana.

-Ca va, ça va. Lucy comprendrait que je m'amuse. Ce pauvre garçon meurt pour donner son cœur à son frère… et nous tout ce qu'on peut faire c'est… continuer à vivre.

Léopold, Colin, Kate, Lionel, Norbert, Estelle, Jonathan et Charlie ne purent qu'acquiescer. Estelle reçut un SMS.

-… OH MON DIEU ! Mon frère, Kenneth et leurs femmes sont au commissariat, ils ont fait un scandale à l'hôpital…

Jonathan ferma le portable de sa femme qui le regarda. Jonathan secoua la tête.

-Ecoute, tu sais comme moi que ça équivaut à attaquer Godzilla en lui balançant des marguerites ! Laisse. Ca leur fera les pieds de passer la nuit en taule. S'ils se sont battus comme des chiffonniers, j'ai envie de dire… Ce qui devait arriver arrive ! Voilà. Vous voulez encore un verre, les mômes ?
-Euh, nan ! Sourit Colin.
-C'est toujours embarrassant de boire devant ses parents ! Admit Kate.
-On retournera voir David demain, marmonna Estelle, s'il a vu tout ça, il doit être dans un état terrible…
-Hey…

Tout le monde se tourna vers Lily, Kyle et David, monté sur des béquilles.

-Oh mon…

Estelle se leva pour laisser la place à David.

-Je vais chercher des chaises, ça va aller ?
-Oui, oui…
-Mon pauvre chou mais qu'est-ce qui vous a pris de sortir ? S'étonna Estelle.

Kyle regarda Lily qui semblait embarrassée. Estelle hocha la tête.

-Ils ont fait ça devant vous, hein ?

Lily acquiesça, malheureuse. Estelle la prit dans ses bras.

-Tu es une grande fille, un jour tu comprendras. Et eux aussi ils comprendront. A quel point ils ont été bêtes.

Estelle regarda Kyle.

-Toi t'es le mec à David, c'est ça ?
-Oui madame Ludges…
-A côté de lui ! Allez ! Serrez-vous, les filles !

Lionel et Norbert se regardèrent.

-Elle nous a appelés…
-… les… filles ?! Geignit Norbert.

David ricana. Charlie de même.

-Allez on se pousse, on fait de la place !
-M'enfin chérie tu vois bien qu'on est trop !! Grommela Jonathan.
-Allez, allez ! David, tu bois quoi ?
-R… Rien, tante Estelle !
-Allez, va ! Tu peux manger de la viande, tu peux boire !
-C'est peut-être pas recommandé… marmonna Kyle.
-GARCON, DU CHAMPAGNE !
-Tante Estelle !!
-Mais allez ! Juste pour voir ! Si tu t'étouffes, on est tous là pour te ramener à l'hôpital !
-Mais nan ! Geignit David.

Lily ne put que rire devant tant d'absurdité. Il lui sembla que ça faisait un millénaire qu'elle n'avait pas ri. Roland n'avait pas trouvé de chaise à leur table, mais il y riait beaucoup, sans y être…