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Les Chroniques d'Aestrayl de DarkEvangeline



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» Auteur : DarkEvangeline - Voir le profil
» Créé le 16/01/2010 à 15:05
» Dernière mise à jour le 08/03/2010 à 18:55

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Chapitre 3: Un duel en hauteur.
Chapitre 3 : Les pierres flottantes.
Duel au sommet !



Dans l'air sec de l'ouest de l'Aestrayl, plusieurs combats faisaient rage. La demi-finale des
temps chauds battait son plein.
Mais tournons-nous plutôt vers la jeune nouvelle recrue.
Ayole venait de battre un membre de l'équipe adverse. Vu qu'elle n'avait pas osé le tuer, elle avait préféré l'assommer avec le manche de son stylet, qui était en fait une sorte de dague à pointe très fine.
Cela ne l'avait pas plus touchée qu'autre chose, mais au contraire, la vue de deux ou trois cadavres lui avait retourné l'estomac. Cela n'était en fait pas si diffèrent que des images de la télévision dans son monde, mais le fait de pouvoir sentir l'odeur de mort et de toucher ce sang la révulsait juste à l'idée.
Elle devait lutter pour survivre. Certains adversaires n'auraient pas autant de pitié à son égard.
Elle préférait rester seule avec son mentali, et chercher le mao adversaire ; elle avait beau savoir qu'il fallait le tuer pour finir la partie, depuis qu'elle savait qu'Emeric, qui l'avait « recueillie », jouait lui-même le mao de son équipe, ce que peut de combattant risquent, elle s'était mise en tête de trouver le mao adversaire avant que l'équipe ennemie trouve celui de son équipe.
Un doux crissement se fit entendre derrière elle. Le renard violet de la jeune fille lui tira discrètement le pantalon. Après un petit signe de la tête, elle se baissa et se projeta sur le coté.
Au même moment, une lame se planta à l'endroit où elle était quelques secondes plutôt. Elle l'avait échappé belle.
Avec un signe à son mentali, Ayole plongea à l'endroit d'où la pointe était partie; un jeune homme brun se tenait devant elle.
Elle projeta son poing vers la figure, mais immédiatement, son adversaire la bloqua et lui donna un coup de coude dans le ventre.
Elle fut projetée à terre, le souffle coupé.
Non ! L'entraînement de Kirin lui revint à la mémoire.
Les gestes s'enchaînaient presque naturellement : ouverture, coup de coude puis un geste avec le pied faisant un croche-patte et la main passant sur le front de l'adversaire et le poussant, ce qui le fit tomber.
Ouf ! Cet adversaire était plutôt facile, par rapport à celui d'avant, se dit la brune en tirant le ruban du bras de son adversaire, qui soupira de l'impuissance qu'il avait eu face à une novice. C'était un des enchaînements pour débutants, il aurait du pouvoir le contrer ! Il était pathétique.
Ayole fixa son regard sur un point à l'horizon. De la poussière, des bruits de lutte…Ne pouvant plus résister, elle alla voir, laissant son adversaire éliminé sans ruban derrière elle.
En se rapprochant, elle s'aperçût que dans cette lutte effrénée entre humains, il y en avait environ cinq de son équipe, et sept de l'adversaire. Et, en y regardant de plus près elle put distinguer dans son équipe quatre hommes, des attaquants, et Isaêlle, la fille qui l'avait emmené jusqu'au jardin, puis laissée seule. Elle était donc attaquante ? Deux de son équipe pénétrèrent la ligne de défense ennemie, et les deux autres avancèrent à leur suite, causant beaucoup de dégâts. Isaêlle pourtant restait à l'écart. Avait-elle peur ? rigola-t-elle.
Au même moment, comme pour la démentir, la rousse (enfin presque) tira la corde d'un arc en bois clair magnifiquement sculpté et décocha une flèche, profitant d'une ouverture.
Ayole nota que du coup, la jeune femme n'était pas attaquante, mais une autre classe dont elle avait oublié le nom.
La flèche ne fit qu'entamer une épaule ennemie mais trois des adversaires se libérèrent des membres de l'équipe noire et se dirigèrent vers elle.
Un de ses compagnons vint l'aider.
Elle essayait de bloquer les coups de dague et épées en tenant son arc horizontalement, mais les deux « noirs » peinait à résister à la charge adverse. Les pokémons de chaque adversaire étant tous assommés et leurs autres compagnons occupés de l'autre côté, il ne restait aucun autre recours. Isaêlle pris son arc a bout de bras et fit un grand mouvement circulaire, faisant reculer les adversaires. Elle et son coéquipier ne tiendraient plus longtemps.
Deux regards se croisèrent dans cet instant de flottement.

- Bordel, mais qu'est ce que tu fous ! ? Vient nous aider au lieu de rester les bras ballants comme une demeurée !!!T'es vraiment bête ou quoi ?!Tu sers à que dalle si tu regardes ton équipe se faire décimer devant toi !!ET ABOULE AU LIEU DE ME REGARDER TE PARLER !!!!!!!cria Isaêlle. Ah; mais oui, je sais, tu te crois la plus forte ? Et beh tant pis, regarde nous mourir et sois contente de toi !!

-Ah…non…dit Rebe, peinée et ne sachant que faire.

Oui, elle avait déjà connu ce sentiment de ne servir à rien. Beaucoup de fois même. Mais, ici, un sentiment de culpabilité et d'impuissance l'envahit.
Que pouvait-elle faire pour les aider de toute façon ? Elle n'était que novice, et n'arrangerait pas la situation.
Nonn…. Tout son univers s'effondrait. Ce monde, le jeu de Dofuri, les armes…Tout cela n'était pas un simple jeu. C'était une réalité. Ici, n'importe qui pouvait mourir.
Une fin. Sans espoir de retour en arrière.
Que préférait-elle ? Un monde sans but, avec une société se tuant elle-même, tel un serpent se mangeant lui-même, et croyant que la meilleure chose à faire était de mourir le plus tard possible ?
Ou un monde où chacun faisait ce qui lui plaisait, vivant de troc, et non de pièces de métal, où risquer sa vie était presque normal, et la mort, inévitable ?
Non ! Sa décision était prise ! Elle se retourna. Finalement, ce n'était pas Isaêlle qui avait le plus peur.


La mort

Dans l'Aestrayl, contrairement à notre monde, les habitants ne craignent pas la mort. Tels les samouraïs du Japon ancien, pour eux, il est plus juste de mourir au combat que de survivre et voir son équipe de Dofuri perdre.
Leur psychologie va même plus loin : toutes les actions faites, indiciblement, mènent à la mort ; pour eux ceci est normal ; pour les non-Aestrayliens c'est une peur insurmontable pour la majorité.
Mais c'est une réalité, en plus d'être une des deux différences psychologiques permettant de différencier les Aestrayliens des autres peuples.
Certains peuples Amérindiens et les Ntoan-cherobs de l'Aestrayl, se ressemblant beaucoup de traditions (ont-ils été les premiers habitants de l'île, puis ont-ils évolués différemment ?) ont pour particularités de faire le rite de passage à l'âge adultes des adolescents par ingestion de drogues surpuissantes et jeûnes en montagne, où l'air se raréfie, menant le jeune à un état de coma au (presque) pire des cas. Les survivants sont admis dans le groupe. Cela aurait pour but de faire « mourir » les sujets une première fois, comme une initiation a la mort.

Notes de voyage
, R.Alphor.


Ayole se mit à courir. La distance reculée se transformait en vitesse. Elle atterrit du toit d'où elle observait la scène entre les deux combats.
Isaêlle et son compagnon commençaient à lâcher.
Ayole fit un signe de tête à son mentali. Avant le combat, en effet, elle avait remarqué que mentali pouvait prévoir n'importe quelles actions et la météo (grâce à Kirin) mais aussi communiquer psychologiquement avec elle. Les signes de tête n'étaient là que pour souligner un point dans l'ordre donné au pokémon.
Une lumière bleutée se forma autour des trois adversaires, qui sentirent leur poids se réduire.
Ils eurent un sourire content, mais qui se décomposa dès que la psyko les perchas à une vingtaine de mètres au-dessus du sol.
Isaêlle lança un regard à la fois haineux et reconnaissant à Rebe, avant de s'évanouir sous le coup des blessures, sans gravité heureusement, mais nombreuses.
La jeune brune lança un regard à son pokémon. Le mentali acquiesça à la question mentale.
Il souleva les adversaires d'à coté. Les sept étaient maintenant juchés sur des nuages.
Le mentali, ayant acquit une parfaite maîtrise de la psyko durant ses dernières années à l'état sauvage ôta les rubans des joueurs ennemis.
Puis le pokémon remit à terre les adversaires rendus innofensifs, qui allèrent vomir pour la plupart.
Les membres de son équipe adressèrent un signe à Rebe de ne pas s'occuper d'eux, tout allait bien ils n'avaient besoin que d'un peu de repos.
La jeune recrue nota leur courage de dire ça malgré leurs nombreuses blessures, mais elle continua son chemin. Elle devait trouver le mao adverse.
Elle savait que cela serait difficile, puisque le terrain du jeu faisait toute l'île et que les parties de Dofuri pouvaient durer un mois !
Elle continua son chemin, contournant Mégara par le nord. La marche était harassante, et elle ne croisait aucun joueurs, et les quelques villageois s'éloignait sur son passage, ne voulant pas risquer d'être blessés.
Elle fut bloquée au nord par une grande falaise, qu'elle borda. Plus au sud, la forêt occupait tout l'espace.
Au bout d'une longue marche, elle s'aperçut que la couleur du gros bloc de roche au sol changeait.
Déjà que le fait qu'il n'y ai pas un seul caillou dessus le rendait assez mystérieux, la couleur olivâtre prise ne l'arrangeait vraiment pas. Plus loin, un petit caillou dépassant du rocher attira son attention, et Ayole se mit en devoir de le déloger de là, car il y était solidement attaché.
Le mentali soupira. Sa maîtresse ne connaissait décidément pas l'île. A force de patience, la jeune fille décrocha le caillou et le prit victorieusement en main. Puis elle sentit un frétillement dans sa main, une force inconnue d'elle la tirait vers le haut.
-Aaah ! s'exclama-t-elle quand son bras tenant toujours fermement la pierre se dressa sans son consentement.
Elle lâcha le caillou verdâtre, qui libéré de cette main, grimpa à une dizaine de mètres au –dessus du sol, puis s'y stabilisa. Ce n'était pas un pokémon, pourtant !
Mais plus loin devant elle, Ayole aperçut des centaines de bouts de falaises entiers dans le ciel, délicatement parsemés d'herbes de montagnes à leurs sommets.
Carrément !
Curiosité oblige, Rebe s'approcha des pierres flottantes. Plus elle s'avançait, plus le terrain paraissait emprunté. Elle se rappela les premiers mots qu'elle avait lus sur l'île, au panneau d'entrée.
« À l'ouest, les mines »
Le minéral extrait était donc ce genre de pierres flottantes ? Mais pourquoi faire ?
Un vieil écriteau en bois confirma sa pensée, en indiquant l'entrée des mines. Pourtant, le trou dans la falaise était désert.
Bon, sa décision était prise, elle irait vers les pierres flottantes, mais comment devait-elle y arriver ? Elles étaient à dix mètres au-dessus d'elle ! Son mentali s'approcha d'elle, lui indiquant un escalier montant à mi-hauteur du plateau montagneux encore attaché au sol. Elle sourit en s'apercevant le lien qui s'était créé entre son pokémon et elle en seulement deux jours. Mais elle n'avait pas le temps de penser à cela, le soleil commençait déjà à se coucher ; et si elle voulait trouver le mao adverse, elle devait bel et bien se dépêcher ! Elle se dit en elle-même que si elle ne le trouvait pas, elle prendrait ses journées entières à s'entraîner, ce qui était un pari osé, car les maos étaient pratiquement introuvables, et qu'elle détestait les entraînements de plus de deux heures !
Mais son mentali, avec ses pouvoirs psychiques, se gardait bien de lui dévoiler où il la menait discrètement.
Les marches de l'escalier directement dans la roche étaient abruptes et très hautes par rapport à sa taille; mais quand elle fut arrivée au milieu de celui-ci, elle entendit un bruit qui lui fit monter les vingt dernières marches quatre fois plus vite. Une pierre flottante « suspendue » devant la dernière marche suggérait que la jeune fille doive sauter de pierres en pierres pour arriver à son but. Elle ne se laissa pas décourager et atterrit prestement sur le premier rocher.
Elle regarda au fond du champ aérien de pierres. Oui, c'était bien cela !
Fait extrêmement rare, les deux maos adversaires, Emeric et celui de l'équipe violette, se combattaient seuls, l'un contre l'autre ; et de ce seul match se résumait la victoire ou la défaite d'une équipe et de l'autre.
Ayole observa les deux combattants chevronnés. Les coups étaient rapides et efficaces, les forces des hommes quasiment égales, et bien qu'ils semblaient aussi essoufflés l'un que l'autre, ils avaient l'air de vouloir combattre de toutes leurs forces jusqu'à la mort.
Durant quelques secondes la brune observa les coups de hauts niveaux portés ; mais elle se décida vite à aider le mao de son équipe, qui semblait avois moins d'endurance.
Elle se dépêcha de pierres en pierres. Vite ! Certaines tanguaient sous son poids, mais elle arriva rapidement au niveau des deux maos armés d'un bâton renforcé de métal pour Emeric, et d'un sabre d'une coudée pour l'adversaire.
Elle sortit son stylet, assez efficace pour les coups précis, et son mentali se concentra. Les deux hommes n'avaient pas sortis leur pokémons pour l'instant.
A ce moment la, un évènement qu'Ayole n'aurait jamais pu deviner, et pourtant était évident se produisit.
Le mao blond vit Ayole, surpris et très inquiet que sa protégée se fasse tuer par son adversaire qui était plus coriace qu'il ne le pensait, et lui cria, baissant sa garde :
-Non, part, Ayol…
Le mao averse, voyant sa chance, venait d'enfoncer son sabre dans le flanc du blond. $
-Aaaaaaah ! Emeric ! , cria la jeune fille.
-Merci, poupée, dit d'une façon moqueuse l'homme au ruban ouvragé avec un signe de la main, et il commença à enlever le ruban d'Emeric, signe de la défaite de l'équipe d'Ayole.
La jeune fille s'aperçut que d'ailleurs, il n'était pas complètement mort.
Non, elle ne se laisserait pas faire et n'attendrait pas que l'autre l'achève.
-Toi ! C'est pas fini, viens te battre! cria-t-elle au moment où le mentali remit le ruban d'Emeric en place.
-Ouh ! Tu m'embêtes moucheronne ! Mais un peu d'entraînement pour Skiby ne fera pas de mal ! grimaça l'homme en jetant la « pokéball », pareille à celle du mentali d'Ayole, de ce « Skiby », ce qu'il faisait en fait surtout pour neutraliser le mentali pouvant être gênant. Pendant ce temps, il s'occuperait de cette jeune fille qui se croyait assez forte pour le vaincre, lui.

Un beau tyranocif en sortit. La jeune fille jeta un coup d'œil inquiet à son pokémon, qui lui fit signe qu'il pourrait s'en débarrasser seul.
Son adversaire avait fait un mauvais choix en blessant Emeric, désormais les yeux de la jeune fille brillaient d'un éclat de colère noir, tels des ombres envahissant le marron orangé de ces yeux, trahissant la volonté enragée qu'elle aurait pour gagner.
Choc.
Fin stylet bloquant le sabre adverse. Les deux lames se confrontèrent de nouveau, parades, jetés. Ayole bloquait difficilement le sabre en face d'elle. Jeux de jambes. Elle était désormais du côté d'Emeric. Elle évita un coup en se baissant et pris le bâton gainé d'acier de son senseï dans sa main droite. Désormais, elle pouvait plus facilement bloquer les coups.
Elle tenta une feinte, mais fut accueillie par un coup de poing. Le sang immacula sa bouche.
Ayole se releva aussitôt, malgré la douleur qui l'irradiait.
Elle devait gagner, sinon la jeune femme n'aurait plus de raison d'être ici et de combattre. Pour Rebe, c'était un peu comme une mise à l'épreuve pour se prouver à elle-même qu'elle était capable de commencer une nouvelle vie.
Le goût de combattre…oui, elle l'avait. Elle devait l'avoir.
Atémi, douleur de l'adversaire. Elle bloqua un nouveau coup de sabre qui ne fit que lui entaillait la joue. Continuer, elle devait survivre.
Croche-patte, elle s'étala sur le sol, détourna un coup de sabre qui lui coupa légèrement le poignet. Le sang glissait le long du bâton.
La brune para un coup, emmena le sabre adverse vers le haut et profita de l'ouverture.
C'était bon, elle venait de réussir à le toucher avec son stylet qui rentra d'un ou deux centimètres dans la chair du mao.
Elle devait absolument le vaincre avant qu'Emeric meure faute de soins.

Dans un rocher avoisinant le mentali peinait face aux séismes répétés du tyranocif, qui créait des failles dans les rochers. Il se demandait comment ce pokémon avait-t-il put apprendre une telle attaque. Heureusement qu'il pouvait l'éviter en sautant de pierres en pierres. Mais la fatigue commençait à le prendre.
Une idée lui survint. Mais il devait réussir avant que son adversaire lance un énième séismes.
Il sauta. Psyko ! Oui, cela marchait malgré le champ magnétique des minéraux contenus dans les rochers.
Le rocher où était le tyranocif s'éleva. Une telle masse à soulever épuisait le pokémon mauve, qui ne tiendrait plus longtemps malgré son expérience dans ce domaine. Il devait se dépêcher ! De plus il sentit dans son pelage un infime mouvement aérien signifiant un orage.
Et un orage dans ces zones là, ça ne sentait pas bon…
Il relâcha la psyko. Grâce à la masse de l'air, le rocher chuta plus vite que le pokémon, qui retomba lourdement sur le rocher, qui lui remonta doucement à sa place d'origine, treize mètres en l'air, là où la brume qu'il appréciait tant se déposait sur ses flancs rocheux. Si l'on pouvait considérer qu'un rocher flottant avait ses petites envies.
Le sable provoqué par la capacité spéciale du pokémon armure chuta également, laissant quelques secondes de répit au mentali.
Mais le pokémon jaunâtre, qui ne se laissait pas faire voulut riposter avec une poursuite. Le pokémon mauve en profita. Il lança une permuforce. Le passage grâce à la tempête de sable de deux des attaques de ce tyranocif de spéciales à attaque (mâchouille et poursuite) ne servait désormais à rien puisque le tyranocif avait maintenant la très petite attaque du mentali, grâce à la permuforce.
Le mentali bénéficiant lui d'une grande attaque, pouvait en profiter pour pallier la hausse de la stats défense spéciale de l'adversaire, toujours à cause de la tempête de sable.
Le renard lança un giga impact à son adversaire. Malgré l'assez bonne défense qu 'il possédait, le tyrannocif se voyant retourner contre lui-même sa monstrueuse attaque, fut sérieusement touché.
Mais désormais le mentali devrait essayer de lancer ses attaques, en évitant le super laser du tyranocif. Autant dire qu'il était mal.


Les pierres flottantes

La plus grande particularité de l'île que nous connaissons tous maintenant, est qu'elle s'est formée sur les débris d'une météorite, qui en tombant, a plausiblement fractionné les enveloppes séparant le monde « humain » où vous qui lisez ces lignes êtes sûrement, et le monde pokémon, créant un lieu entre ces deux espaces.
Les humains habitants sur l'île ont d'ailleurs créé une mine pour extraire un peu du métal de cette météorite, qui semblait-il était incassable.
Mais qu'elle ne fût pas leur surprise quand les métaux enfouis, s'envolaient dès qu'ils étaient libérés du bloc dans lequel ils étaient incrustés.
Au début les habitants crurent à une malédiction quelconque. Mais les premiers scientifiques de l'époque ont finit par élucider le mystère, dix ans après que la mine fut creusée : en réalité, cette météorite avait un noyau gravitationnel contraire à toutes lois régissant les deux mondes. La loi du flottement, prouvé grâce à I.Dannollant, qui en usant d'explosif dans la première partie de la mine, a libéré des morceaux de roches, connus aujourd'hui sous le nom du « champ aérien de roches ».Notons également à son propos que si un orage advenait dans cette région, la non-gravité serait accentuée et les rochers s'envoleraient à une distance d'environ cinquante mètres au-dessus du sol, en équilibre précaire.
Dans les autres parties de l'Aestrayl, la gravité n'est pas si différente, quoique que l'on puisse remarquer que l'on peut y sauter plus haut.
Mais cette météorite influence surtout les métaux venant des îles pokémons ou de « mon » monde, le monde humain. La cause de cette réaction n'a jamais était étudiée, mais l'on peut remarquer que la bague d'or que je portais à mon arrivée à l'île, est devenue rouge et m'a brûlé le majeur tel du métal en fusion, mais en chaleur moindre. Je l'avais aussitôt enlevée, mais dès qu'il n'y a plus eu de contact, sa couleur et chaleur sont revenus à la normale.
Durant toute la semaine suivante, ma main était beaucoup plus rapide et ses gestes beaucoup plus fluides. Je re-fit l'expérience un mois plus tard, poussée par la curiosité scientifique, avec les mêmes résultats. Par contre, l'échangeant contre de vieux livres au marché de Mégara, le vendeur et sa femme ne produisirent aucune réaction à la bague.
Etais-ce dû au fait que ce métal et moi provenons du même monde ?
Rien n'est moins sûr pour l'instant, mais si quelqu'un, une seule personne, se penchait là-dessus, le mystère pourrait être dévoilé.


Notes de voyage
, R.Alphor.



Ayole combattait, même si elle n'avait touché son adversaire qu'une seule fois, et qu'elle était couverte de blessures, elle n'abandonnerait pas. Même si elle ne combattait que par une sorte d'orgueil la poussant à vouloir faire mieux que les autres.
Le ciel se couvrait doucement, assez lentement pour que personne ne s'en aperçoive.
Les éclairs commençaient à zébrer les hauteurs du ciel, et quelques kilomètres plus loin, le tonnerre grondait. Les charges électrostatiques s'accumulaient, que seul le mentali pouvait remarquer.
Il était trop tard, ils étaient trop loin des escaliers de pierres. Les bouts de falaises flottants se mirent à bouger. Doucement, puis s'accélérèrent. Plus haut dans le ciel, plus vite, de plus en plus vite.
Le sol se mit bouger sous les pieds des quatre combattants, qui continuaient leurs combats.
Les rochers se stabilisèrent à une cinquantaine de mètres, là où une chute serait mortelle à cent pour cent des cas. Les rochers, sous la pression du métal soumis aux charges électrostatiques qu'ils contenaient, se déformaient, créant des séismes miniatures à leur surface.
Chacune des quatre personnes et pokémons présent étaient plongés dans un décor d'apocalypse, au milieu des nuages noir opaque zébrés d'éclairs, qui parfois se déchirait quelques secondes pour laisser apercevoir le super laser du tyranocif.
Ayole était oppressée par cette atmosphère glacée. Chaque mouvement réveillait ses blessures, qui ne se gênaient pas pour lui montrer qu'elles étaient bien là.
Si elle bougeait, c'était courir le risque de se recevoir des monceaux de pierres sous pression dans les jambes, expulsés de la surface instable qui leur servait de sol, ou encore de se faire électrocuter par un éclair. Si elle ne bougeait pas, c'était courir les mêmes risques.
Tant pis, elle devait combattre. C'était ou le mao brun ou elle.
Elle déstabilisa d'un coup de bâton son adversaire, qui se remit aussitôt sur ses deux pieds, et contre-attaqua. Pourquoi les pierres s'étaient-elles envolées ? Se demandait-elle.
Elle sauta, au moment où à ses pieds la roche était en train de se gonfler doucement, essaya de poignarder le bras du combattant ennemi, qu'il évita avec un rire.
Rebe n'était vraiment pas au même niveau. L'homme la blessa légèrement au tibia, quand la terre éclata.
La jeune fille cria quand elle fut projetée en arrière. Elle s'accrocha à des blocs de pierres, les pieds battants dans le vide. La panique la submergeait par petites vagues.
Rester calme… Respirer avec le nez, souffler avec la bouche. La jeune fille n'aurait jamais imaginé se retrouver dans cette situation, avec un adversaire beaucoup plus fort qu'elle, pour un premier match. En restant calme, elle réussit à saisir dans la roche à laquelle elle s'agrippait les vibrations que produisait le mao en s'avançant vers sa direction.
S'il la voyait là, il n'hésiterait pas à la pousser dans le vide…
Une idée saisit la jeune fille. Elle lâcha la paroi.
L'homme avançait à pas prudent dans la direction où la fille avait été projetée. L'explosion lui avait entaillé la pommette. Quelle poisse ces pierres !
Il ne s'était pas imaginé en voulant se planquer là, qu'il trouverait le mao adverse, et encore moins qu'une petite gêneuse dont s'était sûrement le premier combat le retarderait autant pour gagner le match. Où était d'ailleurs le corps du mao de l'équipe noire ?
Il regarda autour de lui, vérifiant en même temps l'état du sol. Ah ! Le corps était beaucoup plus loin, sur un autre rocher.
Il regarda le pan de la falaise. La jeune fille, sûrement une bakeno, à son mentali, n'était pas là. Etait-elle tombée ? Pfff… Tant mieux, maintenant, il pouvait prendre le ruban du mao adverse et gagner en paix.
Rebe de son côté, avait bien calculé son coup, elle était tombée sur pierre, plus petite, un mètre plus bas, et sous celle où était son adversaire.
Si elle réussissait à sauter sur les petites pierres en contrebas, elle pourrait facilement arriver jusqu'à Emeric pour empêcher l'équipe adverse de gagner. Mais elle devrait d'abord dans ce cas-là, aller chercher son mentali.
Les petites pierres étaient assez grandes pour s'allonger dessus, mais plutôt bancales, mais Ayole arriva à arriver près du rocher où était son mentali.
Sa bestiole mauve était assez fatiguée, mais elle n'avait qu'à lancer une attaque au tyranocif, et celui-ci serait assez sonné pour qu'il soit tranquille. Le problème, s'était que les super lasers du pokémon roche et sol l'empêchait d'attaquer.
Mais un fin poignard, qu'elle avait glissé dans sa poche pour avoir une main libre dans sa chute, déconcentra le tyranocif, qui se retourna furieux, vers la jeune fille qui l'avait lancé dans sa queue.
Cela suffit au mentali de lancer une pluie d'étoiles sur le pokémon de deux mètres. Ayole regarda l'attaque météores sonner le tyranocif, qui chuta lourdement sur le sol instable.
Le mentali utilisa une aurore sur lui-même, ce qui fit dans les nuages criblés d'éclair un effet magnifique, qui aurait fait bon ton dans un concours.
Désormais en pleine forme, le mentali suivit docilement sa maîtresse à travers le champ de pierres, qui retombait doucement, l'aurore du mentali ayant calmé l'orage.
Il fallait qu'ils se dépêchent, avant que le mao violet retrouve Emeric, le mao noir.
S'entraidant, le pokémon et sa dresseuse arrivèrent jusqu'à lui rapidement.
Ayole regarda, presque choquée, le mao mort.

-Je ne suis pas si vieux, je sais encore me battre, et ce n'est pas une blessure comme cela qui me viendra à bout ! Rigola le mao noir. Merci, quand même, petite !

-Mais…Vous étiez blessé ! s'exclama Rebe, ahurie.

-Hum…Pour ça, je pense que tu sous-estime la puissance d'action de l'aurore du mentali que je t'ai offert. C'est pâââs bien ! se marra-t-il.

-…Z'avez de la chance d'être encore en convalescence…

-Allez, je blaguais ! Ce n'est pas n'importe qui, qui arrive à tenir tête à un mao de ce type lors de son premier combat ! Et puis, on a gagné ! Yeaah !

Quel gosse…se lamenta Ayole.
Les rochers ayant retrouvés leur place d'origine, le fanfaron et la jeune fille encore éprouvée de son combat, allèrent chercher le responsable du match en ville, et des hérauts ou des pokémons volants coururent (et volèrent) annoncer la nouvelle aux quatre coins de l'île.
Les membres de l'équipe allèrent tous se faire soigner à l'infirmerie de la base, ou se reposer aux dortoirs.
Ayole, brossa son mentali, puis ayant décidé qu'ils s'étaient suffisamment démenés comme ça, se coucha, mentali à coté d'elle.

Le lendemain, elle se réveilla en pleine forme, quoique courbaturée et couverte d'estafilades.
Elle retrouva Emeric dans sa chambre.

-Ah ! Ayole te voilà, je voulais te demander quelque chose…l'accueillit-il.

-Quoi donc ?

-Mmh...Attends deux secondes. dit-il en voyant un roucoups-messager à sa fenêtre.
Il décrocha le papier entouré de ruban noir et le lut. Puis il prit dans la grosse armoire de bois clair un parchemin, et écrit soigneusement une réponse avec une grande plume. Puis il sourit et se retourna vers la jeune femme, pendant que le roucoups s'envolait, content d'avoir reçu une réponse.

-Nous n'avons eu que deux morts dans notre équipe durant ce combat ! Et trois personnes ne sont pas encore revenues…, puis il rajouta devant la mine de Rebe, mais deux morts, c'est très encourageant comparé aux derniers matchs !

-Mouais…Qu'est que vous vouliez me demander ?

-…Ahha, oui ! Tu ne connais pas l'île, pas vrai ? Donc, va me chercher un nouvel bâton cintré au marché ! Ca te permettra de connaître le troc, le marché, et la population de l'Aestrayl ! Et, heu, en échange, tu donneras au marchand ceci ! Voilà, continua-t-il en la plantant devant la porte.

-Et si je ne veux pas ?demanda t'elle, malicieuse.

-Tu es virée ! lui répondit-il tout sourire.

Ayole fut très gênée de revoir s'ouvrir la porte puis se refermer pour lui dire que c'était à l'est de Mégara.
Mais quel enf**** ! pensa-t-elle, me refiler ses corvées parce qu'il ne veut pas bouger de sa chambre.
Bon, il ne lui manquer plus qu'à y aller, heureusement qu'elle avait le sens de l'orientation. En traversant nombres de couloirs, elle finit par arriver à une sortie, qui débouchait sur de vieilles maisons. Elle regarda ce qu'Emeric lui avait donné à troquer : quatre bracelets de perles. C'est vrai qu'elle irait loin avec ça…
Elle déboucha sur une vieille place déserte, avec une fontaine élimée par les intempéries à son centre. Elle continua à s'enfoncer vers l'est des circulades.
Au fur et à mesure, qu'elle avançait, les échoppes fleurissaient sur le bord des ruelles, devenant rues.
Puis elle arriva sur une avenue principale remplies de stands bigarrés. Ouuf, elle y était enfin arrivée.
Elle observa les échoppes, il y avait de tout : vendeurs de baies, confitures, armes, bijoux, nourritures et boissons inconnues d'Ayole, vêtements, costumes, bibelots, accessoires pokémons à la pelle, cartes, livres, et tellement d'autres choses !
Toute la population de Mégara semblait s'être déplacée ici.
Elle regarda un stand de nourriture qui lui semblait particulièrement exotique.

-Vous voulez goûter quelque chose d'moiselle ? J'ai de la première qualité de patenrelles directement importées d'Hambrey ! dit le vendeur en la voyant devant son stand, intéressée.

-Ho, mais c'est que je n'ai pas de quoi pay…échanger !

-Hum…tant pis, tenez, et si vous repassez avec de quoi troquer, rachetez-en ! dit-il légèrement déçu, en lui agitant devant la figure une sorte de beignet.

Elle le prit, sourit au marchand, et continua de regarder les diverses marchandises proposées. Elle bouscula par mégarde quelques gens à qui elle s'excusa, en restant béate devant quelques babioles. Elle cherchait en continuant de « lécher les vitrines », sans vitrines et sans lécher. Elle continuait à garder sa patenrelle, pensant pouvoir l'échanger contre une quelconque frivolité, et de plus ne savant pas ce qu'elle contenait, Ayole restait suspicieuse.
Quand le soleil fut presque à son zénith, et que les gens commençaient à rentrer chez eux manger, la jeune femme put enfin distinguer quelques autres échoppes, dont une armurerie.
Elle regarda les différentes armes posées sur le bois foncé du stand.
Un magnifique arc noir y était posé. En l'observant de plus près, l'on pouvait remarquer que le bois qui le constituait était strié de petits détails très fin, des scènes de vie, semblait t'il. Et vu sa beauté, il vaudrait beaucoup plus qu'une patenrelle, si bonne soit-elle.
Tant pis ! Elle se contenterait d'acheter le bâton d'Emeric.
Le marchand était occupé en arrière boutique.

-Monsieur ? Eh, oh ! MONSIEUR ?
-Roon la la, pas d'instant de pause, qu'est ce que tu veux encore petite?
-Hum…Je voudrais un bon bâton cintré…
-Un bâton cintré ? Tu es une mao ? C'est impossible, il ne peut pas avoir une gamine à ce poste ! C'est un poste masculin !
-Ce n'est pas pour moi ! C'est pour Emeric, et lui est un mao ! répondit Ayole, vexée.
-D'accord ! Attends, ce n'est pas pour LE Emeric quand même ? Celui qui a vaincu le mao adverse seul hier ? s'enthousiasma le vendeur.
-Si, mais il ne l'a pas battu seul…
-Super !!C'est génial, ça va pouvoir faire ma réputation ! Attends là, gamine, je vais chercher le meilleur bâton que j'ai en réserve ! s'exclama-t-il en la coupant.

Il revint quelques minutes plus tard avec un magnifique bâton cintré de métal argenté avec des motifs sinuant au milieu.

-Tiens, cadeau de la maison ! Il est beau n'est ce pas ? Je l'ai finit hier, il est neuf! Mais n'hésite pas à signaler que son bâton est de moi, hein ? Allez, cours ! argumenta-t-il.

Ayole acquiesça de la tête, bien qu'elle savait qu'elle ne le dirait pas, de plus il lui restait les quatre bracelets d'Emeric, qui devaient avoir de la valeur, sinon il ne les lui aurait pas donné à troquer contre un splendide bâton.
Elle sourit. Elle pourrait manger un bout et s'acheter quelques breloques avec ! Bien que ce soit à Emeric, elle n'aurait qu'à lui dire qu'elle les aurait utilisés contre le bâton. Tant pis pour lui, il n'avait qu'à pas l'envoyer acheter ses affaires !
Elle alla vers une vendeuse de biscuits et baies, et acheta des scnees (que des céréales, de l'œuf de leveinard, et du bon lait d'écremeuh !), ainsi que des glaces aux baies (de couleurs bizarres, de plus les baies ne venaient ni des îles pokémons, ni de son monde et ce n'étaient pas des glaces, c'étaient des crèmes ; mais elles sentaient bon, très bon, si bon, mmmh…) et des petits bonbons multicolores : des lismas (c'est quoi des bonbons ? demanda la vendeuse, très intéressée.)
Quant elle tendit un bracelet en échange, la vendeuse ouvrit de grands yeux.

-Mais, ce n'est pas quand même un bracelet d'Emeric ?

-Heu...bah si ! rigola Rebe.
-Oh, là là ! C'est beaucoup trop pour la peu que tu m'as pris ! Tiens, pour te rembourser, je vais te donner pleins de ces baies, un sac en cuir de seviper, la mien mue trop souvent, tu pourras ranger tes affaires troquées dedans, et euh…tiens…je vais voir ce que j'ai d'autres, oh làlà, un bracelet d'Emeric…

La peu ? remarqua Ayole, les gens d'ici parlent en inversant le genre de certains mots ?
Puis elle rigola, qu'est ce qu'Emeric avait pu faire à ces gens ? Cela dit, ça ne la gênait pas le moins du monde !
Le vendeuse revint avec des petites babioles, des bagues, des pierres, précieuses sûrement, et les lui donna, toute émoustillée encore.
La jeune fille rangea les babioles et baies dans le sac en cuir de seviper, qui ne présentait aucunes écailles, et paraissait comme un sac à porter en bandoulière normal. Son mentali, resté au dortoir car fatigué, serait sûrement content devant les baies multiples rapportées par sa dresseuse. Continuant son chemin, elle s'arrêta devant ce qui paraissait être une apothicairerie. Diverses fioles de cristal remplies de divers liquides y étaient présentées, ainsi que des herbes séchées et poudres.
La vendeuse, comme la majorité des autres à l'affût du moindre client, approcha Ayole.
L'apothicaire avait des cheveux noirs charbon mais ses yeux étaient roses.

-C'est marrant, pas vrai ? Ma mère était albinos, et je n'ai hérité que de ses yeux atypiques ! Tu regardais les fioles ? demanda-t-elle d'une petite voix fluttée.

-Hein ? Oui, elles contiennent quoi ?

-Bof, divers remèdes pour les pokémons. Mais j'ai plein d'autres accessoires dans mon échoppe derrière, je me suis installée juste devant, c'est plus pratique au moins. Tu es bakeno ?

-Oui, comment le savez-vous ?demanda Ayole, très surprise devant la question et l'approche de la vendeuse.

-Hi, hi, c'est facile, à tes habits ! Et tu peux me tutoyer, je m'appelle Abyssa ! D'ailleurs, tu n'as que cela car tu n'es pas d'ici non ? Si tu as envie, je vais t'en passer, je crois que j'en ai, et puis si tu veux voir des accessoires pour tes pokémons…

-Bon, d'accord…Je m'appelle Re…Ayole.

La jeune fille suivit l'apothicaire dans sa boutique au toit de chaume, juste derrière son stand. La première salle était, bien que sombre, magnifique et remplie d'objets pokémons divers, allant du foulard aux orbes, en passant par les pierres évolutives.

-Alors, attends…Voilà ! Tiens, quelques vieux habits qui me sont trop courts désormais, mais cela devrait te servir ! Et tiens, aussi un bonnet !dit Abyssa en entassant tout dans un sac, mais, regarde si tu à de quoi troquer, si tu as besoin des objets qu'il y a là, dans cette salle !

Ayole opina du chef, et regarda autour d'elle les objets, dans la plupart étaient caractéristiques à l'Aestrayl.

-Excusez-moi mais vous n'auriez pas des objets pour un mentali ?
-Tu n'as qu'un pokémon ? Tiens regardes, il y a cela. Non, pas là, plus dans le coin, je sais bien que c'est sombre, mais mettre des fenêtres supplémentaires c'est vraiment trop cher durant les temps chauds.

La bakeno posa le regard sur le foulard (et oui ! les mentalis sont frileux !) et la gemme (ça augmente leurs pouvoirs psys, tu leur accroche à la patte ou au cou.) indiquées.
Puis Abyssa lui désigna des appâts.

-Tu leur donnes aux pokémons sauvages, commença-t-elle avec le langage Aestraylien, après tu reviens régulièrement en donner à ce pokémon, puis il peut devenir ton ami, et tu auras un nouveau pokémon !
-On ne les captures pas ? Ah, non j'avais oublié !
-Non, tu n'as qu'à devenir leur ami quant ils sont sauvages, et c'est bon, c'est suffisamment difficile comme ça. Tu veux tout ça ? Tu as quoi à échanger, je te ferais une ristourne comme tu es bien gentille !

Ayole commençait à sortir un bracelet d'Emeric, mais Abyssa la coupa quand elle vu les
gemmes données par la cuisinière à l'autre coin de rue.

-Super ! Je veux bien cela si tu veux ! Et comme ce sont des gemmes de qualité…Regarde ! Tu m'en passes dix et je te fais un accessoire pour ton mentali en plus pour dans une floraison!D'accord ?
-Heu…Eh bien, d'accord, mais une floraison c'est combien de temps ?
-Tu n'es vraiment pas d'ici, toi ! Une floraison c'est dix journées et neuf nuitées !

La vendeuse, très contente s'empressa de conclure l'affaire. Un brouhaha se faisait entendre
de plus en plus fort dehors.

-Ah làlà, mais que font–ils tous sur la place ?s'exclama Abyssa en regardant la foule par la fenêtre.

Ayole, un sac à la main, un en bandoulière, et le bâton d'Emeric dans le dos, en biais, sortit
voir.
Toute la foule était massée autour du piédestal où les coursiers faisaient leurs annonces. Mais
la jeune fille ne voyait rien, il y avait tellement de gens ! Elle se fraya un chemin en usant de
ses coudes, après un temps d'hésitation. Le messager était en train de répéter son message
pour être sûr que tout le monde entende.

-…membre de l'équipe de Dofuri noire qualifiée pour la finale (applaudissements), a
été tué (les applaudissements se calmèrent d'un coup) cette aube (Rebe devina que cela
signifiait le matin) d'après son compagnon qui n'a été que blessé, ils avaient reçu le message
de la fin du match quelques heures plus tôt comme ils étaient au nord d'Estadilonar, c'est un
homme grand vêtu de noir, qui a tué son compagnon, puis a déclaré en l'immobilisant que
l'équipe de Dofuri noire devait abandonner la finale sinon il la tuerait petit à petit.
(pause du récit pour parler de quelqu'un d'autre)
Le seigneur répondit à cela que c'était un comportement honteux, et que quiconque ayant des
informations là-dessus les lui délivre et se verrait récompensé.
Le message est terminé.

Nombreux murmures dans la foule.
Un frisson parcourut l'échine de la jeune fille. Les autres membres de l'équipe ne voudraient jamais abandonner cette finale, surtout avec la grosse récompense qui serait remise à l'équipe gagnante. Mais du coup, tous les membres de l'équipe risquaient la mort, y compris elle.
Elle rentra à la base de l'équipe et donna le bâton cintré à Emeric. Puis elle s'assit dans son lit, caressant son pokémon abstraitement, absorbée dans ses pensées.
Emeric se moqua de la mine décomposée de la jeune fille quand elle lui avait remis son bâton, c'était bien la première personne qu'il avait envoyé lui chercher une arme au marché qui était revenu avec une mine décomposée à ce point ! Mais son rire se transforma en la même moue dévastée quant il lut le message qu'un roucoups venait de lui apporter par la fenêtre. Le même message qu'avait entendu Ayole par le messager sur la place publique.

Plus loin en Aestrayl

Spireo continuait à lire le vieux carnet qu'il avait trouvé dans cette vieille maison abandonnée en bord de côte. Sa mère tenant à parfaire son éducation, il avait appris à lire contrairement aux 4/5 de la population.
Mais ce carnet de notes n'était vraiment pas pareil que les autres livres…
Il détaillait l'Aestrayl d'une manière spéciale, et avait été écrit par un étranger, venant de ce qu'il appelait « le monde humain ».Comment s'appelait l'auteur déjà ? Ha oui, R.Alphor.
Un nom bizarre…
Le tournoi de Dofuri devait faire rage, songea le jeune garçon, mais bon, on s'en fout !
Devant la vieille maison, un roucool devant le prévenir passa, sans voir nulle trace du garçon aux dents pointues.
















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