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Smirnoff R. 3 de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 16/03/2010 à 16:27
» Dernière mise à jour le 16/03/2010 à 16:29

» Mots-clés :   Action   Drame   Humour   Romance

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123 - La trilogie de Roland (Partie 2)
« Must we do as we told ? » (Devons-nous faire comme nous avons dit ?)
(Muse - United States of Eurasia)

« Je bulle à l'ombre… des bombes »
(Alizée, J'en ai marre)



Roland - David - Lily - Charlie - Colin - Trafalgar - Marigold - Mister Love-Pin.

J-2



-Bon. Tout le monde est paré ?

David et Colin hochèrent la tête.

-On sait tous ce qu'on a à faire, jusqu'où on doit aller, à quel moment on doit s'arrêter ?

Charlie et Trafalgar étaient déterminés.

-On se rejoint si possible à proximité du palais des quatre congrès, c'est là que tout aura lieu, c'est ici que tout se décidera…

Roland ne pouvait pas cacher une certaine inquiétude. Marigold s'en aperçut et lui tapota l'épaule.

-Allons-y.
-Hm… Elle… nous rejoindra.
-Bien sûr.

Roland soupira et partit, imité par les deux autres groupes. Colin et David semblaient plus réticents à aller affronter la secrétaire. Charlie et Trafalgar étaient dévoués à faire chuter l'Agent Gumblow.

Roland et Marigold se dirigeaient droit vers le Congrès où siégeait l'aînée Ursula Némésis Bex.

David et Colin prenaient le sentier. David semblait motivé. Colin regardait de tous les côtés.

-Stresse pas, hein, on va y arriver.
-Hm.
-T'as pas à stresser, je sais que je suis pas le meilleur des alliés mais…
-J'ai rien contre toi, j'te rassure.
-… C'est cool.

Colin s'assied sur une souche. David le regarda, étonné.

-C'est bon, y'a plus personne. On s'arrête.

David grimaça.

-M… Mais…
-J'refuse de suivre les conseils d'une meuf qu'on connait pas et qui m'a l'air de bien profiter de Roland.
-… Colin mais enfin tout le monde compte sur nous ! Et Lily ?
-On pourrait aller la chercher effectivement, ce serait un bon compromis.
-Mais Roland compte sur nous…
-Tu parles.

David était quelque peu désemparé par cette réaction surprenante de Colin.

***

-Je suis contente de faire ça avec toi.
-Je suis pas un super équipier, je la joue assez perso, en fait.
-Mais je suis sûr que tu feras des merveilles, comme au Stade.

Roland soupira. « Je lui dis ou je lui dis pas que j'aime pas la flatterie ?! »

-Je trouve même que pour un dresseur avec un Metamorph, tu…
-Je n'aime pas la flatterie.

Marigold regarda Roland, étonnée.

-Désolé.
-… Non il valait mieux que tu le dises… je suppose.
-Forcément, ça valait mieux que de te laisser déblatérer...
-Je voulais simplement te remonter le moral.
-J'ai passé mon enfance à me faire encenser par tout le monde, ça va quoi.
-Tu le méritais peut-être.
-Un prof m'a déjà sorti : « Roland Smirnoff, vous êtes à l'éducation ce que la peinture est au Queulorior. »
-Ouah !
-Et moi j'ai répondu : « Ah, et au bout de la queue de quel professeur suis-je donc ? »

Marigold éclata de rire.

-Vraiment ?
-Un de mes collègues et ancien camarade est témoin, tu pourras lui demander.

Marigold continua à pouffer. Roland la regardait sans sourire.

-Ca te fait vraiment rire ?
-Bien sûr ! C'est excellent !
-…
-Qu'est-ce qui ne va pas ?
-… Rien… Je dois traverser une phase masculine typique, je ne comprends pas trop, j'ai une attitude assez irrationnelle…
-Tu parles comme un robot.
-Ca, c'est une phrase sensée, admit Roland.

Ils se regardèrent, quelque peu complices. Marigold regarda en l'air, souriante.

-Si entre toi et moi ça atteint un certain stade…
-Pitié dis-moi que tu parles d'un stade de foot…
-… je sens que je vais encore beaucoup rire.
-Allons bon.
-Tu n'as jamais couché avec une femme, n'est-ce pas ?
-… Coupable.
-Ca n'a rien de drôle en soi mais… ça se voit TELLEMENT !
-Je sais, je sais…
-Et ça te rend tellement mignon !

Roland baissa la tête, se mordillant les lèvres.

-Voilà un qualificatif auquel je n'avais jamais eu droit… Laisse-moi cinq minutes pour accuser le coup.
-Bien jeune homme.

Roland regarda Marigold.

-Si j'étais n'importe quel homme je comprendrais l'allusion et je serais probablement dans un état de folie furieuse…
-Quelle innocence adorable… Un jour j'enlèverais les pétales de la fleur et j'aurais uniquement pour moi le pistil et les étamines en supplément…
-Reine de la métaphore. J'aime ça.
-On verra si ça continue…

Roland semblait quelque peu terre à terre, n'osant pas vraiment s'abandonner à quelque rêverie.

-Je suis inquiet.
-Pour ta sœur ?
-Hm… J'aurais pas dû la laisser partir… Même avec le pervers.
-Elle va bien, elle dort encore mais elle va bientôt nous rejoindre.

Roland regarda Marigold qui avait à ses côtés un Apitrini avec un écouteur.

-Rien n'est impossible à la reine des abeilles.
-… Cool… B… Bravo !
-Je n'allais quand même pas laisser ta sœur partir seule comme ça. J'en ai aussi une avec ton frère.
-… Sympa… Merci.
-Je me doutais que ça te tiendrait à cœur.
-Pour sûr.
-Tu as l'air de beaucoup les aimer.
-Evidemment, c'est mon frère et ma sœur.
-Tu n'as pourtant pas l'air du genre à le leur dire.
-Non.
-Pourquoi ça ? Sourit Marigold.
-… Peut-être ce truc d'amour inconditionnel dont tu parlais. J'ai pas besoin de le leur dire, ils le sentent, ils le savent. Et je suis pas très… Pas très « Je t'aime », tu vois. Déjà m'adresser aux gens de façon directe, c'est pas mon fort… J'ai du mal à commencer une phrase par « Tu » qui ne finisse pas par un trait d'humour cynique.
-Essaye donc.
-… Nan, je vais dire une saloperie.
-Oh, Roland, s'il te plait !
-Nan.
-Je n'insiste pas.
-Tu fais bien.

Marigold montra Roland du doigt.

-Ha-ha !

Roland sourit en relevant la tête.

-Tu es forte.
-On me le dit souvent.

Ils arrivèrent devant le palais des congrès de Johto. Roland posa son sac.

-On s'arrête ?
-L'idéal serait de lui demander de sortir pour l'affronter… songea Roland.
-Remplis un formulaire et fais la queue…

Roland regarda Marigold qui soupira.

-On entre et on casse tout ! Allez, tu es un homme, oui ou quoi ?
-Ennemie ou pas, cette femme reste un adversaire. Un adversaire se respecte.
-… J'ai vraiment hâte que nous devenions plus intimes…
-Suis-moi au lieu d'essayer de me pousser aux galipettes. Ce qui est aussi utile que d'apprendre à un hamster à ouvrir un sachet de cookies.

Ils entrèrent dans l'endroit qui n'était pas gardé. « Elle sait qu'on doit venir ?! » songea Roland.

Une fois dans le palais, Roland sentit une atmosphère familière, un air de déjà-vu étrange.

-Un problème ?
-Je me sens assez à l'aise.
-C'est un problème ? Demanda Marigold.
-Possible.
-Je reste à l'extérieur de l'auditorium, j'ai un appel à passer.
-… Ok…

Roland entra dans l'auditorium. Ursula Némésis Bex, vieille dame avec de longs cheveux gris en nattes. Sa robe noire avait une crinoline, elle ressemblait donc à une vieille lady danseuse de bal. De même, elle portait d'étranges lunettes, l'œil droit étant occulté par un verre blanc, l'œil gauche par un verre noir.

Dans l'Auditorium c'était la bagarre entre les différents membres du congrès. Ursula observait, attentive. C'était vraiment la panique. Tout le monde se battait, s'engueulait, se crêpait le chignon.

Ursula se saisit d'un maillet et frappa une cloche. Les débats cessèrent. Ursula fit venir deux types issus des deux foules différentes.

-Alors ?
-… Les partisans pensent que le budget est convenable et qu'il répond aux besoins de la population, sans pour autant délaisser la marge de manœuvre nécessaire à une année classique.
-… les contradicteurs déplorent une nouvelle fois que le secteur familial ait été délaissé au profit du secteur de l'éducation.

Ursula hocha la tête.

-Faites la balance entre les deux budgets, sacrifiez une partie du trop-plein, disons un cinquième, pour le répartir entre les deux subventions, et cela devrait convenir. Poursuivez, j'ai à faire.

Elle regarda dans la direction de Roland et lui désigna la sortie. Roland semblait bouillonner. Il sortit de l'auditorium, rejoignit Marigold et ils allèrent rejoindre Ursula.

-Notre chef Rhumann nous avait prévenu de votre venue, même si vous êtes le genre de nuisance qu'il prévoit, c'est plutôt étonnant qu'il ait anticipé à ce point.

Roland s'étonna.

-Nous avons été trahis ?! On vous a informés ?
-Ecoutez ce que je dis, petite bite.

Roland tressaillit. Marigold grimaça.

-Notre chef nous a prévenu. Il prévoit le genre de nuisances que vous êtes. C'est un mystique, il a des anticipations.
-… Ok, ok… Je savais pas.
-Vous allez à la guerre sans munitions ? C'est une guerre psychologique, vous devez avoir des informations. Ce sont des obus d'une grande puissance. J'imagine que votre jeune amie le savait, elle.
-Bien sûr, il est de notoriété publique que Rhumann Stockwell est un grand dresseur de spectres…

Roland se tourna vers Marigold.

-Tu le savais ?
-Eh bien oui… mais je pensais que tu étais au courant.
-… Je vois…
-Tu ne vas quand même pas me faire des reproches.
-Non, je vois où elle veut en venir. Elle ne s'appelle pas Némésis pour rien.

Ursula sourit derrière ses lunettes noires et blanches.

-Cette femme est la reine de toute forme de conflit…

***

-Colin…
-On bouge pas ! Rien à foutre !

Un Apitrini sortit d'une poche du sac de David, étonné.

-Euh…
-… C'est une de ses putains d'abeilles espion !!!
« Bonjour Colin et David ! C'est moi, Marigold. Je vous espionne pour Roland, afin qu'il ne s'inquiète pas pour vous. »

Colin fronça les sourcils.

« Lily de même, et elle va très bien. Mister Love-Pin a été blessé, alors elle est restée avec lui pour le soigner, mais elle se dirigera probablement vers vous ou nous une fois que tout sera stabilisé. »

David sourit.

-Cool ! Merci !
« Ah moi je n'y suis pour rien. Toujours est-il que je ne suis pas une traitresse, et encore moins une manipulatrice. Je vous prierais donc de suivre le plan tel que Roland et Ulrich l'ont façonné. »

Colin grommela.

« C'EST UN ORDRE !! » cria sèchement Marigold.
-Ok, ok, on va le faire… Pschhhh…
« Bieeeeeeeen ! Vous êtes un bon garçon ! »

L'Apitrini retourna dans sa pochette.
Colin se releva, soupirant. David hocha la tête, souriant.

-Tu vois, on peut lui faire confiance !
-Grmbl…
-Hein Colin ?
-Mmmmouais…
-Ca va pas, Colin ?
-Nan ça va pas. J'en ai marre d'être un gros con.
-… Comment ça ?!
-Comment ça, bah j'aimerais bien être genre comme Roland à tout savoir et à tout pouvoir régler par moi-même plutôt que d'être un abruti les trois quarts du temps.
-Ouah… Je savais pas que tu pensais ça…
-Toi tu te poses jamais ce genre de questions ? « Ahlala, si seulement j'avais toutes les réponses » !
-… Si j'avais toutes les réponses je ne me poserais pas de questions tout court… Ce serait chiant.
-…
-C'est un problème je pense. Pour Roland. D'avoir réponse à tout, je parle.
-Comment ça ?!
-Bah, finalement il n'a plus de plaisir à découvrir les choses. Et c'est pour ça qu'il a l'air décidé à ce qu'il se passe quelque chose avec Mademoiselle Marigold.
-Parce qu'il a envie de découverte ?!
-Ouais je pense…

La cité administrative de Johto se composait d'un grand immeuble. David et Colin sifflèrent en même temps pour marquer leur surprise.

-La vache…
-Roland nous a pas laissé la plus facile…
-Bah apparemment les secrétaires sont merdiques mais vu ce que la naine a fait avec le Brasegali de l'autre grognasse…
-… Madame Ethel n'est pas une grognasse…

Quelqu'un sortit de l'immeuble, à la surprise de Colin et de David. La jeune femme était une asiatique à lunettes, chignon noir, jupe blanche et t-shirt rouge.

-C… C'est elle, Gia ?! S'étonna David.
-On… On dirait…

Elle portait également des tongs, et en guise de gants et chaussettes des résilles rouges. Ce qui lui donnait à la fois un air sérieux et glamour. Elle était au téléphone.

-Oui monsieur Stockwell… Oui, le rendez-vous de quatorze heures ! Vérifiez vos e-mails, bon sang ! J'ai un double appel ! Allô ? Oui ils sont là je vais les combattre ! Ca va, tout va bien à part ça. Double appel pardon ! Oui Monsieur Stockwell… Oh monsieur Stockwell, mais Ursula insulte tout le monde, si on excepte cela c'est une bonne camarade ! N'ayez crainte je m'occupe du panier garni à envoyer à Céleste Von Krall… Oui je sais… Oui je sais… Une crotte de Donphan, oui je sais… Voilà… Hm… Hm… Oui… Certes… Oui oui oui j'ai classé vos dossiers avant de partir ! Pas de problème. Je dois y aller, à tout à l'heure !

Gia raccrocha son téléphone et regarda Colin et David.

-C'est vous mon rendez-vous imprévu pour lequel je devais prévoir un trou d'au moins deux heures ?
-… On suppose ! Souffla Colin, scié.

David était incapable de parler.

-Je dois vous empêcher d'aller voir le Chef ! Vous n'avez pas demandé d'audience, vous n'avez fait aucune demande d'ailleurs, j'ai eu beau vérifier trois fois… Rien ! Messieurs, ce qui va être dit a été décidé dans deux réunions préparatoires, vous ne pouvez pas influencer Rhumann Stockwell en quelque façon que ce soit, cela troublerait la réunion.

Colin balança les bras.

-C'est le but, hé !
-Bah oui ! Sourit David. Faut bien éviter la guerre !

Gia fronça les sourcils.

-Alors dans ce cas nous sommes ennemis… Car cette guerre sera le seul moyen de mettre les choses à plat !
-Dans ce cas on n'est pas d'accord ! Admit Colin.

Gia soupira et rehaussa ses lunettes.

-Je m'en doutais bien. Prêts à m'affronter ?
-Ouais !
-… Probablement… marmonna David.
-Vous n'êtes pas certain ? Il me faut votre certitude ! Vous allez me signer un papier, vous !!

David grimaça. Gia se reprit.

-Zut suis-je bête !! Je n'ai pas de temps pour cela…

Elle prit une Pokéball située dans son sac.

-Voilà mon seul et unique Pokémon personnel. Pokémon académique aussi, et Pokémon préféré. C'est un peu ce que je peux fournir de plus unique à mes yeux.

Colin et David s'étonnèrent. Gia sortit un Cadoizo. Gros yeux de Colin et David.

-………….. Cadoizo ?!
-Comme celui de tante Alice ! S'étonna David.
-Ouais mais Alice a aussi un Florizarre et un Pyroli, j'veux dire voilà quoi… Vous n'avez eu que ce Pokémon là toute votre vie ?
-Oui !

Colin s'étonna.

-Euh… Mais… Euh… Le bâtiment, là, derrière vous… euh… Vous êtes seule, dedans ?!

David regarda Colin, étonné.

-Pourquoi tu demandes ça ?
-Y'a personne aux fenêtres, y'a personne à la réception, y'a personne qui…

Colin s'étonna quand toutes les fenêtres de l'immeuble s'ouvrirent. David craignit une armée de dresseurs.

C'est pourtant une nuée de Cadoizo qui descendit pour accompagner Gia et son Cadoizo personnel. Colin et David étaient submergés. Gia sourit.

-Belle déduction monsieur Colin Bartholomé Ludges. David Anicet Smirnoff, j'espère que vous ferez vos preuves…

David était trop impressionnés par les milliers de Cadoizo qui leur arrivaient dessus.

-C… Colin !!
-Ouais, ouais… Ouais…

***

-Vous avez une fille, alors…
-Hm. Gloria, elle va avoir neuf ans.
-D'accord. Elle est où, là ?!
-Chez d'anciens collègues chasseurs de braconniers qui sont aujourd'hui rangés.
-Ah… Et vous…
-Quoi, moi ?

Charlie agita les mains.

-Vous n'avez jamais voulu vous ranger ?
-Je pensais en être capable mais tous ces évènements me portent à croire que je suis fait pour l'aventure.
-C'est vrai que je vous imagine mal rangé, tranquille, dans un appart, avec un boulot…
-Hm… Apparemment moi aussi je me vois mal ainsi… A quoi est censée ressembler l'officine de Patsy Gumblow ?!
-Sûrement à une usine de bubblegum… marmonna Charlie.

Les deux hommes aperçurent l'agent, en plein milieu du chemin.

-… Oh… Salut !
-… Salut… marmonna Charlie.
-Monsieur… salua Trafalgar.
-… Vous me suivez, s'il vous plait ?!

Charlie et Trafalgar suivirent Patsy. Il avait l'air d'un SDF ou d'un Clodo, et de fait aucun des deux n'avait deviné que l'homme était un agent du gouvernement.

Le clou : Il se mit à chantonner « Knockin'on Heaven's doors » . Charlie regarda Trafalgar.

-Sûrement un homme de main.
-J'espère…

Puis ce fut « Smoke on the Water » qui fut fredonnée. Ils entrèrent dans un bâtiment.

-Faites pas de bruit, mes hommes bossent sur une affaire de meurtre en série.
-…
-…

Charlie et Trafalgar eurent la même pensée. « C'est LUI, l'AGENT ?? »

Patsy les emmena dans un couloir. Il reçut un coup de téléphone.

-Ouais… Salut Koga… Ouais… M'en tape… Hm… Pas étonnant… M'en fous un peu en fait… Hm… Tant pis. Nan, la cherchez pas, ça sert à rien. Vous prenez pas la tête. Hm, voilà… On s'en fout des archives, ça sert à que dalle… J'raccroche.

Patsy raccrocha et poussa un énorme soupir.

-Vous, vous êtes le mec qui a bouché la grotte inconnue, c'est ça ?
-… La grotte Azurée, oui…
-C'est cool, mec. Je respecte ça. C'est le genre d'acte qui enlève une belle épine du pied aux quatre régions. Ca a bien enrayé le braconnage.

Trafalgar s'étonna.

-Et toi t'es genre le champion de l'arène de Jadielle, hm ?

Charlie mit un temps à répondre.

-Oui, oui…
-C'est bien ça aussi. Des petits jeunes qui reprennent les arènes, ça le fait. Tu t'en sors ?
-… Oui monsieur…
-Evidemment t'es pas sous ma juridiction, mais voilà quoi. C'est toujours sympa de voir la jeunesse en marche. Bref…

Ils étaient arrivés à un stade, là, dans le commissariat central.

-C'est genre notre terrain d'entrainement, je l'ai réservé pour la matinée. J'vous laisse pas passer à moins d'un combat honorable. J'suis ce genre de mec. En fait…

Patsy soupira.

-En fait si j'avais vraiment agi comme un vrai agent je vous aurais collé une branlée tout de suite mais…

Patsy souffla, l'air de porter le poids du monde sur ses épaules.

-… voilà quoi, la flemme, tout ça…
« Ce type est le roi des loques… » songea Charlie.
« Je n'ai jamais vu un être vivant aussi démotivé ! » songea Trafalgar.

-Chewing-gum ? Thé ? Cookies ? Sont genre au chocolat blanc, j'ai une passion limite orgasmique pour le chocolat blanc…
-Non merci…
-Merci mais non…
-Ok. Ca vous embête si je mets genre de la musique pendant le combat ?

Les deux secouèrent la tête alors que Patsy mangeait des cookies.

-Hmmmmm… C'est trop bon.
« Ca cache un truc, ce mec est trop… normal… » pensa Charlie.

-Bon, je vous attends, moi…

Charlie regarda Trafalgar.

-Je commence ?
-A votre guise… marmonna Trafalgar, déstabilisé.
-… Heledelle !

Le Pokémon oiseau sortit de sa Pokéball. Patsy s'assied sur une chaise pliable.

-Aaaaah ! Ils ont remplacé mon coussin ! Les gars, vous assurez, sérieux…
-…………. On se bat, là !! Grommela Charlie.
-Ah ouais. Heledelle… Ca me rappelle mon Pokémon Académique. Toi c'était quoi ?
-… Pardon ?
-Ton PA. Ton Pokémon Académique quoi.
-Ah… Nenupiot.
-Cool, t'avais l'eau et la plante dès le départ. Cool. Tu dois être très fort, t'as été béni par deux des types les plus répandus qui soient, mais ensemble quoi. C'est cool.

Trafalgar hocha la tête.

-Un pratiquant de l'astrologie Pokémon.
-J'avais cru comprendre… acquiesça Charlie.
-Cela n'explique pas cette irritante flemme que je perçois en lui…
-Z'êtes pas le seul à être irrité… marmonna Charlie.
-Bon. Bah j'vais envoyer mon Pokémon Académique hein. J'pense que ce sera le plus adapté. Etouraptor !

Patsy fit rouler la Pokéball par terre. Etouraptor en sortit. Le Pokémon étendit ses ailes. Charlie plissa les yeux.

« Oiseau contre Oiseau… Typiquement le duel simple… »
-Oooook alors Etouraptor tu vas commencer par un Ouragan, puis tu vas utiliser Aeropique et enfin Cru'Aile.

Trafalgar pencha la tête sur le côté. Charlie haussa les sourcils.

-C'est… sympa de me donner votre stratégie…
-J'suis un mec cool, t'as pas capté ?

Patsy alluma la musique.  « Shark on the Water » de V.V Brown.. Trafalgar s'étonna de ce choix.

-Un problème ? S'étonna Patsy.
-… Doit-on prendre le titre au pied de la lettre ?
-Peut-être… sourit Patsy.
-Heledelle, Vive Attaque !!

Heledelle fonça sur Etouraptor. Le Pokémon s'envola à la verticale et étendit ses ailes, créant un ouragan. Heledelle se trouva repoussé par le vent. Patsy observait d'un air assez convenu. Etouraptor plongea dans son propre ouragan, l'emportant avec lui dans l'Aeropique qui se préparait.

-Putain !! Lame d'Air !!!

L'attaque ne perturba pas Etouraptor dont l'attaque frappa de nouveau Heledelle qui se trouva encore repoussé.

-Zut, zut, zut !!

Vint la Cru'Aile qui projeta Heledelle contre un mur. Charlie resta bouche bée.

-……….. OUAH…
-J'appelle ça… Plongeon Smashé. Ou presque. Fin j'sais pas trop. Ouais on verra. Peut-être plus Claque en Rafale… Fin le coup de la Cru'Aile à la fin est marrant…

Il notait dans un calepin. Trafalgar s'étonna.

-Vous… Vous êtes en train de noter… ?
-Mon enchaînement. C'était pas trop mal je trouve. Suivant pour Etouraptor ? Le baraqué peut-être ?
-… Rhinastoc !

Le Pokémon apparut, gigantesque et puissant.

-C'est qui le PA ?
-… Caninos…
-Vous êtes le genre de type très attaché aux autres, très fidèle.
-Je ne crois pas à votre charlatanisme.
-Pas cool, mec. On change de musique pour toi alors.

Patsy éteignit V.V Brown. « Dommage c'était sympa… » songea Charlie.
Patsy mit plutôt « If you go » de Sophie Ellis-Bextor.

-Yeah. Ca swingue, ça !
-Je me moque du rythme de votre chanson…
-Etouraptor, tu lui fais Aile d'acier, puis Cyclone et enfin Close Combat.
-Votre minable coup de bluff ne marchera pas avec moi. Roc Boulet !!

Rhinastoc plaça ses mains l'une face à l'autre et créa un rocher lourd et puissant.

-Reculez, Charlie !
-Vantard… grommela Charlie.

L'attaque fondit sur Etouraptor. Le Pokémon brisa le rocher avec ses Ailes d'Acier croisées et décroisées devant lui. Le Roc se fendit en quatre morceaux.

-IMPOSSIBLE ! Cria Trafalgar.
-Bah écoute ça arrive, j'suppose que c'est possible… marmonna Patsy.

Etouraptor renvoya les rochers à Rhinastoc d'un bon coup de Cyclone. Trafalgar se couvrit tout comme Rhinastoc qui évidemment résistait à son propre boulet.

-Hmph, ce combat est proprement…

Le déplacement d'Etouraptor était erratique voire confus. Trafalgar s'étonna. Le rapace fondit sur Rhinastoc et le bombarda de coups de bec, d'aile et de serre. Rhinastoc fut vite submergé. Patsy se dandinait sur sa musique.

-Direct Toxik bon sang !

Rhinastoc contrait d'un bras le Close Combat qui s'abattait, chargea le poison dans le bras qui prenait son élan, et donna le coup… dans le vide. Car Etouraptor frappa Rhinastoc par derrière. Le Pokémon s'effondra sur le ventre. Trafalgar était mystifié.

-… Je m'avoue franchement abattu, là…
-Hm…
-Oh I like, like, to be somebody, who ? You ! Take a chance on, I will, take a chance on you, everyday ! Chantonnait Patsy.

***

Ursula quant à elle préférait les combats en plein air. Question de point de vue.

-Avant toute chose je dois vous dire que je n'ai que deux Pokémon.

Roland et Marigold s'en étonnèrent.

-Mais je vous autorise à sortir AUTANT de Pokémon que possible, chacun de vous. Car je suis la seconde plus puissante aînée. Il n'y a que cette vieille mouche à merde de Suzuki pour me surpasser…
-Quelle humilité, quelle classe…
-Ta gueule, petite bite.

Roland plissa les yeux.

-Mais elle me gave la vioque à me traiter de petite bite !
-Seule la vérité blesse, petite bite ! Ajouta Ursula.
-J'm'en vais te la castagner…
-Hep-hep-hep !

Marigold retenait Roland par le bras.

-Reste là. C'est de la provocation manifeste.
-Ouais bah qu'elle arrête !
-C'est la Reine des Conflits, rappelle-toi ! Qu'elle veuille provoquer chez toi un sentiment d'animosité n'a rien d'anodin. Qui peut se contrôler une fois en colère ? Le plus gentil des hommes peut devenir une bête sans raison, le plus amoureux des maris peut battre sa femme, le plus prévenant des dresseurs peut battre son Pokémon… Simplement sous le coup de la rage ! Laisse-là dire, cela doit faire partie de sa technique.

Ursula ricana.

-La prostituée n'a pas tort.
-Je vous remercie, mon trottoir rapporte un max ! sourit Marigold, polie.

Roland regarda Marigold, éberlué.

-Comment tu fais ?
-Je reste simple, ce qu'elle dit est faux, je m'en moque.
-Oui, par contre il ne défend pas ton honneur… marmonna Ursula.

Marigold regarda Roland, intriguée.

-Ca, par contre effectivement ça n'est pas faux.
-Tu lui as pas sauté dessus quand elle a insulté mes bijoux de famille !
-Disons que pour l'instant j'en ai rien à faire alors bon… souffla Marigold.
-Tu dis toi-même que cette insulte ne te fait rien !
-A moi non, mais toi ça ne te choque pas plus que ça.
-Si ça ne te choque pas pourquoi ça devrait me choquer ?! Grommela Roland.

Ursula éclata de rire et alluma des torches enflammées dans ses mains.

-Fritte, Fritte ! Cogne, Cogne ! Que le combat COMMENCE !!!

Ursula sortit ses deux Pokémon qui, sans surprise, étaient Mangriff et Seviper.

-Wow… marmonna Roland.
-Ne détourne pas la conversation !
-Y'a pas de conversation, y'a toi et moi qui nous engueulons, or tu as dit à l'instant que c'était ce qu'elle voulait !

Marigold se tut. Roland grommela en secouant la tête.

-L'éternel problème des femmes, elles s'écoutent pas parler…
-J'ignorais que j'avais affaire à un macho !
-On se connait depuis hier, putain ! Tu veux le mode d'emploi ? En vente libre sur le trottoir où tu bosses !
-Dis-donc !! Elle peut m'insulter comme elle veut, je m'en fous, mais toi je ne t'ai pas autorisé à…
-Ah bah alors faut savoir : Ca te choque ou pas ?
-Tout dépend du contexte, mais venant de toi oui ça me choque !
-Alors ne fais pas deux poids deux mesures : Ce qu'elle me dit a autant d'importance que ce qu'elle te dit !
-En l'occurrence excuse-moi mais pour le moment que tu aies une petite bite ça me fais une belle jambe !
-Et je me fous que tu soies une prostituée.

Marigold grimaça.

-Enfin… je connais pas ton métier… mais… quoi qu'il en soit c'est vrai que tu as de belles jambes.

Marigold reprit un visage plus doux.

-Tu détournes une figure de rhétorique pour me flatter ? Oh c'est trop mignon !
-… Si tu veux, ouais.
-Et modeste avec ça !

Ursula grommela.

-VOUS VOUS BATTEZ OUI OU MERDE ?!
-Ouais, ouais… grommela Roland.
-Je pense que si on évite de s'enguirlander, il n'y aura aucun souci. Oh et au fait… je suis mannequin.
-… Silence radio ! Geignit Roland.
-Je sais, je sais ce qui te passe par la tête…
-Argh c'est trop dur !
-Lâche-toi et après on l'éclate.
-Pfiou mais t'as fait combien d'années d'études pour faire porte-manteau sur pattes ? Tu te rends compte que tu pourrais être remplacée par des cintres posés sur une corde à linge ?

Marigold éclata de rire. Roland la regarda, se demandant s'il devait rire aussi ou se dédouaner.

-Aaaaah… Je t'aime, Roland Smirnoff !

Le jeune homme prit une teinte rouge. Personne ne lui avait jamais dit des mots pareils. Cela lui fit un effet quelque peu…

-Roland ?!

Oui voilà, il s'évanouit tout simplement. L'émotion, dirons-nous.

-………… « Bah celui-là si un jour je le déniaise, ça va pas être triste, j'ai intérêt à filmer ! »
-Voilà qui vous met dans une belle merde ! Haaaaaahahahah !
-En effet… Je ne pensais pas être seule face à vous… Roland… Roland réveille-toi…
-Moi je suis prête !

Seviper avait étreint Mangriff. La gueule au bras droit, la queue au bras gauche.

-Si votre ami - qui est un professeur émérite et qui contrairement à vous a dépassé le stade du cours préparatoire - était réveillé, il vous aurait expliqué que Mangriff et Seviper sont par définition des rivaux éternels. Ils sont presque impossibles à faire combattre ensemble, et obtenir un œuf de leur part est un exploit. En fait j'ai été la première à le faire. Mon Pokémon académique a été un Phanpy. Je le trouvais tellement moche et banal que je l'ai échangé, et qu'une erreur m'a fait parvenir deux Pokéballs : Mangriff et Seviper. Je les ai gardés et élevés ensemble. J'ai réussi à transformer leur rivalité en cohésion ! Savez-vous que la discorde crée les puissances les plus incroyables ? Savez-vous que les relations violentes sont celles qui durent le plus ? Les batailles, les guerres, tout cela forge l'unité, la cohésion ! Paradoxal, non ?
-… Je suppose que je vais devoir me faire violence pour le réveiller dans ce cas…

Marigold gifla Roland qui se réveilla.

-Tu vas bien ?
-… Ce… Ce que… Ce que tu as dit…
-Oh, oublie ça pour l'instant !
-Et comment ?

Marigold soupira en souriant.

-Tu ferais exprès d'être plus charmeur que tu ne serais pas plus mignon…
-… Désolé de m'être évanoui, j'ai raté un truc… Ouah !! Mangriff et Seviper qui se collent ? C'est du jamais vu, ça… Mon père serait excité comme un Vigoroth !

Marigold aida Roland à se relever. Il la regarda.

-J'ai pas envie de te lâcher la main.
-Tu es obligé, je dois prendre une Pokéball !
-Non, laisse, je m'occupe d'elle.
-Tu plaisantes ?! Je refuse d'être une potiche !
-N'importe quoi ! Comme si je te prenais pour une potiche !
-Ah bah tu ne veux pas que je me batte avec toi ! Je ne suis pas là pour faire la plante !
-Tu devrais avoir l'habitude, tu es mannequin !
-Et je sais ce que tu penses des mannequins, hein…

Ils semblèrent se souvenir et ricanèrent tous les deux.

-C'est vrai que tu t'es bien lâché là-dessus ! Admit Marigold.
-Hm… C'est à la mode en ce qui me concerne, si je puis dire…

Ils ricanèrent encore. Ursula grommela.

-C'est pour aujourd'hui ou pour demain ???
-Ca va, ça va… Newton !

Le Tartard apparut.

-Apireine !

Le Pokémon apparut aux côtés de Tartard.

-Haaaaaaahahaha ! On va enfin s'amuser !
-Je suppose… marmonna Marigold.
-Mouais… Un Seviper, un Mangriff… Mouais…
-C'est parti !! Vive Attaque !!

Mangriff fonça, portant toujours Seviper sur lui.

-Vibraqua - Essoreuse.

Tartard frappa du plat de la main droite devant lui pour repousser l'adversaire. Mangriff tendit la patte et Seviper mordit dans l'épaule gauche.

-On laisse de belles ouvertures, hm !
-Marigold !
-J'arrive, j'ar…
-Attention !!!

La queue de Seviper frappa Apireine au visage.

-J'en ai vu d'autres, ça v…
-Je parle pas de ça !!

Apireine fut emportée dans un tourbillon d'air. Alors que Tartard subissait le contrecoup de Crochet Venin, Mangriff, poussé par les muscles de Seviper, fut tracté jusqu'à Apireine et se projeta sur elle pour l'éclater au sol d'une puissante Eclategriffe.

-… Ouah…
-Désolé, j'aurais dû être plus prévenant… grommela Roland.

Marigold regarda Roland.

« Je suis un poids mort pour lui… Il cherche à me protéger… »

Elle regarda Ursula.

« A moi d'être la moins balourde possible… »
-Appel Soins !

Les Lumivole rétablirent Apireine.

-Bien ! Appel Défens !

Les Apitrini formèrent un mur qui couvrit Apireine et Tartard. Roland la regarda.

-Le poison…
-Je vais m'en débarrasser, rassura Roland.
-D'accord.

Mangriff et Seviper donnèrent un double coup de Crochet Venin / Eclategriffe sur le mur d'Apireine qui vola en éclats.

« Quelle puissance… »
« C'est une diablesse… » songea Marigold.

-Régénération !

Marigold sourit, rassurée.

-Appel Attak !

Les Dardargnan de Marigold assaillirent Mangriff et Seviper.

-Fléau Pestifère !!

Mangriff se servit de Seviper et de sa queue comme d'un fouet-épée. Les Dardargnan furent violemment frappés.

« Ca alors, même des Pokémon Poison… »

Les hyménoptères s'en retournèrent sous la robe de leur reine.

-Nyahaha !! Empoisonnons de nouveau cet abruti de Tartard !
-Certainement pas, grogna Marigold, Rayon Gemme !!

L'attaque de Marigold fut brisée par une Queue Poison. Seviper s'enroula autour de Mangriff comme une armure, la queue en guise de poignard dans son bras gauche, la tête sur son épaule. Une partie de Seviper couvrait Mangriff en diagonale à la façon d'une ceinture de munitions.

« Action offensive et défensive. Seviper est un équipement pour lui. Mangriff quant à lui offre à Seviper l'appui nécessaire à des attaques combinées dangereuses… »

Mangriff fondit sur Tartard qui était très calme. Marigold semblait terrifiée.

-ROLAND ! Scarhino !!

Tartard dirigea sa main vers Mangriff et Seviper et les immobilisa.

-Désolé mais je suis pas le genre de tarlouze qui apprend Régénération à ses Pokémon… Vous vous êtes faite avoir comme une bleue, mademoiselle Némésis Bex. Parce que je suppose que votre mari est mort depuis longtemps vu votre âge avancé…
-… Vu ton impertinence, tes parents devaient être frères et sœurs…
-Ca s'peut, mais j'irais pas vérifier.
-MEGACORNE !!!

Scarhino défonça Mangriff et Seviper. Roland et Marigold échangèrent un petit regard complice.

-Vous pouvez initier le conflit, mais vous ne pouvez vaincre une union bien faite !
-… C'est loin d'être fini, enculeur de Ponyta !
-Z'êtes folle, ça brûle ces machins là !

Ursula trépignait, renvoyée dans les cordes par un Roland en forme.

« Il évite le conflit avec des vannes cyniques… Quel homme ! » s'enquit Marigold.

***

-LASER GLACE !!!

Les Cadoizo de Gia bombardèrent Colin et David.

-VIENS !

David rejoignit Colin. Ils s'abritèrent derrière l'Oniglali de ce dernier.

-C… Colin, ils sont des tonnes !
-Je sais ouais. Mais ce Pokémon est merdique, elle n'a pas pu tous les entrainer, c'est pas possible, c'est pas humain vu son âge ! Ils sont nombreux mais faibles !
-Mais enfin Colin, ils connaissent Laser Glace !! Elle les a forcément… ATTENTION !

Les Cadoizo arrivaient sur eux.

-Faut les dégommer ! Mets-y tout ce que tu as !!
-Hm !!

David sortit Corayon, Parasect, Ecremeuh, Magneti et Grotadmorv.

-Voilà !
-Et toi ?!
-J'arrive, commence !
-…….. Ok… Ok… Pouvoir Antique !!

Corayon diffusa son attaque en poussière de la taille du gravier. Les Cadoizo touchés semblèrent bien assommés.

-Bombe Beurk ! Roulade ! Para Spore ! Flash !!

Les attaques assaillaient les Cadoizo. Emportés par les bombes de poison, frappés par la Roulade d'Ecremeuh, paralysés par les spores et éblouis par le flash. Corayon les finissait à la mitrailleuse.

-Colin ! Colin !! COLIIIIN !!!
-Explosion !!!

Le cri d'Electrode retentit, dans la marée de Cadoizo se créa une boule qui explosa vivement, emportant les Cadoizo dans l'explosion. David se tourna vers Colin, perché dans un arbre.

-Eeeeeeeeh !!!
-Fallait bien que je me prépare un peu, hé ! Bomb'œuf !

Noadkoko surgit au milieu des Cadoizo et fit jaillir du sommet de son palmier des œufs qui explosèrent sur les pingouins mal embouchés.

-Stockage !

Grodrive jaillit à son tour de la foule en délire. Les Cadoizo tentaient de s'accrocher dessus sans succès et glissant vers…

-Lame de Roc !!

Triopikeur frappa les créatures par en dessous, visant ceux qui tombaient de Grodrive. Les Cadoizo étaient bombardés et rejetés dans la foule où ils écrasaient leurs congénères.

Les Cadoizo ripostaient avec Blizzard. Oniglali s'interposa pour contrer l'attaque.

-Attaque-les !
-Comment ?
-T'as bien des trucs de ouf, nan ?

David soupira et se dirigea vers Parasect. Un monticule de Cadoizo se forma un peu plus loin. Gia se déploya comme une fleur en son sommet.

-Allez-y, mes chéris ! Répandez-vous ! Détruisez ces ennemis de la république !! Soyez sans pitié ! Ecrasez tout !!
-Eh la chintok !!

Gia regarda Colin dans son arbre.

-C'est quoi, genre un élevage ?! T'as acheté le Groenland ?!
-Vous avez face à vous près de 400 générations de Cadoizo ! Les enfants, petits enfants, parents, grands parents… Toutes les générations, même des bébés !!

David grimaça à la seule idée de blesser un bébé Pokémon.

-Ils se battront pour moi au nom des deux heures que je prends chaque matin et chaque soir pour les nourrir et changer leur paille ! Je fais ce travail seule, mais j'adore ça ! C'est plus fort que moi ! Mon dévouement est le résultat de cette puissance unique !! Ma puissance à moi, Gia !!

Elle sembla s'enfoncer à nouveau dans les Cadoizo. Colin geignit. « Cette fille est complètement folle ! »

-Colin je peux pas ! Je peux plus les attaquer !
-Pourquoi ?
-Y'a des bébés Cadoizo dans le tas !
-Mais on s'en branle !
-Bah quand même…
-Bah eux ils hésiteront pas, David !

David soupira et s'assied sur Parasect. Avec son Choc Mental, la fumée pourpre épaisse fit des ravages statistiques dans les rangs. Les Cadoizo s'écroulaient, vidés. Néanmoins la fumée faiblissait dans son passage.

« Le taux d'imprégnation de la fumée est trop fort… J'ai à peine touché 1/100ème des Cadoizo… »

Il en arrivait toujours plus.

« Quelle tuile… »
-David, il faut les retenir à distance !
-J'veux bien mais comment ?! Geignit l'adolescent.
-J'en sais rien moi !

David soupira. « J'ai pas la tête à la guerre, moi ! J'pense à Kyle, et aussi à ma sœur, et un peu à Roland… J'espère aussi que ça va pour Léopold, mais je pense que je ne devrais pas penser à lui dans un moment pareil… »

Les Cadoizo sortirent des Cadeaux de leur queue. David regarda Colin.

-Eh, j'suis pas Roland, j'suis pas un dico d'attaques sur pattes !

David grogna.

-Mais on peut pas compter sur toi, c'est pas possible ! Tu m'étonnes que tu te sentes aussi merdique, tu sers à rien !!
-… Mais ça va m'engueule pas !
-Faire tout péter ça suffit pas, faut réfléchir aussi !!
-J'essaie de comprendre comment elle peut en contrôler autant déjà, et comment ils font pour agir ensemble sans ordre !
-Ca sert à rien, faut trouver le moyen de les virer ! Bulles d'O !

Corayon repoussait les adversaires. Grotadmorv attaqua également avec Détritus. Parasect, trop faible, avait été rappelé tout comme Magneti. Ecremeuh se défendait à coups de Réveil Forcé. Colin avait Electrode à ses côtés. Il donna un Rappel au Pokémon Explosif.

-Retournes-y, et pas de quartier !
-Tu irais plus vite en utilisant des attaques électriques ! Admit David.
-T'occupes !

Une déferlante arriva. Des Cadoizo par centaine, marchant même sur les autres Cadoizo.

-Ca devient dingue !! Geignit David.
-C'est pas possible, elle les chie ou quoi ?!! Grommela Colin.

Les Cadoizo submergèrent David.

-Col…
-DAVID !!!

Colin tenta de descendre de son arbre mais les Cadoizo commençaient à picorer l'écorce.

-Ouh putain ! Putain !! Grodrive !!

Le Pokémon s'envola, facilitant l'avancée des Cadoizo. Certains s'étaient même accrochés à lui. Le Pokémon vint réceptionner son maître. Colin observait maintenant les Cadoizo en hauteur.

-DAVID !!! Putain ! Avalé par une marée de Cadoizo ! Sa mère va me poutrer !!

David émergea des Cadoizo, porté par une force invisible. Colin se retourna et vit Lily.

-Enfin !
-QUOI, ENFIN ! T'as aucune idée de ce que j'ai vécu ! C'est quoi ce bordel ?!
-Une japonaise avec des milliers de Cadoizo !

Lily plissa les yeux. David fut déposé à ses côtés, s'étant évanoui de peur à priori.

-Bon, bah… Psyko, Maple !!

Alakazam repoussa les Cadoizo. Gia sortit d'un tas de Cadoizo.

-Un nouvel adversaire ! A L'ATTAAAAAAQUE !!!

Les Cadoizo foncèrent sur Lily. Triopikeur s'interposa et envoya bouler les pingouins dans une Tempetesable. Colin grommela.

-Cette salope nous laissera jamais !!

***

Patsy attendait sur sa chaise tout en écoutant « Time is running out » de Muse, chanson qui convenait tout à fait à la situation. Charlie et Trafalgar réfléchissaient.

-Il apparait clair - et nous avions été prévenus - qu'il cherche à gagner du temps, au vu de sa force il ne nous ressent pas exactement comme une menace, mais plutôt comme un désagrément.

Trafalgar regarda l'homme qui chantonnait.

-Sa servitude envers Rhumann Stockwell semble totale. Il est toutefois trop attaché à son idéal de justice pour nous démolir. Il semble piégé entre ses ordres et sa déontologie. Cela se voit à la façon dont il transforme tout cela en jeu. Il ne voit aucun intérêt à nous mettre de sérieux bâtons dans les roues, tout ce qui l'intéresse c'est de nous retenir ici. Nous ne partirons pas et il le sait car vous et moi sommes rompus au combat direct et frontal, nous avons l'honneur et la dignité nécessaire à mener cet affrontement jusqu'au bout. Je pense qu'au fond, avoir une conversation avec lui serait salutaire pour avoir une idée de la suite des opérations.

Charlie acquiesça.

-Et je suppose que vous êtes un être très sociable ! Sourit Charlie.
-Vous avez tout compris, je m'en remets à vous.

Charlie s'avança vers Patsy qui le regarda.

-Second Round, mec ?
-… A quel âge vous avez commencé à… faire ça, devenir agent ?
-22 ans. J'en ai 37 aujourd'hui.
-… D'accord… Votre plat favori ?

Trafalgar pencha la tête sur le côté.

-J'ai un faible pour les pizza… Mais pourquoi…
-Quelqu'un dans votre vie ?
-Nan, j'suis trop bien tout seul. J'ai mon confort et mes habitudes, je suis pas fait pour ça. J'ai déjà eu des coups de foudre mais je suis trop con pour m'investir dans une relation.

Charlie acquiesça.

-Comment en êtes-vous venu à travailler pour le gouvernement ?
-Freestyle. Mon oncle bossait ici en tant que secrétaire. J'ai collé une branlée au précédent agent, j'ai pris sa place.
-Vous vous entrainez souvent ?
-Tous les jours.
-Votre film préféré ?
-… « Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant ».
-Ah ?
-Ouais, j'ai un faible pour la scène où le gros enfonce une fourchette dans la joue de la gonzesse. Ca me fait beaucoup rire.
-J'connais pas.
-C'est marrant comme film. A la fin, l'amant est mangé par le cocu.
-… Oh…
-Vous, vous avez fait cocu votre femme.

Charlie plissa les yeux.

-Nan, nan, c'est plus complexe. Vous avez vécu plus qu'une relation extraconjugale, c'était extra-sentimental. Il y avait plus que le fait de tromper votre compagne… Votre compagnon si j'en juge par vos chaussures.

Charlie regarda ses pompes, éberlué.

-Bref… Vous essayez d'obtenir des infos sur moi en étant cool, mais vous avez l'air d'être un sacré cas vous aussi. Le genre qui a un besoin constant des autres. Parce que vous ne savez pas vous aider vous-même. Votre vie est un bordel complet, vous ne savez pas à quoi vous en remettre…

Charlie sortit Cizayox, furieux.

-Venez, je vous attends…

Trafalgar soupira et sortit Arcanin en renfort. Patsy hocha la tête.

-Un double, hein ? Roigada ! Joliflor !

Les deux Pokémon apparurent.

-Vous savez… Pour être agent du gouvernement, il faut avoir une force de combat juste hallucinante. Mes collègues, notamment le père Bonelly, reconnaissent volontiers ma force et mes capacités. J'vais vous dire un truc… Si on devait faire un classement par force tous gouvernements confondus…

Patsy se leva et se dirigea vers un tableau noir au fond du stade.

-Ahem… Voici où je me classerais… dans un Top 5...

1 - Aîné Johannsen « Great Lord » Suzuki 3ème du nom (Hoenn)
2 - Agent Patsy Gumblow (Johto)
3 - Maître Derek Pentwell (Kanto)
4 - Aîné Verne « Ushi-Oni » Carlson (Kanto)
5 - Maître Kalindra Duchessey (Sinnoh)

Patsy hocha la tête.

-Sans prétention aucune bien sûr. J'vous souhaite de jamais vous frotter au vieux, c'est un coup à mourir. Il a peut-être cent balais et quelques mais il est encore bien psychopathe dans son genre. Son Camerupt c'est genre la pire horreur jamais dressée. Bref…

Charlie nota quelque chose et agita le doigt pour le faire remarquer.

-Votre chef Rhumann Stockwell n'est pas classé…
-Je me disais aussi… marmonna Trafalgar.

Patsy regarda le tableau, indifférent.

-Hm. Tout ça pour vous dire. Je suis fort. Vous devriez revoir votre jugement.
-Vous trouvez votre chef trop faible ?

Patsy soupira.

-C'est pas ça…
-Alors quoi ?

Patsy sembla soudain avoir un regard très profond. Il semblait s'être immergé dans un bain de pensées. Comme s'il était sorti de la réalité l'espace d'un instant pour n'être plus que le réceptacle physique de son existence, alors que son esprit, lui, était ailleurs. Il revint à lui et se saisit la tête.

-Danse folle dans un premier temps, Nœud d'Herbe et Danse-Fleur ensuite. Et pour l'autre ça sera Surf et Psyko puis Malédiction et enfin Rayon Gemme.

Patsy sembla épuisé. Charlie et Trafalgar semblaient totalement intrigués.

« Il y a quelque chose d'anormal… »

-Arcanin ! Déflagration !!

Le Pokémon visa explicitement Joliflor mais Roigada activa son Surf, couvrant la Déflagration.

-Griffe Acier !!

Le Surf, emmené par le Psyko, fonçait vers Cizayox et Arcanin. Cizayox traversa l'attaque sans la briser.

-Oups…

Joliflor le rendit fou avec sa Danse, puis lui envoya le Nœud d'Herbe entouré de pétales. L'attaque immobilisa Cizayox avec calme et diplomatie.

-Je rêve !!! S'étonna Charlie. Plaie Croix !
-Vitesse Extrême !!!

Cizayox se sortit de l'emprise de Joliflor et fonça vers Roigada.

« Si je cesse de le viser, son emprise cesse… » songea Charlie.

Arcanin passa au dessus du Surf manipulé. Roigada utilisa Malédiction et se prit à la fois Arcanin et Cizayox qui le touchèrent à peine.

« Sa défense ?!! »
« C'est devenu impossible à stopper… »

Le Rayon Gemme partit sur les deux adversaires. Cizayox et Arcanin furent repoussés droit dans le Surf avec la Psyko qui revenait vers Roigada.

-Nan mais…
-Bon sang !!

Les deux Pokémon se retrouvèrent KO suite à cette attaque dantesque.

-……. Quelle TUILE ! Grogna Charlie.
-Nous n'y arriverons pas de toute évidence… soupira Trafalgar.

***

Ursula agita ses torches.

-C'est l'heure de la baston ! Baston, Baston, Baaaaaaaaaaaaaaaaston !!!
-Elle me rappelle de plus en plus ma mère… marmonna Roland.
-Ce doit être une femme adorable… répondit Marigold.

Ursula croisa ses flambeaux.

-Il est temps de donner naissance à une puissance suffisamment destructrice et flamboyante pour mettre fin à votre répugnante unité !
-Ah non ! Pas d'accouchement du 3ème âge ! Plutôt mourir ! Grommela Roland.
-Je crois qu'elle parle de ses Pokémon…
-Ah non, eh ! Les enfants, qui pense aux enfants ?! Geignit Roland.

Seviper mordit Mangriff à l'épaule. Le Pokémon Mangouste poussa un hurlement de rage. Roland et Marigold semblaient très surpris.

-Tu t'attendais à ça ?
-Autant que toi… supposa Marigold.
-On fait quoi ? On attend ?
-Tu vois autre chose à faire ?

Mangriff sembla enragé. Roland geignit.

-Là on devrait courir…

Le Pokémon attrapa Seviper et lui asséna des coups de griffe à répétition avec une force dantesque. Marigold détourna les yeux.

-Oh Seigneur !
-Ouah…
-Nyahahahahahaha ! Préparez-vous !!! A présent je vais transformer la haine…

Sous la douleur, Seviper se mit également en rage. Les deux Pokémon étaient maintenant fous furieux.

-… EN PUISSANCE !!!
-Euh…

Mangriff frappa Tartard d'un puissant coup de Tranche. Le Pokémon Eau valdingua et s'écrasa contre un arbre.

-Newton !!

Seviper étreignit Apireine et la mordit à la gorge ce qui terrorisa Marigold. Puis le Pokémon serpent frappa Scarhino d'une virulente Queue Poison, puis l'étreignit avec fureur. Marigold rappela son Pokémon.

-… C'est sans espoir…
-Et merde… et merde, je veux me battre !! Grommela Roland.

Marigold le regarda.

-… Certes… Tu as vu ce qu'ils viennent de faire ? Ca ne te fait pas un peu peur ?
-Apireine et Tartard étaient affaiblis. Je sais que je peux la battre.
-Donne-lui un bon coup de testostérone… souffla Marigold.
-Tu ne peux pas me battre, petite bite ! Essaie un peu, petite bite et je te démolis la gueule, sale petit ramassis de fumier.
-…
-Essaie un peu, connard ! T'as pas de couilles ! Petit puceau sans bite ni couilles ! Hahahaha !!

Roland ferma les yeux et sortit Scorvol et Kapoera.

-J'vais te faire fermer ta gueule vite fait, vieille salope !
-AH OUI ! OUI, NOURRIS-MOI AVEC TA HAIIIIINE !!!

Marigold regardait tout cela, l'air complètement affolée.