Chap. 1-Une nuit de pleine lune
Il faisait noir, le ciel était si couvert qu'on ne voyait pas même la lune. La forêt était sombre, on n'y apercevait rien. Seuls les pokémons nocturnes distinguaient leur chemin. Soudain, les nuages commencèrent à se disperser. Et là, se trouvait une immense lune ronde et lumineuse qui éclaira les alentours. On entendit un bruit dans les buissons, à ce moment là cinq étourmis en sortirent. John avait très peur à cause de cette lune qui était encore moins rassurante que le noir mais surtout de ce bruit qui s'intensifiait de plus en plus. En une fraction de seconde, John décida de fuir. Il courait à présent sans savoir où il allait. Mais le bruit des buissons le poursuivait toujours. Il s'arrêta quelques instant. Bizarrement, il n'y avait plus de son. Même pas un petit grésillement d'insecte ou un petit piaillement d'oiseau. John s'imagina avoir semé la chose. Après avoir installé sa tante, rangé ses pokéballs, et mangé, il s'endormit.
John était un jeune adolescent. Il avait suivi une éducation très stricte dans une des écoles les plus réputée de Kanto et n'avait pas pu avoir de pokémon. Après avoir fini son enseignement, il pouvait enfin devenir dresseur, mais bien trop vieux pour recevoir un pokémon il avait décidé d'aller en attraper dans une forêt. John n'avait pas imaginé à quel point cela allait être dur.
Quelques minutes après son coucher, il se réveilla, gêné par un aboiement. Stupéfait, John vit un zorua, un petit renard vivant principalement la nuit. Il décida de l'attraper pensant qu'il était affaibli. Soudain, juste avant de lancer sa pokéball, un dialga apparut devant le pokémon. La bête légendaire se transforma finalement en un majestueux zoroark. Sa queue de cheval était plus que somptueuse et sa tête machiavélique lui donnait un de ces charmes.
Furieux envers le dresseur, il l'attaqua. Pour cela il galopa à toute allure vers l'adolescent et le mordit. Le gros renard se transforma ensuite en un magnifique roucarnage et s'envola avec le zorua.
La nuit fut difficile pour John, après avoir été attaqué, il tomba dans les pommes. Son sommeil fut dérangé par une multitude de songes et il ne put réellement fermer l'œil. Le lendemain matin, il se réveilla au moment où pénétrait les premiers rayons de soleil. Il regarda son bras, l'endroit où il avait été mordu, la blessure était d'un rouge très vif, mais il n'y avait pas de sang. Il jeta un coup d'œil dans son sac. Le jeune homme venait de s'apercevoir qu'il avait oublié sa trousse de survie, sûrement trop impatient d'aller attraper un pokémon. Il décida donc d'interrompre son escapade. Par chance, une petite ville ne se trouvait pas loin. Il arriva en fin de journée dans le centre-ville. Les villageois ne semblaient pas très accueillants, à chaque fois que John regardait un habitant à travers la fenêtre, aussitôt le volet se refermait. Les rues étaient désertes, même pas un miaouss ne traînait. Soudain, un toit orange se distingua au loin. Enfin, il y avait un centre pokémon. Pour une fois, les volets ne se refermèrent pas et John réussit enfin à parler avec un homme ou plutôt une femme :
-Que se passe-t-il, pourquoi les gens ne sont-ils pas aimables ? Interrogea John.
-Ca n'a rien de tout ça. C'est juste une vielle superstition, répondit l'infirmière Joëlle.
-Et laquelle au juste ?
-Je t'explique, tous les ans, une lune différente de toutes celles d'avant apparaît dans le ciel. A ce moment là, les gens s'imaginent que les étrangers venant de la forêt sont possédés par une sorte d'entité malsaine.
-C'est donc pour ça, répliqua John rassuré.
-Mais qu'as-tu donc à ton bras ? On dirait une sorte de morsure, demanda l'infirmière inquiète.
-Je me suis fait mordre par un pokémon.
-Très intéressant, je t'examinerai demain. Il est temps d'aller dormir, baillât-elle.
Au moment où ils allaient monter à l'étage supérieur, un vieillard entra :
-Alors Joëlle, tu as fait entrer un étranger ? Grommela le vieil homme.
-Oui et alors ? Répondit l'infirmière.
-Tu aurais dû le mettre en quarantaine, à cette époque ci on ne sait jamais, ça pourrait être un zoroark.
John se demanda ce que les zoroarks avaient à faire dans tout ça, mais il se tut de peur d'être expulsé de la ville.
-Baliverne, c'est juste une mauvaise superstition, comme celle de l'échelle et comme celle du chaglamme noir, intervint Joëlle.
-Oui, sauf que celle là elle est vraie, ça s'est déjà produit et ça se reproduira, grogna l'homme.
- Prouve-le, cria la doctoresse.
Au moment où l'homme allait ouvrir la bouche, un mignon ptiravi arriva. Son doux pelage soyeux et rose était plus beau que son évolution et sa petite pierre taillée sur mesure par sa maîtresse, l'infirmière, était d'un ovale parfait. Il se mit à bouger les bras tel un métronome et sortit une attaque au hasard. Le hasard fait bien les choses, car un gros typhon de plusieurs mètres se créa et balança le méchant homme dans la forêt. Ce dernier se mit à crier de peur une fois qu'il avait retrouvé ses esprits.
-Ne l'écoute pas, montons maintenant, dit l'infirmière Joëlle, et très beau métronome ptiravi, tu progresses.
Après que l'infirmière eut montrée la chambre à John, ils s'endormirent. La chambre était assez grande et avait plusieurs fenêtres. Le lit était digne du plus riche des malades et une petite barre de chocolat avait été installée par ptiravi sur la table de nuit.
Mais vers minuit, une lumière d'un vert aveuglant passa par les fenêtres. On entendit au loin plusieurs hurlements d'une horde de zoroarks. John se réveilla, il se sentait tout bizarre, dans le noir il ne voyait rien, à part quelques silhouettes vertes dû à la lune. Il alluma la lumière et se regarda dans un miroir. Son visage et sa crinière ne trompaient pas, il était devenu un zoroark comme dans la superstition de la ville. Persuadé que c'était un rêve il se rendormit. Mais rien ne se produit. Il se réveilla une deuxième fois, alluma la lumière et se regarda dans un miroir, mais toujours rien, il n'avait pas changé. Soudain, la lumière de la lune devint plus forte, les yeux de John se transformèrent en rouges, comme une sorte d'hypnose. A tout allure, il sortit de la maison et saccagea toute la ville. Le lendemain matin, il se réveilla, John regarda ses mains, elles étaient humaines. Fou de joie, il se dit :
-Ca devait être un mauvais rêve.