Little Big Pokémon
Les huitièmes de finale étaient achevées. Régis avait battu Pierre. Ondine c' était fait battre par un dresseur de pokémon vampires, Louis. Les entraîneurs avaient eu droit à un jour de repos. Il y eut à cette occasion une conférence animée par le Professeur Chen sur le cas de Benoît et de l' extraction des pépites au détriments des habitants de son village. Mais le peu de personnes qui se déplacèrent ( la conférence fut « boudée » par dédain ) étaient déjà au courant et n' étaient là que pour railler. Qu' avaient-ils à faire du sort d' inconnus alors que leur situation était au beau fixe.
Les quarts allaient pouvoir démarrer. Mais Spike se demandait encore et toujours s' il allait continuer ce championnat.
Benoît avait retrouvé son aîné dans le vestiaire avant le match de Spike.
- Moi je tombe sur Olga, gros morceau, et toi Spike ?
- Julie. Jamais entendu parler, mais à ce stade de la compétition tout le monde est dangereux. Mais je pense abandonner.
- Abandonner ?!! Tu n' as pas le droit ! Roigada serait mort pour rien. Rend-lui hommage et prouve à tout le monde que tu es un grand dresseur et pas un tueur. En plus je compte t' affronter en demi-finale.
Spike sourit.
- Malheureusement tu as raison. Je vais rendre un hommage à la bravoure de Roigada en gagnant le match. Merci de m' encourager et bonne chance.
Benoît quitta le vestiaire. Spike sortit ses pokémon de leur pokéballe.
- Voyez-vous je porte une chaîne autour de mon coup. Au bout ce cette chaîne il y a la pokéballe de Roigada. Près du cœur. Pour ce match je veux qu' il soit dans le cœur de chacun.
Ils poussèrent chacun leur cri pour confirmer. Ils retournèrent dans leurs pokéballes.
Avant qu' il n' entre dans l' arène, Spike fut arrêter par un des dirigeants :
- Votre procès aura lieu dès que vous ne serez plus dans le Championnat.
Spike le regarda dans les yeux d' un air mauvais. Il entra dans l' arène. On le siffla. L' arbitre fit taire la foule et annonça les règles. Les pokémon de Spike avaient toujours des séquelles psychologiques mais dans l' ensemble ils étaient confiants.
Le premier combat opposait Tygnon à Dodrio. Dès qu' il put le toucher, l' oiseau se prit une bonne décharge électrique.
Ensuite le pokémon boxeur fut battu par Ectoplasma. Alors Caninos intervint et fit brûler le spectre. Puis le dernier pokémon de Julie entra en jeu. C' était un Azumarill. Il ne fit qu' une bouché du pokémon feu. Spike allait donc appeler son dernier pokémon. C' était son arme secrète. Ca posait problème car il voulait s' en servir le plus loin possible dans le championnat, en derniers recours. C' était le pokémon ultime. Mais comme il comptait en finir avec tout ça, pourquoi pas. Il agrippa donc la pokéballe de … quelque chose lui mordillait le mollet pour attirer son attention. C' était Max.
- Piiist, je vois que tu as l' air embarrassé. Gardes plutôt ta carte maîtresse pour le prochain combat. Je m' occupe de ce gros œuf de Pâques.
- Tu … tu sais te battre ?
- Entre les gros chats électriques et les mauvais hommes qui traînent dans les ports mieux vaut être en bonne condition physique.
- OK. ( Puis il dit plus fort ) Radégou à l' attaque !
La foule était ébahit. Elle n' avait jamais vu une telle sorte de pokémon. En plus Radégou était 3 fois plus petit que Azumarill.
- Euh … je te laisse faire.
Radégou commença par faire une attaque Groz'yeux. Azumarill fut pétrifié de peur. Radégou put s' approcher de lui et …
- Croc de Mort ! réagit Spike
L' oreille gauche du pokémon eau morfla, car Radégou y avait enfoncé ses dents, mais de la droite il lui décocha un violent coup.
Les deux adversaires se trouvaient à un mètre l' un de l' autre. Les joues d' Azumarill se gonflèrent. Max fléchit ses pattes. Un puissant jet d' eau sortit. Radégou bondit et de sa bouche sortit une étrange substance visqueuse qui alla se coller sur la tête du pokémon eau. Il ne voyait plus rien, était empoisonné et ne pouvait plus respirer. Il se débattit du mieux qu' il put pour retirer le masque qu' il avait sur le visage. Sa dresseuse le rappela sur le champ.
- Spike est le vainqueur, dit l' arbitre un peu surpris.
La foule se mit à le siffler. Il retourna dans le vestiaire en compagnie de Radégou. Il fit sortir ses pokémon.
- Roigada serait fier de nous. J' espère qu'il a de la chance là où il est parce que moi beaucoup me déteste en ce bas monde. Heureusement je vous ai vous. Mes amis. Il y a aussi Alex et les autres mais avec vous j' ai vécu les plus palpitantes aventures. Je tenais à vous le dire car on sait jamais quand ça s' arrête.
Radégou acquiesça. En haut on entendait les clameurs de la foule. C' était le match de Benoît qui commençait.
- Rentrez dans vos pokéballes, je vous amène au Centre Pokémon, vous avez bien besoin d' être soigné. Au fait Radégou tu nous a fait quoi comme attaque tout à l' heure ?
- Elle a pas de nom. C' est typiquement humain de donner un nom à chaque chose.
- Tu veux aller au centre aussi, pendant que j' y pense ?
Loïc et Alexandra entrèrent. Ils surprirent la conversation.
- Ah vous voilà. Je vous présente Max, un Radégou très sympa qui nous a aidé à gagner ce match.
- Je tenais moi aussi à rendre hommage à ce grand guerrier qu' était Roigada.
- Ca alors un Radégou qui parle, s' exclama Alex, tu m' en avais pas parlé.
- A vrai dire ça fait que 24 heures que je le connais.
- Enchanté mademoiselle, dit Max en s' inclinant. Bonjour monsieur, faisant un signe de tête à Loïc.
- Alors qu' as-tu décider de faire ? demanda Alexandra, soucieuse.
- Si Benoît gagne son match, je l' affronte. Si il perd contre Olga, j' abandonne le Championnat et me remet à la justice de ce bateau.
- Tu ne peux pas te livrer ! Demande à Ondine de te prêter un de ses Pokémon et quitte le bateau sans faire de vagues.
- Que je fuis ! Hors de question ! Ce serait avouer que je suis un lâche. Roigada a payé, c' est à mon tour maintenant. Loïc tu t' y connais en loi ?
- Non pas vraiment, pourquoi ?
- Pour savoir la peine encourue.
- Je peux pas vraiment t' aider alors. Je ferais des recherches si tu veux.
Une clameur jaillie de l' arène parvient jusque dans le vestiaire. Cinq minutes plus tard, Benoît apparut dans l' embrasure de la porte.
- Alors ? demandèrent-ils en cœur.
Un petit sourire de satisfaction apparut sur son visage.
- Houra !!! firent Loïc et Alexandra, plein de félicité.
Spike et Benoît reprirent vite leur sérieux. Pendant les deux jours qui allaient suivre, ils ne seraient plus question d' amitié mais de rivalité. Radégou était neutre. Il disparut.
- Ah, je vois que vous avez plein de trucs à vous dire, on va vous laisser. Tu viens Loïc on va fêter cette victoire…
- Soularde va ! répondit-il. Toutes les occasions sont bonnes pour picoler. Fais gaffe tu vas finir comme Ondine…
Les deux complices éclatèrent de rire et quittèrent le vestiaire en prenant soin de refermer la porte derrière eux afin que les deux dresseurs puissent discuter tranquillement. Les deux apprentis Maître Pokémon s' assirent. Ils s' observèrent attentivement. Le silence aussi. Spike rompit la glace.
- Alors ça fait quoi de battre la doyenne des Maîtres Pokémon ?
- Ca fait bizarre. D' autant plus que j' ai cru perdre le combat à chaque instant.
- Tu as gardé ton sang froid. C' est bien. Ca veut dire que le métier rentre. Alors elle jouait quoi ? Des pokémon glace comme d' hab ?
- Justement elle m' a eu comme ça. J' avais élaboré ma stratégie en fonction de pokémon glace.
- Et alors elle en a pas joué ?
- Si mais ils étaient trop fort. Le genre de pokémon qui ne peut plus s' améliorer.
- Dur, dur.
- Depuis le début du Championnat elle n' a joué qu' un seul pokémon : Lippoutou. J' aurais dû me méfier. Je pensais qu' elle jouait son pokémon le plus fort, en fait c' était l' inverse. Lippoutou était le plus faible de ses pokémon et pourtant elle a battu une quarantaine d' adversaires avec. Je te laisse imaginer la puissance des deux autres. Donc premier tour, sans surprise, elle l' envoie au combat et il éclate mon premier pokémon. J' en envoie un deuxième. Il lute, il résiste, finit par gagner. Elle envoie un Lamantine. Ce pokémon envoie au tapis le mien. J' appelle donc mon dernier combattant en pensant que tout est fini. J' essaie de le maintenir le plus longtemps possible, tout en évitant que le pire arrive. ( Spike tilta ). Miracle, il vient à bout de ce terrible pokémon. Quant au mien, il est à bout de force. Le public vibre car je suis le seul dresseur qui allait réussir à lui faire utiliser ces trois pokémon. Tout le monde attend son dernier pokémon. A son regard je sais qu' elle m' en veut car je lui est gâché l' effet de surprise pour la finale. Et donc …
- Et donc ?
- Elle envoie combattre, toute énervée qu' elle était, un Dracolosse !
- Effectivement c' était pas prévu.
- Mais comme la salle était recouverte d' une couche de glace, due aux attaques des combats précédents, et du fait que les Dracollosse ne sont pas fait pour se battre en milieux clos, je n' ai pas hésité. J' ai ordonné une attaque capable de l' achever en un coup et mon pokémon a réussi. Trop t' en dire serait te dévoiler l' identité de mes pokémon. Comptes-tu te renseigner pour savoir l' équipe que je joue ? demanda-t-il d' un ton embarrassé.
- Non. Ce ne serait pas très fair-play de ma part.
- Oui mais moi je connais déjà trois de tes pokémon : Caninos, Tygnon et Radégou. Je tiens à ce qu' on soit à armes égales.
- Ne t' inquiète pas j' ai à peu près deviné ce de quel type étaient les tiens.
- Moi je n'en aurais pas été capable. Je n' ai pas ton expérience.
- Nous sommes dans un championnat. L' expérience n' est pas une marque de supériorité. Tu l'as prouvé tout à l' heure car tu as battu des pokémon statistiquement plus fort. Nous en sommes donc au même point. Que ce soit Peter qui a 25 ans d' expérience ou toi qui n' en a que 2 ou 3, on est tous à égalité. Nos pokémon sont aussi fort les uns que les autres. L' issue de ce championnat sera déterminée par la volonté. Les faiblesses, la chance, l' ambiance, tout ceci ne compte plus.
- Es-tu toujours motivé, Spike ?
- …
- En tout cas, je veux que tu donnes le meilleur de toi pour notre combat. Je veux que tu vides ton esprit. Qu' aucun élément extérieure n' entrave la beauté de ce combat. Montrons du beau spectacle. Ainsi j' aurai plaisir à te battre.
- Petit prétentieux, je vais t' écraser sans faire le moindre effort, dit Spike en pouffant de rire.
Ils rigolèrent ensemble un moment. Mieux valait rigoler que s' apitoyer. Avec tout les malheurs qui leur arrivaient et qui étaient arrivés, ils aurait eu de quoi.