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World of TeM : Tome 10 : Le Championnat d'Europe de CaliKen



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Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 05/01/2010 à 17:57
» Dernière mise à jour le 05/01/2010 à 17:57

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Suspense

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Le Caïd d'Italie
Un homme qui devait avoir la quarantaine apparut alors. Il avait les cheveux assez courts, mal coiffés et partant un peu dans tous les sens, des lunettes de soleil sur les yeux et un visage émacié. Marie n'hésita pas, elle avait trop souffert à cause de l'existence même de la Mafia Rocket et elle tira sur l'homme. Les énormes cylindres de cuivres des balles tombèrent juste devant lui, comme si elles avaient percuté une paroi invisible. L'homme ricana.
-Et bien mademoiselle, vous devez être Marie Salvino, celle que Hannot n'a pas réussi à complètement tuer ! Cette épreuve a du profondément vous endurcir pour que vous ouvriez le feu sur un simple inconnu.
-Il a belle gueule le simple inconnu, cracha Léon qui se mit à côté de Marie, dans le champ de vision de l'homme.
-Oh, Monsieur Binners est venu. Il n'est pas accompagné de son fidèle toutou Nicolas Guérigre ?
-Que...
-Oh, vous êtes étonné que je connaisse l'identité du fameux Razor ? Quelle va être votre tête si je vous dis que je sais aussi qu'il est parti il y a quelques temps ?
-Ricardo, espèce de...
-A-t-il préféré rejoindre ses anciens camarades ? Ou bien est-il allé venger le meurtre de ses parents seul ?
-Taisez-vous !
-Y-a-t-il d'autres personnes que je connaisse qui sont cachés dans cette pièce ?
Thomas sortit alors de la chambre, se faufilant entre Marie et Léon, pour passer devant la mitrailleuse.
-Thomas !!!
-Laisse Marie, dit-il d'un air sombre avant de continuer encore plus sinistrement en direction de Ricardo, vous devez me connaître ?
D'une petite pression de l'index, le Caïd descendit légèrement ses lunettes de soleil. Ses yeux étaient gris pâles et lui donnaient l'allure d'un fantôme. Il y eut un petit silence, puis il reprit :
-Le fils de Bratin, comme c'est exquis. Lord Rocket sera très heureux.
Des rires accompagnèrent cette dernière remarque. Plusieurs dizaines de Rockets se trouvaient derrière Ricardo, ainsi que trois Alakazam, très concentré à maintenir une protection efficace au cas où la mitrailleuse recracherait son jet de plomb.
-Ah, reprit le Caïd, j'allais oublier. Nous ne les avons pas encore tué, je pense que vous préfèrerez mourir avec eux, ce sont vos Pokémons Bratin ?
Des Rockets transportaient les corps inertes des Pokémons de Maxime et les posèrent lourdement à terre. Trois hommes tenaient le Nidoking qui fit trembler le sol lors de l'impact. Maxime serra les poings mais ne dit pas un mot : il venait d'apercevoir quelque chose qui lui glaça le sang. Apparemment, il n'était pas le seul car les autres étaient eux aussi en état de choc. Trois Rockets portaient sur leurs épaules de longs tubes vert kaki dont l'extrémité était légèrement élargie.
-Je ne suis pas comme Hannot, continua Ricardo. Il aimait le travail bien fait, moi je me contente du travail fait. S'il faut détruire un immeuble pour être sûr de me débarrasser à tout jamais de nuisances comme vous, alors il n'y a pas de soucis. Les trois bazookas que vous voyez ici ne laisseront de vous que quelques tas de cendres fumantes. Je crains même être brûlé malgré la distance et la protection de ces Alakazams qui se trouvent derrière moi, mais pour en être là où je suis arrivé, il faut bien se résoudre à quelques sacrifices.
Il recula. Marie lâcha la mitrailleuse et donna la main à Tom en se collant à lui, tandis que Maxime et Laetitia firent exactement la même chose. Léon baissa la tête de dépit, tandis que les trois Rockets se préparaient à actionner leurs lance-roquettes.
-La Mafia Rocket n'aura jamais aussi bien porté son nom, ricana Thomas.
Maxime et les autres ne purent s'empêcher de sourire face à cette blague en un tel moment. Les tirs partirent à ce moment là, tandis que les cinq amis riaient encore. L'explosion souffla une bonne partie du toit, et les Alakazams qui protégeaient Ricardo tremblèrent quelques instants avant de tomber par terre, inconscient. Cependant, leur protection dura assez longtemps pour que les Rockets soient protégés. Ricardo tomba cependant en arrière se protégeant des flammes qui lui arrivaient dessus. Sur le dos, il recula le plus rapidement possible pour rejoindre ses hommes, plus en sécurité.
-Monsieur, vous allez bien ? Demanda un des Rockets en aidant le Caïd à se relever.
-Oui, ça va aller, les Alakazams sont morts ?
-Non, mais leur bouclier leur a demandé beaucoup, ils sont certainement dans le coma, s'ils n'avaient pas eu ces ceintures...
-Une des rares chose utile qu'Hannot ait fait de son vivant. Mon dieu, regardez moi l'immeuble, heureusement qu'il couvrira l'affaire.
-Il l'a toujours fait monsieur.
-Je sais.

Le dernier étage n'avait plus grand chose à voir avec l'immeuble délabré qui était là encore, il y a quelques secondes. Une poussière épaisse flottait dans les lieux désormais beaucoup plus éclairés car une bonne partie du toit avait été soufflée. Le sol, devant la mitrailleuse, avait tout bonnement disparu, et le plancher qui l'entourait était encore noirci par l'explosion, tandis que certains endroits brûlaient encore. C'est là que Ricardo se rendit compte que quelque chose n'allait pas.
-La mitrailleuse, elle n'a rien ! Comment est-ce...
-Elle n'a pas brûlée parce qu'elle est en fer monsieur, mais...
-ET LE SOL EN DESSOUS D'ELLE EST INTACTE, ET... MAIS !
Le regard du Caïd se posa enfin sur les corps jonchant l'arme. Ceux-ci se relevaient, étonnés.
-Bah, je suis pas mort ? Demanda Thomas.
-J'ai absolument rien, s'étonna Marie.
-Sacré lui, fit Léon en riant.
-Qui ça ? Demanda Maxime.
-Lui ! Répéta Léon en pointant du doigt la petite parcelle de plancher encore fumante juste devant la mitrailleuse.

Sylvain était là, juste devant l'arme, en train de se gratter la nuque d'un air nonchalant. Sans se retourner, il fit d'une voix pâteuse.
-Tom, c'était vraiment pas sympa, vous aviez promis de me réveiller pour aller espionner Maxime ce matin !
-ON A TOQUE CINQ FOIS A TA PORTE ET T'AS JAMAIS OUVERT !
-Ah, ce n'était pas un rêve ? Enfin bon, me voilà à temps. Ca commence à être lassant d'arriver toujours au bon moment.
-Fla...Flanel, balbutia Ricardo.
Pour la première fois, le Caïd semblait troublé. Il le fut encore plus lorsqu'il entendit la phrase que Sylvain prononça.
-Félix est en bas, il encercle l'immeuble avec les Antis du coin.
-Tu... Tu ne peux rien face à nous, cracha Ricardo.
-Ah ouais ? Tu flippes rien qu'à entendre mon nom, celui de Félix ou encore celui de Marc. Me fais pas rire. De toutes les sous-crottes que je connaisse, tu es la plus petite Ricardo.
-Tais-toi !
-J'ai créché en Italie, n'oublie pas, je sais très bien qui est le vrai Caïd Italien ! Tu n'es qu'un pion, il t'éjectera dès que tu ne lui seras plus utile. Tu le crains bien plus que James Rocket lui-même.
-Espèce de... Comment as-tu fait pour leur sauver la peau ?
-Mon Lumen est assez bon pour ça. Je n'hésite pas, dès que j'ai l'occasion de lui donner un défi à sa mesure, je le fais. Enfin bon, j'espère juste que l'immeuble va pas s'écrouler maintenant, ça serait idiot de leur avoir sauvé la vie si c'est pour les revoir sous un tas de décombre après !
-Euh... pas super réjouissant comme idée, murmura Marie.
-Tuez le ! Ordonna Ricardo. TUEZ-LE !
Les Rockets s'engagèrent dans le couloir et se mirent à tirer sur Sylvain. Les balles ricochèrent sur lui. Lorsque les tirs cessèrent, un Pokémon apparut alors, il sortait du trou dans le plancher et semblait léviter.
-C'est ton Lumen, murmura Léon. Quel Pokémon...
-Qu... qu'est-ce que c'est que ce truc ! Demanda Tom.
-Ce que je ne t'ai jamais montré, répondit Sylvain avec un sourire. Bon, maintenant les enfants, je vais sortir mes autres Pokémons et m'occuper de ces Rockets, utilisez les votre pour sortir de cet immeuble avant qu'il ne rende l'âme. Tom, tu n'as qu'à faire sortir chaque personne avec ton Alakazam, un par un ?
-Bon idée, mais ça va... aller ?
-Je suis Sylvain, ne l'oublie pas, fit-il avec un grand sourire.

Quelques minutes plus tard, Tom et ses amis étaient devant l'immeuble en question. Une ambulance était venue chercher Maxime, mais celui-ci refusait de monter dedans. Les Rockets sortaient les uns après les autres, les mains sur la tête, menacés par les armes des Antis du coin.
-La police n'est pas là, demanda Maxime en poussant un ambulancier qui voulait le mettre dans la voiture.
-Ils ne travaillent pas avec, répondit Félix. L'état ne sponsorise pas du tout les Antis ici.
-C'est trop nul, remarque Thomas.
Sylvain sortit à son tour, un sourire ravi sur le visage, tout en s'époussetant le manteau.
-Ah, ça fait du bien, ça défoule et ça libère, comme un gros caca !
-Charmante comparaison, grogna Marie.
-Bon, allez monte dans cette ambulance Maxime, et RENDS MOI MON T-SHIRT !
-Le voilà ton T-shirt. Tiens... aye...
-Mon amour !
Léa passa une main devant sa bouche. Toute l'épaule de Maxime n'était plus qu'une tâche de sang. Thomas remis son t-shirt maculé d'un air dégoûté.
-Je t'accompagne, continua-t-elle. Je veux qu'on parle un peu, et je voudrais m'excuser.
-C'est moi qui voudrais m'excuser.
-Allons d'abord dans cette ambulance. Je peux Monsieur ?
L'ambulancier approuva, dans une attitude proche du désespoir.
-Bon, rentrons tous à l'hôtel ! Il est bientôt 13 heures et rien de mieux qu'un bon repas après avoir mis hors-service le Caïd d'un pays !
-J'approuve, répondit Marie en se caressant le ventre. Demain on attaque l'Allemagne ! Si on vire tous les Caïds d'Europe, on aura droit à un super gueuleton !
Ils éclatèrent tous les deux de rires tandis que le petit groupe reprenait sa route, laissant les Antis emmener les Rockets prisonniers avec eux, et l'ambulance repartir, emportant avec elle deux grands amoureux.



* * *

-Le chômage est une de mes priorités ! Et vous le savez, et les Italiens le savent, sinon ils ne m'auraient pas réélu ! Il est normal que les pourcentages fluctuent ainsi, mais nous pouvons dire, haut et fort, que depuis que je suis en place, le taux de personne sans emploi n'a fait que chuter !
-Et bien, je vous remercie Monsieur le Président, de nous avoir accordé cette interview.
-Mais ce fut un plaisir !
-Coupeeeeeeeeeeez !
Les lumières revinrent sur le plateau. Dans son grand costume, l'homme se leva et tendit sa grosse main vers le journaliste, d'un geste naturel et amical.
-Monsieur le président, dit alors le journaliste en train de ranger ses feuilles, je sais que c'est idiot, mais... pourrais-je avoir un autographe... si c'est possible, bien entendu.
-Mais il n'y a aucun souci mon ami ! Cette interview était un vrai régal ! Bon, je dois vous laisser, au revoir monsieur.
Il partit, de sa démarche assurée, laissant le journaliste avec son papier signé par une écriture fine et droite. Un des caméramans s'approcha du journaliste et se pencha pour voir l'autographe.
-C'est un chic type cet homme.
-En effet.

L'ascenseur s'ouvrit et le président en sortit. Il franchit les portes vitrées automatique de la grande tour dans laquelle il se trouvait, se retourna, observa l'immense édifice une dernière fois, avant que ses gardes du corps ne lui fasse signe de rentrer dans la somptueuse limousine qui l'attendait. Il s'assit à l'arrière, seul, tandis que les gardes se dirigèrent vers d'autres voitures. Une fois dans son automobile, il s'installa confortablement sur la banquette, le visage serein, et déboutonna les deux boutons les plus hauts de sa chemise, ainsi que ceux de ses manches. Avec un grand sourire, son chauffeur se retourna :
-L'interview s'est bien passé monsieur ?
-Parfait, j'ai placé tout ce que je voulais ! Au fait, j'ai complètement oublié de vous demander Antonio, comment va votre femme ?
-Je... Oh Monsieur le Président, je ne vous en avais parlé qu'une seule fois ! Elle... Elle se remet très bien, je vous remercie sincèrement.
-Ne me remerciez pas, c'est naturel.
Un petit bip se fit alors entendre. L'homme haussa un sourcil et regarda le petit écran accroché au dos du siège de son chauffeur.
-Antonio, je crains bien que cette discussion ne soit privée, fit-il avec un grand sourire.
-Bien entendu monsieur.
Le chauffeur démarra, et leva un petit levier. Immédiatement, une vitre monta et sépara les deux places avant de la limousine avec la banquette arrière. Seulement à ce moment, le président alluma le petit écran. Un homme assez jeune était de l'autre côté du petit transistor.
-Mes hommages Monsieur le Président.
-Oh, c'est vous. Comment allez-vous Monsieur ?
-J'ai connu des jours meilleurs. Je dois vous informer Monsieur le Président.
-Et m'informer de quoi ?
-Ricardo. Il a été attrapé !
-Ca pour une nouvelle. J'imagine que vous allez vous en occuper vous-même ?
-Bien entendu Monsieur. Ce genre de... déchet, si vous me permettez l'expression, ne mérite pas que vous y accordiez votre temps.
-Je vois. Cependant, pourquoi cet appel si vous pouviez régler cette affaire seul ?
-Nous aurions besoin que vous... couvriez ce qui s'est passé lors de l'arrestation de Ricardo. Un immeuble a été partiellement détruit et... enfin vous comprenez ?
-Bien entendu mon ami.
-Je vous suis reconnaissant, fit la voix du jeune homme.
-Aviez-vous autre chose à me dire ? Demanda alors le président.
Son ton s'était fait soudain plus avide.
-Oui, Monsieur... Le Président. Vous vous y attendiez certainement ?
-Ce n'est pas pour me déplaire, et j'aimerais beaucoup vous l'entendre dire de vive voix, cela officialiserait la chose.
-Et bien, répondit la voix dans le petit écran. Vous êtes officiellement...
Il mit un petit temps.
-Le nouveau Caïd Rocket d'Italie.
-Splendide. J'espère vous servir à merveille...
A son tour, le Président Italien laissa planer un petit instant, comme pour savourer cette magnifique promotion, puis reprit :
-...my Lord.