World of TeM : Tome 10 : Le Championnat d'Europe de CaliKen

-Je… Léa, je t'en pris, dis-moi que je rêve.
La jeune femme secoua la tête, toute rouge.
-Je suis désolé Thomas, je…
-Mais… Tu te rends compte !
-Ca suffit, laisse-la ! Ca t'arrive jamais de faire des bourdes ?
Tom regarda Maxime qui venait de s'interposer entre lui et Léa. Les bras ballants, toute sa force l'avait abandonnée. Marie était assise sur une chaise et peinait à reprendre sa respiration tellement elle riait. D'ailleurs, bien qu'ayant mis un bras protecteur entre Thomas et Laetitia, Maxime devait se mordre les lèvres pour ne pas rire lui aussi.
-Mais qu'est-ce que je vais devenir ?
-Je suis désolé Thomas…
Marie réussit alors à placer quelques mots.
-Tu vas devenir le dresseur légendaire ! Y a pas moyen !

Pour comprendre cette situation qui ne semble pour l'instant amuser que nos personnages, revenons quelques jours en arrière, lors de la signature de son dossier de participation au Championnat d'Europe, par Thomas.


* * *


-Et voilà !
Thomas rendit le dossier au secrétaire qui lui adresse un rapide sourire.
-Au fait, demanda le dresseur, il paraît que l'on peut avoir un pseudonyme si on veut garder l'anonymat.
-Oui, c'est possible en effet. Avez-vous déjà réfléchi à un pseudonyme que vous voudriez porter ?
Thomas tourna la tête vers Sylvain qui leva un sourcil. Le jeune homme dirigea de nouveau son regard vers le secrétaire et répondit, un peu gêné :
-Euh… ''Spark'', ça fait, euh, cool…
-C'est enregistré Monsieur Bratin ! Le Champion de France sera donc, ''Spark''. Je vous remercie, je ne vous retiens pas plus longtemps.
Le secrétaire serra la main aux deux hommes qui s'en allèrent. Dans le couloir qui donnait sur la pièce où l'inscription avait été faite attendaient Laetitia, Maxime et Marie.
-Ca va, pas trop long, commenta la petite amie de Thomas.
-En effet, j'aurais cru ça moins court. Enfin bon, on en a terminé avec la paperasse administrative. Merci de m'avoir accompagné les…
Il observa Maxime et fit une drôle de tête avant de poursuivre sur un ton légèrement différent :
-amis…
Le petit groupe se dirigea ensuite vers la sortie du bâtiment, mais Léa s'arrêta soudain.
-Qu'est-ce qu'y a ma puce ? Demanda Max.
-Oh non, je retrouve plus mon sac, j'ai du le laisser dans le couloir quand on attendait Thomas !
-Je vais le chercher.
-Non Maxime, c'est moi qui l'ai oublié, pas toi !
-Oké, oké !
La jeune femme rebroussa chemin et retourna dans le couloir où elle attendait Thomas et Sylvain il y avait encore quelques minutes. Elle y trouva son sac ainsi que le secrétaire qui avait fait entrer le champion et son coach dans son bureau. Il était en train de regarder autour de lui d'un air affolé et une feuille à la main. Il parut se calmer en apercevant la jeune femme.
-Ah ! Vous êtes là mademoiselle ! Vous êtes une proche de Monsieur Bratin n'est-ce pas ?
-Euh, oui, bien sûr, qu'y a-t-il ?
-C'est assez embêtant. Votre ami nous a demandé de lui donner un surnom et je viens de me rendre compte qu'il était déjà pris !
-Ah… ce n'est pas si grave.
-Oui, mais cela pourrait être contraignant pour Monsieur Bratin de ne pas avoir de surnom.
-Attendez, je m'en occupe ! Je vais lui en trouver un autre.
-Mais attendez, seul Mons… Oh, après tout, vous êtes une de ses proches et on gagnera du temps, c'est ici, tenez.
Il lui tendit la feuille ainsi qu'un stylo. Léa s'empressa d'écrire dessus.
-Voilà, il est trop bien ce pseudo !
-Merci bien ! Vous m'ôtez une sérieuse épine du pied.


* * *

-Je suis désolé Thomas, je n'avais pas compris l'importance de mon geste, ni que ça impliquerait que tu gardes ce surnom pour toujours.
Sur son banc, Marie s'étouffa et du reprendre son souffle, les mains sur le ventre, allongée sur le banc et morte de rire.


* * *

-Et voilà le nouveau champion de France…NOUNOURS !

Thomas resta pendant encore quelques instants les bras levés. Le public s'était tue alors mais, après quelques petits murmures, ce fut un véritable fou rire général qui emplie le stade.



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-Tu te rends pas compte de cette honte Léa... Pendant tout le match, je me suis senti comme... un moins que rien.
-Ca suffit Thomas !
Maxime le prit par l'oreille et le fit tourner sur place. Marie, qui avait réussi à se calmer, se leva du banc et prit l'autre oreille de Thomas.
-Je vois pas de quoi tu te plains, de toute façon, tu as gagné ton premier combat ! Et avec brio !
-C'est normal, j'étais super furax !
-Pourtant ton adversaire c'était le Hongrois Pirst, et il était réputé pour être très bon !
-Un peu mon neveu, fit Sylvain qui apparut alors à l'angle d'un couloir, un plateau rempli de boissons entre les mains, il a fini 5ème lors du dernier championnat d'Europe !
-Ouais... bah si je veux battre le leader de la compétition, faut bien que je démarre sur les chapeaux de roues.
-Robinson est très fort, il a terminé bon troisième de la Coupe du Monde, et c'est pas peu dire ! Bon les enfants, c'est pas que ce plateau est lourd...
Chacun prit son verre. Le groupe était assis près d'une fontaine et le nombre de personnes dans la place était tel que toutes les terrasses des cafés étaient remplies.
-C'est joli Rome quand même, commenta Marie en remettant ses lunettes de soleils sur les yeux et en levant la tête vers le ciel.
-C'est magnifique, renchérit immédiatement Laetitia. Mais c'est aussi très dangereux... tellement de magasins...
-Je te le fais pas dire, répliqua Maxime, l'air sombre.
Il tenait depuis le début de la journée un sac de course rempli de tout un tas de vêtements, sacs à mains et autres babioles achetés par Laetitia pour elle-même et ses amis.
-Mon prochain match est dans trois heures, ça te laisse le temps de continuer ton shopping, ricana Thomas.
-Oh... euh, je ne sais pas si Max sera partant...
-...
Thomas termina son verre et le reposa sur le plateau que Sylvain avait calé sur le rebord de la fontaine. Il leva un sourcil et articula d'une voix mielleuse :
-Oh, Maxou d'amour, fait plaisir à Léa, ça serait vraiment pas gentil de ta part de lui refuser ce petit plaisir.
Le rival de Tom serra son poing, prêt à l'écraser contre la face du champion de France mais il s'arrêta, les yeux grands ouverts.
-Je... Oui, tu as raison NOUNOURS.
Tom restant sans voix, Maxime en profita pour continuer.
-Je viens de me rendre compte que t'humilier est bien plus gratifiant que me fatiguer à te faire du mal physiquement.
Marie dû reposer son verre sur le plateau pour ne pas qu'elle le renverse à cause du fou rire qui l'avait reprise de plus belle. Léa baissa la tête et devint rouge, tandis que Sylvain dû baisser son chapeau sur son visage pour ne pas montrer qu'il riait.
-Rappelez-moi combien de temps dure le championnat ?
-Deux semaines Nounours, répondit Sylvain d'une traite.
-... Alors même mon coach est dans le coup... Moi qui croyais que t'étais là pour me soutenir.
Marie lui administra une grosse claque dans le dos, ce qui obligea le garçon à cracher une bonne partie du soda qu'il buvait. La jeune femme lui dit d'un ton campagnard :
-T'inquiète don pô mon gars, on est là pour te sout'nir !
-Génial…