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World of TeM : Tome 12 : Le Championnat du Monde de CaliKen



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Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 02/03/2010 à 14:56
» Dernière mise à jour le 02/03/2010 à 14:56

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Famille et amusements de Sylvain
Le verre de whisky se posa sur le coin de la table, dans un petit bruit de glaçons. Le bras vigoureux qui venait de le poser s'empara d'une queue de billard. Maxime se cambra légèrement et fit rentrer deux boules.
-Alors minable, t'en penses quoi ?
-Pfff ! Tu vas voir.
Tom s'assis sur le côté du billard, passa la queue derrière son dos et poussa la boule blanche dans cette drôle de position, faisant rentrer une boule dans le trou opposé.
-T'as vu ?
-Mais ! C'était encore à moi de jouer purée !
-Ah ?
-Tu joues jamais au billard minable ?
-Bah… pas souvent.
-Et ben si je mets une boule je continue à jouer ! T'es vraiment nul !
-C'est toi qui…
-Bonjour !
Sylvain venait d'entrer dans la salle de billard de l'hôtel avec un grand sourire. Tom et Maxime le fixèrent d'un regard méfiant, et ils avaient raison.
-Je peux jouer avec vous ?
-NOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! Répondirent-ils d'une voix.
-Mais c'est terriblement méchant ? Pourquoi ?
-Parce que… s'énerva Tom… parce que tu es Sylvain !
-Je ne pige pas !
-Tu réussis toujours tout, ajouta Maxime. Tu vas nous mettre minable au billard aussi, alors laisse-nous le privilège d'être bon dans un domaine.
-Mais je suis une brêle à ce truc! Se défendit le coach de Tom.
-Tu mens mal !
-Non, sérieux, j'y joue jamais !
-Bon… dans ce cas.
-Maxime ! S'indigna Tom.
-Il dit qu'il y joue jamais, pourquoi mentirait-il ?
-Mais…
-Allez c'est parti !

En effet, Tom du admettre que Sylvain n'était pas très fort. Il n'arrivait pas à mettre un seul point, et Tom était en train de gagner largement, tandis que Maxime essayait d'aider un peu le coach de son rival attitré. La porte s'ouvrit alors et Julie entra.
-Sylvain, je te cherchais partout, fit-elle.
-Excuse-moi ma puce, j'étais en train de me faire torcher !
-Oui mais, tu peux venir s'il te plait ?
-Ah, c'est prêt ?
-Oui, allez !
-Bon, désolé les gars, fit Sylvain à Tom et Max, mais je dois y aller.
-Oh ! Un dernier coup, répondit Thomas qui se délectait de pouvoir ainsi gagner à quelque chose contre son coach invincible.
-Ok, si tu veux, répondit celui-ci avec un petit sourire en coin.
Il se pencha beaucoup moins maladroitement que les autres fois sur la table de billard et frappa la boule blanche sur le côté, ce qui lui fit prendre un angle très inhabituel. Devant l'air médusé de Maxime et Thomas, les cinq boules qui restaient en jeu furent empochées, changeant immédiatement le score, Sylvain en tête.
-Bon, allez, salut les djeunz ! Fit-il en partant au bras de Julie et en refermant la porte derrière eux.
Max et Tom se regardèrent un instant, incrédules, puis préfèrent ne rien dire et recommencer une partie.
-Il ne s'est rien passé.
-Oui, il ne s'est rien passé.



* * *

-Et puis tous ces gens qui criaient ton nom, fit Marie, ça me rendait fière !
-Et en même temps tu en tabasses la moitié !
-C'est MOI ta plus grande fan Tominou d'amour. Personne n'a le droit de crier plus fort que moi.
A ce moment précis, un cri se fit justement entendre. Mais ce n'était certainement pas un cri de douleur. Tom et Marie restèrent figés devant la chambre de Sylvain.
-Et ben, il s'amuse ton coach, ricana la jeune femme.
-Mais ils font que ça avec Julie c'est pas possible, se lamenta son petit ami.
-C'est un sacré coquin ce Sylvain, ça me donnerait presque des envies !
-Hey Marie ! Voyons ! Quoique… C'est vrai que Julie est pas mal.
-THOMAS BRATIN !
-Bah donnant donnant ma vieille !
-En tout cas, ils ont l'air de passer un bon moment.
-Pardon, fit Julie.
Tom et Marie se retournèrent alors, les yeux sortant de leurs orbites. Julie était derrière eux et cherchait visiblement à rentrer dans la chambre de Sylvain. A l'intérieur, les cris se faisaient toujours entendre.
-Mais je… Tu… Vous allez être trois là ? Balbutia Tom tandis que Marie regardait Julie comme s'il s'agissait d'une extraterrestre.
-Tu sais mon petit, lui répondit-elle d'une voix suave en s'approchant de son visage, pour faire l'amour, deux, c'est le nombre minimum.
Elle entra ensuite dans la porte, la refermant soigneusement derrière elle, non sans adresser un petit clin d'œil au couple encore immobile. Marie regarda Tom, Tom regarda Marie… puis il se jeta sur la porte pour l'ouvrir, rapidement empêché par sa petite amie.
-JE VEUX RENTRER, JE VEUX RENTRER FAIRE DES COCHONNERIES MOI AUSSI !
-WO !
Marie le poussa d'un puissant coup de pied.
-Ca te suffit pas moi ?
-Si mais là…
-Et puis d'abord… LES FILLES EN PREMIER
-QUOIII ! NOOOON !
Tom se jeta à son tour sur Marie pour qu'elle n'ouvre pas la porte mais à ce moment un petit raclement de gorge les interrompit. Luna se trouvait derrière eux et, grâce à leurs chamailleries, n'entendait pas les cris venant de la chambre de Sylvain.
-Tom, fit-elle, j'espère que tu n'oublies pas que ta famille vient te voir ! Tu m'avais promis de m'accompagner à l'aéroport pour les recevoir !
-Oh non c'est vrai, j'avais complètement oublié, l'angoisse !
-Je sais que ça va être un peu stressant et bruyant pour toi, mais ils ont fait le trajet, à croire que tu les as vraiment impressionné ! Allez suis-moi, Marie, viens aussi, tu les connais déjà tous en plus !
-Oui mais…
-Le taxi nous attend devant l'hôtel, allez !
Et le couple s'éloigna tandis que Sylvain s'amusait vraiment beaucoup.


* * *

L'avion se posa doucement sur la piste et s'arrêta quelques centaines de mètres plus loin. Tom souffla un grand coup tandis que Marie lui tapotait l'épaule. Il se tourna vers sa mère qui ne semblait pas plus rassurée que lui.
-Les parents de papa les ont donc rejoins à Paris ?
-Oui, ils tenaient vraiment à partir tous ensemble. Tu sais combien tes deux grands-pères sont copains…
-Ouais…
-Et Tonton Andrea vient également.
-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
-Thomas, s'il te plait !
-Non mais… Personne d'autres ?
-Tes petits cousins étaient en colonie, et tes autres oncles et tantes travaillent.
-Je vois… Ah, les voilà !
En effet, deux couples avançaient tandis qu'un homme, placé derrière eux et qu'on ne pouvait distinguer correctement, les suivait. Alors qu'ils approchaient, un des hommes du couple releva ses gros sourcils fournis et leva ses grands bras.
-Ah, voilà le meilleur !
Il devait avoir la soixantaine, les cheveux courts et bruns, quoique grisonnant, et semblait extrêmement robuste.
-Salut Pépé, répondit timidement Tom.
-Bon alors Tomino ! Fit le père de Luna en enserrant la nuque de son petit fils du creux de son bras, d'un geste vigoureux. J'ai deux, trois conseils à te donner pour dresser correctement tes Pokémons !
-Giorgio ! Il n'a certainement pas besoin de tes conseils et doit être suffisamment stressé comme ça ! S'énerva sa femme avant de plaquer un gros bisou sur la joue de son petit fils. On est très fiers de toi mon poussinnet !
-Mon poussinnet ! Renchérit l'homme qui suivait les grands parents maternels de Tom. Mais regardez-le, c'est un grand garçon !
-Oncle Andrea…
Le type, très grand, était reconnaissable par sa calvitie très avancée, excepté sur les côtés de son crâne où de courts cheveux hirsutes partaient en pointe jusqu'au ciel, lui donnant un faux air de savant fou. Son visage, toujours souriant, faisait de lui quelqu'un de très sympathique (il l'était au demeurant), mais commencer à lui parler était souvent une grave erreur, la conversation ne s'arrêtant que contrainte et forcée, et durant généralement des heures et des heures.
-Et voilà Marie, toujours aussi charmante ! Continua Andrea.
-Arrête ton charme, grogna Luna, c'est pas parce que t'as pas de succès avec les nanas de ton âges que tu dois te rabattre sur des demoiselles, surtout quand il s'agit de ma futur belle-fille !
-Je…
Tom et Marie se mirent à rougir au même moment. La jeune femme lança un regard perçant au jeune homme qui détourna rapidement le sien, laissant un petit goût d'amertume à sa fiancée.
-Oh ! Et voilà LA plus belle ! S'écria Andrea qui n'en finissait pas de monopoliser la conversation. Viens la soeurette que je t'embrasse.
-Non, AAAAAAAAAAH !
Et il embrassa Luna d'un gros bisou claquant sur la joue avant de lui administrer une grosse claque aux fesses accompagné d'un rire gras. La maman de Tom se passa une main sur la figure, l'air fortement contrarié, et se retenant certainement de ne pas donner une claque à son frère.
De leurs côtés, les grands parents paternels de Tom, plus discrets, attendirent que les retrouvailles se fassent pour avancer à leur tour et dire bonjour à leur belle-fille ainsi qu'à leur petit fils, et celle qu'ils considéraient comme leur petite fille. Le père de Marc paraissait moins robuste que Giorgio, mais il était beaucoup plus grand, et ses cheveux étaient encore blonds, comme ceux du père de Thomas. Ils les avaient coupé courts, tout comme le mari de Luna, et la plus grande différence qu'il y avait entre le père et le fils tenait essentiellement dans le fait que l'un avait le visage carré, tandis que l'autre avait hérité des traits fins de sa mère, une femme qui avait dépassé depuis longtemps la soixantaine mais qui avait encore beaucoup de charme et la silhouette très fine, contrairement à la mère de Luna, qui avait bien plus le physique de la mamie à grosses joues toujours souriante.
Tout ce beau monde partit finalement de l'aéroport après avoir récupéré les bagages, quelques mètres plus loin. Deux taxis les emmenèrent ensuite dans un hôtel près du stade où aurait lieu la finale de la Coupe du Monde. Thomas n'avait en effet pas pu récupérer d'autres places dans son superbe hôtel pour en faire profiter sa famille. Heureusement, celle-ci s'en souciait peu, et les grands parents de Thomas ainsi que son oncle étaient déjà très heureux de passer quelques jours à New-York pour assister à la Coupe du Monde, ce qui, pécuniairement parlant, était déjà beaucoup.
-On se retrouve ce soir au restaurant de notre hôtel donc ? Demanda Tom.
-Tout à fait, et ils ont intérêt à assurer au niveau de la bouffe, les ricains ! Fit Andrea.
-Essaye déjà de pas te faire péter le bide comme la dernière fois, grogna sa mère.
Et tout le monde se mit à rire à l'évocation de ce souvenir, car Marie y était. C'était lors des grandes vacances, où Luna et le jeune couple étaient partis en Italie rendre visite à leur famille encore là-bas, et où l'oncle Andrea avait tellement mangé qu'il n'avait pu quitter son lit pendant deux jours.
-Bon, allez, le taxi ne va pas attendre indéfiniment ! Fit Luna. A tout à l'heure vous tous ! Si vous ne trouvez pas le chemin de l'hôtel, avec les indications qu'on vous a donné, je ne peux plus rien faire pour vous !
-Ne t'inquiète pas ! Répliqua Giorgio
Et le taxi repartit.