Prologue
Par un matin d'hiver,
Le vent puissant soufflant,
Comme issu de l'éther,
Naquit un pâle enfant.
Ce petit bout de femme,
Les deux yeux flamboyants,
Avait lié son âme,
À un être naissant.
Car deux maisons plus loin,
Sans se soucier du vent,
Sous des rideaux de lin,
Deux yeux perçaient, brillants.
Les iris violacés,
Et les pupilles d'argent,
L'Évoli s'éveillait,
Sa mère le léchant.
L'homme siégeant plus loin,
De ses yeux les couvant,
Décida par instinct,
Au son puissant du vent,
De nommer Éterna,
Cet être du levant.
Lorsqu'il leva la voix,
Ce doux nom proclamant,
Un cuivre résonna,
Une fête annonçant.
La fillette, plus loin,
Babillant doucement,
Fut nommée Aéla,
Par les nouveaux parents.
Et ainsi, on fit fête,
À deux destins liant,
Deux beaux yeux de violette,
Et deux yeux flamboyants.