Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Smirnoff R. 3 de Domino



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 22/04/2010 à 11:16
» Dernière mise à jour le 24/04/2010 à 20:13

» Mots-clés :   Action   Drame   Humour   Romance

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
137 - Table Ronde
« C'est nécessaire : prendre l'air, respirer, parfois piquer la poupée »
(Mylène Farmer, C'est dans l'air)



Roland ajusta son col de chemise blanche, épousseta une cinquième fois sa veste noire, se regarda une dernière fois dans le miroir.

-Ouah… Dire qu'il y a quelques années tu sortais acheter du lait avec ton vieux jean troué… Je devrais prendre une photo et l'envoyer à maman… marmonna Colin qui venait prendre du lait.
-Ca ira comme ça comme remontrances pour la semaine !
-C'est du sérieux avec cette meuf, tu te parfumes et tout !
-T'as pas un poisson pané à dresser ?

Colin regarda son cousin, blasé.

-Même tes blagues sont pas drôles ! On sent le mec amoureux !
-Ca explique que toi tu soies aussi rasoir ! Sourit Roland.
-Haha-haha !

Colin s'en retourna vers sa chambre. Roland acheva de se préparer. On sonna à la porte.

« Quoi, mais c'est moi qui dois passer la chercher… »

Roland alla ouvrir à… Malcolm.

-Salut !
-… Malcolm… Je ne savais pas que tu aimais les restaurants… et tenir la chandelle.
-Euh… Tu… dois sortir ?
-Il me semble en avoir parlé à Léo quand il m'a demandé « Tu fais quelque chose ce soir ? »
-Ah…
-D'ailleurs Claire a dit « J'aimerais bien voir comment tu es avec elle dans l'intimité tout ça ! »
-Ah oui…
-Et j'ai répondu « Si tu veux, viens, il y a de la place », tout le monde m'a regardé d'un air choqué…
-Ah oui, oui je me souviens.
-Pas assez bien visiblement…
-Euh… On peut discuter ?
-Bien sûr, j'ai un rencard dans quoi, une demi-heure, allons-y.
-C'est à propos de… De Claire et du bébé !
-Aaaaaw…
-Quoi ?
-Ca m'intéresse pas, Mac, ça vous regarde toi et Claire, pas moi.

Malcolm s'étonna.

-Euh… Roland, je vais être papa !
-Tu veux un autre scoop ? Je déteste mes parents !
-… Ca veut dire quoi ?
-Ca veut dire que je ne peux pas t'aider à réagir, c'est à toi de faire avec ! Personnellement dans ta situation je me serais déjà barré à Bangkok avec 3600 Pokédollars !
-… avec le taux de change tu y aurais perdu ! T'es sérieux, tu ferais ça si Marigold était enceinte ?
-Non, si Marigold tombait enceinte ce serait Chloroforme et clinique d'avortement en prétextant un syndrome du bébé parasite suceur de sang !
-… Ne deviens jamais parent !
-Ca tombe bien, toi tu pourrais faire un super papa.
-Nan mais nan ! J'veux pas être papa, moi !

Roland regarda Malcolm. Il inspira, excédé.

-Ca fait dix-mille fois que je te le répète mais… T'es un gros con.
-Quoi ?!
-Malcolm, parles-en à Claire ! J'ai rien à voir dans le truc, et ne pas vouloir être papa quand on est dans une relation stable comme la tienne c'est ridicule. Tu as le meilleur à donner à cet enfant et Claire de même, vous allez faire de super parents ! T'es content ?
-Tu voudrais pas qu'on aille boire un verre pour en discuter ?
-Rencard, Mac !
-Ah oui, ah oui, pardon… Roland, j'suis super stressé !
-Colin ! Ramène une masse !! J'ai une putain de cloison bien épaisse à abattre ! Grommela Roland.
-Mais Roland…

Lequel sortit de la maison.

-J'ai un rendez-vous, Malcolm, j'ai pas le temps pour tes problèmes, si futiles soient-ils.
-Roland, ce que j'essaie de te dire c'est que je suis pas prêt à accueillir le bébé ! Psychologiquement ! J… J'appréhende, je me sens complètement impuissant face au futur ! J'suis trop jeune pour être père !
-T'as 24 ans, tu me chantes quoi, là ?
-Pourquoi tu veux pas m'aider ?
-Y'a rien à aider ! Et ça me rappelle la fois où tu as découvert que tes parents étaient pas tes vrais parents, même caca nerveux inutile.
-Mais là c'est sérieux ! Je me sens pas capable d'assumer un enfant !
-En même temps t'as pas d'utérus, t'aurais du mal…
-Roland…
-Marigold m'attend !

Malcolm regarda Roland partir, puis le suivit. Roland s'en aperçut et leva les yeux au ciel.

-Je rêve !
-Je veux que tu m'aides à trouver une solution !
-Quelle solution ? Discutes-en avec Claire !
-Je ne peux pas, elle va faire une crise de nerfs !
-Bah voyons ! « Claire, j'ai peur ! » C'est sûr, elle va se pendre !
-Elle a du mal à s'en sortir elle-même, je veux pas l'accabler !
-Alors ne lui en parle pas et gère ça tout seul dans ton coin !
-Je préfère gérer ça avec un ami !
-En l'occurrence ton ami doit honorer un rendez-vous avec sa petite amie !
-Oh allez Roland, franchement, je passe après elle ?!

Roland regarda Malcolm, hébété.

-Si je t'avais dit ça pour Claire !
-…
-Malcolm, tu es confus et dans une phase complètement immature, ce bébé est un passage primordial entre le Toi ado et le toi adulte, tu ne supportes pas ce changement forcé alors forcément tu luttes ! Arrête de lutter.
-Je pourrais te dire la même chose à propos de tes parents ! Va t'excuser, arrête de lutter !
-Ca n'a rien à voir ! Purée je suis à la bourre ! Bon je te laisse, on en rediscute plus tard !

Roland se mit à courir pour distancer Malcolm, peiné.

***

-Tu sors, Léo ? S'étonna Kyle.
-Hm ! Claire m'a dit que Charlie voulait me parler, au Céladon Privé. J'ignore c'est pour quoi, mais j'imagine que c'est pour me présenter son abruti de nouveau mec…

David plissa les yeux.

-Peut-être que c'est juste un repas entre amis ! Haussa David.
-Mouais. J'y crois pas trop… Pas le genre de Charlie.
-En tout cas ça peut être l'occasion de resserrer les liens ! Admit Kyle.
-Hm… Bon, bonne soirée les jeunes.
-Ouais…

Léo partit. Kyle se retourna vers David en souriant.

-Le plan parfait !!
-Par Claire on a su que Charlie et son nouveau copain s'étaient disputés, donc on a donné un rendez-vous à Charlie de la part du fameux Stéphane…
-Et on a demandé à Claire d'informer Léopold que Charlie lui donnait un rendez-vous ! Ricana Kyle.
-L'appartement est à nous en plus !
-Hm… C'est pas faux, ça ! Sourit Kyle en approchant son compagnon.

***

Roland arriva au restaurant, essoufflé. Marigold le regarda, étonnée.

-Eh bien, je ne savais pas que je te faisais cet effet là…
-P… Pardon mais… Mal… Malcolm me collait au train !
-Pourquoi ça ?
-Oh… à cause de son futur enfant, il a peur d'en faire un SDF camé qui se nourrirait de soja moisi dans les poubelles.
-Ouch… Un bébé qui naîtrait SDF… Quelle désillusion…
-Et surtout je m'en tamponne. C'est pas mes oignons, son chiard, s'il est pas content, l'avait qu'à faire gaffe.
-Quelles paroles adorables, sensées, réconfortantes…
-Quoi, j'aurais dû l'amener avec nous ?
-… Tu n'auras pas à te donner cette peine je crois…
-QUOI ? OH NON…

Roland regarda, mais il n'y avait personne. Il regarda Marigold qui était morte de rire.

-Oh non Roland, mais parfois, franchement…
-Très amusant, mademoiselle… Qu'as-tu fais de beau cette semaine ? « Oh, un remplacement pour un portemanteau en rade dans une usine de conserves de haricots… »
-Hahahaha ! N'importe quoi hahaha !

Marigold avait du mal à reprendre sa respiration. Roland la regarda, satisfait.

-La maison ne rembourse pas.
-Au moins tu es d'humeur à plaisanter !
-Disons qu'il m'a énervé et quand je suis énervé, mon humour est plus performant. Il voulait que j'annule notre rencard pour faire la tournée des bars avec lui !

Marigold plissa tristement les yeux.

-J'allais quand même pas te poser un lapin…
-C'est triste, il a peur que tu l'abandonnes.

Roland regarda Marigold, surpris.

-Enfin je veux dire, Roland, depuis qu'on est revenus du Plateau Indigo, tu as passé un peu de temps avec lui ?
-… Attends, tu le défends ?
-Je ne le défends pas, il a été un peu enfantin de te demander ça comme ça, mais au fond il avait juste besoin d'un peu d'affection.
-Une table pour deux s'il vous plait… Je comprends, mais qu'il prévienne avant, on se fait ça plus tard mais là non…
-Eh bien pas de rencard suivant avant que tu n'aies passé du temps avec Malcolm.
-Oui maman.
-Tu te laves bien derrière les oreilles ?
-Non là ça va trop loin dans l'intime…
-Pardon, pardon. Après le restaurant, chez toi ou chez moi ?

Roland souffla.

-Probablement chez toi. Mon cousin est aux aguets, ma sœur dort tard le soir en ce moment pour son mémoire de cuisine et je soupçonne Malcolm de m'attendre sur le pas de ma porte.
-En fait chez moi c'est le bazar, j'ai hésité pour ma robe de ce soir…

Roland regarda Marigold qui portait une très simple robe noire avec un décolleté relativement correct et qui lui arrivait aux pieds.

-Un jour il faudra que tu essaies de mettre un pantalon en jeans et un tee-shirt classique, ce serait hilarant !
-Je fais très attention à comment je présente les choses, j'en suis désolée.
-Au moins tu ne ressembles pas à un Prinplouf…
-Tu es très mignon, Roland, j'apprécie beaucoup les efforts que tu fais pour éviter de ressembler à un plouc à mes côtés.
-Laisse-moi deviner : Le bon vieux fantasme Rattata des villes - Rattata des champs ?
-Un peu, oui… Une mannequin qui a fréquenté les grands salons avec un prof qui enseigne dans une académie en pleine ville rurale, ça a son charme.

Roland hocha silencieusement la tête.

-Mais je te rassure ce ne sont pas tes origines sociales qui motivent mon affection pour toi.
-Et je te rappelle que je me contre-moque également de ton métier de mannequin.
-Et c'est très bien comme ça ! Signala Marigold.

Ils se dirigèrent vers la table et croisèrent…

-Oh non…

Charlie les salua.

-Je présume que si je prends une photo, j'en tirerais un bon prix.
-Avant ou après que les snipers ne t'aient tué ? Suggéra Roland.
-La question la plus intéressante serait « Que fais-tu ici ? », suggéra Marigold.

Roland la désigna.

-Charlie, je ne t'ai pas présenté la partie de moi la plus raisonnable…
-Oh je le savais déjà… Ce que je fais ici, bah… Y'a mon nouveau petit copain qui m'a donné rendez-vous, hier en manipulant l'essoreuse à salade, il a cassé une salière que ma mère m'avait donné pour notre installation dans notre premier appartement à Léo et moi, et j'ai… piqué une gueulante.

Roland hocha la tête.

-Normal…
-Apparemment il veut se rabibocher ce que j'accepte complètement.
-Ah, tu passes sur le cassage de salière maternelle ?
-Roland, la table va nous passer sous le nez… marmonna Marigold.
-Oui pardon… Tu me raconteras ça plus tard !
-Tu penses que je ne devrais pas lui laisser de chance ?
-Fais comme tu le sens !

Roland et Marigold partirent, laissant Charlie seul avec ses hésitation. Léopold arriva sous le regard médusé de Charlie et tendit la main.

-… Euh…
-… C'est toi qui m'a donné rendez-vous, nan ? S'étonna Léopold.
-… Non ! J'attends Stéphane, là !
-… Oh…
-… Mais qu'est-ce que ça veut dire ?!

Léopold et Charlie levèrent les yeux au ciel.

-CLAIRE ! S'écrièrent-ils en cœur.
-Et ces sales petites fouines de Kyle et David, à tous les coups ! Grommela Léopold.
-Ils font chier… Donc Stéphane ne veut pas s'excuser d'avoir cassé cette salière…

Léopold regarda Charlie et s'assied face à lui.

-Il a cassé la salière de Grand-Mère Winchester ?
-Hm !
-Ow… Je suis désolé.
-Je suppose qu'on n'a pas le choix et qu'on doit diner ensemble dans le même restaurant que Roland et Marigold.
-Ils sont LA ??? S'étonna Léopold.
-Chuuuuuut !
-Oh allez, allez ! Ils sont mignons ensemble ?!

Charlie ricana.

-C'est débile, on va pas faire des potins quand même !
-J'vais faire comme si je te cherchais et je vais les voir, ok ?
-Léo, non, c'est ridicule !
-Oh ça va, c'est pas le premier truc ridicule que je ferais devant toi !

Léopold se leva, malicieux. Il déposa Mime Junior dans le petit panier avant de partir.

-Je suppose qu'on dine ensemble ?

Charlie hocha fermement la tête, un sourire étrange aux lèvres, alors que Léopold partait. Il sortit Heledelle qui le regarda.

-Eh ouais mon vieux… Je sais pas où ça va aller, cette soirée, moi non plus…

***

Léopold trouva Roland et Marigold qui regardaient les menus, lui avec Phyllali dormant dans son panier et elle avec Grodoudou assise, somnolante. Il s'approcha malicieusement.

-Oh, ça par exemple, quelle surprise ! S'étonna-t-il faussement.

Roland leva les yeux au ciel.

-Si Malcolm arrive au moins on sera fixés, ils dirigent une mosquée clandestine ici… soupira Roland.
-Bonjour Léopold ! Sourit Marigold.
-Hey, Marigold ! Ca fait tellement… étrange de voir Roland en plein rendez-vous !
-Hm… Tu cherches quelqu'un ou quelque chose ? Soupira Roland.
-Oui… Je cherche Charlie, il m'a donné rendez-vous ici…
-Charlie n'est pas là.

Léo regarda Roland, étonné.

-Vraiment ?
-Charlie n'est pas là, on l'aurait vu quand même ! Soupira Roland.

Marigold plissa les yeux, intriguée par la réaction de Roland. Léopold de même.

-M'enfin, il m'a invité pour qu'on dine ici !
-Quand bien même, ce serait une idée regrettable. Vous ne devriez pas vous remettre ensemble.
-Et pourquoi ça ? Demanda sérieusement Léopold.
-Parce que ce quand on brise une statue et qu'on la reconstruit, elle n'est plus jamais pareille.

Léopold regarda Roland, quelque peu dépité.

-… J'aurais cru que tu nous soutiendrais…
-Non moi ce que je voulais c'est que vous ayez une bonne raison d'être séparés. Quand vous saurez ce qui vous sépare vraiment, là vous pourrez éventuellement essayer de vous remettre ensemble.

Léopold regarda Roland et hocha la tête.

-Sympa… Je vais continuer mes recherches…
-Essaie l'allée centrale, Léopold, qui sait… souffla Marigold.

Léopold désigna Marigold.

-T'as raison ! Merci ! C'est marrant parce qu'au départ toi et moi on s'était battus, et tu avais même l'air plutôt méprisante ! Mais maintenant je t'aime bien !
-Contente d'avoir inversé les machines !

Léopold hocha la tête.

-Comme quoi c'est possible !

Roland leva les yeux au ciel. Léopold s'en alla, et Roland regarda Marigold, perplexe.

-Tu… m'expliques ?
-Rien, j'ai toujours eu pitié des faibles créatures ! Sourit Marigold.
-Ils ne peuvent pas se remettre ensemble, ils se sont fait souffrir comme c'est pas permis et ça va recommencer !
-Si je m'étais dit ça à chaque fois je n'aurais même pas essayé de sortir avec toi, avec le nombre d'hommes idiots que j'ai connu dans ma vie…
-Je connais ces deux types depuis que je suis tout gamin, ça me désole de voir qu'ils en sont arrivés là.
-Alors pourquoi mentir ?
-Parce qu'il mentait aussi. Il l'a vu. Ca pétillait dans ses yeux, comme quand il a appris pour le bébé de Claire… Je voulais essayer de le convaincre de ne pas se faire d'illusions, c'est tout.

***

Léopold revint à la table de Charlie.

-Alors, heureux ?
-Mouais, bof, voire Roland en couple c'est un peu comme voir une femme magnifique gâcher sa vie, hein !
-Oh, ils sont mignons tous les deux…
-Hm… Alors, à part ça, ton nouveau copain…
-Juste un coup d'un soir qui était un peu trop romantique, alors moi tu sais…
-C'est marrant, avant c'était typiquement le genre de trucs qui te rebutait, la flagornerie, l'emballage, la décoration…
-Ouais, je sais…
-Dire qu'au début tu étais à fond sur moi…
-Oh, on ne va pas revenir là-dessus… J'ai été amoureux de toi, c'est un fait, pendant une période tu étais l'objet de tous mes désirs mais depuis…
-Depuis ?

Charlie regarda Léopold qui était désespéré.

-… Depuis, il y a eu Matt et… quand j'ai vu avec quelle facilité j'ai pu m'attacher à lui…

Léopold baissa la tête.

-J'suis désolé si j'ai fait quelque chose qui…
-Non, t'as rien fait…
-Alors excuse-moi d'avoir été un mauvais compagnon…
-Tu plaisantes, t'as été parfait pendant tout ce temps !

Léopold regarda Charlie, stupéfait.

-… C'est moi, c'est tout. J'ai déconné et le problème c'est que… me voilà avec des sentiments sur la conscience. Et comme il est mort c'est pire.
-Heureusement que je l'ai pas vu pendant cet intervalle parce que je l'aurais étranglé.

Charlie lâcha son menu.

-… Comment ça ?
-M'enfin Charlie ! Comment tu veux que je réagisse ?
-Pas comme ça, j'ai eu des sentiments pour cet homme, ne les néglige pas comme ça !
-Pourquoi j'aurais de la considération pour ta relation extraconjugale alors que je n'avais rien fait pour la mériter ?
-Justement parce que tu n'as rien fait pour la mériter ! Ca fait que tu n'as aucune raison de la détester !
-Mais si, au contraire, d'autant plus !!
-Léo, pourquoi es-tu…
-Tellement en colère ? Parce que je t'ai dans la peau Charlie putain !! J'arrive pas à t'enlever de ma tête, chaque jour c'est TOI, TOI, TOI ! TOI !!!
-Calme-toi…
-Mais non j'vais pas me calmer ! Ca m'énerve cette situation ! Pour rompre il faut être deux, sinon c'est pire que tout !
-Je sais, je sais…

Léopold soupira. Charlie regarda Mime Junior qui semblait éteint, comme son maître.

***

Roland et Marigold commençaient à manger. Marigold regarda Roland.

-Je te sens la tête pleine de pensées qui n'ont rien à voir avec les spaghettis carbonara ! (Smirnoff, la fic qui vous donne SUPER faim, ndla)
-Désolé pour mon brainstorming…
-Je pense que tu te préoccupes trop des autres.
-C'est incidemment un peu ta faute en fait…

Marigold plissa les yeux, surprise.

-Ma faute ?
-Bah, maintenant que je suis bien dans ma tête, j'ai envie que les autres le soient aussi.
-Tout le monde ne peut pas être bien dans sa tête en même temps que toi, les gens ont leurs problèmes.

Roland pointa Marigold du doigt.

-C'est bizarre, Rachel m'a dit exactement la même chose !
-Eh bien elle a raison, arrête de t'inquiéter pour tes proches. C'est admirable mais à trop en faire on finit par oublier l'essentiel.
-… Comme Malcolm.
-Comme Malcolm. Et ta sœur aussi.
-Ma sœur va mieux.
-Tu es sûr ?
-Bah… oui !
-Et ton frère, il va bien ?
-Lui, oui, il va bien !
-Tu en es certain ?

Roland plissa les yeux.

-Attends, t'es sûre que t'as envie d'être là ce soir ? Si t'es pas contente…
-Non, non, non ça n'est absolument pas question de ça ! Roland, je veux juste que tu recentres tes préoccupations. Malcolm, Lily et David méritent que tu t'attardes sur eux, ce sont ton meilleur ami et ta famille, les problèmes de Charlie, Léopold ou Rachel, Charlie, Léopold et Rachel peuvent les résoudre.

Roland plissa les yeux.

-Tu dois dissocier les gens qui ont besoin de toi de ceux que tu penses devoir aider.

Roland acquiesça.

-Pas faux… Pas faux du tout…
-Ca va mieux ?
-Hm… Oui. Je peux désormais manger sereinement mes pâtes !
-Heureuse de l'entendre.

***

Charlie et Léopold avaient pris un verre, exprimant là leur envie que ce « diner » dure le moins longtemps possible.

-… Alors c'est foutu ?

Charlie regarda Léopold qui hocha la tête.

-Je pense effectivement que c'est au point mort… marmonna Charlie.

Léopold hocha la tête.

-Avec… Avec la guerre qui vient, je vais probablement être rattaché à des activités industrielles vu que je suis éleveur… Linda nous en racontait de belles à propos du sort des « dresseurs inutiles » pendant les guerres.

Charlie hocha doucement la tête. Léopold prit une grande inspiration.

-Je… pense que je vais essayer de quitter le continent. J'ai pas envie de servir une guerre idiote.

Charlie secoua la tête.

-Pars pas, ce serait stupide.
-Pourquoi ça ? Q… Qu'est-ce que tu veux que je fasse, là ?
-Et tes parents, Léo ? Ils peuvent pas quitter le pays aussi facilement !
-… Y'a ça aussi qui m'inquiète… geignit Léopold.
-… P… Pense pas à ça, c'est pas le moment, hein ?
-Et toi Charlie, tu comptes faire quoi ?
-J'ai déjà reçu ma lettre de mobilisation.

Léopold plissa les yeux.

-En tant que champion je vais mener une troupe de soldats, c'est… prévu depuis le départ.

Léopold regarda Charlie, quelque peu inquiet.

-T… Tu vas être au front ?!
-Hm…
-Oh bah mince…
-Mais rassure-toi je serais prudent.
-On dit ça…
-Ne t'inquiète pas pour moi, Léopold ! Et arrêtons de parler de ça, je pense que personne en général n'a envie d'en parler.
-Bah quand même. On sait même pas quand ça va être…
-Léo, ne pense pas à ça.

Léopold regarda sa main, tenue par Charlie qui le regarda.

-Je te soutiens en tant qu'ami, là !
-…
-Non, sérieusement ! Regarde, je retire ma main !

Léopold la reprit. Charlie le regarda.

-Je t'en prie, Charlie…
-N… Non, Léo, franchement ! Vaut mieux qu'on en reste là !

Charlie reprit sa main des mains de Léopold. Lequel hocha la tête.

-Arrête simplement de faire une fixette sur moi.
-Je fais pas de fixette, je suis encore amoureux de toi.
-Je sais ça, mais… Je peux pas revenir avec quelqu'un que j'ai aussi facilement trompé.

Léopold releva la tête vers Charlie.

-T… Quoi ?
-… Quoi, quoi ?
-Charlie mais enfin, t'as pas à culpabiliser ! C'est pas ta faute !
-Bah si un peu quand même…
-Ecoute, Charlie, Charlie… Euh…

Léopold frissonna et regarda Charlie dans les yeux. « Oh non, pas de déclaration à la noix, pitié tu es au dessus de ça et ma réponse sera plus puissante que tu ne peux l'imaginer… »

-… J'ai fait des trucs avec David le… Le jour où tu as enterré ta mère, on était chez Roland, seuls, j'étais désespéré, ça faisait quatre jours que t'étais pas là, David était très mal, alors on a… On a fait des trucs ensemble, pas grand-chose, genre je… Je l'ai sucé et… Enfin on n'a pas été plus loin que ce genre de trucs et… Je suis TELLEMENT désoléééééééé !

Charlie regarda Léopold fondre en larmes devant lui.

-C… C… Comment je peux t'en vouloir de m'avoir trompé alors que moi je suis incapable de me tenir !!

Charlie regarda Léopold, un fier sourire sur son visage. Le brun prit les mains du blond qui trainaient sur la table.

-Léo…
-Nan, nan !

Léopold délaissa les mains de Charlie.

-Je suis honteux, tu as eu raison de me tromper !
-Ne dis pas ça…
-Sniff… Ta fidélité c'est tout ce que j'avais et j'ai pas su te rendre la pareille, je vois pas pourquoi je te blâmerais pour m'avoir trompé avec Matt !

Charlie plissa les yeux.

-… Je suis désolé qu'il soit mort !

Charlie regarda Léopold, ému.

-C'est pas cool pour toi, si tu pensais pouvoir être heureux avec lui j'ai pas le droit de le mépriser. Et c'est de la jalousie idiote et mal placée de ma part, qui plus est.

Charlie sourit et se mit à pleurer aussi. Léopold le regarda.

-M…. Merci Léo, je crois que j'avais besoin d'entendre ça…
-Ah ?!
-Oui… De… De savoir que tu comprends…
-Ah bah… Ouais, ouais c'est normal je présume.

Ils se regardèrent dans les yeux et se mirent à rire.

-Il se passe quoi, là ? Ricana Charlie.
-Je… Je sais pas, j'ose pas…
-…

Charlie prit les mains de Léopold et le regarda.

-…
-…
-Le monde attend ! Ricana Charlie.
-Un ange passe… marmonna Léopold en souriant.
-Hmmm… Veux-tu m'épouser ?

Léopold regarda Charlie, médusé.

-… Ch… Qu… M…
-Je sais, on s'était jurés de le faire quand ça deviendrait légal ici mais… J'en peux plus d'attendre et… Je crois que j'en peux plus de t'aimer, au point que j'arrive même pas à rompre avec toi !
-Je paye l'addition ?
-Nan, je paye l'addition !

***

-Comment tu imagines la suite ?

Roland réfléchis.

-Je pense que Violaine va épouser Mathurin en faisant fi de son passé d'armateur de Chamallot. Cette femme est une girouette, elle va forcément faire volte-face et avouer par là-même qu'elle aime manger des pâtes à l'oignon et que ce n'est définitivement pas quelque espèce d'Halitosis qui la rend repoussante.
-Je suis content que tu lises les « Tomes du Village de l'Arbre » de Matéo Lonerson, ça nous fait un sujet de conversation intello. Le prochain volume va conclure la saga…
-Et ça promet. Je me demande comment il va réintroduire Pétra l'émétophobe…
-Pas de spoilers !
-Ah je ne sais pas, c'est une hypothèse personnelle !

Roland entendit des rires connus et se tourna vers l'entrée. Charlie et Léopold sortaient bras dessus bras dessous. Roland soupira, consterné.

-Ils ont l'air bien repartis.
-Je l'espère…
-Comment tu imagines la suite ? Répéta Marigold.

Roland regarda Marigold.

-Pour qui ?
-Pour eux…
-Je pense qu'ils vont vivre un temps très heureux mais que ça va leur sauter à la figure quand ils ressortiront les dossiers sensibles.
-Peut-être qu'ils ont réglé leurs problèmes de manière à éponger les problèmes…
-Ouais… Peut-être… J'en connais une qui va être contente…
-Et toi tu es content ?
-J'ai pas à l'être… C'est leur relation pas la mienne.
-Et dans la tienne, tu l'imagines comment, la suite ?

Roland regarda Marigold, hébété.

-… Bien, bien !
-Ah bon.
« … Disons que je pense que je l'imaginerais bien… »

Marigold sourit à Roland qui semblait quelque peu mal à l'aise…

« … quand j'aurais commencé à y penser !! »

…et pour cause.

***

(Can't Fight this feeling - REO Speedwagon)

I can't fight this feeling any longer (Je ne peux combattre ce sentiment plus longtemps)
And yet I'm still afraid to let it flow (Et maintenant j'ai toujours peur de le libérer)


Charlie et Léopold rentrèrent dans leur appartement.

-Bon retour chez toi…

Léopold acquiesça et embrassa Charlie qui le serra dans ses bras en retour.

What started out as friendship, has grown stronger (Ce qui a commencé comme une amitié s'est renforcé)
I only wish I had the strength to let it show (J'espère seulement que j'aurais la chance de le montrer à tous)


Les deux amoureux retrouvés se dirigèrent vers la chambre.

-Ca fait tellement longtemps !
-Qu'on l'a pas fait ? S'étonna Charlie.
-Qu'on l'a pas fait avec autant d'empressement !! Cria Léopold.

I tell myself that I can't hold out forever (Je me dis que je ne pourrais le cacher longtemps)
I said there is no reason for my fear (Je me dis que mes peurs sont sans fondement)


Roland et Marigold se dirigeaient vers chez Roland.

-Tu as décidé d'affronter ta maison…
-Hm. Même si je sais ce qui m'y attends.
-Ca va aller.
-Tu restes, quoi qu'il en soit ?
-Pourquoi ça ?

Roland soupira.

-Je n'ai pas envie de finir la soirée seul.
-J'aurais dû enregistrer ça.

Cause I feel so secure when we're together (Car je me sens en sécurité quand nous sommes ensemble)
You give my life direction (Tu donnes un sens à ma vie)
You make everything so clear (Tu rends tout tellement limpide)


Charlie et Léopold profitaient tendrement de leur nuit.

-Je t'aime, si tu savais…
-Je t'aime aussi…
-Léo, tu peux… Assurer au dessus ?
-… Quoi ?!
-S'il te plait !
-… Ok… Si ça te tente !
-Oh que oui ça me tente… sourit Charlie.

And even as I wander (Et même quand je divague)
I'm keeping you in sight (Je te garde en vue)
You're a candle in the window (Tu es une bougie à la fenêtre)
On a cold, dark winter's night (Dans une froide nuit d'hiver sombre)


Roland trouva sans surprise Malcolm qui l'attendait sur le pas de sa porte. Roland leva les yeux au ciel. Marigold lui tapota les épaules.

-Allez, vas-y. Je reste avec toi.
-Je t'en supplie, oui, reste.
-Je reste.

And I'm getting closer than I ever thought I might (Et je me rapproche plus que je ne l'aurais pensé…)

Charlie et Léopold savouraient leur bonheur retrouvé. Léopold en pleurait presque de joie tandis que Charlie s'imprégnait de chaque instant contre son éternel amour.

And I can't fight this feeling anymore (Et je ne peux plus combattre ce sentiment)
I've forgotten what I started fighting for (J'ai oublié ce pour quoi j'ai combattu)


Roland monta les marches en tendant les bras. Malcolm se leva.

-J'suis désolé…
-Nan c'est moi qui suis désolé…

Marigold sourit et partit. Roland se retourna vers elle et ne put qu'assister à son départ, impuissant. Elle se retourna et leva la main.

-A demain, Roland !
-… Ouais, à demain…

Roland regarda Malcolm qui sembla quelque peu embêté.

It's time to bring this ship into the shore (Il est temps d'amener ce bateau sur la rive)
And throw away the oars, forever (Et de jeter les rames pour toujours)


Léopold et Charlie se séparèrent, se regardèrent et reprirent pour la seconde période.

Cause I can't fight this feeling anymore
I've forgotten what I started fighting for


Roland entra avec Malcolm chez lui en regardant Marigold, quelque peu déçu.

And if I have to crawl upon the floor (Et si je dois ramper sur le sol)
Come crashing through your door (Venir m'écraser contre ta porte)
Baby, I can't fight this feeling anymore (Bébé je ne peux plus combattre ce sentiment)


-Hah…
-Hhhh… C'était…

Charlie regarda Léopold.

-C'était ?
-…Incroyable, j'espère qu'on n'a pas réveillé Malcolm et Claire !
-Ou les voisins du dessus pendant que t'y es… ricana Charlie.

Léopold regarda Charlie.

-Je t'aime tellement… murmura Charlie.
-Moi aussi, j'espère que ce sera jusqu'au bout cette fois…
-Quoi, tu en doutes ?
-Non mais j'espère juste que… Toi et moi on sera à la hauteur de ce qui nous attend…
-J'avoue que se marier avant une guerre c'est galère mais bon… Claire va faire un bébé, faut bien qu'on trouve notre truc à faire d'extrême urgence !

Léopold sourit.

-J'me sens tellement bien.
-Moi aussi. Tu me manquais au fond, je crois… J'arrivais pas à faire l'impasse.
-Charlie, on restera toujours ensemble, tu promets ?
-Bien sûr ! Cette fois-ci plus question que je te lâche ! Je nous ordonne de redevenir un vieux couple chiant !

Léopold éclata de rire. Charlie s'était blotti contre Léopold.

-Et puis j'aime bien quand tu me domines…
-J'ai l'impression que c'est pas avec moi que t'as appris ça… marmonna Léopold.
-Et si on invitait David à diner demain ?
-Ok, je retire, je retire… grommela gentiment Léopold.

Ils se regardèrent de nouveau.

-On recommence ? Demanda Charlie.
-Toute la nuit s'il le faut !

***

Roland entra dans la maison, suivi par Malcolm.

-Je suis désolé, vraiment…
-C'est rien… C'est moi qui devrait me maudire de regretter une partie de jambes en l'air plutôt qu'une conversation avec toi.
-Tu comptais… Aw… C'est déjà trop de détails !
-Merci pour elle…

Roland remarqua un détail singulier dans la cuisine : Une de ses bouteille de vodka était sortie et entamée.

« Colin aura voulu s'envoyer une lampée… Voleur… »

-J'te sers un truc, Mac ?
-Un petit café…
-T'as bien remarqué la cafetière pleine, toi… Tu veux encore me parler de ton bébé ?
-… Nan. J'ai eu le temps de réfléchir, tu as raison il suffit que je dise à Claire que ça va être dur pour moi.
-Voilà.
-Mais bon…
-… mais je serais là pour t'aider si besoin est.

Malcolm hocha la tête.

-F… Franchement Roland, tu me vois avec un enfant ?

Roland leva les yeux en l'air.

-… Pas à l'heure actuelle. Mais avec le temps… et en voyant le bébé peut-être que ça te remettra tout en place. Je sais bien qu'aimer un bébé c'est pas pareil qu'aimer un Pokémon mais…
-Je sais mais… Comment je vais faire si j'aime pas mon enfant ? Comment je vais faire si… Si je sais pas m'en occuper… Et si Claire mourrait pendant l'accouchement ?
-Ca ferait une belle fin de saison…
-Quoi ?
-Nan rien… Malcolm tu t'emportes !
-… Peut-être…
-Tu sais Malcolm… Je me suis posé les mêmes questions que toi.
-… Vraiment ?
-Oui sauf que moi… c'était pour toi par rapport à ma relation avec Marigold.

Malcolm plissa les yeux.

-C'est-à-dire qu'avec toi j'ai une excellente relation de Meilleur Copain.
-Ouais, fin, on s'débrouille quoi.
-Et avec elle j'essaie d'avoir la meilleure relation possible, j'essaie d'être parfait, je…

Roland se désigna.

-Je m'habille comme ça pour lui plaire !
-Ca casse le mythe ! N'empêche tu continues à porter la cravate que t'a offerte David !
-Oui bon ça va avec ça hein !
-Donc tu avais peur…
-Hm. Et en fait… J'avais évacué tout ça en… faisant du Coaching avec Charlie ou Nathan.
-Le mec bizarre de Rachel, là ?
-Hm…
-Ouah… Et à moi tu rechignes une conversation !
-Ouais, parce que… J'aurais eu l'impression de tromper Marigold. Tu es un peu comme… Ma maîtresse !
-Excuse-moi mais j'étais là le premier alors c'est elle l'amante, moi je suis ta femme… Cette conversation devient bizarre !
-Nan à peine…
-Bon, ça va mieux… J'vais rentrer.
-Hm.
-Appelle Marigold, tu peux peut-être recoller les morceaux…
-Je pense que quelque part elle n'avait pas très envie qu'on passe la nuit ensemble vu mes petits problèmes. Oh au fait… Charlie et Léopold c'est reparti !
-Sérieux ? Han non j'aurais tellement aimé qu'on parle dans leur dos !
-Demain, promis !
-Ouaiiiiiiiiiiis !!!
-Allez, salut Mac.
-Salut, Roland ! Bonne soirée.
-Toi aussi et… Ne stresse pas, tu as sept mois pour t'y faire !
-Ok.
-Au pire Lily a de vieux baigneurs, si tu veux t'entrainer !
-… Ceux que tu t'amusais à mettre dans des positions glauques chez toi ?
-Tu te rappelles celui que j'ai pendu à ma fenêtre ?
-C'est pas après ça que t'as été chez un psy ?
-Si, si si !
-Hm… Avec le recul c'était marrant ! Allez, salut !
-Tchuss !

Malcolm partit. Roland souffla et remarqua que les chaussures de Colin n'étaient plus là.

« … évidemment, il travaille de nuit, celui-là… »

Un doute le saisit. Il alla à la chambre de sa sœur, le pas stressé. Il ouvrit délicatement la porte de la chambre. Elle dormait. Il approcha. Elle dormait paisiblement. Il lui caressa doucement la tête et lui embrassa le front. En sortant, il lui sembla que la chambre sentait un peu l'alcool.