World of TeM : Tome 9 : Seconde Menace de CaliKen

-Très bien, j'irai avec toi.
Marie était rassurée. Non pas de savoir que Thomas allait bel et bien se rendre au rendez-vous de Hannot, mais parce qu'il voulait l'emmener avec elle à Bordeaux. Même si elle ne venait pas avec lui pendant la confrontation, elle se sentait beaucoup plus rassurée à ses côtés, ou du moins au sein des Antis et avec Maxime comme garde du corps.
-Rrrrrrh, Maxime comme body-gard, pour une protection trèèèèès rapprochée. Pas jaloux Tominou ?
Le jeune homme ne répondit que par un haussement de sourcil.
-Je vais ptêtre te laisser ici finalement.
-Allez, je plaisante mon doudou… Quoique…
Il l'étrangla.


* * *


Quelques jours plus tard, les Antis partirent vers les environs de Bordeaux, avec Thomas, Maxime et Marie. A leur arrivée ils furent accueillis en petits groupes par les Antis de la région et logés là où ils le pouvaient. Les Antis les plus haut placés, comme Félix, Razor ou encore Léon, furent hébergés dans le centre Anti d'Aquitaine, au dernier étage d'une grande tour, avec Thomas et ses amis. L'accueil y fut agréable mais on sentait chez les Antis une grande tension. Dans quelques jours aurait lieu l'ultime affrontement et beaucoup de choses allaient enfin se conclure.
-J'arrive vraiment pas à me remettre de ce qu'il a dit, fit Félix en pensant au soudain désengagement de Sylvain.
-Il faut le comprendre, répondit Léon en lui tapant amicalement l'épaule. Les Antis lui ont fait perdre beaucoup. Son meilleur ami, sa réputation…
-Je sais tout ça, répliqua le rasta, mais il n'empêche que je ne le comprends pas. Sylvain est une personne foncièrement gentille, pourquoi refuse-t-il de nous aider au moment où son aide est capitale ?
Tom eut alors un petit sourire.
-Tu ne connais plus Sylvain, Félix ?
-Si, pourquoi tu me dis ça ?
-Parce qu'à aucun moment il n'a dit qu'il ne t'aiderait pas. Tu sais à quel point il aime jouer sur les mots et il comprend parfaitement la situation. Il viendra au bon moment, j'ai confiance en lui.
-Espérons que ta confiance se concrétise, marmonna Razor.



* * *


-C'est dans trois jours.
-Je sais.
-Tu penses que tout va bien se passer ?
-T'inquiète, je me fais pas de soucis pour ton minable de petit copain. Au fait, j'ai eu Léa au téléphone tout à l'heure, elle m'a dit de te faire un gros bisou.
-C'est gentil. J'espère qu'elle se fait pas trop de soucis.
-Bien sûr que si, elle est morte de trouille. Mais elle est forte.
-Ca, je le sais.


* * *


Les jours passèrent et arriva le 3 Avril. Les ordres étaient simples et clairs. Alors que la majorité des Antis irait s'attaquer au QG de Bordeaux, désormais principale base des Rockets, Léon, RaZoR et Félix s'occuperaient d'un autre point stratégique : le laboratoire Rocket d'Aquitaine. En effet, si la destruction de l'usine en Mars 2004 avait enrayée la construction des ceintures qui rendaient les Pokémons plus puissants, les laboratoires scientifiques Rockets, et en particulier le principal, celui près du nouveau QG de Bordeaux, servaient toujours à la rechercher et à la conception de Pokémons génétiquement modifiés, comme le Kicklee de Dark-Crystal. Ces labos étaient d'une importance cruciale pour les Rockets, bien qu'ils demandaient beaucoup de financements et que les Pokémons génétiquement modifiés étaient très rares et demandaient beaucoup de fonds. Les Rockets de France étaient d'ailleurs beaucoup moins portés sur la recherche génétique que les Rockets du Japon ou des Etats-Unis. Toujours est-il que Félix, Razor et Léon avaient pour objectif de détruire ce laboratoire principal tandis que Thomas se rendrait là où Hannot le lui avait demandé…


-Ici Anti 1, je suis en place.
-Très bien Anti 1, préparez-vous à déguerpir, nous allons amorcer la bombe.
-Bien reçu.
-Ici Anti 2, explosifs en place.
-Bien reçu Anti 2, revenez maintenant.
-Ici Anti 3, charge placée.
-Ok… Ici chef de mission. Déclenchement des explosifs dans 15 secondes.

Les trois hommes se mirent à courir très rapidement et revinrent à leur position. Le QG de Bordeaux se trouvait être dans un grand château du 17ème siècle, en périphérie de la ville. Curieusement, les Antis n'avaient rencontré aucune résistance jusque là. Les Rockets devaient tendre un piège, mais il était trop tard pour reculer. Silf, le commandant de cette mission, regardait avec inquiétude ses trois hommes revenir et se cacher dans les hautes herbes entourant le château. Quelques secondes plus tard s'en suivit une explosion et une épaisse fumée se mit à recouvrir l'édifice. Cependant, lorsque la poussière disparut, les Antis s'aperçurent avec effroi que le manoir était intact.
-C'est impossible, comment est-ce que…
L'Anti ne put finir sa phrase, des cris se firent entendre de toute part. De tous les côtés des Rockets arrivèrent.
-Saleté d'Antis, vous pensiez détruire notre QG une seconde fois ? Il est défendu par une sacrée troupe de Pokémon Psy qui le protège de l'intérieur ! Rockets, allez-y, tuez-les !
Les mafieux sortirent leurs armes et se mirent à tirer sur les Antis, mais, comme d'habitude, ceux-ci sortirent à temps leurs Pokémons électriques et psychiques et les armes à feu se retrouvèrent en quelques secondes complètement inutilisables. C'est ainsi que débuta un terrible affrontement Pokémons contre Pokémons, Antis contre Rockets.

A l'intérieur du manoir, le nouveau bras droit de Jack Hannot regardait le déroulement du combat. Il savait pertinemment que celui-ci se jouerait sur trois plans différents. Ici, dans l'usine et surtout dans la clairière non loin d'ici, là où Jack Hannot avait donné rendez-vous à Thomas Bratin.

A quelques kilomètres de là, deux hommes et une femme marchaient tranquillement.
-Les choses se gâtent tout de même.
-Ne sois pas défaitiste Green.
-Je suis juste réaliste, Yellow. Si Hannot fait appel à nous, c'est que la situation est importante. Qu'est-ce que t'en penses Blue ?
-…
-Hey, arrête de faire ton type énigmatique ! Ca m'énerve !
-Du calme Green, s'il ne dit rien c'est qu'il n'a rien à dire, tu le connais pourtant.
-Mouais…Ca m'a toujours énervé. Bon, en tout cas, nous connaissons notre mission.
-C'est exact, on rentre et on se sépare.
-Ah, tu vois que tu sais parler.
-…
-Pfff.