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Road to Glory de Docteur Spider



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» Auteur : Docteur Spider - Voir le profil
» Créé le 15/12/2002 à 20:43
» Dernière mise à jour le 15/12/2002 à 20:43

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Le procès
Spike était dans le fin fond du navire. Les cellules se trouvaient non loin de la sale des machines, dans une pièce forte. Elles étaient délimitées par des barreaux de fer. Elles se composaient d'une planche de bois rehaussée qui faisait office de lit. Les deux autres cellules étaient vides de prisonnier. Dans cette salle, il y avait deux tabourets, un pour le gardien qui étaient trois à se relayer par jour, et un autre pour un éventuel visiteur. Spike tenta de converser avec l'un des gardes qui jouait à une console de jeu portable :
- Ca à l'air prenant comme jeu. C'est quoi ?
Le gardien ne fit même pas attention aux propos de son prisonnier. Spike ne se démonta pas pour autant.
- Tu me prêtes ta console ? que je puisse moi aussi m'amuser un peu. C'est pas que je me fasse chier ici mais bon si je pouvais taquiner de l'électronique, je dirai pas non.
Le gardien jeta un regard méchant quelques secondes sur son interlocuteur puis se replongea dans son jeu.
- Tu veux que j'arrête de parler jeu-vidéo ? OK. De toute façon j'aime pas ça. Moi mon truc c'est les pokémon. Tu sais que j'suis un grand dresseur ? Tu as vu mon match ya deux jours ? Non ? Dommage. Je me suis toujours demandé comment Airmure faisait pour voler. Ba oui, comme il est en fer, son poids doit le lester et il peut pas voler normalement. Tu l'sais toi ?
Le gardien se leva et se posta devant la grille où Spike se tenait debout lui aussi. Il le regarda droit dans les yeux et lui fit :
- Écoute-moi bien petit rigolo, je veux plus t'entendre. Si tu l'ouvres encore je serai contraint d'utiliser la force pour te faire taire. Tu as compris ?
Spike hocha la tête pour confirmer. Il s'allongea sur son "lit" et se reposa une demie-heure puis commença une série d'abdominaux. La journée allait être longue...
Une heure après avoir terminé son activité physique matinale, on lui apporta son petit déjeuné. Au programme : un bol de lait, de la compote et du pain beurré. Basique mais nourrissant.
Étant donné qu'il était 9 heures et qu'il ne voyait pas trop ce qu'il pouvait faire, il se mit à lire une étude de 600 pages sur les Pokémon Feu que le Prof Chen lui avait apporté la veille. La matinée défila au fil des pages pour arriver au déjeuner. Rien de bien extraordinaire pour changer. Enfin vers 14 heures, il reçut sa première visite.
C'était Sacha. Il hésitait à entrer dans la prison. Spike se leva pour l'encourager à venir auprès de lui. Sacha s'avança donc jusqu'à la cellule. Ils se serrèrent la main à travers les barreaux. Le gardien les regarda d'un œil mauvais.- Qu'est ce que t'as toi ? ! On se dit juste bonjour, aboya Spike. Excuse-moi Sacha, je suis d'une humeur massacrante.
Sacha saisi le tabouret et s'assit.
- Je vois ça : tu as mauvaise mine.
Sacha n'avait plus rien à lui dire ou du moins il avait quelque chose de si important sur le cœur que ça le bloquait dans ses propos. Il auscultait la précaire cellule. Son regard se posa sur le livre. Il était retourné.- Oh tu lis un bouquin, c'est quoi ?
- Un ouvrage très théorique sur les pokémon feu. C'est assez intéressant mais ça vaut pas la pratique, un bon vieux combat. En parlant de combat, tu vas enfin pouvoir me dire comment tu fais pour contrôler Alakazam.
- Ah oui, il est temps. Habituellement seuls les télépathes ont la possibilité de dresser convenablement les pokémon psy. Le prof Chen s'est intéressé au phénomène afin que les psys soient accessibles au plus grand nombre. Avec la collaboration de Morgane ainsi que d'autres chercheurs, le prof a mit au point un serre-tête expérimental qui amplifie les ondes du cerveau humain. Ainsi le cerveau était assez puissant pour émettre des ondes vers le pokémon. Je me suis porté volontaire pour tester le prototype. Comme c'était une expérience secrète, je cachais l'amplificateur sous ma casquette.
- Je pense plutôt que tu cachais le serre-tête parce que ça fait mauvais genre pour un garçon d'en porter.
Spike éclata de rire. Sacha aussi. Spike ne rigola pas longtemps. Très vite il reprit son sérieux.
- Ah ça fait du bien de rire quand on est dans ma situation.
Cette réflexion imposa le silence aux deux dresseurs. Après un long moment, Sacha le rompit et se délesta de son fardeau :
- Spike, je m'en veux d'être responsable de la mort de Roigada.
Le prisonnier le regarda sans les yeux, il fouilla son âme, voir si il était sincère. Il l'était.
- Moi, je ne t'en veux pas. Tu as fais ton boulot : tu as fait confiance en mes choix et tu as continué le combat comme n'importe quel dresseur l'aurait fait.
Sacha était rongé par la culpabilité. Spike posa sa main sur son épaule pour le réconforter.
- J'imagine très bien que tu te sentes coupable mais pense à mon sentiment de culpabilité. Est-ce que j'ai l'air rongé ?
- Non.
- Bah lors, cesse de faire cette tête-là ! On ne peut pas être obsédé par le passé. Il faut aller de l'avant !
- Je ne peux pas oublier.
- Je ne te demande pas d'oublier mais de te servir de cette expérience pour en faire une énergie positive, motrice.
- Je ne te comprends pas Spike.
- Je vais t'expliquer autrement : Lorsque tu perds un match, tu as les boules un temps, et ensuite tu as la rage au ventre et tu veux t'améliorer, te surpasser. Sans défaite, pas de victoire. Sans mort, pas de vie. La mort de Roigada doit nous apprendre que l'on fait parti d'un cycle de vie et de mort qui s'enchaînent. La mort de Roigada doit nous permettre de nous rendre compte que l'on est peu de chose, et que si l'on aime la petite chose que l'on est, il faut en profiter un maximum pour qu'elle devienne grande. La mort de Roigada m'a ouvert les yeux et je ferai de grandes choses pour remercier mes parents du don qu'ils m'ont fait et pour justifier ma place sur terre car ce n'est pas donné à tout le monde de vivre.
- Oui ! Je ferai de grandes choses aussi. Je réaliserai mes rêves.
- Très bien. Alors ne reste pas plus longtemps ici et va faire honneur à la vie !
- Merci Spike. Merci pour tout.
Sacha lui serra la main et s'en alla. Le gardien avait le sourire aux lèvres. Il se leva et ferma la lourde porte.
- Crois-tu vraiment ce que tu viens de dire ?
- Non. Du tout.
- Alors pourquoi as-tu menti à ton ami ?
- Parce que c'est mon ami. Je ne veux pas qu'il connaisse les mêmes tourments que moi. Si il peut avoir une vie radieuse, qu'il l'ait. La vérité s'adapte à chacun.
Le gardien se rassit, toujours le sourire aux lèvres, et ne dit plus rien.
A 16 heures, il y eut le changement de garde. Le gardien actuel s'en alla et laissa seul Spike un quart d'heure car il discutait avec son remplaçant. Max, le Radégou, profita de cet entracte pour tailler une bavette avec son ami.
- Dis donc Spike, tu es abonné aux endroits miteux.
Spike se mit assis sur son lit.
- Qu'est-ce que tu fais ? Le gardien suppléant va te faire ta fête si il te main la main dessus !
- Si il me mets la main dessus, répéta-t-il. Mais l'homme qui me mettra la main dessus n'est pas encore né, je suis trop agile. T'inquiète pas. Tu la connais pas cette race-là. Des vrais pipelettes. Ils sont muets comme des Qwilfish toute la journée alors quand ils en ont l'occasion ils rattrapent le temps perdu. " Et ma femme ceci... et le prisonnier cela... et patati et patata, et t'as vu la petite nouvelle du bar ? ..."
- Merci, j'ai compris, pas besoin de sortir toutes les tirades de bistrot que tu connais. Un exemple me suffit, je ne suis pas idiot. Donc pour en revenir au commencement, oui, je suis toujours logé à la plus mauvaise des enseignes, mais maintenant je suis habitué. J'ai ça dans le sang, ou c'est la fatalité du destin. En même temps, la chambre-hyper-luxueuse-quatres-étoiles-système-home-cinéma-intégré je l'ai refusé.
- Tu as refusé le home cinéma !!!
- Et là je suis en prison, c'est une punition donc c'est normal que je dorme toujours sur un lit pourri.
- Ca à pas l'air de te tracasser plus que ça.
- Je prends sur moi. Arrêtons de parler de trucs lugubres et annonce-moi de bonnes nouvelles.
- Alexandra se fait un sang d'encre...
- Je t'avais demandé les bonnes nouvelles !
- ... mais on lui raconte des blagues pour détendre l'atmosphère. Du genre "Que fais un Pikachu avec de l'eau savonneuse ?"
- Je la connais. Et une blague c'est censé être drôle.
- Je voudrais bien t'y voir toi. Cette pauvre fille est au bout du rouleau. Son petit ami a subi la mort d'un de ses pokémon et à peine remis paf ! en prison. Vu comme c'est partit, elle a une très mauvaise appréhension de ton procès.
- Le procès ? Ah ouais le procès. Je l'avais déjà oublié celui-là. Il a lieu quand ?
- Tu avais oublié ton procès !!!
- Tu sais les jours sont si longs et si courts à la fois que j'en perds toute notion de temps.
- Ton jugement a lieu demain matin. Sinon ya Benoît qui est remonté à bloc pour son match de ce soir, il a la niack, il en veut. Il ne peut pas se permettre de perdre, ça serait, dit-il, "manquer de respect à Spike ainsi qu'à tout ceux qui se sont sacrifiés pour que j'arrive ici", c'est dire l'importance que tu as à ses yeux.
- Dis-moi Max, pourquoi tu parles autant ?
- D'une part tu n'es pas très bavard, donc je suis obligé de parler pour deux. D'autre part, comme très peu de mes contemporains, j'ai le don de parler, alors j'en profite, on sait jamais, un jour peut-être ne le pourrais-je plus.
- Max, je t'adore.
Spike se pencha et prit Radégou par la main. Il l'embrassa sur le front et le posa sur son épaule. Il s'adossa à la paroi.
- Et notre ami journaliste ?
- Loïc ? lui aussi il se démène comme un fou. Il fait du bruit sur Internet. Il essaie de mettre les médias de ton côté. Mais comme tu es la bête noire d'un peu tout le monde, qu'il est un journaliste déchu, tu comprends que c'est un peu la merde. Sinon il fait circuler des pétitions sur Internet, pour recueillir des signatures de gens qui te soutiennent. J'ai entendu parler de beaux linges : Aldo, le Prof Chen, le prof Cèdre, les différents maîtres que tu as affronté, ta petite bande, et des milliers de gens plus ou moins anonyme.
- Comment ça "plus ou moins anonyme" ?
- Quand on est quelqu'un, on a un nom, donc on est normalement pas anonyme.
- J'oubliai que tu es pinailleur au moins autant que moi.
- J'ai un regard critique et amusé sur votre langage, car extérieur. Sinon Loïc a ouvert un site web pour te faire connaître www.spikebloody.dresspok je crois. Ca fait que maintenant il y a une centaine de sites qui te sont consacrés.
- C'est n'importe quoi.
- Un n'importe quoi qui essaie de te faire sortit de cette mélasse et qui peut exercer un poids lors de ton jugement. Et puis sur www.spikelibre.jo il vende un super t-shirt avec marqué LIBÉREZ, ta photo en dessous, SPIKE, vraiment très classe, ça donne vraiment envie de te libérer, ou d'être fashion... Bon tes gardiens ont fini de causer, j'y vais.
- Ok à plus.
Radégou sauta de l'épaule de Spike, se faufila entre les barreaux et se dirigea vers la sortie. A ce même instant le remplaçant entra et vit le Radégou.
- Qu'est-ce que c'est que cette horreur ?
Il attrapa un tabouret et le lança sur Max. Celui-ci esquiva. La tabouret percuta le mur. Il disparut. Le tabouret se brisa à l'impact. Le remplaçant s'adressa à son prisonnier et réitéra sa question :
- Qu'est-ce que c'est que cette horreur ?
- Visiblement c'est un pokémon. Je n'aime pas votre regard, je n'ai rien à voir là-dedans. Je l'ai vu manger des miettes. Votre collègue ne mange pas proprement.
- Vous les dresseurs, vous avez le chic pour attirer les pokémon !
Spike ne dit rien. Il se rallongea, ferma les yeux et réfléchi: "Pas con cette histoire d'attirance. Si au lieu que se soient les dresseurs qui cherchaient, c'étaient les pokémon qui nous trouvaient. C'est à creuser. Il y a là sujet de thèse. On fréquente les pokémon, on doit être imprégner de leur odeur, ça doit être ça qui attire les pokémon sauvages. Cool. Je pourrais toujours me recycler. Docteur Bloody, ya pas à dire, ça en jette !"
A 20 heures on vient lui apporter son dîner. Il y avait de la soupe et une omelette. Le geôlier lui dit sournoisement :
- Surtout ne faites pas de miettes.
- Je vois pas comment...
Avant qu'ils n'en viennent aux mains, quelqu'un tapa à la porte.
Le gardien alla ouvrir. C'était Loïc.
- Les visites sont interdites après 19 heures.
- Je suis l'avocat de monsieur Bloody. J'ai quelques détails à régler avec mon client.
- D'accord. Entrez.
Loïc s'avança jusqu'à la grille et serra la main de Spike. Il chercha un tabouret mais il n'y avait plus que celui du gardien.
- Tiens, il n'y a plus de tabouret.
- Oui, il s'est fait la malle, il se faisait chier, c'était lugubre, alors il est parti à l'aventure.
- Je constate que tu gardes le moral, c'est bien.
Spike bailla.
- Tu as l'air fatigué.
- Oui, je dors la plupart de la journée et toute la nuit, alors je suis constamment fatigué. Faut dire que j'ai rien de mieux à faire.
- Bizarrement, moi c'est tout l'inverse, je travaille comme un malade, j'ai très peu de temps pour dormir, je suis sans cesse en train de courir dans tous les sens de ce bateau pour récolter des témoignages.
- Merci de te démener ainsi. Tu avais des choses à me demander ?
- Pas vraiment en fait. Je pensais que ça serait toi qui aurais pleins de questions. Comme tu passes ton temps à réfléchir, ça doit fuser.
- Ouais, je me suis toujours demandé pourquoi tu portais des cravates oranges ?
- N'importe quoi .
- C'est pas des conneries. Je suis sûr que ça te discrédite. Ca t'as discrédité lorsque tu étais journaliste, ça t'as discréditélors de tes tentatives d'interview et ça va nous discréditer lors du procès. L'orange est une couleur de rigolo et symbolise la folie.
- Tu proposes quoi à la place ?
- Ne mets rien du tout. Ca fera jeune, décontracté, sûr de soi, ça va impressionner le jury, et l'affaire est dans la poche. Je dis toujours qu'il faut privilégié le contenu sur le contenant. Mais quant il y a pas de contenu, on sauve les meubles comme on peut. Notre atout ça va être la psychologie. On est plus intelligent qu'eux, c'est notre force.
- Je suivrai ton conseil.
- Allez repose toi bien.
- C'est ça, dès que le match de Ben est terminé, au lit ! Bonne nuit.
- Bonne nuit à toi aussi.

Spike avait du mal à dormir. Il entendait un bruit à la fois lointain et proche. Ce chant revenait par intermittence.
- Max, arrête de faire le con, c'est pas drôle, dit-il à voie basse afin d'éviter de réveiller le gardien.
Aucune réponse. Il se recoucha. Il essaya de dormir. Impossible de trouver le sommeil. Toujours ces bruits.

Spike fut réveiller très tôt par Loïc accompagné de 3 policiers.
- Spike c'est l'heure. Tu as vraiment une mauvaise mine.
- J'ai eu du mal à dormir cette nuit.
- Le stress ?
- Non, des bruits bizarres.
- Max qui te faisait une blague ?
- Non.
- Habille-toi, on t'emmène prendre une douche, coupa un gardien.
Après que Spike ait fait sa toilette, le petit groupe composé du prisonnier, de Loïc et des trois gendarmes monta jusqu'au 11ème étage et entra dans l'une des salles de conférence spécialement aménagée pour le procès. La salle était remplie à ras bord par les journalistes, des curieux et les témoins. Toute cette foule était la source d'une cacophonie infernale. Spike vit donc tous ses amis. En passant non loin d'Alexandra, elle fit un signe de la main et il répondit en levant les poignets menottés.
Loïc et Spike s'assirent donc sur le banc des accusés, Loïc faisant office d'avocat pour son ami. Les 3 gendarmes se dressèrent entre l'accusé et la foule. L'un d'eux démenotta Spike. Deux minutes plus tard, le juge entra. Il fit taire le Bruit. Le procès allait pouvoir commencer.
On commença par poser des questions à l'accusé pendant une heure. Ensuite, les témoins défilèrent pendant deux heures et demi. On fit une pause d'une demi-heure. Le pokécide fut conduit dans une salle d'attente. Loïc assistait à la délibération des jurés dans une autre salle. Spike était perdu dans ses pensés. Peu après Pierre entra.
- Bonjour Spike. BONJOUR SPIKE.
- Ah... bonjour... excuse-moi j'étais ailleurs.
- Je vois ça. Alors ?
- Je réfléchissais à qui j'allais confier mes pokémon.
- Spike, le procès n'est pas encore terminé : Attendons la sentence.
- Je n'ai rien d'autre pour me défendre que mon sourire et votre bonne volonté. Au fait comment ça ce fait qu'ils t'ont laissé entrer ici.
- C'est pour tenir compagnie, te soutenir moralement, éviter que tu pètes un plomb, seul à broyer du noir. Oui, ma présence ici perd de sa magie. Changeons de sujet. Alors tu as pensé à qui pour tes pokémon ?
- Déjà, j'ai rien pour toi. Désolé.
- Ce n'est pas grave. Je ne cours pas après les pokémon.
- Je pense que Tygnon conviendra parfaitement à Sacha. Il en a besoin pour rééquilibrer son équipe. J'avais pensé à Métamorph pour Benoît, il l'aidera pour la suite de son combat et à Caninos pour tenir compagnie et défendre Alexandra. Tous les autres pokémon que déteint mon garant, le Prof Cèdre, seront redistribués à la relève.
- Beau geste. Tu as prévenu tes pokémon.
- Oui, avant mon match contre Benoît.
- Je vois que tu es prévoyant.
- Pierre, je suis désolé, mais on va pas pouvoir voyager ensemble sur le nouveau continent. Et je n'aurais pas l 'occasion de goûter à tes petits plats.
- Pour le voyage c'est foutu, mais en ce qui concerne ma cuisine, qui sait, peut-être que je pourrais te faire parvenir à manger en prison.
- Ah la prison...
- Mon pauvre vieux, mais qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire en prison ? Déjà au bout d'une semaine tu n'es plus que l'ombre de toi-même alors au bout de...
- Je vais écrire.
- Ah ouais, et quoi donc ?
- Des thèses principalement. Je serais peinard et j'aurais tout le temps que je voudrais.
- Enfin, tu n' y es pas encore et tu n'iras peut-être pas.
Loïc entra.
- Venez. Spike on attend plus que toi pour communiquer la décision du jury.

- Mr Bloody, vous êtes accusé de pokécide volontaire, d'agitation, de non-coopération, de violence et de corruption à l'égard des membres de l'équipage... Bref vous êtes un être dangereux, la cour vous retire votre droit à vie de posséder un pokémon, et de faire des matchs. Vous serez maintenu en cellule pendant le reste de la traversé, et vous avez l'interdiction formelle de revoir vos pokémon afin d'enrayer toute tentative d'évasion. Étant donné que vous voulez faire de notre monde, le meilleur des mondes, vous êtes condamné aux travaux forcés. Ainsi vous aiderez votre prochain. Avez-vous quelque chose à déclarer ?
Pendant le discours du juge, Spike avait écrit quelque chose sur une feuille.
- Oui, répondit-il. Tenez.
Un avocat de la défense prit la feuille et l'amena au juge.
- Qu'est-ce que c'est ?
- La répartition de mes pokémon.
- Ce sera tout ?
- Oui.
- Alors qu'on ramène le prisonnier en cellule.
Alexandra se mit à pleurer. Loïc essaya de la consoler.