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Road to Glory de Docteur Spider



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» Auteur : Docteur Spider - Voir le profil
» Créé le 15/12/2002 à 20:43
» Dernière mise à jour le 15/12/2002 à 20:43

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Le porc. Le port
Lorsqu' il fut sûr qu' elle dormait ( il n' avait pas trop confiance en elle, on sait jamais elle aurait pu venir l' espionner alors qu' il se lavait ) il prit une douche, fit son lit et se coucha. Il essaya de dormir. En vain. Il ne trouvait pas le sommeil. Et pour cause Ondine se levait tout les 3/4 d' heure pour aller vomir au toilettes qui se trouvait entre elle et le lit de Spike. Pas discrètement en plus. Le fait qu' il fût éveiller lui permit tout de même de réfléchir. Il faut toujours voir le bon côté des choses. Mais c' était un réflexion monotone : Ah l' alcool quel poison ! On aurait pas dû en servir à Ondine. Oui mais comment aurait-il put savoir qu' elle ne tenait pas la boisson ? Il n' était pas fautif, pourtant il culpabilisait. Mais il était en parti responsable. Après tout c' était grâce à sa victoire contre le Major Bob qu' on était allé arroser la soirée. On aurait pas dû servir d' alcool à Sacha non plus. Il est mineur. Dans le cas de Spike il n' y avait pas ce problème de légalité car il s' était « shooté » au soda. L' alcool devrait être aussi illégal que les drogues. Les cigarettes devraient être prohibé également. Mais l' État ne peut se le permettre puisque ça lui permet un gain considérable. Pire si il en arrêtait la vente, les cigarettes de contrebande circuleraient ce qui ferait augmenter la criminalité. C' est avec ce genre de décision que la Team Rocket fut créé dans les années 30 lorsque l' alcool fut prohibé. Ce fût le grand-père de Giovanni ( maintenant on le sait ) qui eu l' idée. Ensuite le contrôle de la Team rocket est passé de père en fils. Et dire que le bénéfice généré par la vente de cigarettes est ensuite réinjecter dans les Centres Pokémon, Arènes, ports et autres pokéinfrastructures. « Ça me tue ». Les consommateurs sont tués mais à petit feu. Il fit une pause dans sa réflexion mais tout d' un coup il s' écria :

- Ondine, merde ne me dégeule pas dessus !

- Désolé … pas le temps d' aller jusqu' aux toilettes, répondit-elle confuse.

- Je suis tout crade et les draps puent ! T' en rate pas une ! T' es insupportable à faire des allé-retours ! J' arrive pas à dormir et en plus tu me vomis dessus ! Même lorsque je dors dans un parc avec les HootHoot qui crient en étant installé derrière les poubelles, je dors mieux et ça sent moins mauvais. C' est un comble ! C' est décidé je me tire.

Le temps qu' Ondine trouve les bons mots. Il était déjà parti. Elle se mit à sangloter en silence. Puis elle s' essuya, sécha ses larmes et descendit à l' étage inférieur. Elle s' assit au bar.

- Vous désirez mademoiselle ? lui demanda le serveur.

- L' alcool le moins cher que vous avez, lui répondit Ondine.

Le serveur fut très surpris d' une telle réponse, mais ça ne l' empêchait pas de la servir. Business is business. Eh oui s' il ne servait pas les clients, il risquait d' être renvoyé. Et ça il ne pouvait se le permettre. De plus l' argent qu' il gagnait grâce à son job lui permettrait de financer son voyage à Jito, le petit pays juste au nord de Kanto. La petite santé d' une rouquine il n' en avait que faire. Alors il la fit parler. Ainsi plus elle parlait, plus elle était triste, plus elle commandait, plus elle buvait et plus le salaire du serveur augmentait. Il était payé au rendement. Et plus il gagnait d' argent plus il en voulait. Effet boule de neige.

A cette heure de la nuit, le bar/restaurant/hôtel était surtout fréquenté par des travailleurs et par quelques autres noctambules. Ces travailleurs c' étaient des vrais hommes pas des dresseurs de pokémon. C' était pour la plupart des travailleurs manuels qui bossaient au port. Leur métier consistait à charger/décharger les bateaux. Travaille difficile soit, mais un vrai boulot. Eux ils ne glandaient pas sur toutes les routes du pays à les polluer et à se crêper le chignon avec le premier dresseur venu. D' ailleurs la plupart des travailleurs méprisaient les dresseurs qui méprisaient également à leur tour les travailleurs car ils étaient considérés comme des esclaves qui s' occupent des sales besognes. Alors tous préféraient s' esquiver. Les travailleurs appartenaient au monde de la nuit. Il travaillaient la nuit pour ne pas "importuner" les dresseurs. Ils allaient dans les bars la nuit. Et ils dormaient le jour.

Tout l' inverse des dresseurs. Certains dresseurs ne connaissait même pas l' existence de ces travailleurs. Ils pensaient que les choses se faisaient d' elles-mêmes comme par magie. Pour les dresseurs, la magie, le faste. Pour les travailleurs la dure réalité de la vie. Ainsi était le monde de pokémon et peu de gens étaient au courant. Les clients fumaient comme des pompiers. Au plafond on pouvait voir un épais nuage de fumée.

Le lendemain lorsque Sacha et Pierre descendirent pour prendre leur petit déjeuné, ils virent qu' Ondine était encore là.

- Que fais tu ici Ondine ! gronda Pierre.

- Je suis resté ici toute la nuit, dit-elle à moitié consciente de ces paroles.

- Tu n' es tout de même pas resté ici pour boire ? dit Sacha.

- Si.J' avais un gros chagrin à noyer. J' ai bu. J' ai bu jusqu' à en perdre la raison. Pour plus y penser.

- Si tu veux en parler, je peux t' écouter mais je suis persuadé qu' il y a des moyens autres que la consommation abusive d' alcool pour arranger ses problèmes, tu crois pas ? demanda Pierre.

- Écoute je suis assez grande pour savoir ce que je fais !!!

- D' accord, d' accord, fais comme tu veux, mais si ça venaient à recommencer ne compte pas sur moi pour t' aider, dit Pierre.

- Ni sur moi, dit Sacha qui n' avaient sûrement pas compris l' importance des paroles de Pierre.

Quant à Spike, il avait rejoint une fontaine pour essayer de nettoyer son T-Shirt. En vain, son haut était foutu. Il n' aurait plus qu' à en racheter un dès que les boutiques ouvriraient. Il se coucha sur un banc public faute de mieux. Il sentait encore le vomi et certains promeneurs tardifs le prirent pour un vagabond. Mais les dresseurs ne sont-ils pas par nature des vagabonds, des sans domiciles, les globes trotters façon pokémon ? Comme il s' était couché tard la veille, il se leva beaucoup plus tard que d' habitude le lendemain. Pas t' entraînement pour lui aujourd' hui. Le repos sera sa seule priorité. Une fois d' attaque, il décida de se rendre dans un magasin. Il traversa à nouveau le parc. Il le connaissait comme sa poche. Durant sa balade, il entendit le bruit des sirènes d' un bateau. Une fois au port, il demanda à un marin quel était ce bateau :

- C' est le Titan. C' est le bateau le plus grand jamais construit. Il a plusieurs étages de chambres, 18 je crois, 5 salles de conférence et 3 arènes et 1 centre Pokémon. Une très grosse machine, que dis-je, une machine extraordinaire. Alors pour faire fonctionner tout ça, vous vous doutez bien qu' il faut de la main d' œuvre. On est 1200 à travailler dessus : 800 marins, 300 réceptionnistes et hôtesses, 80 cuisiniers, et 20 ingénieurs chargés de la navigation.

- C' est le Bateau-Congrès ? demanda Spike, à moitié sûr de la réponse.

- Un peu mon n' veu ! dit le marin avec grande fierté. Si tu veux tout savoir on fait une escale de 4 jours, pour que tout le monde puisse se reposer, hommes et machines. Nous sommes partis d' Oliville où il a était construit dès que la découverte du nouveau monde fut annoncée ( au passage sache que j' ai fait parti de l' équipe qui s' est occupé de la construction de la coque ), là on est à Carmin sur Mer, et dans une semaine nous serons à Aqualia ( ville frontière entre Kanto et Jito ), ensuite on vogue jusqu' à l' Archipel Orange. Un mois de trajet. Puis vogue galère jusqu' au nouveau continent.

- Y êtes vous déjà aller ? demanda Spike.

- Non, mais je serais du voyage tu peux en être sûr. C' est marrant que tu me poses ces questions un garçon de ton âge vient de me poser les mêmes. Vous êtes tous curieux à votre âge ?

- Non, vous êtes tombé sur deux exceptions, dit Spike en riant.

Visiblement ça ne faisait pas rire le marin. Ou peut-être riait-il intérieurement ? Qui sait ? En tout cas il écrasa sa cigarette, annonça qu' il avait encore du travail et s' en alla. Spike retourna flâner dans la ville. Après avoir visité quelques boutiques, il s' arrêta chez un vendeur de vêtements car on annonçait des soldes.

- Bonjour vous proposez quoi ? demanda Spike en entrant.

- Ah nous avons un magnifique pull Pikachu, jaune et noir, dit le vendeur.

« Plutôt être torse nu que de porter ça ! » pensa Spike. « Je sais très bien que le ridicule ne tue pas mais je tiens à avoir un minimum de respect de la part de mes adversaires et de mes amis. Un pull Pikachu … je n' ai plus 8 ans et même à cette âge je ne pense pas que je portais ce genre de fringues »

- Vous en avez pleins à écouler, c' est pour ça que vous le solder.

- Monsieur est connaisseur. Ce pull nous avons un grand mal à le vendre. Vous savez la mode Pikachu s' est arrêté prématurément et tous ces pulls nous sont resté sur les bras. Vous connaissez toute l' histoire.

- Oh mais je l' avais deviné, dit Spike.

Et en moins Pokémon, plus uni, vous vendez quoi ?

- Nous avons ce beau pull rouge qui ira à merveille avec votre jean et vos grosses chaussures. Ça renforcera votre coté baroudeur.

- Faites donc voir, dit Spike.

Le vendeur lui tendit. Après avoir essayé le pull qu' on essayait de lui vendre, il demanda son prix.

- 50 poké$, dit le vendeur. Mais pour vous ce sera 40. Je vous fait un prix d' ami.

- A 40 je le prends seulement si vous donnez 2 T-Shirts taille large avec.

- D' accord, dit le vendeur. Passez en caisse, je vous prie.

Une fois ses petites dépenses faites, il n' avait plus rien à faire de la journée ni de la semaine d' ailleurs. Il fît un tour à la bibliothèque. Elle était déserte. Il s' approcha de la bibliothécaire.

- Vous devez vous sentir bien seule, dit Spike.

- Effectivement. La lecture n' est pas le fort des dresseurs. Ils fréquentent très peu la bibliothèque.

- C' est très dommage puisqu' on est remarquablement accueilli.

- Merci, dit-elle.

- Pourtant il y a pleins d' ouvrages important pour leur carrière.

- Oui, mais ils préfèrent apprendre sur le terrain n' est-ce pas. Vous êtes dresseur ?

- C' est exact, répondit Spike. Moi je fais les deux. La théorie et la pratique.

- Avez-vous une renommée dans le milieu ou êtes-vous un dresseur anonyme ?

- Disons que j' ai battu le Maître de votre ville hier.

- Alors vous êtes Spike. Je ne vous avez pas reconnue. J' était tellement loin que j' avais du mal à distinguer ce qui se passait sur le terrain. Heureusement que le speaker commentait.

- Les organisateurs devraient mettre des écrans géants comme lorsque du Championnat du Plateau Indigo, dit Spike. Bon je dois me mettre à mon travail. Au revoir.

Spike consulta quelques œuvres incontournables comme le livre du professeur Orme sur les bébés Pokémon et un autre du Professeur Chen, très prolixe, sur les pokémon de Jito. Une fois la lecture faite, il se dirigea vers la sortie et en profita pour dire un dernier mot à la bibliothécaire.

- Je parlerai de vous autour de moi.

- Merci d' avance ça me permettra de m' occuper. Merci d' avance.

- Oh mais merci à vous de vous occupez de cette bibliothèque pour si peu de personnes.

Puis il sortit. Sur le seuil de l' édifice il rencontra Pierre qui, lui, souhaitait entré.

- Alors Ondine c' est-elle remit de cette nuit ? demanda Spike inquiet.

- Elle a picolé toute la nuit, dit Pierre. Et là, elle cuve.

- Il faut qu' elle mette un frein à la boisson. Elle risque gros.

- Coma éthylique et cirrhose. Je sais. Je veille sur elle.

- OK. On se revoit sur le bateau lundi. Au revoir.

Le reste de la semaine, il fit quelques combats avec des dresseurs mais rien qui vaille la peine de s' y intéresser. La vie d' un dresseur n' est pas toujours palpitante. La vie d' un biographe ne l' est pas toujours non plus. Et la votre l' est-elle ?