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World of Tem : Tome 8 : Le Championnat de France de CaliKen



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Informations

» Auteur : CaliKen - Voir le profil
» Créé le 08/11/2009 à 22:33
» Dernière mise à jour le 08/11/2009 à 22:33

» Mots-clés :   Humour

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Deux couples
On dit que la musique adoucit les mœurs, que les chansons les plus douces, que les airs les plus calmes peuvent adoucir les nerfs de ceux qui désirent se reposer l'esprit.
Le contraire est également vrai.



Le tumulte des lumières plaquées sur les murs bleus et noirs engendrait des ombres différentes et mouvantes. Quelques fois, un projecteur éclairait une partie de la foule hurlante et trémoussante, en parfaite osmose avec l'assourdissant rythme imposé par les haut-parleurs agrippés au plafond.
Dans cet enfer si plaisant, une perruque blanche sur la tête et une quantité non négligeable d'alcool dans son sang, un garçon d'environ 20 ans dansait frénétiquement sur un pilier qui le plaçait en hauteur par rapports aux autres personnes sur scène. Marie ne dansait plus, elle regardait, hilare, Thomas agiter son bassin devant le public improvisé de la boîte de nuit. Lorsque le morceau fut terminé, immédiatement enchaîné par un autre, le garçon sauta de son perchoir, immédiatement récupéré par une fille désireuse de danser, elle aussi. Le garçon marcha vers Marie, se frayant un chemin entre les danseurs transpirants.
-Wahou ! Comment j'étais comme un dieu ! Cria-t-il dans le vacarme assourdissant de la discothèque.
-Tomy d'amour, on peut y aller maintenant ?
-T'as pas l'air en super forme !
-Euh, plus vraiment. Ca fait deux heures qu'on est là, et euh…
Le teint pâle de Marie inquiétait Tom. Il s'approcha pour la porter.
-Qu'est-ce que tu fous ?
-Je te porte.
-T'es bourré ! Et puis je peux marcher.
-Je peux porter un béluga, même ivre.
Il se pencha et fit basculer la jeune fille sur son épaule qui le frappa des deux poings pour qu'il la lâche.
-Refais-moi descendre ! C'est la honte ! Et puis enlève cette perruque maintenant !
-Ok pour la perruque.
Il l'enleva puis continua.
-Mais je te lâche pas. Et puis toi aussi t'es bourrée !
-Tommyyyyyyyyy !
Ils sortirent de la boîte. Une fois sur le trottoir, Tom reposa Marie, mais son sang se glaça lorsqu'il vit qu'elle ne tenait pas debout. Elle était chancelante et ses yeux se fermaient.
-Wooooh ! Marie !
-Oups, ça tourne.
Il l'aida à s'asseoir. La jeune femme se posa sur une marche d'escalier et respira profondément. L'air frais du dehors lui faisait du bien, la fraîcheur de ce mois de Juin était un vrai délice. Tom l'aida à se relever.
-Ca va mieux ? Tu m'as fait super p…
-Bleeeuaaaaaarg !
-AH ! Marie bordel, vomis dans le caniveau !
-Berk, c'est dégoûtant !
-Je te le fais pas dire ! Un peu plus et j'en avais sur moi.
-En tout cas ça va mieux. Fais-moi un bisou !
-T'es folle ! Va te rincer la bouche !
-Mais !



* * *


-Oui ?
Elle balançait ses jambes nues le long du banc, effleurant à peine la terre. Il était en face d'elle et ne disait plus rien.
-Alors ? Maxime ? Qu'est-ce que tu voulais me demander ?
Il s'avança, hésitant puis finalement sortit un papier de sa poche. Il le tendit à Léa.
-Voilà… fit-il d'une voix étrange. Je… c'est mon appartement.
-C'est génial ! Fais voir cette brochure !
-Euh non, ce que je…
Elle lui prit le papier des mains et resta ébahie en voyant les photos du magnifique et grand logement.
-Léa, c'est… notre… enfin, le notre… si tu…
Elle le regardait, les yeux brillants. Maxime ne lui avait jamais paru si vulnérable.
-Euh…je… j'ai prévu, et je peux payer seul, bien sûr. T'aurais rien à faire, mais … enfin je veux pas t'obliger… mais je veux quand même que tu viennes mais… euh…
Elle se leva et l'enserra de ses bras tout en se collant à lui.
-Si c'est notre appart, alors on le gérera à deux. Et j'accepte car je t'aime et que tout ce que je veux, c'est vivre avec toi.
Elle se colla encore plus fortement à lui, alors Maxime soupira doucement.



L'appartement était magnifique. Spacieux, situé en centre de Monche-Ville, agréable et calme. De plus, le loyer n'était pas extrêmement cher à la vue de la qualité de ce logement, ce qui n'empêcha pas Laetitia de se demander comment aurait fait Maxime pour y vivre avec son seul salaire. Le fait est qu'ils avaient à eux deux largement de quoi louer l'appartement et que celui-ci serait bientôt aménagé avec soin. Cependant, l'annonce de Maxime était moins réjouissante.
-Je ne vais pas te retenir mon chéri, fit-elle attristée. Mais je ne vais pas sauter de joie non plus.
-Tu me facilites pas la tâche Léa…
-… Ecoute, je comprends que ça soit si important pour toi, alors vas-y…
-Je reviendrai bientôt, ne t'inquiète pas.

Maxime l'avait décidé depuis longtemps. Il le souhaitait. Depuis que sa vie s'était ''adoucie'' il se sentait enfin prêt à voir ceux qui l'avaient ''abandonné''. Retourner dans le Nord de la France pour revoir ses…
-Mes parents sont peut-être plus au même endroit tu sais. Si ça se trouve, je ne trouverai personne à cette adresse.

Léa sourit alors et s'approcha de lui.
-J'espère de tout cœur que tu les verras. Ne t'inquiète pas pour moi, je suis égoïste de vouloir uniquement mon bien.
Elle se leva sur la pointe des pieds et l'embrassa.
-Et puis quand tu reviendras, continua-t-elle en souriant, l'appartement sera complètement rempli de mes meubles !
-… Ne porte pas les meubles ! Attends mon retour, je ne veux pas que tu te chopes un tour de rein !
-Ne t'inquiète pas, nigaud !


* * *


Nous étions début Juin 2004. Thomas venait de finir ses partiels de fac, en Biologie et Science du combat Pokémon. Marie avait bien réussi sa première année de stylisme avec des notes largement supérieures à la moyenne. Maxime travaillait toujours pour le père de Laetitia et gagnait bien sa vie, et la jeune femme continuait ses études tout en commençant à travailler en collaboration avec des avocats. Depuis l'événement tragique d'Avril, Thomas avait complètement récupéré, physiquement comme moralement, mais il ne désirait plus du tout parler des Antis avec Félix. Il faut dire que les mouvements Rockets en France étaient insignifiants. Sylvain venait de s'établir dans une ville proche de Monche-Ville, et venait voir régulièrement Félix, Luna, ou encore Thomas et Marie. Loin d'être préoccupé par le résultats de ses examens, Thomas l'était surtout par un événement très important pour tout dresseur qui se respecte : Le championnat national. Tous les trois ans, une grande compétition avait lieu dans chaque pays et désignait le nouveau représentant de chaque nation. En 2001, Tom n'avait que 16 ans, et seuls les personnes majeures pouvant participer, il avait abandonné l'idée de s'inscrire. Mais cette fois, le jeune homme était bien décidé. Et il n'était pas seul. Maxime lui avait plus ou moins fait entendre l'envie de participer lui aussi. Comme il l'avait annoncé à Laetitia, il allait en effet essayer de retrouver ses parents, dans le Nord de la France, mais aussi participer au championnat régional Nord, réputé pourtant difficile. Laetitia savait combattre mais n'était pas férue de dressage, cependant la venue de cette grande compétition l'excitait, rien que pour le fait qu'elle verrait peut-être Maxime en championnat national. Quant à Marie, elle voulait participer également. Elle avait toujours eu un niveau excellent, proche de celui de Tom et était prête à se mesurer à ce challenge impressionnant.

L'ambiance était au beau fixe, et elle le resterait. Cette fois, il serait question de compétition, un bon moyen de commencer ses vacances d'été !