Episode 3
Le lendemain, Hiroshi fut réveillé par un bruit étrange qui venait de derrière sa tente.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? Pensa-t-il.Il s'habilla en vitesse (un t-shirt noir et orange foncé avec une silhouette de magmar en flammes et un short en jean ) puis sortit de la tente. Le soleil était déjà levé et de la rosée coulait déjà sur les feuilles. La tente était mouillée car il avait plût durant la nuit.Encore un peu endormi, Hiroshi ne se rendit pas compte du fil de fixation de sa maison de fortune et trébucha la tête la première.
- Aîe !!
Il se releva péniblement et aperçut ce qui faisait autant de bruit derrière la tente. C'était un Mimigal.- Whoa, un Pokémon. J'ai du bol, je vais agrandir mon équipe. Mais au fait, où est Sabelette ?En effet, Sabelette avait dormi dans la tente mais Hiroshi ne l'avait pas vu en se levant. Il retourna vers le devant de la tente en courant. Sa tête bourdonnait et tourbillonnait. Il entra. Personne. Il sortit et courut environ 50 mètres vers la forêt. Il scruta l'horizon mais ne vit rien. Ceci l'inquiétait. Il retourna vers la tente et partit en sens inverse pour voir si il n'était pas de l'autre côté. Il alla voir vers les arbres à baies, le lac, monta aux arbres pour voir plus loin en vain. Et ceci n'améliorait pas son mal de crâne qui ne cessait d'empirer. Sa vue se brouillait. Il décida de revenir à la tente pour réfléchir. Arrivé à destination, il entra et s'allongea, la tête prise entre ses mains.- Argh, ma tête !! Putain Sabelette, Pokémon de merde, où est-tu ?
Son crâne le faisait souffrir. Il avait l'impression que tout tournait sans cesse. Il avait des flashs lumineux ( moralité: évitez de vous casser la gueule sur un fil de tente hé hé ). Il fut soudain prit par une douleur fulgurante à la nuque et s'évanouit.
Hiroshi ouvrit un œil. Sa vue était floue. Il se mit sur les coudes retomba aussitôt en se prenant la tête dans les mains. Il avait encore mal au crâne. Sa vue était redevenue normale. Il retenta de se relever. Cette seconde tentative fut couronnée de succès. Il regarda autour de lui. Il était toujours dans la tente. Et au fond de la tente il aperçut Sabelette, debout, le regardant.- Sabelette!! Cria de joie d' Hiroshi. Il se précipita à quatre pattes vers lui et le prit dans ces bras. Quant il eût relâché le Pokémon, celui-ci lui sauta et lui donna une claque puis sortit.
- Aie! Toujours aussi sympa! Râla Hiroshi en se tenant la joue droite.
Il soupira puis sortit de la tente et se dirigea vers l'arrière ce celle-ci. Plus de Mimigal, évidemment.
- Eh zut ! Punaise, t'étais où tout à l'heure Sabelette ?
Celui-ci ne répondit pas et se dirigea vers l'arbre à baies. Il devait avoir faim.
- Tss-tss, j'en ai marre de toi.
Il retourna dans la tente et prit une compresse qu'il appliqua sur son front. En effet, son mal de tête n'était pas parti.
- Bon, on mange et on repart, il ne faut pas perdre de temps, nos ressources sont limitées.
Il alla vers Sabelette, plus précisément vers l'arbre à baies. Il arracha quelques grappes et les mit dans son sac.
- Pourquoi se priver, plus longtemps on pourra tenir tout seuls, mieux se sera.
Après leur repas, Hiroshi ramena Sabelette dans sa pokéball, démonta la tente et se mit en route dans le sous-bois. Il ne tarda pas à trouver plein de pokémon sauvages au sol, en l'air et dans les arbres. Mais il décida de ne pas en capturer. Il avait décidé de rester avec un seul pokémon pour l'instant tant qu'il ne se serait pas un peu entraîné. Il pensa alors au Mimigal du matin :
Pourquoi ai-je voulu le capturer ? Il semblait presque faible. C'est vrai que je venais de tomber sur la tête, mais je me sentais encore bien en ce moment-là. Il repensa ensuite à Sabelette, à son départ de tout à l'heure. Ou était-il ? Il ne le saurait sûrement jamais, tellement ce pokémon a sale caractère, il ne lui dirait jamais. La pensée qu' il il n'aurait pas du choisir Sablelette l'effleura mais il se dit que c'était bon pour s'entraîner aux relations dresseur-Pokémon. Ils deviendraient amis, il le savait.
Après environ deux heures de progression, Hiroshi s'arrêta pour faire une pause. Il avait marché d'un pas vif et il avait mal aux jambes. Il avait remarqué une rivière non loin de là et avait décidé qu' il la suivrait, il aurait ainsi de l'eau à volonté. Il faisait tout pour économiser ses ressources, nourriture et matériel.
Il s'allongea dans l'herbe et ferma les yeux. Il ne voulait plus bouger, il aurait pu rester ici des heures. Il sentait encore sa tête mais ça allait mieux. Il décida de ne pas sortir Sabelette pour ne pas qu'il se barre encore une fois. A l'ombre des saules pleureurs situés à proximité de la rivière, il faisait bon. Le vent soufflait doucement et de minces rayons de soleil perçaient à travers les feuilles. Le rêve.
Mais les rêves peuvent se transformer en cauchemars si vous n'y prenez pas garde. Lorsqu'on à un but, il faut le poursuivre jusqu'au bout, sinon on regrette d'avoir abandonné, on se démoralise et tout devient sombre. Le noir. C'est ainsi que de nombreux dresseurs, après un coup dur comme la mort d'un pokémon, sombrent dans l'alcool ou la drogue. Ses dresseurs de la nuit, comme on les appelle, organisent des matchs clandestins et se font des paquets d'argent en gagnant des matchs truqués. Ils croient ainsi retrouver leur ancienne vie en se payant des voyages, des voitures, des bijoux, parfois même des prostituées. Mais ils croulent rapidement sous les dettes, les vengeances, les overdoses de coke ou d'héroïne et le cauchemar recommence, cette fois-ci pour toujours. Et on ne peut rien faire. Hiroshi se dit qu'il ferait tout pour ne pas finir comme "eux", qu'il résisterait jusqu'au bout. C'est ce qu'il croyait, en tout cas. Peut-être se trompait-il, peut-être mourrait-il dans quelques années, quelques mois, ou quelques heures, voire même quelques minutes. Il ne voulait pas y penser et se releva. Il devait continuer et arriver à Mauville.