Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

C'est comme ça [One-Shot] [Song-fic] de Folly



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Folly - Voir le profil
» Créé le 23/05/2010 à 00:40
» Dernière mise à jour le 23/05/2010 à 15:12

» Mots-clés :   Drame   One-shot   Song-fic

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Chapitre unique
Chanson thème

La voiture roulait depuis un bon moment, déjà. A l'intérieur, une jeune fille accoudée à la fenêtre, son poing soutenant sa tête, regardait le paysage défiler sous ses yeux mornes.

Au bout du ch'min, y'a mes souvenirs…
Au volant, sa mère. Elle ne remarqua pas la larme qui commençait à couler sur la joue de sa fille…

Y'a un jardin à entret'nir…
Le lecteur de CD passait la musique dont la jeune fille d'une dizaine d'années murmurait les paroles sans s'en rendre compte.

C'est d'autres doigts qu'les miens qui feront les choses. Je s'rais pas là pour voir s'ouvrir les roses.
La mère prit un virage et traversa une rue où un petit garçon d'environ cinq ans prenait un pique-nique avec ses deux parents. La jeune fille aurait donné n'importe quoi pour pouvoir être à sa place…

Au bout du ch'min, sur le gazon, y'a un p'tit chien qui jappe mon nom…
La jeune fille passa sa main dans sa poche et ses doigts entrèrent en contact avec une petite balle. Son Pachirisu allait être triste quand il verrait que la maison ne serait plus la même…

C'est d'autres doigts qu'les miens qui le caresseront…
Son cœur fit un bond dans sa poitrine et les larmes redoublèrent d'intensité. Elle parvint à taire ses sanglots et enfonça sa main sur son poing.

Je s'rais plus là pour lancer son bâton.
Elle sursauta quand elle se rendit compte qu'elle avait oublié le petit collier de son Pokémon, et soupira. Elle ne pourrait pas le retrouver avant un bon bout de temps.

C'est comme ça, y'a rien à dire…
Son cœur se serra une fois de plus quand elle repensa à son père, ses amis…

Sitôt qu'c'est l'heure, on doit partir.
Elle n'avait plus foi en cette justice qui l'avait éloignée de sa vie, sur le témoignage de quelques avocats et assistantes sociales…

On s'casse le cœur comme une tirelire…
Tout ce qu'elle voulait, c'était rester avec son père, le seul qui s'était jamais occupé d'elle…

On laisse derrière c'qu'on a d'plus cher…
La jeune fille laissa échapper un sanglot. Sa mère se retourna vers elle.

« Tu pleures ? Ne t'en fais pas, j'ai emporté ce que j'avais de plus cher, je t'ai emporté !

- Mais tu n'as pas pensé à ce que MOI, j'avais de plus cher, pensa la fille en baissant la tête. »

Et on r'commence ailleurs…

Sa mère avait décidé de rompre avec son père quelques mois plus tôt. La jeune fille, complètement déboussolée, s'était retrouvée dans la voiture de sa mère avant d'avoir le temps de dire « ouf ». Le lendemain, elle avait reçu un petit Rozbouton par sa mère. Depuis le temps qu'elle en voulait un…
Sa mère s'était mis en tête d'avoir la garde intégrale de sa fille, et avait donc monté un procès contre son père. Comme elle voulait être sûre de gagner, elle n'avait pas laissé l'assistante sociale interroger sa fille, et avait donc remporté le procès.

C'pas vrai qu'on meurt…
Pour la jeune fille, c'était comme si on l'avait tuée…






« Mais tu ne peux pas me faire ça ! s'écria sa mère.
- Oh si ! Huit ans que j'attends ce moment, et je devrais renoncer ? dit la jeune fille, devenue une jeune femme.
- Maïwenn, ne t'en vas pas ! dit la mère alors que la dénommée Maïwenn s'éloignait déjà, suivie de son Pachirisu et de son Roserade, évolué depuis déjà une année. »

C'est comme ça…
Depuis qu'elle avait dix ans, elle attendait sa majorité pour pouvoir s'en aller. Tout le monde la rejetait, ici, elle n'avait aucun mal à partir.

C'est bien dommage…
Sa mère ne voulait pas qu'elle parte en voyage initiatique, soi-disant parce que ses revenus ne le lui permettaient pas.

Sitôt qu'c'est l'heure, on ferme sa gueule.
Maïwenn attendait sur le bord de la route, le pouce vers le haut, son sac de voyage sur le dos, son Pachirisu derrière son Roserade.

On r'met son cœur dans ses bagages…
Une voiture s'arrêta et elle grimpa à l'intérieur, peu importe la destination.

On s'en va les yeux comme des rivières…
Maïwenn pleurait, mais pas de tristesse et de désespoir, comme cela lui arrivait si souvent, mais de joie et de liberté.

Refaire sa vie seul puisqu'il y a jamais rien d'autre à faire…
Elle descendit à une aire de repos le long d'une autoroute, se dirigea vers un petit bâtiment qui servait d'hôtel, paya une chambre pour une nuit, et y monta.

On laisse derrière…
Maïwenn contempla le ciel étoilé. Désormais, elle serait libre !

C'qu'on a d'plus cher…
Finalement, elle s'assit sur son lit et caressa ses deux Pokémons. Après tout, c'était grâce à eux qu'elle avait tenu jusque là… Sans eux, elle n'aurait pas eu la force de vivre jusqu'à ce moment-là…

Et on r'commence…
Le lendemain, elle demandera à un chauffeur ou à une chauffeuse de l'emmener. Son père était mort un an après la fin du procès, et elle avait perdu le contact avec ses amis.

On recommence…
Elle se trouverait un appartement et un boulot en ville, et avec ses Pokémons, elle deviendrait une grande coordinatrice…

C'pas vrai qu'on meurt…