Une sombre vérité de Papamastec

CHAPITRE 4 : Un drame


Après une bonne nuit de sommeil, quoi de mieux qu'une grasse matinée ?
Malheureusement, cela ne durait pas : des gens hurlaient dehors. Intrigué, je regardai par ma fenêtre. Des primides avaient mis le feu à une maison et battaient les propriétaires.
Mon sang ne fit qu'un tour lorsque je vis le cadavre ensanglanté d'un Spiritomb, gisant aux côtés de ce qui semblait être son assassin.

Ce n'était pas la seule maison qui brûlait. On pouvait voir des colonnes de fumées noires et de cendres dans le ciel.
Je décidais de sortir pour constater combien de malheureux avaient vu leurs logis brûler.
Dehors, c'était post-apocalyptique. Les Spiritomb qui n'avaient plus d'endroits où vivre murmuraient, pleuraient, jetaient des cailloux sur les Primides.

Alors que je me dirigeais vers le Q.G. de la résistance, une colonne de fumée commença à s'élever.
Cela semblait venir du Q.G! Je me mis à courir le plus vite possible, bousculant des passants, cassant des branches… Malheureusement, c'était arrivé. Notre repaire, l'endroit où nous faisions nos réunions était en train de brûler. Sur plusieurs murs étaient collées des affiches, sur lesquelles était inscrits ceci :
Des Spiritomb résistants ont été capturés et seront mis à mort le vendredi 30 août, devant la grande tour. Que cela serve de leçon aux créatures primitives que vous êtes.

-Triste sort, hein ? Le pire, c'est que personne ne les a dénoncé. Un des résistants s'est fait suivre, c'est tout ! Lança une voix derrière moi.
En me retournant, je reconnus Skelerex.
-Comment tu le sais ? C'est TOI qui le suivais ? Je disais cela d'un ton énervé et triste à la fois.
-On se calme ! J'ai tout simplement entendu des Spiritomb en parler dans la rue.
Il fallait faire quelque chose. Je ne pouvais pas rester là les bras croisés, alors que Quarz et les autres allaient mourir !
-En tout cas, désolé pour tes défunts compagnons.
-Hein ? Comment ça « défunt » ?
-Quoi, tu n'étais pas au courant ? On est le 30 août. Ils sont morts à l'aube.

J'étais littéralement abattu. Quartz, Nacre et les autres, morts ? Tous ? J'avais une boule dans la gorge.
- D'ailleurs, reprit Skelerex, avec une voix plus stressée que jamais : tu ferais mieux de préparer tes bagages. Les primides ont dû torturer tes compagnons pour qu'ils dénoncent les derniers résistants. Autrement dis, toi ! Ils ne devraient pas tarder à brûler ta maison, alors dépêche-toi !
Je me mis à courir, imaginant les Primides qui riaient déjà au spectacle que leur offrirait ma maison.
-Lorsque tu auras préparé tes affaires, rejoins-moi ici. On partira immédiatement. Skelerex disait ça en criant, tandis que je m'éloignais.
J'allais donc vite chez moi, emportant plusieurs valises, remplies de mes objets de valeurs, que ce soit de l'argent ou de simples objets pleins de souvenirs.
Je pris aussi Poppant. Celui-ci me lança :
-Qu'est ce qui se passe ? J'ai sommeil, on ne pourrait pas…zzzz. Puis il s'endormit.

Avec Poppant, que je tenais par télékinésie, je courais pour rejoindre Skelerex.
Ce dernier m'attendait, et, lorsqu'il me vit, se mit à faire des bonds.
- Dépêche-toi ! Ils arrivent avec les torches !
C'était vrai. Ils venaient en un groupe de six Primides, avec une torche.
Ils ne savaient pas qu'ils couraient à leur perte.

Cachés dans les buissons, Skelerex et moi observions les créatures prêtes à jeter la torche.
Au moment où elle toucha ma maison, celle-ci explosa dans un grondement assourdissant, carbonisant et désintégrant les Primides.
-Je vois, du Glam… c'est bien pensé, et en plus, notre départ sera plus discret. Marmonna Skelerex
Le Glam est une substance rose bonbon, connue pour exploser si on l'expose au feu.
- On part maintenant ? Tout les villageois vont venir. Ça va être la cohue !
Je fis alors des adieux discrets à ce cher village, espérant qu'il ait un meilleur avenir.

Notre destination était Lichiitown. Ville très connue pour ses bais Lichii.
Nous devions passer par la forêt cercueil. Remplie d'arbres morts, Cette forêt ne laissait pas indifférent. Beaucoup de pokémon Spectre s'y trouvaient, et ils n'étaient guère amicals.