Chapitre 32: Pour la deuxième fois
Tristan ne s'y était pas attendu, il avait été pris totalement aux dépourvu, et cela le surprenais. Clément le regardait, horrifié, et Mentali avait pris une position d'attaque. Mais que pouvait-il faire contre tous ses hommes qui les entouraient ? Pas grand-chose, et c'était là tous le problème. Lentement, et sans aucune rébellion de leur part, ils s'approchèrent, et se firent ligoté les poignets dans le dos. Ils étaient piégés, à quoi bon résister… ? Le visage désespéré de Tristan n'aidait pas Clément à être rassurer. Il était surprenant de voir à quel point le jeune garçon avait grandis. Lui qui avait toujours eu besoin d'aide, avant, voilà qu'il devenait l'aide. Son voyage l'avait changé, son voyage l'avait fait murir. Il était celui sur qui l'on comptait désormais. Un homme tira un petit coup sur la corde, et ils commencèrent à s'avancer. Le chemin n'était pas long, mais cette corde empêchait toute tentative d'évasion. Ils descendirent la butte, arrivèrent en face de la porte et, lentement, l'ouvrir, pénétrant à l'intérieur du chalet. Tous les regards se tournèrent alors vers eux.
Se fut tout d'abord la surprise qui s'afficha sur tous les visages des hommes, même sur celui de Ken au fond de la pièce. Puis, apparut la joie. Une joie étrange… Un sourire s'affichait, mais tous semblait s'y être attendu comme si…comme s'ils avaient prévu qu'ils viennent d'eux même. Alors que quelques personnes s'approchaient pour féliciter ceux qui venaient de les attraper, Ken les arrêta aussitôt.
« Qui vous as permis d'arrêter ? Retourner tous de suite au travail »
En soupirant, les hommes se remirent à leur travail, tout en jetant quelque regard sur Tristan. Il n'y avait rien à dire, c'était lui la proie, c'était lui qu'il voulait. Il n'avait que faire de Clément et Mentali. Malheureusement, il n'allait certainement pas relâcher ses compagnons… Ken s'approcha d'eux, le visage souriant.
« Et bien…nous avons de la visite »
Tristan lui jeta un regard noir, mais ne répliqua. Il ne valait sans doute mieux pas enfoncé sa situation.
« Où les avez-vous trouvez ? demanda le jeune homme
-Juste à côté ! répondit l'homme. Ils épiaient. Très mal, soit dites en passant. Nous avons vu ce jeune homme, ajouta l'homme en montrant Tristan du doigt, entrain d'épier par la fenêtre. »
Le jeune garçon en question ce mordit la lèvre. Il aurait peut-être dû écouter Clément finalement.
« Bien… Mettez dans la réserve de bois, je vais de ce pas prévenir le quartier général. Et emmener Armand avec. Je suis sûr qu'il sera content de retrouver son…élève ? »
Et c'est donc, sans aucun remord des hommes qui les tenaient, qu'on les emmena dans la petite pièce situé à l'extérieur de la bâtisse.
Une fois en face, ils ouvrirent la porte, détachèrent les liens, et les poussa violemment à l'intérieur, refermant –à clé- la porte sur eux. Armand se mit aussitôt à l' opposer de leur petit groupe, baissant le regard. La pièce était petite, mais suffisamment grande pour qu'il ne se touche pas. Tristan ne dit rien, attendant que l'homme en bleu qui lui faisait face dise quelque chose, mais celui-ci ne dit rien. Il ne les regardait pas, et évitait tout contact avec eux. Ectoplasma avait-il un rapport avec cela ? Armand ne possédait aucune cerne, se ne pouvait être sa.
« Armand ? finit-il par dire »
Il remua, mais ne bougea pas.
« Armand, sa vas ? continua Tristan »
Toujours aucune réponse. Lui en voulait-il ? Avait-il faire quelque chose de mal. Peut-être qu'il lui en voulait de ne pas s'être enfouis comme il le fallait. C'était peut-être sa…il ne voyait cependant pas Armand réagir ainsi. Il se serait sans doute fait enguirlander, cela était fort possible, mais l'ignorer… Cela faisait deux fois qu'Armand se comportait aussi bizarrement, et deux fois de manière totalement différente. Cela commençait à devenir une aventure de trainer avec cet homme. En remarque, sa vie était une aventure désormais.
« C'est qui ? lui chuchota Clément
-Un amis, lui répondit Tristan »
Clément fronça les sourcils, visiblement guère convaincu. Il faut dire que l'action d'Armand n'aidait pas.
« Où est l'œuf Armand ? »
Toujours aucune réponse, cela commençait à devenir inquiétant. L'œuf était l'élément le plus important. Qu'il l'ignore c'était une chose, mais qu'il ne parle pas de l'œuf… La porte s'ouvrit.
« Alors, dit le jeune homme aux cheveux noir qui venait de rentrer, on c'est enfin fait attraper ? »
Tristan lui jeta un regard noir, auquel Ken répondit avec un grand sourire. Il avait beau faire noir dans la pièce où il était, l'ombre de Ken, qui n'était autre que Darkrai, se voyait pourtant clairement.
« Je suis vraiment désolé, mais votre chemin se termine ici »
Désolé ? Désolé ?!! N'importe quoi. Tristan n'y croyait goutte. S'il l'était vraiment, qu'il ôte se sourire narquois sur son visage. Ken s'approcha, et toucha le torse de Tristan, qui la retira aussitôt d'un coup violent. Néanmoins, le jeune garçon continuait de sourire.
« Ah…la plume n'ait plus là… »
Comment était-il au courant de la plume ?
« Tu as l'air surpris ? Ne le sois pas ! Tu crois vraiment que tes cauchemars étaient naturels ? »
Il eut un sursaut. Il était au courant…pour les cauchemars ?!
« Les cauchemars sont mon terrain de jeux favoris. Tout du moins, pour le pokémon avec qui je suis lié, tu es au courant désormais, n'est-ce pas ?
-Oui, je le suis. Et je trouve cela parfaitement odieux de mettre se pouvoir aux services du mal. »
C'était les premiers mots que prononçait Tristan. Ils les avaient prononcé de façon haute et clair, de façon à être bien entendu, ce qui ne semblait pas le moins du monde intimider Ken.
« Tu n'as pas eus la même éducation, si tu étais de mon côté, tu comprendrais vite que les méchant…c'est vous.
-C'est nous ? Réponse tout à fais banale et inexplicable étant donné la situation. Tu sais très bien comment cela va finir.
-Oui, et justement, autant être du côté des méchants tu ne crois pas ? De plus, je suis le fils du chef de l'organisation, j'aurais donc, à coup sûr, une haute place dans notre futur monde. Monde dont tu ne feras pas partis. »
Tristan grogna. Ce monde n'était pas encore créer, et il ne le sera jamais. Il en faisait le serment.
« Je suppose que tu ne savais cependant pas ce qu'étais cette plume »
Effectivement, c'était d'ailleurs le seul point où il avait raison, cette plume, ainsi que ces mystérieux pouvoirs, lui était totalement inconnu.
« C'est une plume de Cresselia. Une plume très rare. Elle empêche à Darkrai d'exercer ces pouvoirs sur toutes personnes qui la portent, m'empêchant donc de t'assiéger encore et encore sous les cauchemars. Mes mauvais rêve ont dû t'être vraiment dévastateur avant que tu n'ais la plume ? Cela t'aurait anéanti. Lentement, tu en aurais perdu la raison, dû au manque de sommeil, et à la souffrance que tu en ressentais. Cependant tu n'as plus la plume, ils vont recommencer. Et je te promets qu'ils seront plus horribles que jamais. »
Ce n'avait pas été un discours très réconfortant, cela avait plutôt été terrifiant. Et le pire, c'était que la plume, elle était quelque part dans la forêt. Mais elle était tellement grande, jamais il ne pourrait la retrouver.
« Et maintenant, dit soudain Ken d'une voix plus dur, où est l'œuf ? »
Tristan eut un sursaut. Il n'était pas ici ? Mais comment cela était-il possible. Si Armand avait été enlevé, l'œuf devait être en leur possession, cela était tout à fais logique. A moins que…
« Je n'ais pas l'œuf, s'empressa d'ajouter Tristan, c'était Armand qui l'avais. Il devrait être en votre possession désormais, non ? »
Ken chercha toute trace de moquerie sur le visage du jeune garçon, mais ne décela rien. Il se leva alors, et claqua violemment la porte, sans dire au revoir, et sans poser la moindre petite question à Armand.
Tristan tourna la tête vers l'homme en bleu, qui n'avait pas bougé. La situation était tellement étrange. Armand l'avait sans doute caché, mais si tel était le cas, Ken lui aurait sans doute posé des tas de question. Il y avait forcément une explication. Et une seule venait à l'esprit de Tristan. Tranquillement, Mentali vint s'allonger contre son maitre, tentant du mieux qu'il pouvait de le réconforter. Néanmoins, cela était dur. Ils étaient enfermé, et aucune sortit n'était disponible.