Renaissance.
A Romain
Je marche. Sans un regard derrière moi.
Une époque est terminée, une nouvelle renaît. Je suis Arceus. Je crois. Ou Ses pouvoirs sont en moi ; en tout cas je suis de forme humaine.
Les légères traces que mes pieds créent en marchant se remplissent d'herbes, d'eau, de feu, des éléments. Je marche, le monde se créant derrière moi.
Je suis destiné a être seul, sans aucun... sentiments. Ce mot résonne bizarrement dans ma tête, avec une sonorité exotique.
Je créé. A l'aveuglette.
Rien ne me touche. Dès que mes pieds, mes doigts, mon corps tout entier aura fini de créer, je retournerai au néant. Il faut simplement que je continue. Je le sens. C'est aussi simple que cela.
Je m'observe, cela fait bizarre. Je suis grand, du moins par rapport aux rochers devant moi qui s'effacent dès que je les effleure. Je suis brun, témoignent des mèches retombants sur ma figure. Mes mains sont squelettiques.
Nulle trace d'êtres vivants ici. Sur ce monde dévasté. Qui-suis-je ?
Quelque chose est en moi, et avant n'y était pas. Mon corps ne semble pas m'obéir.
J'ai déjà eu une existence ; je le sais, je le sens.
Dans ma tête, mon esprit, cette partie semble bloquée, telle une porte verrouillée.
J'ai bientôt fini mon oeuvre de création. Qui suis-je ? Savoir, avant d'être néant.
Il faut que je me souvienne. Au moins avant de retourner au néant. Je VEUX me souvenir.
Le moi
Flash.
Je me revois. Sous le même apparence que maintenant. Mon moi du [i]quand passé se regarda dans le miroir. Je vois dans ses yeux -mes yeux- le reflet d'un jeune homme en pleine forme, assez musclé et la peau légèrement mate. Tellement différent malgré la frappante ressemblance.
« Bulbii-zarree »
« Hum ? Tu es là Bulbizarre. Tu veux venir avec moi ? » dis ma voix, sa voix.
« Bulbii ? »
« Hein ?Hum...Si tu te demandes où, au parc. »
« Buulbi-bulbi ! »
« Haha ! Ok, on y va ! »
Je les regardais partir. Ils semblaient heureux.
J'étais comme immatériel dans ce passé contenu dans mon propre esprit.
Un flash.
Ha ! J'étais plus loin dans le temps. Je revis mon moi ancien grandi. Avec ce qui semblait être mes géniteurs. Parents, me souffla mon moi ancien.
Ils semblaient de disputer... Au sujet d'un individu féminin, compris-je à travers leurs paroles.
Je partis en trombe, semblant... en colère ? Je dormis chez des amis, avec mon pokémon. Jamais après cette dispute je ne les revis.
Flash.
Le lendemain, pensais-je.
Je ne sais plus qui suis-je ; ayant désormais un doute si je suis mon moi ancien... A nous différencier, j'y éprouve de plus en plus de mal.
Je sentis mon –son- rythme cardiaque s'accélérer. Nous ne formions qu'un. Un poids dans l'estomac. Je manquais d'air, mes yeux s'imbibaient d'eau des larmes.
Je compris à travers ces pensées. Cela semblait à de la... tristesse ?
J'arrivais à un endroit où ses pensées étaient plus raisonnées, dans son esprit. J'étais à l'enterrement de mes –ses- parents, le lendemain de la dispute, en effet. Ils étaient mort dans un accident de voiture.
J'en profitais pour découvrir dans mon intrusion mentale qu'il avait 13 ans, était de sexe masculin –ce que j'avais déjà deviné- et qu'il aller vivre chez... sa tante. Son –mon- bulbizarre, mon seul pokémon que je n'aurais jamais eu, essayait de me réconforter en se collant à ma -sa ? Je ne savais plus- jambe.
Flash.
Ma tante. J'ai juste le temps de voir dans la tête de mon moi du passé quelques bribes de vie.
Elle ne s'occupait pas de moi, ne m'adressant à peine la parole. Je vivais reclus dans la grange, l'arrangeant pendant trois années, chauffage, électricité –il faisait très froid là-haut l'hiver- avant de partir.
Logeant quelques semaines chez quelques connaissances, puis dénichant des appartements d'une pièce pas trop cher, car avec les études je n'avais pas le temps de travailler pour m'offrir mieux. Puis un nouveau
Flash.
J'avais dans les vingt ans désormais, et me contentais de faire quelques jobs, par-ci, par-là.
Le temps semblait se rompre, les jours deux fois plus long ou plus court au fil des saisons.
Sur chacune des bouches humaines croisées, ne résidaient qu'un seul mot : apocalypse.
Les pokémons ne semblaient nullement intimidés, ni même appréhendant cette catastrophe annoncée. Ils valaient beaucoup mieux, tellement mieux que les humains. Ils ne redoutaient rien. Rien. Ni même la mort.
Je n'étais qu'un membre insignifiant de la société, voir même quelques fois renié, moi.
Un bribe de pensée m'effleura, avant de repartir :
" Arce... viendr...No.......veras... "
Flash.
Le temps n'existait plus.
Les éléments reprenaient leurs droits petits à petits sur la Terre.
L'intelligence
Les évènements se précipitèrent vers la fin de l'été. Des nouveaux peuples étaient apparus. Immatériels, sans âmes, ils étaient invincibles et immortels, et ne faisait rien d'autre que nous regarder nous enfoncer dans un espace-temps de plus en plus fragilisé. Ils ne nous aidaient pas, ni ne nous enfonçaient. Des sortes de fantômes des temps anciens.
De plus en plus de tsunamis ravageaient les côtes, engloutissant des îles entières.
Les océans montaient, les glaciers diminuaient. Des séismes survenaient.
Je ne suivais pas les mouvements de foule de mes congénères humains.
Je restais, me nourrissant dans des centres pokémons abandonnés, mon bulbizarre me suivant. On s'entraidait assez souvent.
Flash.
Dans des postes de télévision –restés par miracle entier- observés par moi et mon pokémon dans nos ennuis, on pouvait observer un scientifique parler. Il avait construit une navette pour conduire dix millions de gens sur Mars, pour faire survivre l'humanité.
Mais y restait t-il encore de l'humanité dans ce monde ? Les gens étaient devenus pokémonials, inhumains, la folie faisait des ravages.
J'errais. Un jour, je vis un panneau publicitaire –Dodrial, la viande de dodrio la plus tendre !- tomber et écraser un goupix. Je ne pus pas le sauver. Je m'en voulais.
Flash.
Des humains avaient renversés les gardes, et rempli de deux fois plus de personnes la navette, pour se sauver la peau. Après moult tueries, ils avaient réussis.
Ils avaient entassés des millions de pokémons dans des caisses, pour se nourrir le temps du voyage. Oui. J'étais un des seuls humains à considérer les pokémons comme nos égaux, les autres les considéraient comme des esclaves de toutes sortes et de nourriture –Dodrial, la viande de dodrio la plus tendre !-.
Moi, je restais dans mon coin d'un centre pokémon où je m'étais finalement installé, à manger, dormir, regarder les actualités. Neutre. J'acceptais les choses telles qu'elles venaient. Mon bulbizarre avait recueilli des pokémons blessés, que je soignais avec les potions restantes. Après, ils restaient avec nous, tels des fantômes égarés dans ce monde.
Flash.
Le ciel explosa devant mes yeux et ceux de mon pokémon bulbe. La navette était partie.
Puis elle avait explosée contre la Lune, faute à des incompétents fous ; tellement pressés de se sauver qu'ils se dirigeaient droit vers leur propre fin, croyant se diriger vers le salut. Mais ça l'était, en quelque sorte ; je veux dire, que la mort était une sorte de salut.
Après que le ciel incandescent de l'explosion ait retrouvé sa couleur habituelle, les débris de la navette et des corps humains, nous sont tombés dessus, faute à la gravité terrestre.
Enfin, ma –sa- région fut épargnée par les plus gros débris, mais des petits bouts de chair humaine et de métal tombaient à longueur de journée.
Quelques larmes s'échappaient de temps en temps de mon corps, quand je voyais la folie des hommes, à tout détruire pour essayer de survivre, d'être immortel ? Mais au fond, n'était-il pas le destin de chaque humain de mourir ?
Flash.
Je commence à m'habituer à me voir faire des sauts dans le temps de ma mémoire. Mais désormais, rien ne fut plus pareil. Le commencement de la fin qui avait commencé depuis deux mois désormais, était devenu...La Fin. Tout simplement.
L'espace-temps se déchirait, quelques légendaires apparaissaient, créant des brèches dans cet espace si instable déjà. Et moi, je continuais à vivre, presque en dehors de tout, narguant la mort et le désespoir.
Mon bulbizarre s'approcha de l'ancien moi et le lécha doucement alors qu'il dormait, comme s'il pouvait me voir, me sentir, moi –le moi du présent-.
Je me réveillais. Dehors, le ciel était couleur sang, tous les immeubles jonchant le sol étaient couvert de rouge et de gris, les déchets du dernier espoir de l'humanité -fruit de son « intelligence »- détruit.
La volonté
Flash.
Le temps n'était plus. Une nuit perpétuelle régnait dehors.
L'espace, il n'en restait que des fragments, des ruines.
Je marchais, mon pokémon plante derrière moi. Les ruines et autres déchets craquaient sous mes pas.
Et là, -quand je pensais que rien plus ne pouvait me surprendre- je la vis. Elle était assez grande, devait avoir dans les dix-sept ans. Une humaine au milieu de cet apocalypse, dans ce coin reculé du monde –trou du cul du monde, disait mon ancien moi-. C'était irréel.
Elle s'avança sous la lumière argentée de la lune, lui procurant un visage fantomatique. Son visage décharnée par la faim me regarda fixement.
« Tu es humain ? demanda-t-elle d'une voix rauque et soupçonneuse. »
« Vvou... vi... oui, lui répondis-je d'une voix n'ayant pas parlé depuis plus de soixante jours. »
« Tu as... à manger ? A boire ? me demanda-t-elle de sa voix étrange. »
Je hochais la tête, puis elle s'évanouit.
Elle devait avoir marcher sur des kilomètres et des kilomètres avant d'arriver ici. Elle semblait mal en point. Je la portais avec des muscles développés à force de déblayer les décombres jusqu'à « mon » centre pokémon. Je devais la sauver. Aucune idée du pourquoi, mais je le voulais.
Je lui versais de l'eau doucement sur son visage inanimé. Elle ouvrit brusquement les yeux, eut une seconde de surprise, puis se rappelant les évènement, but doucement à la bouteille que je lui tendais.
Flash.
"Et moi, je m'appelle Heather"
Je souris au prénom. Il signifiait bruyère en anglais.
Mon ancien moi m'indiqua que la jeune fille avait retrouvé rapidement des forces grâce aux vivres du centre pokémon, et qu'effectivement, après la mort de ses parents et de sa sœur, ensevelis sous leur maison, elle avait fui dans les villes fantômes, jusqu'à se retrouver ici.
Elle possédait également un nosferapti et une luxio qui semblaient bien s'entendre avec mon bulbizarre. Mon ancien moi aimait bien cette jeune fille dynamique, sans aller plus loin pour autant. J'avais acquit la volonté de la protéger, qu'au moins une innocente reste dans ce bas monde.
Flash.
La jeune fille m'interpella. Elle avait trouvé les ruines d'un supermarché. Il y avait là de la nourriture 1ère qualité pokémon et des vivres pour humains, pas encore périmés grâce à leurs emballages. Il y avait également beaucoup de bouteilles d'eau. Nous commencions à en manquer au centre pokémon.
Heather m'était d'une grande aide pour déblayer, trouver des ressources, et toutes les tâches quotidiennes. Sa joie de vivre m'avait contaminé peu à peu, et chaque jour grâce à elle était un peu plus joli.
FLash.
De l'eau coulait à nouveau de mes yeux ; dehors les ouragans et séismes qui faisaient rage s'étaient un peu calmés, mais je ne me faisait pas d'illusions, ils recommenceraient dans quelques temps –Ho ! jeu de mot infâme au vu que le temps avait disparu !- encore plus terribles qu'avant.
Mais je m'étais mépris sur l'état de santé de la jeune fille, Heather. Elle était atteinte d'un mal qui cette dernière semaine, lui avait retiré toutes ses forces, jusqu'à sa mort. Encore une morte. Encore.
Ses pokémons étaient restés, partageant mon deuil. Je m'en voulais énormément. Si j'avais vu à temps sa maladie, j'aurais peut-être pu la soigner grâce aux médicaments que recelait le centre pokémon !!
Moi, mon moi présent, soupire devant mon ancien moi. Il n'aurait jamais pu sauver cette jeune fille, quoique qu'il aurait fait.
FLAsh .
Je sentais que le temps m'était compté. Mon bulbizarre semblait également le sentir, pouvais-je voir rien qu'à ses mouvements.
Dehors, encore et toujours, les éléments se déchaînaient. Le lendemain, je reçus la visite d'un élémentaire de vent, vis-je à sa transparence et au fait qu'il volait. Il ne me dit pas un mot -quoique que je doutais qu'il le puisse- mais me suivit toute la journée.
Si glauque soit-il, cela me rassura d'avoir une autre présence à mes côtés que mes pokémons. Depuis la mort d'Heather, cela me manquait terriblement.
FLASh.
Des feuilles de papier atterrirent devant le centre pokémon. Il y en avaient tant qui jonchaient le sol, une usine n'étant pas loin, mais celles-ci comportaient des écrits.
« La vague ignore le repos
La nuit aime le jour radieux
Il est beau de dire "je veux"
Mais "j'aime" est encore plus beau. »
Ces quelques mots me chamboulèrent. Je ne sus pas en quoi, mais ils semblaient... tellement... irréalistes par ces temps que j'en fut touché.
Le centre pokémon s'était écroulé par endroit, et quand je revins d'une course matinale et le vis complètement effondré, cela ne m'étonna pas.
Puis je partis, suivi de mon fidèle compagnon à quatre pattes et un bulbe, qui sans lui, je n'aurais pu tenir dans ce bas-monde aussi longtemps.
FLASH.
Un immeuble qui était demeuré debout aussi longtemps par un miracle quelconque s'écroula.
Cela seul ne m'étonna pas. Mais le fait qu'il me tomba dessus, si.
Et je partis enfin avec une dernière pensée pour bulbizarre, qui devait être parti également.
La création
Puis un dernier
FLASH !
Je n'étais nulle part. J'étais partout. Le petit bulbe à quatre pattes qui me tenaient office de pokémon était toujours à mes côtés. Puis il disparu sous mes yeux, avec un sourire.
« Salutations, petit humain ! »retentit une voix flûtée mais forte.
Je me retournais pour apercevoir un pokémon –à nul doute- vert clair avec des ailes transparentes dans le dos. Célebi.
« Hé hé ! Ne soit pas si surpris ! Tu veux savoir pourquoi tu es là, n'est-ce pas ?! »rajouta-t-il (elle ? ).
« Hum... Oui , mais ce n'est pas parce que je suis mort ?? »
« Hihihi ! Mais non ! Tu ne serais pas là sinon ! Ah, et d'abord, moi je suis un « éternel » car nous gardons toujours la même apparence et sommes immortels, même si les autres pokémons comme toi le sont également à leur manière ! J'ai été désignée pour te renseigner, te rendre tes pouvoirs, et te donner ta mission, pas cool quoi ! Hi, hi ! Mais comme je suis la seule avec Dialga –même si lui le fait avec moins de classe- à voyager dans le temps, j'ai été désignée ! »
« Mes... pouvoirs ? Vous pouvez m'expliquer ? répondis-je en adoptant le vouvoiement –c'est un (une ?) légendaire, tout de même ! – tout en grimaçant à son rire suraigu.
« Ha... Tu as pas eu de... Comment dites-vous cela, vous les humains ? Ha, oui ! De flash-nack ? Ou des trucs dans le genre, demanda l'éternel, sincèrement surpris, puis à ma négation : Aucun ?! Han, je vais devoir tout t'expliquer... Alors...
Quand un être vivant meurt, il se réincarne en une autre forme.
A l'origine, tu as été Arceus, le Dieu au centre de nombreuses religions. Puis, les forces régissant le monde et autres éternels ont décrété que tu étais trop fort : le pouvoir de créer et de défaire des mondes ! Et ne t'ont pas permis de garder ton immortalité.
J'ai été un des pokémons voulant te garder éternel –le pokémon ailé sourit-, mais nos adversaires ont obtenus gain de cause. Tu as traversé des cycles et des cycles de réincarnations avant de te retrouver ici. »
« Je... Je ne vous crois pas ! Je le saurais, si j'étais Arceus ! cria mon ancien moi. »
Elle me regarda avec un petit sourire triste. C'en était presque charmant, sur son « visage ».
« Mais tu l'es. Regarde, et ne me perd pas de vue ! »
Elle fit des mouvements de ses petites mains vertes. Une brèche apparût, où je fus aspiré immédiatement. J'eut du mal à me retenir de crier.
Nulle part. Je ne suis nulle part. Elle (il) m'a menti ! furent mes premières pensées.
« Ton avant-dernière réincarnation, je ne te les montrerais qu'à 20 ans chacune, ton âge dans ce corps, mais ne me regarde pas comme ça, c'est courant que l'ont ne soit pas du même sexe entre plusieurs réincarnations ! » dit en me rassurant le légendaire. « Et je suis de sexe féminin, moi ! Hihi ! » rajouta-t-elle, semblant lire dans mes pensées.
Une jeune femme se tenait en effet dans une maison –XIXème siècle, dirais-je- elle n'était pas belle, mais très loin d'être moche.
Elle lavait les couverts, sous le regard de son mari –ils avaient tout deux une alliance- et d'un jeune garçon, sûrement son fils.
Gambadaient dans la maison deux ou trois pokémons, en pleine forme.
Une autre femme qui devait avoir sensiblement le même âge que moi, vint me parler. Une de mes amies, sûrement.
... Ah ! Je prends part même à mon ancienne réincarnation !
Célebi refit ses gestes gracieux des mains, et nous fûmes dans un autre lieu et une autre époque.
« Regarde là ! m'indiqua-t-elle. »
Je suivis son indication et vis un homme, barbe, lunettes, à une soirée mondaine, accompagné d'un pokémon oiseau sur son épaule. Mon moi passé et Célebi qui le guidait semblaient être des ectoplasmes, heureusement, sinon ils auraient provoqué une de ces paniques dans la soirée.
Il faut que je fasse très attention, en temps qu'arpenteur de ma propre mémoire ; si je m'approche trop de mon moi passé ou de mes précédentes incarnations, je deviens elles.
Je suis de plus en plus perdu.
A nouveau Célebi fit des gestes de ses petites mains. Semblant comprendre, elle fit défiler mes précédentes incarnations rapidement.
Médecin, samouraï, pygmée d'une île lointaine, restaurateur, charpentier, chasseur de cromagnon...
Je n'en revenais pas. Pourtant je sentais en moi qu'ils étaient moi, et que j'étais eux.
Puis vint Arceus. Je le –me ?- vis : majestueux, créateur... Mais tellement plus ! Il n'y avait pas de mots pour le –me- décrire ! Sa vision en était presque difficile à supporter.
Célebi était à ses côtés, dans l'époque de l'incarnation.
Je fronçais les sourcils quand le pokémon « éternel » me fit signe. On devait retourner dans le lieu de nulle part, ou de partout. Le lieu tout blanc où j'avais atterri avant de revoir mes incarnations.
Elle fit un dernier mouvement.
« Tu me crois désormais ? »
« Oui. Mais je ne vois pas ce que je peux faire ! »
« Ils ont scellé tes pouvoirs également, sinon dans tes incarnations tu les aurais utilisés... »
« Attendez ! Que faisiez vous avec moi ? Je veux dire Arceus ! Et pourquoi bulbizarre était avec moi dans toutes les incarnations ? s'écria soudain mon ancien moi, dans sa dernière incarnation. »
Elle rougit et sembla très gênée.
« Qu...Que.... Mais... ? »
Elle détourna la tête. Je la regardais droit dans ses magnifiques yeux bleus. Je fus tout de même intimidé de sa gêne. Mais d'un autre côté, je voulais comprendre : pourquoi avais-je l'impression que les incarnations de bulbizarre étaient dans chacune des miennes ?
« ... Passons ! Il faut que je t'explique ce que tu dois, non, que tu es obligé de faire désormais ! Et je ne suis qu'un porte-parole des autres éternels. Hum, légendaires, dit-on dans ton monde, non ? »
« ... Pourquoi suis-je obligé de faire ce que vous me direz de faire ? »
« Tu ES Arceus, enfin !Tu as des responsabilités ! »
« Mais... Je... Je n'ai rien demandé, moi ! »
La pokémon verte sembla se radoucir à ces mots.
« Mais tu es obligé... Toi seul a le pouvoir... »
« Bon, j'imagine que je n'ai pas trop le choix. Que dois-je faire ? »
« ... C'est à la fois simple et compliqué. Ton monde est détruit, mais tu sais déjà cela, j'imagine. Je te redonnerai possession de tes pouvoirs à l'aide de... ça ! »
Elle brandit plusieurs plaques de couleurs différente. Elles étaient belles, et dégageaient une aura non négligeable et puissante. Puis Célebi reprit ses explications :
« Tu reconstruiras un monde nouveau sur les ruines qu'était le tien. Et après, tu retourneras au chaos, ou seras de nouveau enfermé dans le cycle des réincarnations. Et je n'y pourrais rien, puisque ce n'est pas moi qui décide cela... Mais ne t'inquiète pas, je pense qu'ils voudront t'avoir sous la main et te réincarner. »
« ... J'ai tant de pouvoirs ?! »
« Hi hi hi ! Oui ! Pourquoi crois-tu être au centre de tant de religions de ton ancien monde sinon ? »
« D'accord ! Et je comprends qu'il faut reconstruire le monde... Mais qui sont ceux qui décident de mon sort ? Vous en avez parlé plus tôt ! »
« Hé bien, c'est le conseil des légendaires éternels... mais pas tous. Par exemple, moi et Mew sommes considérés comme légendaires « mineurs » donc n'avons pas le droit d'y participer. Par contre, nous pouvons interférer sur la destinée de certains êtres vivants. »
« Mais...C'est révoltant ! Pourquoi je ne peut pas décider de mon sort moi-même !? »
La légendaire éternelle tourna vers moi un regard triste en soupirant. Elle s'assit sur le... sol ? de cet endroit au milieu de nulle part.
« Ils te trouvent trop fort. Même si c'est toi qui les as créés, ils veulent pouvoir avoir le pouvoir seuls, chacun sur sa spécialité. Ils sont tous du même niveau de force, entre légendaires « majeurs », donc pensent être les plus forts, les plus aptes à régir le monde. Ils se livrent parfois des guerres, et les seuls assez sages pour ne pas s'y rabaisser, se voient exilés.
Tel Giratina exilé dans un monde, seul. Il était plus fort qu'eux, mais moins que toi. Je pense qu'il s'est laissé faire surtout parce qu'il était fatigué de ces histoires de pouvoir. »
« Et toi, Célebi ? Qu'es-tu exactement dans tout cela ? Toi –et mew- êtes pourtant fort ! »
« C'est simple. Giratina a opté pour se laisser faire. Nous et d'autres avons optés pour la fuite. Ils savent que l'on est là, et nous délivrent parfois des missions -c'est pour cela que je suis ici-, mais ils nous ignorent le plus souvent. Ils tiennent tout de même à tout le temps nous surveiller. »
« D'accord. Puisque je suis obligé, et que cela ne causera de mal à personne, je veux bien. »
« Bien. Ne bouge pas, cela ne durera pas longtemps.»
Elle se transforma en créature- mi humaine-mi célebi ( « C'est plus pratique ainsi ! » commenta-t-elle ) et disposa les plaquettes en étoile autour de moi.
Elle proféra des incantations, suivies de signes complexes de ses mains -désormais humaines- et l'intérieur de l'étoile s'illumina.
Une douce chaleur se répandit en ...moi ?
Vite ! Je me sépare de mon ancien moi. Mais le lumière me re-happe, et je suis de nouveau un avec mon passé, sans pour autant interagir avec Célebi ou contrôler les gestes de mon ancien « moi ».
« Tu veux avoir la forme d'Arceus ? me demanda-t-elle. Tu n'auras qu'à traverser l'île. »
« Non, je préfère rester sous cette forme. »
Je ne voulais pas le dire, mais j'appréhendais quelque peu de « devenir » Arceus, ce dieu vivant. Et gigantesque.
« Accroche-toi à moi : il faut que je te téléporte sur ton monde. »
« Heu ...D'accord. »
Je m'accrochais à son bras tandis qu'elle refaisait des gestes compliqués de ces mains. Une brèche apparut.
« Allons-y. »
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Le passage dans la brèche fut bizarre, une sensation désagréable et indescriptible. J'étais de retour dans « mon » monde dévasté. Célebi prit la parole.
« A toi de jouer. Moi, je dois te laisser désormais. »
« Hein ? Et comment dois-je faire ? »
« Hi hihi ! C'est simple : tu marches, et ça le fera tout seul ! »
Je fis un pas pour vérifier. Derrière moi se créa une forêt parcourue d'un ruisseau.
« C'est... magique ! »
« Non, ce sont tes pouvoirs ! Et tant que j'y pense : tends tes mains vers le haut. »
Je lui obéis, perplexe.
« Pense à une barrière. »
Un rayon s'échappa alors de mes mains. Je criais de surprise.
« C'est bon . On est tranquille. »
« Que veux-tu dire ? » lui demandais-je, calmé.
« Rien. Fais ton travail. »
J'opinais de la tête. Et je commençais à marcher, tandis que Célebi, après avoir repris son apparence normale, partit.
FLAASH ! [/i]
Les souvenirs sont finis. Donc, c'est ainsi que je suis arrivé ici. En face de moi, j'aperçois la rivière que j'avais créé plus tôt. Mon travail sera bientôt fini, quoiqu'il ne me fatigue pas.
Et je continuerai mes réincarnations, prisonnier de vies funestes.
J'avance d'un pas, puis d'un autre. Mes pieds humains foulent l'herbe verdoyante et légèrement humide de la forêt auparavant créée.
Je voudrais arrêter ce destin. Je ne suis qu'un objet de création ou de destruction aux yeux des autres dieux. J'en ai assez ! Je sens en moi, bien que certaines parties de ma mémoire soient condamnées, que cela fait tellement longtemps que cela dure...
Une brèche apparaît devant mes yeux, je recule, laissant apparaître Célebi. Elle a l'air terrifiée. Cela fait très bizarre sur un visage d'éternel.
Je n'ai presque plus de sentiments, avec ces pouvoirs. Cela change, mais me procure une étrange paix intérieure. Mais mon côté humain a tendance à ressortir, puisque que je suis sous cette forme.
J'interroge l'éternelle du regard.
« Ils sont à notre poursuite !! gémit-elle. Il faut fuir ! »
« Qui ? Et pourquoi ? »
« Je pensais que l'on aurait plus de temps ! Que je puisse t'expliquer ! Heureusement, la barrière tiendra, mais pas longtemps, il faut se cacher ! Immédiatement et je t'expliquerai ! Promis ! Mais fait vite et suis-moi! »
Je ne comprends pas tout ce qu'elle vient de débiter, mais je prends la décision de la suivre.
Ses petites ailes volettent plus vite qu'on ne pourrait le croire, et je m'efforce de la suivre.
Autant faire ce qu'elle dit, puisque qu'il y a à la clef les réponses à mes –nombreuses- interrogations.
Le désert s'étend à perte de vue devant nos yeux, mais Célebi ne s'arrête pas et continue à son rythme endiablé.
« Où pensez-vous aller, petits fuyards ? Personne n'échappe à l'autorité des légendaires, vous devriez le savoir. »
Je tourne la tête brusquement vers l'endroit d'où vient cette voix. Un homme d'une jeune trentaine d'année se tient debout dans le désert. Que fait-il ici ? Pourquoi nous appelle-il comme cela ?
« ... Mon cher Rayquaza. En quelle raison ta présence nous honore-t-elle ? »
« Haahahaha ! Tu devrais le savoir, jeune renégate. Arceus n'est pas ici pour rien, et ce monde protégé par une barrière n'est pas apparu par magie ! »
Son rire rauque a quelque chose de dérangeant. Je me tourne vers mon accompagnatrice, le visage marqué d'interrogation.
« Je dois dire que ta forme humaine est loin de t'être seyante, Rayquaza. Et puis, pourquoi ne nous laisserais-tu pas tranquille ? Tu pourrais guerroyer avec les autres Hauts Eternels, au lieu de nous importuner. »
« Ta petite manœuvre a raté, Célebi. Sache que bientôt, je ne serai plus seul ici. Les autres Eternels vont essayer d'avoir ton protégé pour eux seul, de façon à régir l'univers. Alors veux-tu bien me le donner gentiment, avant que les autres n'arrivent, et que là, vraiment, il y ait du sang ? Oh ! Je sais bien que l'on est immortels, mais un bras -un de ces jolis bras qui te servent à utiliser tes pouvoirs- en moins peut toujours faire mal, n'est ce pas ? »
Célebi frémit, mais reprend vite ses esprits.
« Je ne veut pas qu'il soit considéré comme un objet de puissance. Débrouillez-vous seuls. Je le garde. »
« Hahaha ! Dans ce cas, je n'ai pas le choix. Combat !! »
Le yeux du Rayquaza de forme humaine jaunirent et sa peau, à l'origine verdâtre, devint grise. Il devient shiney ; au maximum de leur puissance, les éternels changent de couleur, c'est connu. Mais voir ça pour de vrai... Ca me coupe le souffle. Les motifs jaunes et rouges sur ses habits et sur sa peau ressortent de manière incroyable.
Une aura se forme autour de lui. Le dracochoc. Célebi me tire en arrière, ayant formé une brèche.
« Vite ! »
« NOON ! Tu ne t'échapperas pas ! Pas encore une fois !! » crie Rayquaza, nous fonçant dessus, mais nous franchissons le passage à temps.
Nous sommes dans des ruines. Des vestiges « antiques », même s'ils ne proviennent pas de mon ancien monde. Nous avons semé l'éternel. Enfin, je pense.
« Je pense que je te dois des explications... Avant qu'ils ne nous retrouvent. D'abord, fait une autre barrière. »
« Non. »
« Non ?! Mais tu es fou ! Ils veulent nous tuer ! »
« Toi, peut-être, mais moi ils veulent seulement m'avoir sous la main. »
« Et tu veux peut-être te rallier à leur cause ?! »
« Non. Je ferais la barrière une fois que tu m'auras tout expliqué. »
« Hmmf ! Tu sais que je pourrais te forcer ?! »
« Mais tu ne le feras pas. Et tu ne prendrais pas le risque de te blesser. »
« ... C'est exact. Bon, je pense que là, c'est moi qui n'est pas le choix.
Je t'ai un peu menti. Moi et Mew sommes les deux seuls éternels à se cacher, fuir des autres qui veulent gouverner le monde. Ils nous cherchent enfin de nous mettre sous leur coupe.
Ce sont eux qui ont détruit ton monde, enfin de voir lequel d'eux a la puissance destructrice la plus forte. Il y a eut égalité. Ils ont continué la bataille loin, dans l'espace, comme il n'y avait plus de vie nulle part dans l'univers .
J'ai décidé de te parler, te faire construire un nouveau monde où il y aurait paix et vie, évidement, loin de cette folie destructrice du pouvoir.
Le futur appartient aux hommes et pokémon. Les éternels s'entredétruiront, sans rien pour les arrêter. Et sans personne, la vie ne pourrait pas continuer. Tu vas me poser une question que moi-même me suis déjà posée : A quoi sert la vie ? C'est la question auquel on ne peut répondre, du fait que personne n'est revenu de la mort pour en témoigner.
Mais c'est pour ces instants de bonheur, pour se forger une âme, une identité. Prendre conscience que l'on est une espèce parmi tant d'autres.
Autant continuer cette expérience qu'est la vie, au moins seulement pour voir où cela va nous mener.
D'accord ? »
Je sens qu'elle a raison. Au moins pour ne pas laisser l'univers à la merci de la folie des Eternels.
« D'accord ».
Elle sourit. Elle est en « gijinka » depuis que nous avons rencontré Rayquaza.
« Tu as d'autres questions ? »
« Non... Ha, si ! Répond-moi franchement et dit la vérité : pourquoi étais-tu avec mon moi ancien dans les réincarnations ? »
« Hooo... Je suis coincée... »
Elle inspire profondément de l'air, puis me fixe de ses yeux. Elle reprend la parole.
« Te rappelles-tu les temps anciens ? Non, sûrement pas...
Sache qu'à cette époque, tous les légendaires arrivaient à cohabiter et régir la Terre. Puis a eu lieu une espèce de révolte : certains éternels ont voulu régner seuls. Mais d'abord, leur idée a été de te supprimer, mais quelques autres pokémons et moi avons influencé les gens en ta faveur, et cela a permis que tu ne sois que réincarné. Tu étais et tu es le plus fort de nous tous, mais tu es trop... sensible –ne prends pas cela mal- pour combattre tes semblables. C'est un juste choix. »
« Mais... Et TOI ? »
« ...Comment t'expliquer... »
« Essaye, au moins, s'il te plaît ! »
« ... Je t'aimais. »
Je me sens mal. Jamais on ne m'avait dit cela. De plus, l'emploi du passé n'arrange rien. La forme gijinka qu'elle a non plus. Elle est dans la même forme que moi.
Un étau serre mon cœur. De l'eau coule sur mes joues. Je pleure. Arceus, le grand Arceus pleure. Je ne le savais peut-être pas encore, mais c'était la première fois dans toutes mes incarnations que l'on me le disais. Ca touche, de savoir que quelqu'un vous apprécie.
Et je pose la question, avec l'innocence d'un enfant de quatre ans.
« Mais tu ne m'aime plus ? »
Elle me regarde bizarrement, puis tourne la tête.
« ... Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je t'ai suivi dans tout les mondes dans toutes tes incarnations, par exemple la dernière fois sous la forme d'un bulbizarre. Mais je ne sais plus. Considère que je suis au moins ton amie. »
« ... »
« Fais la barrière maintenant, s'il te plaît. »
Je tends mes bras vers le haut. Célebi fait des gestes de ses mains. Nos deux pouvoirs conjugués, nous créons une barrière autour du monde neuf que j'avais créé. Aucun éternel ne pouvait désormais la franchir.
« Tes amis tels que Mew ne pourront pas la franchir ? »
« Ils sont morts. Les Eternels les ont tués. »
« Désolé ; je ne savais pas. »
« Ce n'est pas grave. Ce qui est fait est fait. Il faut que tu crées la vie sur ce monde. »
« Comment ? »
Elle me montre.
« Nous ne leur donnerons pas des pokémons tout de suite, vu l'usage qu'ils en ont fait dans ton ancien monde ; fait seulement des créatures, sans capacités spéciales, se défendant avec des griffes ou des crocs. »
« D'accord. »
Et le monde, je l'ai créé.
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30000 années plus tard.
Nous avons créé la vie, moi et Célebi.
Je n'ai eu qu'à faire quelques molécules, et tout s'est déroulé très vite. Du moins, du point de vue d'un éternel comme moi.
Les dinosaures –les appelèrent plus tard les humains- furent éradiqués par une météorite. J'avoue, c'est moi et ma coéquipière qui avons décidé cela. Mais ça a permis aux humains de naître. Ils ont crû, encore et encore.
Puis, Célébi m'a demandé quand donnerons-nous les pokémons à cette humanité.
Je lui ai répondu, le 21 décembre 2012 de leur ère. Le jour de la destruction de mon ancien monde. Et si ils sont trop destructeurs, nous les éradiquerons et recommencerons.
Mais –même s'il y avait beaucoup de destructeurs- quelques humains ont réussis à motiver le monde, et ils ont commencé à faire « des trucs écologiques ». Pour parler comme eux.
Donc, j'ai envoyé les pokémons. Au début, cela leur a fait un choc bien sûr.
Mais ils se sont vite habitués. Puis, ils ont créé des ligues, et ont fait des combats avec les pokémons. Ils les considéraient comme des amis.
Un détail amusant : les Eternels, n'apparaissant plus sur Terre et n'existant qu'à l'état de légende –d'accord, j'y suis bel et bien pour quelque chose- sont désormais appelés « légendaires ». Des pokémons légendaires .
Des religions sont nées sur moi, au vu que j'ai dû faire des apparitions, quelquefois.
Moi et Célébi ? Nous vivons dans un palais dans le ciel. Que j'ai créé. Nous passons nos journées à observer les humains. C'est très distrayant.
Mais, je ne sais pas quoi faire au sujet du « je t'aimais » qu'elle m'a dit autrefois. Cela doit être dur pour elle de rester à mes côtés, mais seulement sous la forme d'amie.
Je conçois également des « légendaires » qui vivent dans des endroits reculés ou avec nous. Mais eux, sont mortels.
Quelquefois, tout de même, Célebi part dans le futur ou le passé.
J'aime bien quand elle me montre un oeuf pokémon du futur. Cela me fait découvrir d'autres espèces. Oui, car désormais, même si quelque fois j'en fais, je laisse faire la sélection naturelle et l'évolution.
Nous restons, en haut, à veiller sur ce monde nouveau.
Si fragile.
Si beau.
Gardiens éternels