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Les Chroniques d'Aestrayl de DarkEvangeline



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» Auteur : DarkEvangeline - Voir le profil
» Créé le 18/12/2009 à 19:07
» Dernière mise à jour le 08/03/2010 à 18:54

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Chapitre 2 : Les premiers pas.
Rebe fut réveillé à l'aube par Emeric, qui semblait plutôt amusé par les ronchonnements de la jeune fille.
Il lui expliqua comment allait se passer l'entraînement, enfin plutôt les tests pour savoir quel pion (ou classe ) elle serait :

-C'est simple, Ayole : Il y aura quatre épreuves ; course à pied, tir à l'arc et camouflage seront trois épreuves sous ma surveillance et individuelles, la dernière épreuve sera en terrain sous forme d'un match amical de Dofuri, avec plusieurs participants par équipe, le but étant d'enlever le ruban que chaque adversaire a au bras. Tous les coups et blessures sont permis, mais interdiction de combat à mort. Et sans pokémons, précisa t'il.

Rebe acquiesça. Puis, son chef de groupe lui remis des habits fait exprès pour le Dofuri.
En les essayant, elle remarqua qu'ils étaient exactement à sa taille.
Emeric lui avait expliqué qu'elle pourrait après y ajouter des accessoires de combat de son choix, achetés avec l'argent qu'elle gagnerait.
Bien que ses habits étaient simples ; des bottes en cuir avec deux petits motifs, des cuissardes en tissu protégeant ses jambes par-dessus, un haut noir à manche longue recouvert d'une cape beige avec capuche, et une grande écharpe assez légère ; Rebe les trouvaient confortables et pas du tout gênants pour bouger.

Un homme vint la chercher pour la première épreuve, et lui dit qu'il serait celui qui gérerait cette épreuve.
Il la conduit à travers de nombreux couloirs aux murs immaculés, sans un mot, et ils arrivèrent dans une grande salle.
Ils font tout pour qu'on soit stressé ou quoi ? pensa Rebe.
Les autres participants à cette épreuve étaient eux aussi accompagnés et sur leur visage se lisait le plus souvent l'appréhension mais aussi l'excitation pour un ou deux.
Il n'y avait que deux filles : Rebe et une femme d'environ vingt ans.
Les « accompagnateurs » sortirent et une voix résonna dans le gymnase :

-Bonjour à tous ! Vous allez passer les épreuves pour juger vos capacités physique et mentale ! dit la voix que Ayole identifia comme celle d'Emeric.
La première épreuve est l'endurance !
Ce n'était pas course à pied ? .
Que les participants se positionnent sur la ligne à droite. Au signal, vous partirez, en courant vers la deuxième ligne avant que retentisse le deuxième signal.
Le reste de l'épreuve se déroulera selon ce principe mais le temps entre les « bips » diminuera. Ceux qui ne parviendront plus à être dans les temps se mettront hors du terrain et attendront que les autres aient abandonné à leur tour.
Bon courage !


Rebe regarda les autres participants, tous aussi stressés qu'elle.

- Bip !

Tout le monde se mit à courir vers la ligne en face. Rebe se sentait légèrement idiote de courir ainsi.
Le second « bip » retentit un bon moment après que tout le monde fut arrivé derrière la ligne.
Au bout du 5ème « bip », deux candidats avaient déjà trouvé le chemin du banc ; et bientôt Rebe et les autres participants durent se donner à fond pour suivre le rythme endiablé des « bips ».
Au bout du 20ème, plus de la moitié des participants devaient se serrer sur le banc ; tandis que ceux qui couraient encore étaient quasiment à bout de forces.
Au fur et à mesure des bips sonores, des points de côtés naissaient dans le ventre de Rebe.
Paralysée presque par la douleur, essoufflée, elle dût arrêter alors qu'il restait encore trois participants qui continuaient de courir.
Le premier des trois restants n'arrêtât même pas vingt secondes après Rebe.
Le second après une bonne minute, et le dernier, à bout de souffle, environ après trois/quatre minutes.
Tandis que Rebe reprenait son souffle, un des participants lui tendit quelque chose et lui dit avec un sourire :

-Tiens, mange-la, c'est une baie qui te redonnera des forces.

Rebe avisa la baie jaune et finalement, en reconnaissant une baie sitrus, la prit.

-Merci !le remercia Rebe/Ayole, avec un air interrogateur.
Pourquoi il me donne ça ???
-Bah, c'est normal de s'aider! En plus toi tu as bien couru, moi j'ai dû abandonner dans les premiers…Je ne suis pas doué en endurance …Je m'appelle Jeff, sinon! ajouta t'il avec -à nouveau- un sourire.

Un homme arriva dans la salle, et d'un signe de la main, fit venir les participants jusqu'à lui et leur dit tout simplement :

-2ème épreuve.

Rebe, Jeff, et tous les autres participants le suivirent en silence jusqu'à un jardin intérieur.
Emeric annonça de nouveau avec son haut-parleur:

-Voici la 2ème épreuve, tir à l'arc ! A nouveau très simple : on va vous munir d'arc en bois et vous allez tirer sur des cibles différentes qui apparaîtront devant vous. Ah, une petite précision : vous serez sur des barques avançant assez vites et les cibles apparaîtrons au dernier moment !Voilà !

Rebe, dépitée monta dans la barque réservée à son effet.
-Bon courage ! lui jeta Jeff
-A toi aussi…lui répondit-elle, navrée de remarquer qu'il –essayait- de lui faire du charme.

La barque se mit à avançait et elle se saisit de l'arc et du carquois pourvu de vingt flèches en bois.
Grand bien lui en pris car même pas une minute après, la cible apparut. N'ayant pas le temps d'encocher la flèche, elle la prit dans sa main et la lança de toutes ses forces :

-Yaaah !

La flèche se planta pile au milieu de la cible avant de la faire exploser.

-Waouh !Comment j'ai bien visé!s'étonna Rebe.

Elle encocha une flèche pour faire face à la prochaine cible…
Qui apparût si près d'elle qu'elle préféra l'éclater avec son poing.
SVP que ça ne compte pas comme faute…se lamenta Rebe.
Finalement elle tira dans les huit dernières cibles à l'arc, touchant à chaque fois la cible, mais pas forcément très au milieu…
La barque la ramena finalement au lieu de départ.
Immédiatement, l'homme qui les faisaient passer d'épreuves en épreuves les emmena dans un terrain d'entraînement de Dofuri, dans une fausse ville ;avec la même froideur que quand il les avaient conduits aux autres épreuves .
Il leur annonça que la 3ème épreuve avait été annulée, puis il fît les équipes pour le match « amical » :

-Dans le premier groupe : Annaêlle ,Ester, Tomy, Kishiri, Aânbân, Demi, Rolan, Ambre, Zéphir, Kyria, Alexandre, Owen, Kûmo, Ralph ,Florian.
Que les appelés se mettent à ma droite, dit-il, et ceux qui restent seront dans le deuxième groupe.

En écoutant les noms, Rebe s'aperçut que cette île avait vraiment des sonorités pour les noms bizarres.
On lui distribua un ruban blanc ; et le premier groupe eu des rubans verts.
Tandis que l'homme les menaient comme d'habitude dans la prochaine salle, elle réfléchit que Emeric étant celui qui avait fait les épreuves, il n'avait pas annulé l'épreuve de camouflage pour rien…
Donc, le but de la troisième épreuve sera de se camoufler et de combattre, trouva t'elle.
Emeric n'avait pas laissé cela au hasard, la dernière épreuve allait être beaucoup plus dure que prévue.

La grande salle servant à l'entraînement de Dofuri était constituée de vraies maisons et obstacles « naturels » mais tout était inhabité. Evidemment.
Selon les instructions du guide, les deux équipes devaient se poster puis au signal (encore un bip !se dit Rebe) la partie commencerait.
Dès que le signal retentit, elle partit ; mais ne connaissant pas le moins du monde la fausse ville, Rebe se dirigea –au hasard- à droite.
Elle ouvrit la porte d'une maison et monta jusqu'au toit (grâce à une fenêtre du dernier étage).
Elle put voir tout le terrain de là-haut, et vu ses soupçons se confirmer : la moitié du terrain était plongé dans le noir -idéal pour se camoufler- et en attendant encore un peu elle put voir un de ses adversaires tomber dans un piège caché par un fin revêtement pareil au sol.
Maintenant, il suffisait de se monter très prudente.
Regardant autour d'elle, Rebe mit au point son plan, et que tous les toits se touchaient augmentait encore plus ses chances de réussir.
Elle se mit à sauter d'un toit à un autre, courant tellement vite qu'elle semblait presque voler.
Puis elle s'enfonça dans l'ombre.


-Elle vaut quelque chose cette petite, hein ?Je pense qu'elle pourrais devenir telle qu'Isaelle ou Spireo…dit Emeric derrière les écrans de contrôle.

-Attend de voir le loup à l'action avant de le juger, disait un proverbe dans mon pays. Mais je serais dès maintenant près à parier sur elle et sur la réussite de ta nouvelle équipe demain…lui répondit une voix.

-Son premier pokémon sera difficile à trouver, pour qu'il lui corresponde, grimaça Emeric en songeant aux nombreuses heures de chasse qu'il devrait endurer.


La jeune femme avait déjà un membre de l'équipe adverse :un jeune garçon, d'environ 12 ans, tout seul.
Elle avait l'avantage de la taille et de la visibilité. De la surprise aussi.
Rebe se laissa tomber dans la ruelle perpendiculaire à la sienne et attendit qu'il passe.
Dès qu'il se sera avancer de deux pas devant Rebe, cette dernière l'attrapa par le col puis lui
passa le bras autour du coup de sorte que s'il se défendait, elle l'étranglait à moitié.

-Laisse-moi prendre ton ruban sans résistance, ou je t'étrangle, lui siffla t'elle à l'oreille.

Sur ses mots elle tira sur le ruban qui tomba dans sa main.
Le gamin rendu inoffensif, elle s'éclipsa en silence.
S'arrêtant plus loin, elle mit le ruban dans une de ses poches, elle avait eu de la chance que le garçon ne s'était pas défendu : elle n'aurait jamais eu le courage de l'étrangler, pensa t'elle en soufflant de dépit.
Puis elle se remit à chercher un de ses adversaires, mais un bruit l'alerta derrière elle.

-Si, si elle est là, et elle m'a pris mon ruban !dit la voix du jeune garçon que Rebe avait détroussé.

-Hé, hé se sera une victime facile ,en sorte !dit une seconde voix.

-Ouais, ha, ha, ha !répondit la voix de la seule autre fille.

Rebe eu un petit rire. Voyant quatre membres de son équipe plus loin elle se dirigea vers eux bruyamment, exprès pour que ses adversaires la suivent.
Et cela marcha !
Rebe, arriva très vite auprès d'eux leur expliquant l'affaire.
Ils rigolèrent :

-Ha, ha !Bien joué !Ils vont morfler !

La jeune femme se rangea à leur côté.
Ses poursuivants se décomposèrent en arrivant.

-Ambre !!Tu n'avais pas dit qu'elle serait seule ?!s'exclama la femme en désignant Rebe.
-C'est pas grave Paradyse, on va s'en occuper quand même !lui répondis son autre coéquipier brun avec flegme.

En même temps qu'il disait ces mots, l'équipe adverse s'avançait doucement vers Rebe et ses acolytes.
Elle regarda, inquiète, ses coéquipiers qui lui répondirent d'un sourire.

-Eloigne-toi, on s'en charge, lui dit l'un d'eux.

Elle acquiesça d'un hochement de tête, sachant qu'ils gagneraient, et s'éloigna.
Elle était légèrement déçue que même dans cette île où les pokémons existaient, elle était un peu exclu par ceux qui se connaissaient depuis longtemps .
Une voix retentit alors du... ciel ?

-Hey, Ayole !Tu m'avais oublié ?dit une voix ouvertement moqueuse.

Elle regarda qui l'avait hélé puis,
-Jeff !Qu'est ce que tu fais sur un toit ?!!

-J'observe !Allez viens, je crois qu'il ne reste plus beaucoup de monde de l'équipe adverse !!

Rebe/Ayole monta sur le toit de la plus grande maison (par la voie normale : escaliers).
Une fois Jeff rejoint, elle regarda : d'ici, elle pouvait voir toute la ville.
Il ne restaient que 2 ou 3 adversaires encore en jeu, ceux qui avaient poursuivis Rebe étant capturés ; mais de son équipe il n'en restait que deux en train de se battre contre un adversaire très fort.
Les deux autres adversaires étaient en train de se « promener » dans les ruelles.
Jeff jeta un rapide regard à Rebe pour voir si elle avait compris.
-Ok ! lança t'elle.

Ils descendirent rapidement de la maison et se dirigèrent vers l'endroit où était les deux de la première équipe, l'équipe ennemie.
C'étaient des jeunes, s'aperçut Rebe, qui avaient décidé de se cacher en attendant que leur équipe gagne.
Un des deux garçons avait l'air assez fort mais l'autre plutôt chétif au contraire.

BOUUUM !!

Un grand bruit retentit derrière nos deux acolytes.
Ils se retournèrent, pétrifiés, ainsi que leurs adversaires : devant eux se trouvait un galeking, suivis de deux « petits » donphans, qui se mirent immédiatement à rouler et fracasser les maisons autour d'eux.

-Waaaaaaah !! crièrent les trois garçons et Rebe en s'enfuyant à toute vitesse.

Rebe fit un signe rapide à Jeff, et ils bifurquèrent à la ruelle de droite.
Un immeuble s'écroula soudain devant eux, dévoilant le donphan qui avaient traversé les maisons pour les rejoindre.
Ils se retournèrent, près à s'enfuir, mais le deuxième donphan leur bloquait le passage.
-Merde ! cria Jeff.
-J.. Je crois qu'une fois qu'ils sont lancés, ils ne peuvent plus s'arrêter ! cria Rebe, dans un hoquet de surprise.
Jeff se retourna vers elle. Il avait trouvé une idée dans sa panique.
-Suis-moi !! lui cria- t'il, on a eut de la chance, c'est les autres qui ont eus le galeking !!
Rebe le regarda de travers tandis que sans prêtait attention aux pokémons enragés, il commençait à escalader la façade de la maison la plus proche d'eux.
Il était agile et arriva rapidement à la première fenêtre de la maison prête à s'écrouler, en partit à cause d'un des donphans qui adorait rouler en cassant tout sur son passage.
-Viens ! On va sauter de toits en toits, et les donphans ne pouvant plus s'arrêter, on sera tranquille !
-T'es fou ? lui jeta Rebe, mais néanmoins elle le suivit, malgré que les prises étaient glissantes et s'effritaient sous ses doigts.
Les donphans continuaient de charger sur la maison, et d'une fureur redoublée quand ils s'aperçurent que leurs proies étaient sur le point de s'enfuir.
Une fois sur le toit, Jeff sauta sur le parapet de la maison d'à coté.
Il est fou, il est fou, se répétait sans cesse Rebe dans sa tête.
L'espace entre les deux maisons était d'environ quatre mètres.
Jeff la regardait, attendant qu'elle le rejoigne de l'autre coté.
N'ayant jamais refusé un défi ,Rebe n'hésitait jamais devant un obstacle, elle sauta donc malgré sa légère appréhension.

-Sur la maison à gauche !, cria t'elle à Jeff, car les deux maisons commencèrent à s'écrouler au moment même où elle atterrissait sur la maison où se trouvait Jeff.

Ils sautèrent en même temps, et Rebe fut contente que la majorité des maisons se touchaient.
Ils distancèrent rapidement les donphans, qui étaient épuisés à force de devoir casser toutes ces maisons pour les rattraper.
Les deux complices s'arrêtèrent, à bout de souffle. Aucune trace du galeking, heureusement.
Une annonce par le haut-parleur retentit, coupant le silence qui s'était installé.

-…L'équipe numéro deux a gagnée !Les tests sont finis, vous pouvez regagnez le hall d'entrée. Pour ceux qui sont blessés, quelqu'un viendra les chercher. (Rebe tressaillit en devinant ce qui avait du se passer pour les deux garçons qui avaient eus le galeking à leurs
trousses.)Les résultats des épreuves vous seront divulgués demain matin.
Rebe et Jeff sortirent de la fausse ville ;heureusement, ils en étaient proches à cause de la course-poursuite avec les donphans.
Emeric en personne vint raccompagner Rebe à sa chambre.
Jeff la regarda partir avec lui d'un regard jaloux.
-Alors, Ayole, ça s'est bien passé ?dit joyeusement Emeric à Rebe.
-…Je suis crevée, oui ?!En plus je sais même pas si ce que j'ai fait était bien ou pas.
-Ne t'inquiètes pas !lui dit-il avec un clin d'œil.
Rebe était vraiment fatiguée et n'en pouvait plus de tout ses secrets :
-Allez, crachez le morceau ,lui lança Rebe hésitant entre le tutoiement et le vouvoiement.
-Pouh !T'es pas marrante, tu sais !?lui répondit-il amusé.
Rebe s'aperçut qu'il avait une plaie qui commençait juste au dessous du lobe de l'oreille et descendait jusqu'au cou.
Semblant s'apercevoir de ce regard inquisiteur, il releva le col de son pull.
-Mais bon, ok, tu es prise dans l'équipe !!Tu es une bakeno !reprit son nouveau capitaine.
Rebe sentit la joie faire place à la fatigue.
-Ouais !C'est super !!s'écria t'elle.
-Tu n'avais pas remarqué que je t'emmenais au dortoir de l'équipe ?s'enquit Emeric avec un sourire.
C'était vrai. Emeric l'avait entraînée dans une autre partie de la « base » de l'équipe noire.
Mais elle était tellement fatiguée qu'elle ne s'en était même pas aperçue.

-Mais avant que tu t'endormes, on va faire un détour par ma chambre : j'ai une surprise pour toi !!dit Emeric, qui était décidément de très bonne humeur aujourd'hui.
Elle le suivit jusqu'à un petite porte en bois de bonne qualité.
Il sortit une petite clef bleue et l'ouvrit. Rebe s'aperçut que la chambre était en fait une espèce d'appartement .
Il la guida jusqu'à une salle qui faisait office de cuisine.
-Tu veux boire quelque chose ?Ou manger ?lui demanda t'il.
Rebe s'aperçut alors qu'elle n'avait rien mangé depuis le matin à part la baie de Jeff.
La faim lui tenaillait les entrailles. Elle fut « obligée » d'accepter.
-D'accord. Je veux bien, lâcha t'elle doucement.
-Ca marche, Ayole !dit-il en prenant des espèces d'œufs multicolores et les fit cuire.
Devant son regard interrogateur, il rajouta :
-Ce sont des œufs de pokémons, mais t'inquiète pas , se sont des œufs non fécondés :ils ne peuvent pas donner de bébés pokémons. C'est délicieux !

Et ils se mit à préparer une omelette avec des œufs et des baies. Il fit cuire le tout sur une vieille gazinière. Rebe le regardait faire, fascinée. Et affamée.
Puis il roula l'omelette et la servit accompagnée de jus de…baie mago se rappela Rebe.
Il lui servit l'omelette dorée sur une assiette lourde et immaculée.
C'est marrant ; il fait comme un grand frère ,sourit Rebe.

-Mange avec tes doigts ! dit-il en s'éclipsant dans une autre salle.

L'omelette était délicieuse, et Rebe vit bientôt son capitaine revenir avec une …pokéball - ?-
dans ses mains.

-Oh !Qu'est ce que c'est ?

-Tadaaam !Un cadeau !dit-il ,fier de lui.

Elle se saisit doucement de la ball faite de terre glaise, d'écorces et l'observa :
-Vous n'avez pas de pokéball ?

-Ca ?!s'exclama t'il durement. Non, Kanto et les autre îles gardent bien leur secret de fabrication des pokéballs. D'ailleurs peu de nous connaissent l'existence des autre îles ,et les autres îles ne connaissent pas notre existence.

[i]Kanto, les îles oranges, Johto et Sinnoh existent donc vraiment ?![ /i] se dit Ayole.

-Pourquoi ?!s'exclama t'elle. Pourquoi ils ne vous connaissent pas et ne veulent pas partager les pokéball ??
-C'est simple pourtant :ceux qui nous connaissent veulent éviter les guerres, donc pour avoir l'avantage nous rendent très difficile le « dressage » des pokémons.
Nous, de notre côté ne voulons pas être connus pour éviter qu'ils viennent nous piller , voler nos objets, nos mines, notre Dofuri, nos vies !!continua t'il, enflammé.

La jeune fille commença à réaliser la situation précaire dans laquelle était l'île.

-Comment faites vous donc pour les pokémons ?

-C'est simple : on fonctionne par le mode ami-ami pour les « dresser » et les « capturer »; après la ball que tu as dans tes mains est réalisée avec des cristaux spéciaux.
Puis il rajouta, voyant que la jeune fille ne connaissait décidément rien à l'île :
-Aestrayl n'a pas de pôles magnétiques pour ainsi dire: la gravité est assuré par le fait que la Terre tourne , mais la magnétique est dispersé partout sur l'île. Du fait, les cristaux ont une puissance augmentant les stats des pokémons et humains.
Mais ouvre donc ton cadeau !!rajouta t'il s'apercevant qu'elle tenait toujours la ball entre ses mains.

-D'accord ,dit-elle en enlevant un cristal enchâssé dans la ball.

Une boule de poil mauve en sortit.

-…UN mentali !!!Super, merci Emeric !Ouaiiiis !!rayonna Rebe face à un Emeric fier de lui.
Le mentali cligna ses yeux couleur lagon - ?-, puis s'assit aux pieds de Rebe, après l'avoir reniflée -elle semblait avoir une bonne odeur- et commença à faire sa toilette méticuleusement.

-Tu vois !Il t'aime déjà, dit Emeric, Ahon, mais c'est qu'il est tard !Viens, je te montre où est le dortoir des filles de l'équipe.

-Et le mentali ?

-Il te suivra et dormira à côté de toi ; tu as jusqu'à demain après-midi au zénith pour l'apprivoiser.

Rassurée, Ayole suivit Emeric jusqu'au fond du long couloir, avec le mentali derrière elle.
Elle était émerveillée par la beauté du mentali ; parce qu'elle ne connaissait l'existence des pokémons que depuis quelques jours mais surtout par la singularité de « son » spécimen.
-C'est ici !A demain et bonne nuit !lança t'il avec un clin d'œil.

La jeune femme regarda la grande porte de bois noir cintrée de métal qui se tenait devant elle, et ne se rendit compte que maintenant du froid qui l'enveloppait.
Elle poussa la porte le plus doucement qu'elle put, et entra.
La pièce était lugubre, plongée dans le noir mais légèrement plus chaude que le couloir.
Elle cherchait son lit quant une voix –féminine- l'interpella :

-Hé, t'es la nouvelle ,non ?Ton lit il est tout au fond, vers ta gauche.

-Heu…d'accord !lui répondit Ayole.

-Et fait pas de bruit maintenant !Laisse–moi dormir !dit la voix légèrement rauque.

Elle regarda dans le direction indiquée et sa vision nocturne se mit au relais dès qu'elle eut cligné des yeux.
Ce changement brutal la troubla, mais l'avantagea. C'était tellement bizarre qu'elle n'y réfléchissait quasiment plus et l'acceptait comme tel.
Son lit était en fait plus un sac de couchage que un vrai lit.
Une couverture avait été posée à côté pour son nouveau pokémon. Elle regarda sa boule de poils mauve qui la dévisagea de ses yeux turquoises. C'était troublant cette couleur d'yeux pour un mentali. Un mentali qui n'était pas shiney.
Elle le regarda en silence, et lui dit en pensée :
-C'est toi qui a fait cette blessure au coup à Emeric, hein ?Il a du en baver pour t'attraper…Mais pourquoi fait-il tant pour moi ?Mais bon, disons que ça m'arrange : si je veut découvrir mieux ce monde, jouer au Dofuri est un bon moyen.
Tu n'es pas un mentali comme les autres n'est ce pas ?Cette île est vraiment…mystérieuse.
Mais je mis sent tellement bien !finit Rebe avec un pauvre sourire et une larme au coin de l'œil.
Mais c'était vrai. Elle ne s'était jamais senti autant chez elle depuis qu'elle était née.
La couchette était douce et chaude ;et Ayole ne tarda pas à tomber dans les bras de Morphée.
(s'endormir)

* * *

-Hé hoo !La nouvelle !Réveilles –toi bordel !

Rebe ouvrit les yeux.
Une jeune femme était posté devant elle.

-Voilàà !C'est pas trop tôt, ça fait dix minutes que j'essaye de te réveiller !!dit la femme à la voix rauque.

Notre héroïne la détailla :pas très grande ,des cheveux châtains-roux en bataille ,des yeux noisettes, un nez parsemé de tâches de rousseur.
La femme continua immédiatement avec une voix méprisante :

-Ca se voit que t'es nouvelle, je devais te réveiller à six heures : j'ai une heure de retard à cause de toi !Bon suis–moi comme tu t'es endormie habillée, je te montre la salle d'entraînement, et les jardins.

Elle n'appréciait pas qu'il y avait une nouvelle fille dans la troupe ; elle se disait qu'Ayole pourrait la devancer et lui prendre sa place. Elle partit d'un pas brusque à travers les couloirs.
Docile, Ayole la suivit à travers les couloirs.
Elles s'enfoncèrent dans les couloirs sinueux et sombres, bifurquant tantôt d'un côté, tantôt de l'autre.
Une odeur de chèvre-feuille remplit les couloirs quant elles approchèrent des jardins à ciel ouvert.
Dans ce décor éclatant de verdure, se réunissaient les joueurs avant le Dofuri.
Entre deux buissons se trouvait une fontaine, une mare ou encore des petites statuettes usées par les intempéries.
Sur les colonnes de marbre blanc, poussait du lierre encore jeune .Le décor était simple et charmant, respirant la fraîcheur et la convivialité malgré cette touche de mystère qui entourait les statuettes mystiques et les fleurs vives au parfum ensorcelant.
L'accompagnatrice de Rebe rejoint un groupe, bien contente de se débarrasser de cette nouvelle recrue qui l'importunait.
Ne sachant que faire, un peu perdue au milieu de la troupe, elle observa plus précisément les joueurs de son équipe.
Un en particulier retint son attention.
Il faisait partie de la « bande » avec qui était son accompagnatrice mais restait tout de même a l'écart, flegmatique et assez dédaigneux, adossé contre une fontaine.
Un bonnet recouvrait ses cheveux, qui comme Emeric étaient blond très clair.
Plusieurs armes pendaient autour de sa taille et il portait en bandoulière une espèce de ceinture portant plusieurs fioles.
Il ressemblait…à un requin. Un peu.

Une jeune fille s'approcha timidement d'elle.
-Tu es la nouvelle ?dit-elle en rougissant, heu…. viens avec moi je vais t'entraîner et te préparer pour le match. Vu qu'Anaêlle ne fait pas son boulot…
-D'accord, mais je ne connais vraiment rien au Dofuri, … ?
-! Je m'appelle Kirin. Kirin Célestè. Et c'est pas commun de ne rien savoir au Dofuri…Tu es étrangère non ? C'est pas grave ; tu n'es pas obligée de répondre. Je suis indiscrète…continua Kirin Célestè de plus en plus gênée.
Alors… viens on va la salle d'entraînement.

Les deux filles montèrent.
La célèbre joueuse expliqua timidement les différentes attaques au poignard puis les genres d'attaques de son mentali à Ayole, qui buvait ses paroles.
Elle apprit que son rôle, bakeno, servait à tromper et duper l'adversaire, qu'elle combattrait au corps à corps et qu'au contraire ses pokémons opteraient pour des attaques a distance ou de terrain tel que gravité.
Elle lui donna une écharpe noire, un manteau marron de rôdeur ; un léger corset-armure a mettre sous les vêtements et lui apprit à contrôler les attaques de son pokémon.
Rebe était stupéfaite devant les psykos et aurores de son pokémon.
Elle qui d'habitude prônait sa solitude, Kirin Célestè l'avait pourtant séduite par ses explications riches et bien expliquées, sans blabla en trop.
Malgré que la femme fut très timide, elle prit plaisir a expliquer ces infos à une nouvelle qui ne provoquait pas sa timidité maladive. Mais elle laissa sa jeune élève à s'entraîner toute seule au bout d'un moment.

Ayole, ne sachant pas s'y prendre, prononçait quelques paroles et à force de caresses et de persévérance, son mentali lui fit un enchaînement d'attaques tel que même la championne Kirin, resta bouche bée.
Le jeune mentali aux yeux lagons se tourna vers sa nouvelle maîtresse et lui fit une espèce de sourire pokémon tellement craquant.
En effet, après avoir rôdé dans tout l'Aestrayl, il avait rencontré des pokémons dressés qui lui avaient appris nombres d'attaques techniques non-connues.
Grâce à cela il avait vaincu nombres de ses rivaux dans la forêt du nord, mais maintenant, pour sa satisfaire sa si attentionnée maîtresse ; autant les utiliser.
Rebe lui sauta quasiment dans les bras et lui fit son plus beau sourire, réservé aux grandes occasions tellement elle était fière que son mentali soit si fort.
Cela faisait tellement longtemps quelle n'avait pas souri.
Du temps de… du monde humain. Sombre. Froid. Hostile.
Elle n'était vraiment pas faites pour ce monde.
Au contraire , Aestrayl était devenu « son » monde. Elle s'y sentait tellement à l'aise.

Elle reporta son attention sur mentali.
Il penchait la tête, perplexe devant les pensées de sa maîtresse. Rebe le rassura tout de suite en lui tapotant doucement la tête.
Kirin Célestè, elle, commençait à regarder toutes les armes différentes suspendues au mur ;
Puis elle se retourna et dit tranquillement, brisant la –presque-connexion mentale de la jeune fille et de son pokémon.

-Bon, on va définir quelle arme simple te convient le mieux !

-Hein ?Je suis vraiment obligée d'avoir une arme ? s'exclama Rebe.

-Hum… Oui, à part si tu veux mourir dès ton premier combat ? Enfin …Viens ! dit-elle en lui désignant une table où était posé des armes pour le corps à corps.
Ayole regarda, curieuse, tour à tour, le katana très classique, le shotetsu, qui était une sorte de gants avec deux lames au bout, divergents poignards à lame incurvée, à double lame ou encore à lame qui prolongeait le coude ; des chaînes de métal; différents bâtons de bois dur était également posé là.
Voyant le regard de la dresseuse du mentali, Kirin se hâta de lui expliquer qu'ils était tous en métal à l'intérieur.
Notre héroïne finit par tout essayer.
La chaîne de métal lui fit d'ailleurs un gros bleu sur le bras.
Apres cet épisode elle prit plus de précaution à utiliser ces armes mais finit par trouver un long et extrêmement fin poignard, appelé stylet, qui correspondait tout à fait a sa manière de combattre (du moins, contre le sac de paille contre qui elle donnait des coups pour s'entraîner).

* * *

Le garçon que Ayole avait remarqué et les autres pions se préparaient.
Ils avaient une heure pour se placer, puis le match commencera.
Spireo sentit le léger frisson jouissif de l'appréhension le parcourir en même temps qu'une décharge d'adrénaline qui lui fit contractait ses membres.
Le temps était superbe. Le match contre la deuxième plus forte équipe de l'Aestrayl s'annonçait épatant.
Depuis un été, l'équipe d'Emeric recrutait les meilleurs combattants, laissait partir des pions ,et grimpait les échelons de la ligue des meilleurs équipes.
Spireo avait rejoint cette equipe pour ce match car la prime qu'il ramasserait s'ils gagnaient était assez grosse. Et même s'il était un des meilleurs attaquants de l'île, un match comme celui-ci était vraiment à ne manquer sous aucun prétexte.
D'un geste sûr il attacha en bandoulière différentes fioles, élixirs et bouillies de baies, puis a sa taille une énorme épée qu'il venait d'aiguiser tendrement.
Un sourire d'excitation lui monta aux lèvres, dévoilant des dents aiguisées en pointes quand il attacha le ruban de l'équipe a son bras droit.
Il gagna la place principale.
Emeric attendait l'équipe, qui ne tarda pas a arrivait derrière le garçon au sourire de requin.
Il leur fit signe d'aller aux postes désignés.
Spireo en gagnant son poste, ne put s'empêcher de remarquer une toute nouvelle fille de l'équipe, qu'il n'avait jamais vu dans les parages.
Malgré l'air désorienté qu'elle avait, elle avançait d'un pas sur et conquérant.
Une bakeno remarqua t'il.
Puis il regarda éberlué le mentali de la jeune fille.
Un mentali !
Un des meilleurs pokémons possibles ! Il savait les attaques qu'on voudrait qu'il fasse juste par pensée, anticipait les attaques ennemies et avait des attaques plus qu'utiles !
Le cor sonna, marquant le début du match.
Spireo s'avança dans l'eau.
Tout était désert autour de lui. Il continua de marchait le long de la berge.
S'il voulait trouver des adversaires, ou même le maô adversaire, il allait falloir qu'il cherche, puisque le jeu continuait sur toute l'étendue de l'île et plus de cent mètres de mer tout autour.

Mais ; comble de sa chance, il vit un groupe de deux adversaires –qu'il reconnut à cause de leur bandeau violet autour du bras- s'avancer dans la forêt.
Il envoya deux de ses pokémons.
Son kraboss tomba de son dos. Spireo lui fit un léger signe de tête et sortit deux fioles explosives que le kraboss prit de sa pince la moins forte avant de s'éloigner vers les adversaires, qui ne se doutaient de rien.
Une explosion retentit bientôt, et son pokémon crabe revint vers lui, indemne grâce à son armure solide.
Tranquillement, le jeune homme prit le bandeau violet de ses adversaires.
Inutile de les achever. Cela ne servirait à rien. Une mise à mort n'est que le summum du plaisir combatif, et sans combat, cela ne valait rien.
Spireo cracha sur les deux corps et retourna dans l'eau mi-profonde, laissant une traînée de sang sombre derrière lui.
Il secoua ses pieds dans l'eau pour enlever le sang dont ils s'étaient imbibés près des corps.

Il tourna la tête vers le ciel rayonnant, illuminant la verdure de la forêt.
Le calme avant la tempête.

Un grand combat s'annonçait aujourd'hui.Ou cette semaine du moins.