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World of TeM : Tome 10 : Le Championnat d'Europe de CaliKen



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Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 05/01/2010 à 17:49
» Dernière mise à jour le 05/01/2010 à 17:49

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Suspense

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Grey, l'imbattable
-C'EST INCROYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAABLE ! Le troisième Pokémon de Hernandez se retrouve KO ! Le vainqueur est...
Le public se leva pour acclamer le champion qui repartait déjà, visiblement peu enclin à recevoir des félicitations :
-NOUNOUUUUUUUUUURS !

A peine arrivé dans le couloir, les amis de Thomas se ruèrent sur lui.
-Super bien joué mon amour, fit Marie en se jetant dans ses bras.
-Allons bon, tu me chambres plus maintenant ?
-Rooooh, tu m'en veux encore ? Tu as vu comment tu as gagné ? Contre le champion d'Espagne en plus !
-Mais la bonne nouvelle, renchérit Sylvain, c'est qu'étant donné tes deux victoires, tu es sûr d'être qualifié pour les phases finales ! Tu es au moins deuxième de ton groupe ! C'est-ti pas génial ça ?
-Honnêtement, j'ai pas eu beaucoup de mal... A côté du combat contre Jean Deno... Je comprends pourquoi il est second au niveau Européen... oups désolé...
Thomas venait de s'excuser car son adversaire, le champion d'Espagne Hernandez, venait de passer dans le couloir et avait certainement entendue la conversation. C'était effectivement le cas car il s'arrêta et fusilla le nouveau champion de France du regard.
-Tu déchanteras demain, Bratin... Je te rappelle que pour ton dernier match de qualification, tu affrontes Robinson en personne. C'est le champion d'Europe et le troisième mondial.
-Mais je...
-Je connais mon niveau, j'ai encore beaucoup de progrès à faire, mais tu n'as encore rien vu. Tu as échappé à pas mal de dresseurs qui représentent vraiment le niveau Européen comme Morelli, Bent, mais tu comprendras vraiment ta douleur quand tu affronteras les vraies grosses pointures...
-Attends, je voulais pas te vexer je suis déso...
-Rien que l'Autrichien Lietlich ou le Suédois Larson devraient te faire trembler, alors, quant à Robin...
Hernandez se tue immédiatement car Thomas venait de lui prendre le bras. Son regard était noir et tranchait radicalement avec celui qu'avait le champion de France quelques secondes auparavant.
-Tu sais à qui tu parles, là ?
-Je...
Thomas continua d'une voix méconnaissable.
-Tu parles au futur Champion du Monde. Pas d'Europe, du Monde ! Alors c'est à toi de mesurer tes paroles ou alors je te reprends en combat à nouveau...
-Mais...
-Et là, je te montrerai mon vrai niveau.

* * *


-La vache Thomas, tu as failli me faire peur tout à l'heure.
-Il m'a énervé. Si je suis ici, c'est que j'ai les qualités requises pour être champion !
-T'as très bien réagis je trouve, commenta Sylvain en allumant une cigarette.
-Hey, arrête de fumer Sylvain, tu vas attraper une saloperie un jour ! Et tu nous enfumes.
-C'est mon seul défaut.
-Et en plus t'es modeste...
-Roh c'est bon ! Prépare plutôt ton match de demain, et finis de siroter ton soda.
-Mais on fait que ça ! Dès qu'on a du temps libre, on va boire des trucs !
-Avec cette chaleur, c'est logique non ? S'étonna Marie. Et puis si t'es pas content, je me ferai une joie de t'entraîner cruellement avec ton coach.
-NooooOooooOOn... Pourquoi l'autre minable est pas là au fait ?
-Il est allé dans des quartiers moins fréquentés qu'ici, répondit Sylvain en souriant.
Laetitia porta une main à sa bouche.
-Il ne m'en a pas parlé !
-Oups, la boulette.
-Où est-il Sylvain !
-Ne te fais pas de soucis pour lui fillette.
-Ne m'appelez pas fillette !
-Commence déjà par me tutoyer. Tu n'as pas confiance en ton chéri ?
-Si bien sûr, mais...
-Alors ne t'inquiète pas ! Bon, comme je suis absolument, génialissimement gentil, je m'en vais pour ne point vous enfumer les enfants.
Il rit, se leva de table et alla quelques mètres plus loin, près de la fontaine.
-Punaise, on va finir par avoir un déficit, t'as vu le prix des boissons ici ? Se lamenta Thomas.
-Tu peux parler, pour l'instant c'est Léa et Sylvain qui payent...
-Oui, enfin bon... Je reviens.
Le jeune homme se leva de table à son tour et marcha à la rencontre de Sylvain. Il s'appuya sur le rebord en pierre de la fontaine tandis que son coach restait assis sur le petit muret.
-L'odeur de cigarette te manquait ?
-Comment se fait-il que tu connaisses l'endroit où se trouve Maxime ?
-C'est compliqué.
-Je t'écoute.
-Non, je dis, ta phrase est compliquée. Tu aurais pu dire, "comment tu sais où se trouve Max". C'était moins joli, mais plus rapide.
-Sylvain...
-Bon, bah je sais où il se trouve parce que je suis Dieu.
-...
-Il m'a dit où il allait.
-Et il t'a dit pourquoi ?
-Non. Et c'est idiot de dire "pourquoi". Est-ce que je te dis "pourquoi" moi ? En plus ça veut rien dire.
-Alors primo, t'es pas drôle, secundo, ton attitude ultra débile me fou la désagréable impression que tu caches quelque chose, et tertio, si tu caches quelque chose, c'est super mauvais signe !
-Maxime est chargé de la part des Antis de surveiller les agissements de la mafia Rocket Italienne, enchaîna très rapidement Sylvain.
Thomas tomba dans la fontaine pour en ressortir aussitôt, trempé.
-C'EST QUOI CE DELIRE !
-C'est pas un délire.
-Mais qu'est-ce qui lui a pris d'accepter d'aider les Antis alors qu'on est tranquillement en Italie pour MON championnat. J'ai choisis d'être incognito, je porte un pseudo relou, tout ça pour pas attirer les ennuis, et lui il va les pêcher avec un appât aussi voyant qu'un tank dans un champ de pâquerettes.
-Jolie comparaison.
-JE RIGOLE PAS SYLVAIN, putain, mais qu'est-ce qu'il est allé faire, au juste ?
-Juste observer, ne t'inquiète pas.
-Mais pourquoi les Antis lui ont...
-Il a dit qu'il s'ennuierait certainement et qu'il voulait pas jouer la pom-pom girl pendant tout le temps qu'il serait en Italie. D'un certain point de vue, je le comprends.
-S'il nous arrive des emmerdes à cause de lui, je le tue !
-T'es pas assez relax Thomas, tiens, tire un peu sur ma clope.
-AAAAAAAAAAAH.

* * *

-...
-...
Un homme en costume s'approcha de Maxime. Son haleine sentait l'alcool mélangé à une eau de cologne premier prix. Il se pencha vers le jeune homme et lui dit avec un accent particulier :
-Tu sais petit, il vaut mieux pas regarder mon patron comme ça. Ca le met de mauvaise humeur.
-Tu lui diras que je regarde qui je veux, où je veux, quand je veux. Et s'il est pas content, il vient me le dire en face, oké ?
-Je t'aurais prévenu.
L'homme retourna à la table d'où il s'était levé. Elle était entourée de types habillés de la même façon, côtoyant un homme d'âge avancé, les cheveux grisonnants, un cigare dans la bouche. Les murmures des conversations s'arrêtèrent et un des hommes s'avança vers le patron du restaurant assez glauque dans lequel se trouvait Maxime. Le visage du tenancier changea de couleur immédiatement. Il fit un rapide signe de croix et se dirigea rapidement vers Maxime.
-Vous avez terminé monsieur ? C'était bon ? Je vais vous apporter l'addition.
-Euh, j'ai pas...
-Bon, disons que ça fait 10 euros, hein, ça vous va ?
-Non, j'ai pris le menu à 11,70, je crois que...
-JE VOUS LE FAIS A DIX.
-Bah c'est gentil, tenez.
Il tendit un billet que le patron s'empressa de récupérer avant de s'éloignant en courant presque. Les hommes en noirs se levèrent alors et se dirigèrent vers Maxime. L'homme plus âgé avança d'un pas de plus que les autres.
-Ici, le respect c'est très important.
-...
-Il me semble que tu ne m'en as pas montré. Ca me chagrine.
-Ah...
-Qu'est-ce que tu fais ici ? T'es pas perdu pour être dans ce genre de coin ?
-J'ai mes raisons.
-Tu... tu serais pas de la police par hasard ?
Des sourires malsains apparurent sur les visages du groupe.
-Le dernier flic qui est venu enquêter sur nous il a passé un mauvais quart d'heure.
-C'était même son dernier quart d'heure, hein boss ?
-Tu la ferme Antonio !
-Pardon boss.
-Je voudrais pas que notre petit perdu croit qu'il a affaire à des tueurs.
Des rires étouffés parcoururent le groupe.
-C'est censé m'impressionner ?
-Lève-toi, avorton, fit un des hommes en s'avançant encore plus vers Maxime.
Celui-ci se leva alors. Le hasard voulut que l'homme qui s'était approché du jeune homme, s'il paraissait bien plus grand que lui, lorsque Max était encore assis, se retrouva avoir une bonne tête de moins au moment où Maxime se leva. Par réflexe, il recula, alors que le garçon n'avait pas encore fait le moindre geste.
-Bon, récapitulons. J'ai regardé votre patron de travers, vous voulez me péter la figure. Mais avant ça, j'aurais des questions à vous poser.
-Je crois que c'est trop tard pour ça petit... répondit d'un air sinistre le chef du groupe.
Il fit un signe de tête et les hommes s'avancèrent vers Maxime.


* * *



-Tu sais Marie, ta beauté n'a d'égal que la magnificence de ton intelligence. Et s'il me plaît de te dire aujourd'hui mon amour, c'est parce que ton doux visage me rappelle au combien je suis amoureux de ton âme, de ton cœur, de ton corps, de ton esprit, de toi en fait.
Marie fit glisser ses lunettes de soleil et dévoila ses yeux noirs et brillants.
-Wah. Pas mal.
Elle but une dernière gorgée de son diabolo puis embrassa rapidement Thomas.
-Tiens, c'est ma note.
-Et bien si les baisers sont des notes, vu la qualité des tiens, j'ai au moins la mention bien.
-Tu es si fou Tomy.
-Oui, un élan de tendresse m'envahit soudain. Marie, je vais crier devant tous ces Italiens à quel point je t'aime.
-Non Thomas.
-Marie...
-Non...
-MARIIIIIIIIIIIIE JE T'AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIME.
Les passants s'arrêtèrent quelques instants, certains se mirent à rire, avant de reprendre leurs chemins. Marie se passa la main devant la figure.
-Je te hais.
-Moi aussi, répondit le jeune homme en lui faisant un clin d'œil.


* * *

-Bon, je peux vous poser les questions maintenant ?
Maxime prit sa serviette et essuya son poing, légèrement recouvert de sang. Autour de lui, la dizaine de types en costards était maintenant étendue un peu partout autour de sa table. Le chef du groupe était assis sur une chaise, sa joue droite était rouge et enflée.
-Qui... qui es-tu ?
-C'est moi qui pose les questions.
-Je... je t'écoute.
-Vous êtes de quelle mafia ?
-Ce... ce ne sont pas des choses qu'on dit comme ça.
-...
-Je ne sais pas d'où tu viens, mais ici on ne parle pas de "mafias" mais de familles. Je suis le bras droit de Taggiani, un parrain du coin.
-Il va m'arriver pas mal d'ennuis alors ?
-Pourquoi tu nous as provoqué ? Qu'est-ce que tu cherches ?
-Des informations.
-Qu...Quel genre d'informations ?
-Rocket...
Les yeux du mafieux se plièrent immédiatement.
-Tu es des leurs ?
-Au contraire.
Le regard de l'homme se fit alors plus doux. Il essuya sa veste et tenta de se lever. Voyant que Maxime restait sur ses gardes, il fit un signe avec la paume de la main et recula.
-Nous avons le même ennemi alors.
-On m'a dit que je pourrais peut-être chercher ici des informations, voire de l'aide venant de maf... de familles qui ont des soucis avec les Rockets d'Italie.
Le groupe que Maxime avait battu commençait à se relever doucement, un de hommes prit alors la parole.
-Des soucis ? Des SOUCIS ? Si on avait que des soucis avec les Rockets, on aurait eu de quoi te foutre du plomb dans la cervelle depuis belle lurette microbe, mais on peut même plus porter d'armes...
-Les Rockets ont pris bien trop d'importance ses dernières années, les familles qui ne s'allient pas voient leurs influences diminuer... ainsi que leur entourage.
-La ferme, fit le chef. Ce jeune homme a certainement un marché à nous proposer. Installons-nous pour parler plus tranquillement...
Quelques minutes plus tard, le calme était de retour dans le restaurant, et Maxime parlait tranquillement avec ses nouveaux ''amis''.
-Tu fais partie des Antis de France alors, si je comprends bien.
-Pas vraiment, disons que je les aide parce que... sinon je resterais ici pour supporter un minable et ça, ça me défrise...
-Très bien, alors je vais donner le numéro de téléphone que tu m'as donné à Taggiani, il appellera les Antis qui t'envoient, et se fixeront un rendez-vous. Si ça peut permettre de faire tomber ces maudits Rockets.
-Etant donné qu'on a plus à les supporter en France, autant aider nos voisins... répondit Maxime d'un air nonchalant.
Il se leva de table, mais avant de partir, se retourna, son regard était dur et les mafieux, pourtant habitué à ce genre d'attitude, se sentirent soudain très mal à l'aise.
-Pour moi, vous restez des pourritures, et je pense que vous avez intérêt à vous recycler si jamais les Rockets d'Italie se font la malle. Penser pas les remplacer, parce que là, vous auriez de gros soucis...
-Ne... ne t'inquiète pas.
-Mais je ne suis pas inquiet.
Il fit craquer son poing droit en le refermant lentement, provoquant un frisson dans la nuque de tous les mafieux, avant de partir en fermant doucement la porte du restaurant.