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Le crépuscule de l'espoir de junkolusa



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Informations

» Auteur : junkolusa - Voir le profil
» Créé le 09/05/2010 à 21:29
» Dernière mise à jour le 09/05/2010 à 21:29

» Mots-clés :   Absence d'humains   Absence de poké balls   Aventure   Suspense

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Traversée du désert

Thème d'ambiance: http://www.youtube.com/watch?v=uEWZ2Lbf8PI


Absol avançait par automatisme, ses pensées étaient tournées vers le spectre qui venait de donner sa vie pour les sauver. Cela lui faisait un choc de savoir que quelqu'un de proche venait de mourir. Ils se connaissaient à peine mais elle appréciait le caractère glaçant et les petits sarcasmes de Branette.
Le groupe continuait dans le désert, encore sous le choc de l'attaque surprise et du sacrifice de leur compagnon en forme de peluche. Tous avançaient la tête basse, Voltali suivant une piste avec son odorat. Pour leur changer les idées, le chat leur expliqua le trajet qu'ils suivraient.
-Nous allons marcher de nuit pour éviter la chaleur.
La nuit dans les déserts est effectivement glaciale, contrastant avec la canicule diurne.

Voltali avançait, observant les dunes sombres sous le ciel encore nuageux.
-Nous allons continuer jusqu'à arriver au pied du roc solitaire. Là bas, nous pourrons nous reposer à l'ombre pendant une partie de la journée. C'est inutile de se crever sous ce soleil de plomb.
Un simple hochement de tête servit de réponse, personne n'avait envie de parler, sauf Absol qui commença à se plaindre.
-Pas tout ça, mais je commence à avoir soif ... et faim. T'aurais pas un truc pour se mettre sous la dent ?
Voltali soupira et se tourna vers un cactus isolé.
-Regardes, tu fais une entaille et tu bois.
Absol essaya et aspira le liquide. C'était de la bête eau, mais dans ce désert, elle valait tout l'or du monde pour certains.
-Bon, je commence à avoir faim.
-On arrive a Poképolis demain soir, tu tiendras bien jusque là.

Absol se renfrogna et bougonna.
-M'en fous, j'ai Etole.
-Qu'est ce qu'il y a ?
L'Etourvol s'était retournée vers Absol avec un air candide. La femelle la regarda avec un air lubrique puis imagina un poulet cru et sortit ses griffes tout en arborant un sourire carnassier. Voltali se retourna et quand il vit l'étincelle sinistre dans les yeux de la chasseuse, il lui donna un coup de patte.
-Eh ! Réveilles toi !
-Désolée, je rêvais.
-Ca j'avais remarqué.
Xatu sortit de son mutisme.
-Vous plairait il d'avancer ? Plus vite serons nous arrivés, plus vite nous pourrons commencer à chercher des informations.
En regardant le regard exaspéré d'Absol, il attira son attention.
-Et plus vite tu pourras te goinfrer.

La femelle, tout de suite intéressée reprit la route, route qui était d'une monotonie sans nom. Il y avait du sable qui s'étendait à perte de vue. Les dunes étaient belles pour un poète mais après en avoir vu une cinquantaine toutes semblables, elles perdait de leur charme. Le ciel prit lentement une teinte mauve qui vira ensuite à l'orange. L'astre solaire se levait et la chaleur ne tarderait pas à être étouffante.
Xatu ressentait des ondes émanant du sable, des formes masquées attendant en profondeur.
-Voltali, que se cache t'il sous le sable ?
-Oh ça. Ce sont les Kraknoix, ils dorment pour l'instant et ne sortent que pendant la journée, ils ouvrent la bouche et attendent dans leur trou qu'une proie ne tombe dans leur piège. Ne t'inquiète pas, nous sommes trop gros pour eux, leurs machoires sont quand même puissantes alors faites attention.
Au loin, ils pouvaient distinguer un Sabelette blesser un Cacnea pour en extraire l'eau qui coulait dans la coque de bois du cactus. A part ça, ils ne virent rien jusqu'à leur arrivée à l'ombre de la roche solitaire.

C'était un pilier, seul reste d'une falaise érodée depuis longtemps. Le rocher se dressait fièrement en un équilibre précaire, sa masse semblant veiller sur le désert tel un être protecteur.
Absol s'allongea sur un des flancs et bailla avant de fermer les yeux. Etole secoua ses ailes pour se détendre les muscles avant de se coucher.
-Continue, ça rafraîchit.
-Dis donc Voltali, je suis pas ton ventilateur !
Xatu resta droit et immobile, comme à son habitude.
-C'est encore loin Poképolis ?
-Nous traverserons le désert cette nuit, c'est moins dangereux et plus frais. Après, nous verrons une petite terre fertile à cause du fleuve. Nous descendrons la rivière et quand le fleuve se sépare, nous verrons la ville.

Absol était curieuse.
-Comment c'est Poképolis ?
-C'est une belle ville, construite sur une île. Les plaines sont très fertiles et l'eau coule en abondance. L'architecture est très variée et des centaines de pokémon y vivent, c'est là bas que se trouve l'une des merveilles du monde, le temple dédié au protecteur de la ville.
-Qui est ce ?
-Oh ! Je ne vais pas tout te raconter, tu verras par toi même. Au passage, nous arriverons au bassin du vieux Relicanth. J'irai lui demander quelques infos, il en connaît un rayon au niveau des histoires et de toute façon, nous ne nous rallongerons pas puisque la demeure de ce vieux sage est située à l'entrée de la ville.

Le soleil dardait de ses rayons, le vent soulevait un fin nuage de poussière ocre et un léger crissement se faisait entendre. Alors que l'équipe souffrait de la chaleur, bien que le soleil n'était plus à son zénith, une forme noire et indéfinissable aux yeux d'améthyste guettait le groupe. Bien que très éloignée, elle guettait le moindre mouvement, dissimulant sa présence lorsque Xatu se retourna.
-Continuez ainsi, trouvez les pierres pour moi … l'une d'elles m'attend.
La forme s'ébroua et changea. C'était une ombre quadrupède possédant deux ailes qui se liquéfia avant de s'enfoncer dans le sol en souriant.

Etole s'affala sur la crête d'une dune de sable.
-J'en peux plus ! Fait trop chaud ici !
Voltali soupira, las des gémissements.
-C'est le principe du désert.
-Tu sais, personne n'est obligé de rester dans l'équipe.
La femelle aux yeux de sang regretta sa dureté, mais elle n'en fit rien paraître.
-La diplomatie n'est pas ton fort Absol.
-Non, moi c'est l'action !
Les deux oiseaux regardèrent à nouveau l'horizon.
-Si je comprends bien, au delà de cette étendue, nous arriverons à Poképolis ?
Xatu approuva d'un hochement de tête.
-Ne serait ce pas possible d'aller vérifier si nous sommes dans la bonne direction … en volant ? Tu t'en charges, je ne peux pas repérer grand chose.

Xatu s'éleva dans les cieux et regarda autour de lui. Il distinguait une immense étendue de sable à perte de vue, traversée par une ligne bleue entourée de terre verte et fertile. En suivant cette ligne de vie du regard, il aperçut plusieurs points blancs et bruns en aval du fleuve.
-Je viens de localiser le fleuve et la ville.
Voltali réfléchit deux minutes.
-Nous avons le choix. Soit nous allons vers le fleuve nous désaltérer et nous redescendrons jusqu'à Poképolis, soit nous coupons par le désert et nous arriverons plus rapidement en ville.

Etole ferma les yeux, accablée par la chaleur.
-Je … je préfèrerais la première solution …
-Comme vous voulez, Absol.
-Bien, nous allons vers le fleuve.
La compagnie se mit en route et l'oiseau aveugle semblait aller de plus en plus mal. Voltali le remarqua et lui proposa de la porter.
-Pas question !
L'Etourvol aveugle était vraisemblablement irritée.
-Je ne suis ni handicapée, ni grabataire !
-Et tes yeux ?
-J'ai pas la polio des ailes que je sache !

Et sur ces paroles, Etole s'envola et se plaça aux cotés d'Absol et de Xatu.
-Non mais, qu'ont ils tous à me couver ?
Alors que Voltali sentait qu'il avait fait une gaffe, Absol murmura à l'aveugle.
-Je crois qu'ils s'inquiètent pour toi.
-C'est vrai mais à la longue ça en devient étouffant !
Le soleil chauffait de moins en moins fort, il commençait à s'éloigner vers l'ouest. Le quatuor avançait lorsqu'ils firent face au fleuve. Le spectacle était à couper le souffle.

Alors qu'ils marchaient sur du sable quelques instants auparavant, ils pouvaient sentir de l'herbe titiller leurs coussinets. Le fleuve, cette immense réserve d'eau s'écoulait avec un débit insoupçonné. Sans attendre, les quatre burent jusqu'à la lie et la chasseuse plongea dans l'eau.
-Vous devriez venir, elle est bonne !
-Idiote ! Sors de là, ça grouille de Qwilfish et d'Aligatueur !
Se rappelant la morsure qu'elle avait reçue dans les marais, Absol sortit immédiatement de l'eau. Une fois en sécurité, elle s'ébroua et souffla.

Voltali soupira.
-Faut toujours que tu fonces dans le tas sans cogiter. Tu te rends compte du danger ?
-Oh ! Je l'ignorais … et tu aurais pu prévenir !
-Ca y est, ça va être de ma faute !
Xatu et Etole regardaient les deux quadrupèdes se disputer et décidèrent d'un commun accord de ne pas s'en mêler.
-Et comment ! Tu aurais du nous prévenir, vu que tu connais si bien le coin !
Absol tenait vraiment à ne pas perdre la face et vu son tempérament, elle était bien capable de le contredire jusqu'à la fin du monde.
-Parce que je croyais que Mademoiselle ferait preuve d'un peu de réflexion !

Etole soupira d'agacement.
-Ils vont continuer comme ça longtemps ?
Xatu ferma l'œil gauche et lui répondit dès qu'il eut terminé de scruter le futur.
-Et ça va durer toute la nuit.
-Oh ! C'est pas vrai.
Absol hurla pour se faire entendre.
-Mais je crevais de chaud avec cette fourrure ! Je me disais que ce bain me ferait le plus grand bien !
-Eh ben voilà ! Tu viens enfin d'admettre tes torts !
Xatu créa un bouclier psychique autour de ses ouies et offrit le même cadeau à Etole. Ils pouvaient suivre les deux félins sans avoir à subir leurs hurlements.

Absol n'aimait vraiment pas avoir tort.
-J'ai peut être agi sans réfléchir, mais moi je ne mets pas la vie de mes camarades en péril en oubliant de les informer !
-Mais t'es pénible, Absol ! Tu vas continuer comme ça longtemps ?
-Tant que tu n'auras pas admis tes erreurs !
-Mais t'es vraiment ingrate ! Tu sais que j'ai eu peur pour toi quand tu t'es jetée dedans sans réfléchir ?
-Je ne me suis pas … attends, j'ai bien entendu ?
Voltali resta silencieux, il n'avait tout de même pas dit ça ? Ses joues commencèrent à s'empourprer.
-Tu avais peur pour moi ?

Et merde, elle avait entendu. Il bégaya.
-Ce n'est … pas du tout …enfin, je voulais dire … euh … que si tu … s'il t'arrivait malheur, ce serait dangereux pour notre quête.
-Oh ! Tu t'inquiétais pour moi ? C'est … gentil.
Elle marmonna le dernier mot.
-Qu'as tu dit Absol ?
Voltali souriait alors que c'était au tour d'Absol de rougir.
-Je n'ai rien dit du tout. Ce n'est pas parce que j'admets avoir fait une erreur que tu dois te croire victorieux.